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Jouis de ta vie !

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Message par L'histoiresdesprophètes Sam 7 Juil - 20:26

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(32)Ne sois pas autoritaire

Compare trois papas, dont chacun voit son fils assis devant la télé pendant la période d'examens.
Le premier dit à son fils : « Muhammad, fais ta révision ! »
Le deuxième : « Mâjid, si tu ne révises pas tes leçons, par Allah, je te frapperai et je te priverai d'argent de poche et... »
Le troisième : « Sâlih, si tu faisais tes révisions, ce serait meilleur pour toi que la télévision... n'est-ce pas ?! »
Quelle est la meilleur attitude ?
De toute évidence, la troisième, parce que le père a présenté son ordre sous forme de proposition.
Il en va de même dans ton attitude vis-à-vis de ta femme : « Sârah, si tu pouvais nous faire du thé... Hind, j'aimerai déjeuner un peu plus tôt aujourd'hui... »
C'est pareil. Quand quelqu'un fait une erreur, corrige l'erreur de manière à faire sentir à la personne que l'idée est la sienne : ton fils ne vient pas prier à la mosquée, dis-lui -par exemple : « Sa'd, n'aimerais-tu pas aller au paradis ? » - « Si ! » - « Dans ce cas fais attention à ta prière ! »

Un jour, sous la tente d'un bédouin dans le désert, une femme se met à pousser des cris pour accoucher, son mari à son chevet attend l'arrivée du nouveau-né. Les douleurs de la femme s'intensifient, puis se dissipent et elle accouche... mais elle donne naissance à un enfant noir !!!
L'homme se regarde, puis considère sa femme. Ils étaient tous deux blancs... il s'étonne comment l'enfant pouvait-il être noir ?!!
Satan insuffla des chuchotements dans l'âme du mari : cet enfant est peut-être d'un autre que toi ?!! Un noir a peut être couché avec elle et elle en est tombé enceinte ?! Peut être que...
Troublé, il se rendit à Médine, jusqu'à ce qu'il entre chez le Messager d'Allah, (BSDL), qui était entouré de ses compagnons... Il dit : « O Messager d'Allah ! Ma femme vient d'accoucher, dans mon lit, d'un enfant noir !!! Or, nous appartenons à une maison où il n'y a jamais eu de noir !!! »
Le Prophète (BSDL) le regarda. Il était bien capable de lui faire une exhortation sur la nécessité d'avoir une opinion favorable à l'égard des autres et de ne pas accuser sa femme, mais il voulut employer un autre moyen pour parvenir avec lui à la solution. Il souhaitait que l'homme trouve la solution au problème par lui-même... Il se mit à lui donner un exemple pour le rapprocher de la réponse. Quel était l'exemple qui convenait à cet homme ? Etait-ce celui des arbres ? Des abeilles ? Ou des Perses et des Byzantins ? Le Messager d'Allah (BSDL) le dévisagea et remarqua sur lui les marques du désert. Il était fébrile, les idées s'entrechoquaient dans sa tête au sujet de sa femme... Le Prophète (BSDL) lui demanda : « As-tu des chameaux ? » - « Oui », répondit l'homme - « De quelle couleur sont-ils ? » - « Rouges... » - « Y en a-t-il qui sont noirs ? » - « Non... » - « Y en a-t-il des gris parmi eux ? » - « Oui... » - « Quelle en est la raison ?! »
En d'autres termes : dans la mesure où ils sont tous, mâles autant que femelles, rouges et qu'il n'y en a aucun d'autre couleur, comment la chamelle rouge peut-elle donner la naissance à un chamelon gris ? D'une couleur qui diffère de celle de sa mère et de son père ?!
L'homme réfléchit un instant, puis répondit : « Il s'agit peut-être d'un héritage ancestral, c'est-à-dire qu'il y avait peut-être parmi ses ancêtres un chameau gris. Par conséquent, la ressemblance perdure au sein de l'espèce et apparaît à travers ce petit. »
Le Prophète (BSDL) dit : « Ton fils tire peut-être vers ses ancêtres. »
L'homme entendit cette réponse, réfléchit un instant, c'était la même réponse que la sienne, de même que l'idée, il fut alors convaincu et satisfait et s'en retourna chez sa femme.

Une autre fois, le Prophète (BSDL) était assis avec ses compagnons et il se mit à les entretenir des différents types de bienfaits. Il évoqua entre autres « et les rapports intimes également constituent une aumône ». Autrement dit, quand l'un de vous a des rapports sexuels avec sa femme, il a droit à une récompense.
Tout étonnés, les compagnons s'enquirent : « O Messager d'Allah ! L'un de nous assouvit son désir et il en est récompensé ?! »
L'Envoyé d'Allah (BSDL) leur répondit de manière à leur faire sentir que la réponse venait d'eux-mêmes, si bien qu'il n'y aurait aucun besoin de discuter pour les convaincre. Il demanda : « S'il le faisait de manière illicite, croyez-vous qu'il commettrait un péché ? » - « Oui » firent les compagnons - « De même, ajouta le Prophète (BSDL), quand il le fait de manière licite, il a droit à une récompense. »
Même dans la conversation avec autrui, quant tu veux lui prodiguer des conseils, parle progressivement de ce sur quoi vous vous accordez.

