le hijab selon la shari'ah islamique
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le hijab selon la shari'ah islamique
1 - L'acte d'adoration doit être accomplie purement pour Allah, ne cherchant que Son agrément.
2-l’acte doit être en accord avec toutes règles de la Shari’ah ou en accord avec le Qor’an et la Sounnah. Si l'une de ces deux conditions n’est pas respectée, l’action n’a aucune valeur pour Allah. Il est triste que beaucoup de musulmans ignorent ce point fondamental.
Voici donc les conditions du Hijab Islamique selon les règles de la Shari’ah :
Les savants de l’Islam ont établi des conditions tirées du Qor’an et de la Sounnah, dans le but de faciliter la compréhension pour les musulmans. Nous allons les citer une par une tout en mentionnant les preuves pour chaque condition.
1-Première condition :
Le Hijab doit couvrir tout le corps, comme cela est clairement prouvé dans le Qor’an et dans la Sounnah. Voici les explications détaillées à ce sujet.
Première preuve :
(يا أيها النبي قل لأزواجك و بناتك و نساء المؤمنين يدنين عليهن من جلابيبهن. ذلك أدنى أن يعرفن فلا يؤذين و كان الله غفوراً رحيماً)
Allah dit :
(Ô prophète! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles (Jilbaab) : elles seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux) [Al-Ahzaab : 33 : 59]
Dans ce verset, Allah dit au prophète de dire à ses épouses, à ses filles et aux femmes des croyants :
·De ramener sur elles leurs grands voiles (جلباب) (Jalaabiib, pluriel de Jilbaab).
·Pour qu’elles soient reconnues comme étant des femmes libres et non des esclaves ou des femmes non-musulmanes.
·Et pour qu’elles ne soient pas offensées par les hypocrites pervers, lorsqu’elles sortent à l’extérieur.
Ibn Kathir[1] dit :
(Allah ordonne à Son messager d’ordonner aux femmes croyantes – en commençant par ses épouses et ses filles, à cause de leur noblesse – de ramener sur elles leurs Jilbaab, pour les distinguer des femmes non-musulmanes et des esclaves […] As-Souddi[2] dit que des gens parmi les pervers de Médine (des hypocrites) sortaient durant la nuit, profitant de l’obscurité, attendant que des femmes sortent pour aller faire leurs besoins, pour les agresser. Lorsque la femme portait le Jilbaab ils disaient: C’est une femme musulmane libre et ne l’approchaient pas. Et s’ils voyaient une femme sans Jilbaab ils disaient: C’est une esclave puis ils allaient vers elle (pour l’agresser).
Et Moujaahid[3] dit :
Elles portaient le Jilbaab pour faire savoir qu’elles étaient libres et pour que les pervers ne s’approchent pas d’elles.)[4].
En ce qui concerne le Jilbaab, Ibn Kathiir a rapporté :
(Qu’il s’agissait en fait du «Ridaa’a» : une grande pièce de tissu, portée par dessus le Khimar[5]. Ceci est l’opinion du compagnon Ibn Mas’oud[6] et de plusieurs Taabi’iin (élèves de compagnons), parmi eux : Hasan al-Basri[7], Qataadah[8], Ibraahiim an-Nakha’i[9], ‘Atââ’ al-Khourasaani[10], et il est (le Jilbaab) semblable au Izar aujourd’hui.)
L’Imam Ibn Jariir At-Tâbari[11] rapporte qu’Ibn ‘Abbas a dit :
(Elles couvrent leurs visages à partir du dessus de leur tête avec le Jilbaab, et elles laissent paraître un seul œil.) Et il rapporte aussi que ‘Oubaidah As-Salmaani[12] fut questionné par Ibn Siriin[13] au sujet de ce verset et il dit : (Il (‘Oubaidah) couvrit sa tête et son visage avec son vêtement et laissa paraître un de ses yeux.)
Al-Qourtoubi[14] dit :
(L’opinion correcte est que le Jilbaab est un vêtement qui couvre tout le corps.) Puis il dit :(Les gens diffèrent en ce qui concerne la façon dont le Jilbaab doit être porté. Ibn ‘Abbas et ‘Oubaidah as-Salmaani ont dit que le Jilbaab doit envelopper complètement le corps de la femme, de façon à ce que rien ne paraisse sauf un œil pour qu’elle puisse voir.)
