Prendre la science seulement dans les livres
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Prendre la science seulement dans les livres
Le noble Sheikh Muhammad Ibn Sâlih Al ’Outhaymine – rahimahou Allah :
Il y a deux voies permettant d’acquérir la science...
Premièrement :
Cela consiste à apprendre [la science] dans des livres sûrs rédigés par des savants [’Ulémâ] reconnus pour leur science, leur honnêteté et leur croyance pure débarrassée des innovations [Al-Bida’] et des fausses croyances.
Prendre la science dans les livres n’empêche pas la personne d’arriver à son but. Ceci dit, elle se doit de passer deux obstacles :
Le premier obstacle : La durée. Il faudra que la personne attende longtemps, souffre durement et déploie un effort soutenu avant d’obtenir la science recherchée. Ceci constitue un obstacle que beaucoup de gens n’ont pas la force de franchir. Et particulièrement, lorsque l’on voit autour de soi ceux qui ont perdu leur temps sans utilité aucune, d’où paresse et lassitude empêchant de parvenir à ce qui est voulut.
Le deuxième obstacle : Celui qui cherche le savoir dans les livres recueille souvent de faibles connaissances, qui sont non fondées sur des règles [Qawâ-îd] ou fondements [Ussûl]. C’est pourquoi, on constate beaucoup d’erreurs chez ceux qui apprennent le savoir dans les livres, car ils sont dépourvus de règles et fondements de référence qui permettent de cerner les détails mentionnés dans le Livre et la Sounnah. Certains personnes empruntent un hadîth qui n’est cité ni dans les recueils authentiques de hadîth [as-Sahâh] qui font autorité en la matière, ni dans les rassemblements [Massânîd], une approche contraire aux règles fondamentales avérées auprès des gens de science [Ahl al-’Ilm] comme par l’ensemble de la communauté [Ummah]. Ensuite, ils font du hadîth qu’ils ont pris le fondement de leur croyance. Et cela est sans aucun doute une erreur. Car le Livre [d’Allâh] et la Sounnah comportent des règles fondamentales qui régissent des spécialités. Ceux-ci ne peuvent pas être opposés à celles-là. En effet, s’ils se révèlent contradictoires avec les règles, on se doit de les délaisser.
Deuxièmement :
De ce qui fait partie de la voie pour l’acquisition de la science, il y a le fait de s’instruire auprès d’un professeur sûr dans sa science [Al-’Ilm] et sa religion [Ad-Dînne]. Cette voie est plus rapide et plus sûre pour la science. Certes, la première voie peut égarer l’étudiant à son insu, par le défaut de sa compréhension ou par sa négligence, ou pour d’autres circonstances. Quant à la deuxième voie, elle permet de discuter [débattre] avec le professeur, d’accepter des idées et d’en rejeter d’autres. Ceci ouvre à l’étudiant beaucoup de portes lui permettant de comprendre, de vérifier et de connaître la manière de défendre les paroles authentiques et de repousser les paroles faibles. Si l’étudiant réunit ces deux voies, cela est bien plus complet et achevé. Il doit commencer par ce qui est important à ce qui est encore plus important, des abrégés aux ouvrages exhaustifs de manière à ne pas passer à une étape avant de maîtriser la précédente, et de cette manière, il cheminera sainement. [« Kitâb ul-’Ilm » de Sheikh Ibn Al ’Outhaymine , p.68-70]
La question suivante a été aussi posée au Sheikh Ibn Al ’Outhaymine :
Question :
Certains étudiants en science se suffisent d’écouter les cassettes des savants [’Ulémâ] qui dispensent leur cours. Cela suffit-il pour apprendre la science ? Peut-on considérer ceux qui agissent ainsi comme des chercheurs de la science ? Et est-ce que cela peut influer sur leur croyance ?
Réponse :
Il n’y a aucun doute que l’écoute des cassettes leurs suffisent en remplacement des cours des gens de science [Ahl al-’Ilm] quand ils ne peuvent pas y assister. Cependant, la participation aux cours des savants est meilleure et plus proche de l’excellence, ainsi que plus proche d’une bonne compréhension et du débat. Toutefois, s’ils ne peuvent pas y assister, cela [les cassettes] leurs suffisent.
Ensuite, est-il possible de le considérer comme étudiant en science quand il se limite à cela ?
Nous disons : Oui, lorsque la personne déploie un grand effort pour cela. Comme il est possible qu’une personne devienne savante [’Âlim] quand elle prend la science directement des livres. Ceci dit, il existe une différence entre le fait de prendre la science des livres et cassettes et son apprentissage direct auprès des savants [’Ulémâ], car cette dernière approche est plus à même de procurer la science, et celle-ci est un chemin facile qui permet de discuter des divergences de ce que la personne a entendu ou lu. Ce qui est différent pour celle [qui écoute ou lit seulement] et qui devra déployer un important effort afin de rassembler les différentes parties de la science sur le sujet.
Quant à la question de savoir si le fait de se contenter des cassettes pourrait influencer la croyance de ces personnes, la réponse est : Oui, cela peut influencer leur croyance quand elles peuvent écouter des cassettes qui comportent des innovations [Bid’iyyah] et qu’elles les suivent. Si par contre, elles écoutent des cassettes de savants avérés pour elles, celles-ci ne laisseront aucune influence négative sur leur croyance. Bien au contraire, elles augmenteront leur foi et les sauvegarderont et leur feront adopter une croyance authentique [as-Sahîh].