Comment pouvons-nous bénéficier d'avantage de cette compétence ?
Si ton fils ne s'intéresse pas à la mémorisation du Coran et que tu voudrais qu'il y accorde une plus grande attention, commence par les choses sur lesquelles vous êtes d'accord : « Ne veux-tu pas qu'Allah t'aime ? Ne voudrais-tu pas gravir les échelons du paradis ? »
Il te répondra irrémédiablement : « Si... »
A ce moment, prodigue ton conseil sous la forme d'une proposition : « Dans ce cas, si tu participais au cercle de mémorisation du Coran ? »
De la même manière, si tu vois une femme qui ne prête pas attention au hijâb, commence par lui parler de choses sur lesquelles vous êtes d'accord : « Je sais que tu es musulmane et que tu es très désireuse de faire le bien ». Elle répondra : « C'est vrai. Louange à Allah » - « Une femme chaste et que tu aimes Allah... » Elle répondra : « Oui, par Allah ! Louange à Allah. »
Profite de ce moment pour lui présenter le conseil sous forme d'une proposition : « Si tu prenais soin davantage de ton hijâb et veillais à te couvrir... »
C'est par ce moyen que nous pouvons obtenir des gens ce que nous voulons sans qu'ils s'en aperçoivent...

Un éclair...
Tu peux manger le miel sans détruire la ruche...

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Message par L'histoiresdesprophètes Dim 8 Juil - 13:45

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(33)Tiens le bâton par son centre

Je te remercie d'avoir choisi le métier d'enseignant. Allah t'a octroyé une bonne méthode ; tes élèves t'aiment beaucoup mais, je souhaite que tu ne sois pas toujours en retard le matin...
Tu es belle, la maison est bien entretenue, je reconnais que les enfants sont épuisants, mais, j'aimerais que tu accordes un peu plus d'attention à leur tenue...
C'est ainsi que Sâlih se comportait avec les gens : il mentionnait d'abord les bons côtés du fautif, puis attirait son attention sur ses erreurs pour être équitable !
Quand tu critiques, essaie de souligner les aspects positif de la personne qui commet l'erreur avant tout chose ! Essaie toujours de faire sentir à ton interlocuteur que tu lui accordes un regard favorable ! Et que, lorsque tu attires son attention sur ses erreurs, cela ne signifie pas qu'il est tombé dans ton estime ou que tu as oublié ses mérites et que tu ne mentionnes que ses lacunes !
Non ! Fais-lui plutôt comprendre que tes remarques à son égard se noient dans la mer de ses mérites.

Le Prophète (BSDL) était aimé de ses compagnons, il déployait de magnifiques manières dans ses rapports avec eux. Un jour, il se tint debout parmi eux en regardant fixement le ciel, donnant l'impression de réfléchir ou d'attendre quelque chose. Puis il dit : « Le moment est venu pour que la science soit subtilisée aux gens, jusqu'à ce qu'ils ne soient plus en mesure d'en maîtriser quoi que ce soit. »
En d'autres termes, les gens cesseront d'apprendre le Coran, s'en détourneront, ainsi que de la science religieuse. Ils ne lui accorderont plus aucun intérêt ni ne la comprendront. Elle sera subtilisée, c'est-à-dire : on leur enlèvera !
Ziyâd Ibn Labîd al-Ansârî, un éminent compagnon, se mit alors debout et demanda avec beaucoup d'empressement : « O Messager d'Allah ! Comment nous sera-t-elle subtilisée ?! Nous avons tant récité le Coran ! Par Allah ! Certes, nous le réciterons et nous l'enseignerons à nos femmes et à nos enfants... »
Le Prophète (BSDL) le regarda : c'était un jeune homme débordant d'enthousiasme et de ferveur pour la religion, il voulut l'aider à comprendre le sens de cette parole et lui dit : « Que ta mère te perde, ô Ziyâd ! Je te considérais, certes, comme l'un des savants de Médine ! »
C'est un honneur pour Ziyâd, que le Messager d'Allah (BSDL) lui dise devant tout le monde qu'il est l'un des savants de Médine. C'est l'évocation des aspects positifs et des pages brillantes de Ziyâd.
Puis, le Prophète (BSDL) dit : « Voici la Torah et l'Evangile entre les mains des juifs et des chrétiens. A quoi leur servent-ils ? »
Autrement dit, la question, cher Ziyâd, n'est pas la présence ou non du Coran, mais bel et bien sa lecteur, la connaissance de ses sens et la mise en pratique de ses commandements. Il avait adopté, par conséquent, une approche merveilleuse.
Un autre jour, le Messager d'Allah (BSDL) passa près de certaines tribus arabes pour les inviter à l'islam. Il choisit les meilleures expressions afin de les inciter à répondre favorablement et à embrasser l'islam. Il rencontre alors une de ces tribus, dont le nom était Banû 'Abd Allah, il les invita à Allah, se présenta à eux, en disant : « O les Banû 'Abd Allah ! Certes, Allah a embelli le nom de votre ancêtre ». Il voulait dire : vous n'êtes pas les Banû 'Abd al- 'Uzza, ni les Banû 'Abd al-Lât, mais bel et bien les 'Abd Allah. Dans votre nom, il n'y a aucune affinité avec le polythéisme. Embrassez donc l'islam ! »