Certains tentent de limiter cet ordre à l’époque du prophète , mais cela est incorrect, car le sens du verset est général et le Qor’an et la Sounnah furent révélés pour qu’ils soient appliqués jusqu’au Jugement Dernier[15]. Oum ‘Atiyyah a dit :
عن أم عطية، قالت : أمرنا رسول الله صلى الله عليه وسلم أن نخرجهن في الفطر و الأضحى ، العواتق ، والحيض ، وذوات الخدور ، فأما الحيض فيعتزلن الصلاة و يشهدون الخير و دعوة المسلمين ، قلت : يا رسول الله ! إحدانا لا يكون لها جلباب ، قال : (لِتُلبسْها أخْتُها من جلبابها)
«Le prophète nous a ordonné d’amener les jeunes filles, les femmes de maison et les femmes menstuées pour la prière de l’Aïd al-Fitr et de l’Aïd al-Adha. En ce qui concerne la femme menstruée, elle ne fait pas la prière, mais elle assiste au bien et aux invocations des musulmans. Je lui dis : «Ô prophète d’Allah ! Certaines parmi nous n’ont pas de Jilbaab» Il répliqua : «Que leurs sœurs leurs prêtent des Jilbaabs à porter»[16].
Ce qui prouve que le Jilbaab est obligatoire, sinon le prophète n’aurait pas ordonné aux femmes de prêter des Jilbaabs à celles qui n’en avaient pas.
On peut donc comprendre, d’après la description du Jilbaab faite par les compagnons du prophète et les Taabi’iins, que ce que plusieurs femmes considèrent aujourd’hui comme étant un Hijab, ne respecte pas du tout les conditions de la Shari’ah.
Deuxième preuve :
(و قل للمؤمنات يغضضن من أبصارهن و يحفظن فروجهن و لا يبدين زينتهن إلا ما ظهر منها. و ليضربن بخمرهن على جيوبهن . و لا يبدين زينتهن إلا لبعولتهن أو آباءهن أو آباء بعولتهن أو أبناءهن أو أبناء بعولتهن أو إخوانهن أو بني إخوانهن أو بني أخواتهن أو نساءهن أو ما ملكت أيمانهن أو التابعين غير أولي الإربة من الرجال أو الطفل الذين لم يظهروا على عورات النساء. ولا يضربن بأرجلهن ليعلم ما يخفين من زينتهن)
Allah dit :
(Et dit aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile (Khimar) sur leur poitrine; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leur mari, ou à leur père, ou au père de leur mari, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles qui n’ont pas d’envie pour les femmes, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures) [An-Nour : 24 : 31]
Allah dans ce verset s’adresse au prophète , lui ordonnant de dire aux femmes croyantes :
·De baisser leur regards.
·De garder leur chasteté.[17]
·De ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît.
·De rabattre leurs voiles (خمار) (Khoumour pluriel de Khimar) sur leur poitrine.
·De ne montrer leurs atours qu’aux gens mentionnés.[18]
·De ne pas frapper de leurs pieds de façon à faire savoir ce qui est caché de leurs parures.
Ibn Kathir dit :
(Le Khimaar correspond au voile que la femme porte pour couvrir sa tête et c’est ce que les gens appellent al-Maqaani’, et Sa’iid Ibn Joubaïr dit :
(Et qu’elles rabattent), signifie : qu’elles ajustent fermement. (Leur Khimaar sur leur poitrine) signifie : sur leur cou et leur poitrine de façon à ce que rien ne soit visible.