Source : le site www.manhajulhaqq.com - Revue des Recherches Islamiques, n°47, page 173-174.
Il y a deux voies permettant d’acquérir la science...
Premièrement :
Cela consiste à apprendre [la science] dans des livres sûrs rédigés par des savants [’Ulémâ] reconnus pour leur science, leur honnêteté et leur croyance pure débarrassée des innovations [Al-Bida’] et des fausses croyances.
Prendre la science dans les livres n’empêche pas la personne d’arriver à son but. Ceci dit, elle se doit de passer deux obstacles :
Le premier obstacle : La durée. Il faudra que la personne attende longtemps, souffre durement et déploie un effort soutenu avant d’obtenir la science recherchée. Ceci constitue un obstacle que beaucoup de gens n’ont pas la force de franchir. Et particulièrement, lorsque l’on voit autour de soi ceux qui ont perdu leur temps sans utilité aucune, d’où paresse et lassitude empêchant de parvenir à ce qui est voulut.
Le deuxième obstacle : Celui qui cherche le savoir dans les livres recueille souvent de faibles connaissances, qui sont non fondées sur des règles [Qawâ-îd] ou fondements [Ussûl]. C’est pourquoi, on constate beaucoup d’erreurs chez ceux qui apprennent le savoir dans les livres, car ils sont dépourvus de règles et fondements de référence qui permettent de cerner les détails mentionnés dans le Livre et la Sounnah. Certains personnes empruntent un hadîth qui n’est cité ni dans les recueils authentiques de hadîth [as-Sahâh] qui font autorité en la matière, ni dans les rassemblements [Massânîd], une approche contraire aux règles fondamentales avérées auprès des gens de science [Ahl al-’Ilm] comme par l’ensemble de la communauté [Ummah]. Ensuite, ils font du hadîth qu’ils ont pris le fondement de leur croyance. Et cela est sans aucun doute une erreur. Car le Livre [d’Allâh] et la Sounnah comportent des règles fondamentales qui régissent des spécialités. Ceux-ci ne peuvent pas être opposés à celles-là. En effet, s’ils se révèlent contradictoires avec les règles, on se doit de les délaisser.
Deuxièmement :
De ce qui fait partie de la voie pour l’acquisition de la science, il y a le fait de s’instruire auprès d’un professeur sûr dans sa science [Al-’Ilm] et sa religion [Ad-Dînne]. Cette voie est plus rapide et plus sûre pour la science. Certes, la première voie peut égarer l’étudiant à son insu, par le défaut de sa compréhension ou par sa négligence, ou pour d’autres circonstances. Quant à la deuxième voie, elle permet de discuter [débattre] avec le professeur, d’accepter des idées et d’en rejeter d’autres. Ceci ouvre à l’étudiant beaucoup de portes lui permettant de comprendre, de vérifier et de connaître la manière de défendre les paroles authentiques et de repousser les paroles faibles. Si l’étudiant réunit ces deux voies, cela est bien plus complet et achevé. Il doit commencer par ce qui est important à ce qui est encore plus important, des abrégés aux ouvrages exhaustifs de manière à ne pas passer à une étape avant de maîtriser la précédente, et de cette manière, il cheminera sainement. [« Kitâb ul-’Ilm » de Sheikh Ibn Al ’Outhaymine , p.68-70]
La question suivante a été aussi posée au Sheikh Ibn Al ’Outhaymine :
Question :
Certains étudiants en science se suffisent d’écouter les cassettes des savants [’Ulémâ] qui dispensent leur cours. Cela suffit-il pour apprendre la science ? Peut-on considérer ceux qui agissent ainsi comme des chercheurs de la science ? Et est-ce que cela peut influer sur leur croyance ?
Réponse :
Il n’y a aucun doute que l’écoute des cassettes leurs suffisent en remplacement des cours des gens de science [Ahl al-’Ilm] quand ils ne peuvent pas y assister. Cependant, la participation aux cours des savants est meilleure et plus proche de l’excellence, ainsi que plus proche d’une bonne compréhension et du débat. Toutefois, s’ils ne peuvent pas y assister, cela [les cassettes] leurs suffisent.
Ensuite, est-il possible de le considérer comme étudiant en science quand il se limite à cela ?
Nous disons : Oui, lorsque la personne déploie un grand effort pour cela. Comme il est possible qu’une personne devienne savante [’Âlim] quand elle prend la science directement des livres. Ceci dit, il existe une différence entre le fait de prendre la science des livres et cassettes et son apprentissage direct auprès des savants [’Ulémâ], car cette dernière approche est plus à même de procurer la science, et celle-ci est un chemin facile qui permet de discuter des divergences de ce que la personne a entendu ou lu. Ce qui est différent pour celle [qui écoute ou lit seulement] et qui devra déployer un important effort afin de rassembler les différentes parties de la science sur le sujet.
Quant à la question de savoir si le fait de se contenter des cassettes pourrait influencer la croyance de ces personnes, la réponse est : Oui, cela peut influencer leur croyance quand elles peuvent écouter des cassettes qui comportent des innovations [Bid’iyyah] et qu’elles les suivent. Si par contre, elles écoutent des cassettes de savants avérés pour elles, celles-ci ne laisseront aucune influence négative sur leur croyance. Bien au contraire, elles augmenteront leur foi et les sauvegarderont et leur feront adopter une croyance authentique [as-Sahîh].
Source : le site www.manhajulhaqq.com - Revue des Recherches Islamiques, n°47, page 173-174.
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