Comme le Prophète (BSDL) est patient et sage ! Adoptons donc ce genre de compétences pour influencer les gens. Si tu vois qu'un homme vend des cigarettes dans son épicerie et que tu souhaites attirer son attention, d'abord fait l'éloge de sa boutique et de sa propreté... demande à Allah de bénir ses bénéfices... puis, attire son attention sur l'importance des gains licites, afin qu'il sente que tu ne l'as pas considéré à travers un prisme négatif, mais que tu as tenu le bâton par le milieu.
Sois intelligent ! Cherche les points positifs de celui qui est en face de toi, pour y noyer ses côtés négatifs. Aie une bonne opinion des gens, pour qu'ils ressentent ton équité à leur égard et qu'ils t'aiment.

Une vue d'ensemble...
Quand les gens réalisent que
Nous relevons leurs mérites,
Tout comme nous remarquons leurs méfaits...
Ils acceptent notre conseil...

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Message par L'histoiresdesprophètes Dim 8 Juil - 20:40

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(34)Facilite la correction de l'erreur

Les erreurs que les gens commettent varient, pouvant être grandes ou petites... Quelle que soit l'ampleur de l'erreur, on peut toujours y remédier. C'est vrai, le traitement ne pourra peut-être pas réparer à 100% ce que l'erreur a gâché. Cependant, il réparera la majeure partie de ce qui a été corrompu. Bien des gens ne font aucun effort pour réparer leurs erreurs, parce qu'ils doutent tout bonnement de leur capacité à le faire.
Parfois, notre moyen d'aborder les erreurs est en lui-même une partie de l'erreur. Par exemple, mon fils commet une erreur. Je l'en blâme, je le dénigre et amplifie son erreur, au point qu'il a l'impression d'être tombé dans un puits sans fond !! Il désespère alors de pouvoir la réparer et campe sur sa position.
Mon épouse, ou mon ami, commet une erreur et j'attire aussitôt son attention sur la faute. Il est alors plus facile de réparer l'erreur dans la mesure où le trajet n'est pas terminer. Il est préférable de retourner à la vérité plutôt que de s'enfoncer dans la fausseté, cela est meilleur pour lui (afin de réparer l'erreur.)

Un homme vint chez le Prophète (BSDL) pour lui prêter serment d'accomplir l'hégire et déclara : « Je suis venu te prêter serment d'accomplir l'hégire et j'ai laissé mes parents en pleurs ». Le Prophète (BSDL) ne le malmena point, ni ne méprisa son acte, ni ne piétina son intelligence, car cet homme était venu dans une bonne intention et pensait qu'il avait opté pour le meilleur. Le Prophète (BSDL) lui fit comprendre qu'il était facile de réparer cette erreur. Il lui dit en tout simplicité : « Retourne chez eux et fais-les rire comme tu les as fait pleurer ! » mettant ainsi un terme à la situation.
Le Prophète (BSDL) entretenait avec les gens des rapports qui leur inculquaient l'amour du bien et leur faisaient sentir qu'ils étaient plus proches du bien, même s'ils commettaient des erreurs.

Par conséquent, il faut aborder la personne fautive comme un malade qui a besoin d'être soigné et non l'accabler et la rabrouer de manière exagérée, car elle pourrait être amenée à penser que tu es content de cette erreur. Or, le médecin consciencieux est celui qui se préoccupe de la santé de ses patients plus qu'ils ne le font eux-mêmes.

Un avis...
Parfois notre manière d'aborder les erreurs
Est plus grave que l'erreur elle-même...

(35)L'autre point de vue...

De même les gens diffèrent dans leurs natures et leurs apparences, de même ils ont des points de vue, des convictions et des comportements différents. Si tu constates que l'un d'eux va à l'encontre de la vérité et n'est pas convaincu quand tu le conseilles et que tu essaies de réparer son erreur, ne le classe pas parmi tes ennemis et prends les choses avec philosophie, autant que possible.
Si tu essaies de réparer l'erreur d'un de tes collègues et qu'il ne répond pas favorablement, ne transforme pas l'amitié en inimitié mais continue plutôt à te montrer indulgent.
Ainsi dit l'adage : « Pitié, car certains maux sont moindres que d'autres ». Si tu te montres libéral envers les gens, sans te fâcher pour la moindre vétille, tu vivras heureux.
'Aisha (DAS) dit : « Le Messager d'Allah (BSDL) ne s'est jamais vengé pour lui-même. Il n'a jamais frappé de sa main, ni femme, ni serviteur... sauf s'il combat dans voie d'Allah. Jamais on ne s'est attaqué à lui personnellement et s'est vengé de son auteur. En revanche, si on violait un des interdits d'Allah, il se vengeait alors pour Allah. » Donc, le Prophète (BSDL) se mettait en colère, mais sa colère était pour la cause d'Allah, non pour sa propre personne.