Et Al-Boukhari a rapporté selon ‘A’ishah (la femme préférée du prophète ), qu’elle a dit :
«Qu’Allah remplisse les femmes des Ansaars[19] de miséricorde, car lorsqu’Allah a révélé ce verset, elles déchirèrent leurs couvertures pour se couvrir». […] et selon Sâfiyyah Bint Shaibah qu’elle dit :
«Nous étions chez ‘A’ishah et les femmes mentionnèrent les mérites des femmes de Qouraïsh, alors ‘A’ishah dit : «Certes, les femmes de Qouraïsh ont bien des mérites, par contre je jure par Allah, que je n’ai jamais vu de meilleures femmes, et plus sincères envers le Livre d’Allah, ni plus croyantes en la révélation, que les femmes des Ansaars. Le verset de la Sourah An-Nour fut révélé, et leur maris rentrèrent chacun chez eux pour leur réciter ce qu’Allah avait révélé, chaque homme récite à sa femme, à sa fille, à sa sœur et à tous ses proches, ce que cette Sourah contient, et elles se précipitent, toutes sans exception, vers leurs couvertures pour se couvrir avec, en toute sincérité et avec foi en ce qu’Allah avait révélé dans Son Livre. Les femmes sortirent le lendemain matin suivant pour prier derrière le prophète , la tête couverte, comme si elles avaient des corbeaux sur la tête».)[20]
Le Sheikh ‘Abdul-‘Aziz Bin Baaz dit :
(Ibn Mas’oud a dit :
«Et (sauf ce qui en paraît) signifie : ce qui paraît des vêtements, car cela est pardonné». Ce qu’il veut dire par «les vêtements», ce sont les vêtements qui n’exhibent pas les atours et qui ne sont pas causes de tentations. Par contre, ce qui est rapporté selon Ibn ‘Abbas, qu’il a interprété (sauf ce qui en paraît) comme étant le visage et les mains; nous devons le prendre comme étant avant l’obligation du Hijab. Car après cela, Allah a ordonné de couvrir tout le corps comme cela a été expliqué dans les nobles versets de la sourah Al-Ahzab, et ce que ‘Ali ibn Talhah rapporte, prouve que c’est ce que voulait dire Ibn ‘Abbas, il dit :
«Allah a ordonné aux femmes croyantes, lorsqu’elles sortent de leur maison pour une nécessité quelconque, de couvrir leur visage à partir du dessus de leur tête avec leur Jilbaab et de ne laisser qu’un seul oeil paraître.».
Et Sheikh Al-Islam, Ibn Taimiyyah, ainsi que d’autres parmi les savants et les vérificateurs, ont expliqué cela. Et c’est la vérité sur laquelle il n’y a pas le moindre doute. En ce qui concerne ce qu’Abou Daoud a rapporté dans son recueil de Hadith, que ‘A’ishah a dit que Asma Bint Abi Bakr (sa sœur) est entrée chez elle, portant des vêtements légers, alors le messager d’Allah détourna sa tête et dit:
«Ô Asma! Lorsqu’une fille atteint l’âge de puberté, Il n’est pas permis qu’on voit de son corps, exepté ceci et ceci» et il pointa son visage et ses mains. Ce Hadith n’est pas authentique (Da’iif) dans sa chaîne de narrateur et il ne peut pas être attribué au prophète .
Car il est rapporté par Khalid Ibn Douraik selon ‘A’ishah, et il n’a jamais entendu de Hadith d’elle directement. Donc, le Hadith est interrompu (Mounqati’) et c’est pourquoi Abou Daoud, après l’avoir rapporté a dit :
«Ce Hadith est Moursal, parce que Khalid n’a jamais rencontré ‘A’ishah et parce qu’un des narrateurs est Sa’d Ibn Bashir et il est faible (Da’iif) et ce qu’il rapporte ne peut pas être utilisé comme preuve». Il y a un troisième problème dans le Hadith; c’est que Qataadah rapporte le Hadith «selon» (‘an) Khaalid Ibn Douraik, et il est Moudallis[21].)[22]
Ibn Kathir dit à propos de :
(Et qu’elles ne frappent pas leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures) : (Avant l’Islam, lorsque la femme marchait dans la rue et qu’elle portait à son pied un bracelet qui ne faisait pas de bruit, elle frappait le sol avec son pied pour que les hommes puissent entendre son tintement. Alors Allah a interdit aux croyantes de faire pareil. La même chose est applicable si ses parures et ses atours sont couverts et qu’elle bouge d’une manière à faire paraître ce qui est caché, cela rentre aussi dans l’interdiction. ) Puis il mentionne ensuite l’interdiction pour la femme de sortir de chez elle parfumée, en citant les preuves de cela, puis il dit :
(Cela comprend également l’interdiction pour la femme de marcher au milieu du chemin, pour ce que cela comporte d’exhibition (Tabarrouj). )[23]
2-l’acte doit être en accord avec toutes règles de la Shari’ah ou en accord avec le Qor’an et la Sounnah. Si l'une de ces deux conditions n’est pas respectée, l’action n’a aucune valeur pour Allah. Il est triste que beaucoup de musulmans ignorent ce point fondamental.