Essayons de faire la distinction entre les deux types de colères : suppose que ton jeune enfant vienne un matin te demander un ou deux euros comme argent de poche avant d'aller à l'école, tu cherches dans ton portefeuille, mais tu ne trouves qu'un billet de cinquante que tu lui tends, en recommandant : « Voici cinquante euros ! Prends-en deux et ramène la monnaie ! » Tu insistes et répètes. Quand il rentre dans l'après-midi, il a dépensé tout l'argent... Que fais-tu ? Quelle sera ta colère ? Il se peut que tu le frappes, l'admonestes ou le prives d'argent de poche pendant plusieurs jours. Mais une autre fois, en rentrant de la mosquée après la prière de 'Asr, tu le trouves devant la télé ou en train de jouer sur l'ordinateur, sans avoir prié à la mosquée : ta colère sera-t-elle comme la précédente ? Je pense que nous serons d'accord que notre première colère sera plus grande, plus longue et plus conséquente que la seconde.
Par contre, le Messager d'Allah (BSDL) se mettait en colère pour la cause d'Allah. Parfois, il prodiguait un conseil qui était rejeté, il le prenait avec calme, car c'est Allah qui guide.

Une idée...
Le but est que les gens rattrapent leur erreurs...
Il n'est pas nécessaire qu'ils les rectifient devant toi...
Ne te mets donc pas en colère...

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Message par L'histoiresdesprophètes Lun 9 Juil - 18:01

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(36)Réponds au mal par le bien

Dans tes relations avec les gens, généralement, ils t'accordent le traitement qui leur convient et non celui qui te convient. Ainsi, ceux que tu rencontres avec affabilité ne te le rendent pas forcément, il se peut même que certains se fâchent, se méprennent sur ton compte et te demandent : « Pourquoi ris-tu ? »
De même, celui à qui tu offres un présent, ne te rend pas la politesse, et certains, à qui tu fais un cadeau, peuvent médire de toi dans les assemblées, en t'accusant de stupidité et de gaspillage d'argent !!!
Tout comme il n'est pas sûr que celui avec lequel tu échanges une conversation, que tu flattes ou auquel tu adresses des compliments, te rende la pareille, car Allah a réparti les traits de caractère de la même manière qu'Il a réparti les subsistances. La voie divine est : {La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux.}
Dans certains cas, tu ne peux pas amener une personne à trouver la solution ou à réparer une erreur, qu'en l'acceptant tel qu'elle est. Ou tu persévères avec elle ou tu la laisses.

On raconte que Ash'ab effectua un voyage en compagnie d'un de ces négociants ; ce dernier s'occupait de tout, servait, déchargeait les bêtes et les abreuvait, au point qu'il se fatigua et en eut assez.
Sur la route du retour, ils firent halte pour déjeuner. Ils firent s'agenouiller leurs montures et mirent pied à terre. Ash'ab s'allongea sur le sol, tandis que son compagnon étendit les tapis et déchargea les affaires, puis se tourna vers lui et dit : « Lève-toi et va chercher du bois pendant que je découpe la viande ». Ash'ab répondit : « Par Allah ! Je suis fatigué d'avoir si longtemps chevauché ». L'autre se leva et ramassa le bois, puis dit : « O Ash'ab ! Allume le feu ! » Celui-ci répliqua : « La fumée me fait mal à la poitrine si je m'approche d'elle ». Son compagnon s'acquitta donc de la tâche... Puis il dit : « O Ash'ab ! Aide-moi à couper la viande » - « Je crains, dit-il, que le couteau ne me blesse à la main ». L'homme se chargea donc tout seul de ce travail. Ensuite, il dit : « O Ash'ab ! Lève-toi, mets la viande dans la marmite et prépare le repas ». Ash'ab se plaignit : «  ça me fatigue de regarder si longtemps la nourriture avant sa cuisson... » L'autre prit sur lui de cuire le repas et de souffler, si bien que, ayant préparé le déjeuner, il était épuisé. Il s'allongea par terre et dit : « O Ash'ab ! Lève-toi, étends le tapis pour qu'on mange et mets le repas dans l'assiette ». Il répondit : « Mon corps est lourd et je n'ai pas la force de la faire ». L'homme se mit debout, prépara le repas et le mit sur la nappe. Puis, il dit : « O Ash'ab ! Viens partager le repas avec moi... » Ash'ab déclara alors : « Par Allah ! J'ai honte, d'avoir invoqué tant d'excuses et me voici qui t'obéit maintenant... » et il se leva pour manger !!!
Il se pourrait que tu tombes sur des gens semblables à Ash'ab ! Ne t'attriste pas, sois comme une montagne ! Le premier éducateur (BSDL) traitait les gens avec sa raison et non avec ses sentiments. Il supportait leurs erreurs et leur témoignait de la gentillesse.

Regarde le Prophète (BSDL) assis dans une assemblée bénie au milieu de ses compagnons, quant un bédouin vint solliciter son aide pour le prix du sang d'une victime. C'est-à-dire que ce bédouin -ou quelqu'un d'autre- avait tué un homme. Il vint donc voir le Prophète (BSDL) pour qu'il l'aide en lui donnant de quoi dédommager les proches de la victime... Le Prophète (BSDL) lui donna quelque chose, puis demanda affectueusement : « Ai-je bien agi envers toi ? » Le bédouin répondit : « Non ! Tu n'as ni bien agi ni n'as été décent ! »
Certains musulmans se fâchèrent et faillirent se lever vers lui, mais le Prophète (BSDL) leur fit signe de se contenir. Puis, il se leva et invita le bédouin chez lui en disant : « Tu es venu nous solliciter et nous t'avons donné, puis tu as dit ce que tu as dit. »
Ensuite, il lui ajouta un peu d'argent qu'il trouva dans sa maison et demanda : « Ai-je bien agis envers toi ? »
Le bédouin répliqua : « Oui, qu'Allah t'accorde une bonne récompense au sein de ta famille et de ta tribu ! »
Le Prophète (BSDL) fut émerveillé par un tel sentiment de satisfaction chez le bédouin. Mais il craignit qu'il ne subsiste dans le cœur de ses compagnons un reste de ressentiment envers l'homme, de sorte que si l'un d'eux le croisait dans la rue ou au marché, il lui en voudrait encore. Il voulut donc extirper ce qu'il y avait dans leurs poitrines. Il dit au bédouin : « Tu es venu nous demander de l'argent et nous t'en avons donné, puis tu as dit ce que tu as dit et à cause de ces propos, mes compagnons nourrissent envers toi une certaine rancune. Si tu reviens, dis devant eux ce que tu viens de me dire, afin que ce ressentiment disparaisse de leurs cœurs. »
Quand le bédouin revint, le Prophète (BSDL) déclara : « Votre compagnon était venu nous demander de l'argent et nous lui en avions donné, puis il avait dit ce qu'il avait dit. Ensuite, nous l'avions invité et lui en avons donné encore et il a prétendu être satisfait. »
Se tournant vers le bédouin, il demanda : « N'est-ce pas ainsi ? »
Ce dernier répondit : « Oui, qu'Allah t'accorde une bonne récompense au sein de ta famille et de ta tribu ! »
Lorsque le bédouin fut sur le point de retourner chez les siens, le Prophète (BSDL) voulut donner un enseignement à ses compagnons sur la manière de gagner les cœurs. Il leur dit : « Mon exemple et celui de ce bédouin est comme un homme qui avait une chamelle qui s'était échappée... les gens l'ont pourchassée... c'est-à-dire qu'ils ont couru derrière elle pour la rattraper, tandis qu'elle les fuyait par peur. Mais ils ne firent que l'éloigner davantage. Le propriétaire de la chamelle dit alors : « Laissez la voie libre entre ma chamelle et moi ! Je suis plus doux envers elle et je la connais mieux ». Il se dirigea alors vers elle, ramassa une poignée de rogatons et l'appela, jusqu'à ce qu'elle réponde et s'approche. Il lui attacha la selle et monta sur elle...
Si je vous avais écoutés au moment où il avait tenu les propos que l'on sait, il serait en enfer ; c'est-à-dire si vous l'aviez chassé il aurait probablement renié la religion ce qui l'aurait conduit en enfer ! »
La douceur ne se trouve pas dans une chose sans l'embellir... elle ne peut en être extraite sans l'enlaidir : {La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux.}

On raconte que, lorsqu'il fit la conquête de la Mecque, le Prophète (BSDL) se mit à faire le tour de la Ka'ba. Fudâla Ibn 'Umayr, un homme qui proclamait l'islam, s'avança. Il se mit à faire le tour de la Ka'ba derrière le Prophète (BSDL), guettant un moment d'inattention pour le tuer !! Quand il s'approcha du Prophète (BSDL), celui-ci le remarqua et se tourna vers lui en demandant : « Est-ce Fudâla ?! » - « Oui... Fudâla, ô Messager d'Allah » fit-il - « Que te suggérais ton âme ? » questionna l'Envoyé d'Allah (BSDL). Fudâla répliqua : « Rien... je ne faisais qu'évoquer Allah !! » Le Prophète (BSDL) sourit et dit : « Demande pardon à Allah ». Fudâla raconte : « Puis le Messager d'Allah (BSDL) mit sa main sur ma poitrine et mon cœur s'apaisa... Par Allah ! A peine avait-il retiré sa main de ma poitrine, qu'Allah n'avait rien créé qui ne me soit plus cher que lui. »
Ensuite, Fudâla retourna chez les siens. Il passa par une femme à qui il tenait compagnie, pour faire la conversation. Quand elle le vit, elle l'appela : « Viens me parler ! » Il répondit : « Non... » avant d'ajouter :
Elle dit : allons viens parler, je répondis : non
Allah et l'islam t'opposent le refus
Si tu avais vu Muhammad et ses compagnons
Le jour de la Conquête, le jour de la destruction des idoles
Tu aurais vu la religion d'Allah apparaître en toute clarté
Tandis que les ténèbres recouvraient la face du polythéisme
Par la suite, Fudâla fut parmi les pieux musulmans.
Le Messager d'Allah (BSDL) gagnait le cœur des gens en leur faisant grâce. Il supportait leurs méfaits afin de pourvoir les influencer et les attirer vers le bien.