Voici donc les conditions du Hijab Islamique selon les règles de la Shari’ah :
Les savants de l’Islam ont établi des conditions tirées du Qor’an et de la Sounnah, dans le but de faciliter la compréhension pour les musulmans. Nous allons les citer une par une tout en mentionnant les preuves pour chaque condition.
1-Première condition :
Le Hijab doit couvrir tout le corps, comme cela est clairement prouvé dans le Qor’an et dans la Sounnah. Voici les explications détaillées à ce sujet.
Première preuve :
(يا أيها النبي قل لأزواجك و بناتك و نساء المؤمنين يدنين عليهن من جلابيبهن. ذلك أدنى أن يعرفن فلا يؤذين و كان الله غفوراً رحيماً)
Allah dit :
(Ô prophète! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles (Jilbaab) : elles seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux) [Al-Ahzaab : 33 : 59]
Dans ce verset, Allah dit au prophète de dire à ses épouses, à ses filles et aux femmes des croyants :
·De ramener sur elles leurs grands voiles (جلباب) (Jalaabiib, pluriel de Jilbaab).
·Pour qu’elles soient reconnues comme étant des femmes libres et non des esclaves ou des femmes non-musulmanes.
·Et pour qu’elles ne soient pas offensées par les hypocrites pervers, lorsqu’elles sortent à l’extérieur.
Ibn Kathir[1] dit :
(Allah ordonne à Son messager d’ordonner aux femmes croyantes – en commençant par ses épouses et ses filles, à cause de leur noblesse – de ramener sur elles leurs Jilbaab, pour les distinguer des femmes non-musulmanes et des esclaves […] As-Souddi[2] dit que des gens parmi les pervers de Médine (des hypocrites) sortaient durant la nuit, profitant de l’obscurité, attendant que des femmes sortent pour aller faire leurs besoins, pour les agresser. Lorsque la femme portait le Jilbaab ils disaient: C’est une femme musulmane libre et ne l’approchaient pas. Et s’ils voyaient une femme sans Jilbaab ils disaient: C’est une esclave puis ils allaient vers elle (pour l’agresser).
Et Moujaahid[3] dit :
Elles portaient le Jilbaab pour faire savoir qu’elles étaient libres et pour que les pervers ne s’approchent pas d’elles.)[4].
En ce qui concerne le Jilbaab, Ibn Kathiir a rapporté :
(Qu’il s’agissait en fait du «Ridaa’a» : une grande pièce de tissu, portée par dessus le Khimar[5]. Ceci est l’opinion du compagnon Ibn Mas’oud[6] et de plusieurs Taabi’iin (élèves de compagnons), parmi eux : Hasan al-Basri[7], Qataadah[8], Ibraahiim an-Nakha’i[9], ‘Atââ’ al-Khourasaani[10], et il est (le Jilbaab) semblable au Izar aujourd’hui.)
L’Imam Ibn Jariir At-Tâbari[11] rapporte qu’Ibn ‘Abbas a dit :
(Elles couvrent leurs visages à partir du dessus de leur tête avec le Jilbaab, et elles laissent paraître un seul œil.) Et il rapporte aussi que ‘Oubaidah As-Salmaani[12] fut questionné par Ibn Siriin[13] au sujet de ce verset et il dit : (Il (‘Oubaidah) couvrit sa tête et son visage avec son vêtement et laissa paraître un de ses yeux.)
Al-Qourtoubi[14] dit :
(L’opinion correcte est que le Jilbaab est un vêtement qui couvre tout le corps.) Puis il dit :(Les gens diffèrent en ce qui concerne la façon dont le Jilbaab doit être porté. Ibn ‘Abbas et ‘Oubaidah as-Salmaani ont dit que le Jilbaab doit envelopper complètement le corps de la femme, de façon à ce que rien ne paraisse sauf un œil pour qu’elle puisse voir.)