Sois un champion
Certes, ce qu'il y a entre les fils de mon père et moi
Et entre les fils de mon oncle et moi est très différent.
S'ils mangent ma chair, j'épargne la leur,
S'ils détruisent mon honneur, je construis le leur.
Ils ne se hâtent pas pour venir à mon secours
Mais s'ils m'appellent, j'accours avec vigueur.
Je ne nourris pas envers eux une ancienne rancoeur
Car le chef de la tribu ne tient pas rigueur.


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Message par L'histoiresdesprophètes Lun 9 Juil - 21:51

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(37)Convaincs-le de son erreur pour qu'il accepte ton conseil

Certaines personnes tarabustent les autres avec leurs incessants conseils et remarques, au point de susciter chez eux l'ennui et l'agacement. En particulier, quand les conseils et les recommandations sont fondés sur des opinions et des goûts personnels. Comme celui qui te conseille, après un repas auquel tu as convié les gens et dans lequel tu as investi ta fatigue ainsi que celle de ta famille, outre ton argent ! Puis, ce conseilleur te dit : « Mon frère, le repas n'était pas convenable ! Tu t'es fatigué en vain... je m'attendais à ce qu'il soit d'un meilleur niveau. »
Tu réponds : « Et pourquoi ? »
Il explique : « La viande était pour la plupart grillée, or je préfère la viande bouillie !! Quant à la salade, elle était acide à cause du citron or je n'aime pas cela... De même, les gâteaux étaient garnis de crème, ce qui leur a donné un goût désagréable. »
Puis, il ajoute : « De manière générale, la plupart des convives étaient embarrassés : ils n'ont mangé que par politesse ou parce qu'ils y étaient contraints !! »
De toute évidence, là, tu va faire fi de ce conseilleur et tu vas te détourner de lui, tu n'accepteras plus aucun conseil de sa part, parce qu'ils sont basés sur des opinions et des goûts personnels !!
La même chose peut se dire à propos de celui qui conseille et chapitre un autre, concernant la façon dont il traite ses enfants, son comportement envers son épouse, la manière dont il a construit sa maison ou la marque de sa voiture, en fonction de son goût personnel.
Remarque que ces conseils et ces critiques sont toujours basés sur des goûts personnels. En effet, si on te demanda ton avis, exprime-le et propose-le ! Mais de là à parler et à conseiller comme tu le ferais avec quelqu'un qui s'est trompé, non !

Parfois, celui que l'on conseille ne réalise pas qu'il est dans l'erreur.
Par conséquent, ton argument doit être plus fort quand tu prodigues ton conseil.

A l'époque du Prophète (BSDL), il y avait une femme des Banû Makhzûm, qui empruntait aux femmes certains effets et négligeait de les rendre. Quand elles les lui réclamaient, elle niait avoir emprunté tel ou tel effet. Quand son méfait, sa contestation et son vol s'accentuèrent, son cas fut présenté devant le Messager d'Allah (BSDL). Il jugea qu'on devait lui trancher la main. Mais Quraysh estima que c'était dur de couper la main à une femme qui appartenait à l'une des grandes tribus de Quraysh. Ils voulurent en parler au Prophète (BSDL) afin qu'il commuât sa peine en une autre plus légère, comme des coups de fouet, une compensation matérielle ou autre chose de similaire. Mais à chaque fois que l'un des leurs se proposait d'en discuter avec le Prophète (BSDL), il hésitait et rebroussait chemin. Les Qurayshites se dirent : Nul n'aura le courage d'en parler au Messager d'Allah (BSDL), si ce n'est Usâma Ibn Zayd, le préféré de l'Envoyé d'Allah (BSDL) et le fils de son préféré. Lui et son père avaient grandi dans la maison du Prophète (BSDL), au point d'être comme son enfant. Ils parlèrent donc à Usâma. Celui-ci alla voir le Messager d'Allah (BSDL) qui l'accueillit et le fit asseoir à côté de lui.
Il se mit à parler au Prophète (BSDL) pour qu'il allège la sanction et il souligna que cette femme faisait partie des nobles. Usâma parlait tandis que le Prophète (BSDL) l'écoutait essayer de le convaincre de son point de vue. Le Prophète (BSDL) regarda Usâma tandis que celui-ci tentait de négocier, totalement convaincu, ignorant qu'il lui réclamait quelque chose qu'il ne fallait pas !!
Le Prophète (BSDL) changea et se mit en colère. Sa première parole fut de montrer à Usâma son erreur : « Intercèdes-tu au sujet d'une sanction prescrite par Allah, O Usâma ?! »
C'était comme s'il voulait lui expliquer la raison de sa colère et que l'on ne peut intercéder dans le cas des peines dont Allah a imposé l'application à Ses serviteurs.
Usâma en prit conscience et dit d'emblée : « Demande à Allah de me pardonner ô Messager d'Allah ! »
Le soir venu, le Prophète (BSDL) fit un sermon. Il fit l'éloge d'Allah comme Il le mérite puis dit : « Or, donc, ceux d'avant vous ont péri tout simplement parce que, lorsque l'un de leurs nobles volait, ils le laissaient et quand il s'agissait d'un roturier, ils lui appliquaient la peine prévue... Or, pour ce qui me concerne, par Celui qui tient mon âme dans Sa main ! Si Fâtima, la fille de Muhammad, volait, je lui couperais la main. »
Puis il donna l'ordre de trancher la main à cette femme.
'Aisha (DAS) raconte : « Par la suite, elle fut sincère dans son repentir, se maria, venait me voir et je transmettais sa demande au Messager d'Allah (BSDL). »

Afin que la personne que tu conseilles soit convaincu de ce que tu dis, discute avec elle selon ses idées et ses principes dans la mesure du possible. En effet, réfléchis par rapport à son point de vue !