Certains tentent de limiter cet ordre à l’époque du prophète , mais cela est incorrect, car le sens du verset est général et le Qor’an et la Sounnah furent révélés pour qu’ils soient appliqués jusqu’au Jugement Dernier[15]. Oum ‘Atiyyah a dit :
عن أم عطية، قالت : أمرنا رسول الله صلى الله عليه وسلم أن نخرجهن في الفطر و الأضحى ، العواتق ، والحيض ، وذوات الخدور ، فأما الحيض فيعتزلن الصلاة و يشهدون الخير و دعوة المسلمين ، قلت : يا رسول الله ! إحدانا لا يكون لها جلباب ، قال : (لِتُلبسْها أخْتُها من جلبابها)
«Le prophète nous a ordonné d’amener les jeunes filles, les femmes de maison et les femmes menstuées pour la prière de l’Aïd al-Fitr et de l’Aïd al-Adha. En ce qui concerne la femme menstruée, elle ne fait pas la prière, mais elle assiste au bien et aux invocations des musulmans. Je lui dis : «Ô prophète d’Allah ! Certaines parmi nous n’ont pas de Jilbaab» Il répliqua : «Que leurs sœurs leurs prêtent des Jilbaabs à porter»[16].
Ce qui prouve que le Jilbaab est obligatoire, sinon le prophète n’aurait pas ordonné aux femmes de prêter des Jilbaabs à celles qui n’en avaient pas.
On peut donc comprendre, d’après la description du Jilbaab faite par les compagnons du prophète et les Taabi’iins, que ce que plusieurs femmes considèrent aujourd’hui comme étant un Hijab, ne respecte pas du tout les conditions de la Shari’ah.
Deuxième preuve :
(و قل للمؤمنات يغضضن من أبصارهن و يحفظن فروجهن و لا يبدين زينتهن إلا ما ظهر منها. و ليضربن بخمرهن على جيوبهن . و لا يبدين زينتهن إلا لبعولتهن أو آباءهن أو آباء بعولتهن أو أبناءهن أو أبناء بعولتهن أو إخوانهن أو بني إخوانهن أو بني أخواتهن أو نساءهن أو ما ملكت أيمانهن أو التابعين غير أولي الإربة من الرجال أو الطفل الذين لم يظهروا على عورات النساء. ولا يضربن بأرجلهن ليعلم ما يخفين من زينتهن)
Allah dit :
(Et dit aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile (Khimar) sur leur poitrine; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leur mari, ou à leur père, ou au père de leur mari, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles qui n’ont pas d’envie pour les femmes, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures) [An-Nour : 24 : 31]
Allah dans ce verset s’adresse au prophète , lui ordonnant de dire aux femmes croyantes :
·De baisser leur regards.
·De garder leur chasteté.[17]
·De ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît.
·De rabattre leurs voiles (خمار) (Khoumour pluriel de Khimar) sur leur poitrine.
·De ne montrer leurs atours qu’aux gens mentionnés.[18]
·De ne pas frapper de leurs pieds de façon à faire savoir ce qui est caché de leurs parures.
Ibn Kathir dit :
(Le Khimaar correspond au voile que la femme porte pour couvrir sa tête et c’est ce que les gens appellent al-Maqaani’, et Sa’iid Ibn Joubaïr dit :
(Et qu’elles rabattent), signifie : qu’elles ajustent fermement. (Leur Khimaar sur leur poitrine) signifie : sur leur cou et leur poitrine de façon à ce que rien ne soit visible.