Le Messager d'Allah (BSDL) était assis dans son assemblée bénie, entouré de ses vertueux compagnons, lorsqu'un jeune homme pénétra dans la mosquée et se mit à regarder à droite et à gauche, comme s'il cherchait quelqu'un. Son regard tomba sur le Messager d'Allah (BSDL) et il marcha en sa direction. On pouvait s'attendre à ce qu'il prenne place dans l'assemblée pour écouter le rappel, mais non ! Il regarda plutôt le Messager d'Allah (BSDL) et ses compagnons autour de lui... Puis, il dit avec audace : « O Messager d'Allah ! Donne-moi l'autorisation... de rechercher la science ?! » Non, ce n'est pas ce qu'il dit. Si seulement il l'avait fait : « Permets-moi de combattre dans la voie d'Allah... », non... si seulement il l'avait demandé ! Sais-tu ce qu'il réclama ?
Il dit : « O Messager d'Allah ! Permets-moi de forniquer ! »
Etonnant !! Comme ça, en tout simplicité ?!!! Oui, comme ça : « Permets-moi de forniquer ! »
Le Prophète (BSDL) considéra le jeune homme, il était capable de l'exhorter en lui récitant des versets du Coran ou en lui prodiguant un conseil succinct susceptible de secouer la foi qu'il y a dans son cœur, mais il emprunta une autre voie en lui demandant calmement : « Le souhaites-tu pour ta mère ? »
Le jeune homme bondit à l'idée que sa mère puisse forniquer et répondit : « Non... Je ne le souhaite pas à ma mère. »
Le Prophète (BSDL) dit avec calme : « De même les gens ne le souhaite pas à leurs mères. »
Puis, il le surprit par une autre question : « L'accepterais-tu pour ta sœur ?! »
Le jeune homme bondit une seconde fois, à l'idée que sa chaste sœur puisse commettre la fornication et répondit avec empressement : « Non... je ne le souhaite pas à ma sœur. »
Le Prophète (BSDL) dit : « De même les gens ne souhaitent pas cela pour leurs sœurs. »
Ensuite il lui demanda : « L'accepterais-tu pour ta tante paternelle ?! L'accepterai-tu pour ta tante maternelle ?! »
Le jeune homme répéta : « Non... non... »
Le Prophète (BSDL) dit : « Dans ce cas, aime pour les gens ce que tu aimes pour toi-même et déteste pour eux ce que tu détestes pour toi-même. »
A ce moment-là, le jeune homme comprit qu'il était dans l'erreur.
Il dit avec soumission : « O Messager d'Allah ! Demande à Allah de purifier mon cœur ! »
Le Prophète (BSDL) appela le jeune homme qui s'approcha peu à peu, jusqu'à s'asseoir devant lui, puis le Prophète (BSDL) posa la main sur sa poitrine. Et dit : « O Allah ! Guide son cœur ! Pardonne-lui son péché et préserve son sexe ! »
Le jeune homme s'en alla en déclarant : « Par Allah ! Quand je suis entré chez le Messager d'Allah (BSDL), rien ne m'était plus cher que la fornication et quand je l'ai quitté, rien ne m'était plus exécrable que la fornication. »
Ensuite, considère l'usage des sentiments : il l'appela et posa la main sur sa poitrine, fit des invocations pour lui. En d'autres termes, il mit en œuvre tous les moyens de correction dont il disposait.
Il fit en sorte qu'il soit convaincu de la vilenie de son acte afin qu'il s'en écarte par conviction et qu'il ne le commette pas, ni devant lui ni derrière lui.

Un principe...
Si le fautif ressent la laideur de sa faute,
Il sera convaincu qu'il a besoin d'un conseil...
Il sera alors plus disposé à l'accepter
Et il n'en sera que plus convaincu...


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Message par L'histoiresdesprophètes Mar 10 Juil - 21:16

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(38)Ne me blâme pas !! Point barre