Et Al-Boukhari a rapporté selon ‘A’ishah (la femme préférée du prophète ), qu’elle a dit :
«Qu’Allah remplisse les femmes des Ansaars[19] de miséricorde, car lorsqu’Allah a révélé ce verset, elles déchirèrent leurs couvertures pour se couvrir». […] et selon Sâfiyyah Bint Shaibah qu’elle dit :
«Nous étions chez ‘A’ishah et les femmes mentionnèrent les mérites des femmes de Qouraïsh, alors ‘A’ishah dit : «Certes, les femmes de Qouraïsh ont bien des mérites, par contre je jure par Allah, que je n’ai jamais vu de meilleures femmes, et plus sincères envers le Livre d’Allah, ni plus croyantes en la révélation, que les femmes des Ansaars. Le verset de la Sourah An-Nour fut révélé, et leur maris rentrèrent chacun chez eux pour leur réciter ce qu’Allah avait révélé, chaque homme récite à sa femme, à sa fille, à sa sœur et à tous ses proches, ce que cette Sourah contient, et elles se précipitent, toutes sans exception, vers leurs couvertures pour se couvrir avec, en toute sincérité et avec foi en ce qu’Allah avait révélé dans Son Livre. Les femmes sortirent le lendemain matin suivant pour prier derrière le prophète , la tête couverte, comme si elles avaient des corbeaux sur la tête».)[20]
Le Sheikh ‘Abdul-‘Aziz Bin Baaz dit :
(Ibn Mas’oud a dit :
«Et (sauf ce qui en paraît) signifie : ce qui paraît des vêtements, car cela est pardonné». Ce qu’il veut dire par «les vêtements», ce sont les vêtements qui n’exhibent pas les atours et qui ne sont pas causes de tentations. Par contre, ce qui est rapporté selon Ibn ‘Abbas, qu’il a interprété (sauf ce qui en paraît) comme étant le visage et les mains; nous devons le prendre comme étant avant l’obligation du Hijab. Car après cela, Allah a ordonné de couvrir tout le corps comme cela a été expliqué dans les nobles versets de la sourah Al-Ahzab, et ce que ‘Ali ibn Talhah rapporte, prouve que c’est ce que voulait dire Ibn ‘Abbas, il dit :
«Allah a ordonné aux femmes croyantes, lorsqu’elles sortent de leur maison pour une nécessité quelconque, de couvrir leur visage à partir du dessus de leur tête avec leur Jilbaab et de ne laisser qu’un seul oeil paraître.».
Et Sheikh Al-Islam, Ibn Taimiyyah, ainsi que d’autres parmi les savants et les vérificateurs, ont expliqué cela. Et c’est la vérité sur laquelle il n’y a pas le moindre doute. En ce qui concerne ce qu’Abou Daoud a rapporté dans son recueil de Hadith, que ‘A’ishah a dit que Asma Bint Abi Bakr (sa sœur) est entrée chez elle, portant des vêtements légers, alors le messager d’Allah détourna sa tête et dit:
«Ô Asma! Lorsqu’une fille atteint l’âge de puberté, Il n’est pas permis qu’on voit de son corps, exepté ceci et ceci» et il pointa son visage et ses mains. Ce Hadith n’est pas authentique (Da’iif) dans sa chaîne de narrateur et il ne peut pas être attribué au prophète .
Car il est rapporté par Khalid Ibn Douraik selon ‘A’ishah, et il n’a jamais entendu de Hadith d’elle directement. Donc, le Hadith est interrompu (Mounqati’) et c’est pourquoi Abou Daoud, après l’avoir rapporté a dit :
«Ce Hadith est Moursal, parce que Khalid n’a jamais rencontré ‘A’ishah et parce qu’un des narrateurs est Sa’d Ibn Bashir et il est faible (Da’iif) et ce qu’il rapporte ne peut pas être utilisé comme preuve». Il y a un troisième problème dans le Hadith; c’est que Qataadah rapporte le Hadith «selon» (‘an) Khaalid Ibn Douraik, et il est Moudallis[21].)[22]
Ibn Kathir dit à propos de :
(Et qu’elles ne frappent pas leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures) : (Avant l’Islam, lorsque la femme marchait dans la rue et qu’elle portait à son pied un bracelet qui ne faisait pas de bruit, elle frappait le sol avec son pied pour que les hommes puissent entendre son tintement. Alors Allah a interdit aux croyantes de faire pareil. La même chose est applicable si ses parures et ses atours sont couverts et qu’elle bouge d’une manière à faire paraître ce qui est caché, cela rentre aussi dans l’interdiction. ) Puis il mentionne ensuite l’interdiction pour la femme de sortir de chez elle parfumée, en citant les preuves de cela, puis il dit :
(Cela comprend également l’interdiction pour la femme de marcher au milieu du chemin, pour ce que cela comporte d’exhibition (Tabarrouj). )[23]
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