Certaines personnes pensent qu'en blâment les autres pour des erreurs, qui ne se voient qu'à la loupe, elles s'en rapprochent davantage ou renforcent leur personnalité.
En réalité, ce n'est ni un signe d'intelligence ni de sagesse que de pouvoir blâmer. Bien au contraire, il s'agit d'éviter cet acte autant que possible et de s'efforcer de corriger les gens par des moyens qui ne les froissent pas, ne ne les mettent dans l'embarras.
Parfois, certaines situations exigent que l'on ferme les yeux, en particulier lorsqu'il est question d'affaires mondaines et de droits privés.
L'idiot n'est point le maître au sein de sa tribu
Mais le maître est bel et bien celui qui fait l'idiot
La personne blâmée considère la blâme comme une flèche pointue lancée contre elle, parce qu'il lui fait ressentir son infériorité, premièrement... Et deuxièmement : évite, dans la mesure du possible, de prodiguer ton conseil en public.
Enveloppe-moi de ton conseil en aparté
Et évite-le-moi en public
Car le conseil au vu des gens
Est une forme de réprimande que je n'aime pas entendre
En revanche, si une erreur particulière se propage et que tu es contraint de donner un conseil en public, agis selon le principe : « Pourquoi certains éprouvent-ils le besoin de faire cela et cela ? » comme nous l'avons déjà vu.
Donc, le blâme est semblable à un fouet avec lequel le censeur fouette le dos du blâmé.
Il est des gens qui font fuir les autres, soit par la fréquence de leurs blâmes soit à cause des reproches concernant des situations passées, et qui ne servent plus à rien.

Je me rappelle le cas de cet homme pauvre qui s'était expatrié pour travailler comme chauffeur de poids lourd. Un jour, bien que fatigué, il se mit au volant de son camion sur une route qui reliait deux villes. En cours de route, il commença à somnoler, mais tentait de résister et se mit à accélérer un peu. Il dépassa un véhicule devant lui sans faire attention à la route et il se retrouva face à une petite voiture avec trois occupants. Il tenta de l'éviter, mais en vain, il entra en collision frontale avec elle, la poussière s'envola. Les automobilistes arrêtèrent leurs véhicules pour regarder l'accident.
Le chauffeur du camion descendit pour voir la voiture accidentée et ceux qui se trouvaient à l'intérieur, mais ils étaient tous morts... Les gens les sortirent et téléphonèrent à l'ambulance. Il s'assit en attendant son arrivée, réfléchissant à ce qui allait lui arriver après cet accident : la prison et le prix du sang. Il pensa à ses enfants en bas-âge, à sa femme... Le pauvre : des soucis qui lui tombent dessus comme des montagnes !!! Les gens se mirent à passer à côté de lui et à le blâmer. Etonnant !!! Etait-ce le moment des reproches ? Ne pouvait-on pas reporter cela à plus tard ?
L'un d'eux dit : « Pourquoi as-tu roulé si vite ? Voilà les conséquences de la vitesse... »
Un autre ajouta : « C'est sûr que tu avais sommeil et que, malgré, cela tu as continué à conduire ! Pourquoi n'as-tu pas arrêté ton véhicule pour dormir un peu ? »
Un troisième déclara : « On ne devrait pas délivrer de permis de conduire à des gens comme toi !! »
Ils tenaient de tels propos sur un ton sévère, empreint de remontrance et de colère... L'homme était dans la consternation, assis sur une pierre, sans rien dire, la tête entre ses mains. Quand soudain, soudain, il tomba sur le côté et... et... trépassa... Ils l'avaient tué avec leurs reproches !!! S'ils avaient patienté un peu, cela aurait été mieux pour lui et pour eux.

Mets-toi à la place de celui qui est blâmé, qui a commis une erreur et considère les choses de son point de vue ! Parfois, si tu avais été à sa place, tu aurais pu commettre de plus graves erreurs.

Le Messager d'Allah (BSDL) accordait beaucoup d'importance à ce point. En rentrant de Khaybar avec ses hommes, ils marchèrent longtemps, si bien qu'ils furent exténués. Quand vint la nuit, ils firent halte dans un endroit sur la route pour dormir. Le Prophète (BSDL) demanda : « Qui va veiller sur nous jusqu'à l'aube, afin que nous puissions dormir ? »
Bilâl (DAS), qui était très enthousiaste, répondit : « Moi, je veillerai sur vous, ô Messager d'Allah. »
Le Prophète (BSDL) s'allongea alors. Les autres mirent pied à terre et s'endormirent. Bilâl se mit à prier jusqu'à ce qu'il soit gagné par la fatigue, il était déjà éreinté à cause de la longue marche. Il s'assit et s'appuya contre sa monture pour se reposer et se mit à guetter l'aube, mais le sommeil eut le dessus... et il s'endormit !
Tout le monde était extrêmement fatigué, ils prolongèrent tous leur sommeil, na nuit s'écoula... Le jour se leva, tandis qu'ils dormaient encore et ce ne fut que la chaleur du soleil qui les réveilla.
Le Messager d'Allah (BSDL) se réveilla et les autres se levèrent aussi. En voyant le soleil, ils furent troublés et se mirent à faire du tapage, puis leur regard se porta sur Bilâl... Le Prophète (BSDL) se tourna vers lui et demanda : « Qu'as-tu fait de nous, ô Bilâl ?! »
Bilâl donna une réponse concise, mais suffisamment claire : « O Messager d'Allah ! J'ai été dominé par la même chose qui t'a dominé... »
En d'autres mots, je suis un être humain, j'ai essayé de résister au sommeil mais, en vain, j'ai succombé au sommeil tout comme vous !!
Le Prophète (BSDL) répondit : « Tu as raison » et se tut. Oui, quelle serait l'utilité d'un blâme dans cette situation ?
Quand il vit que les gens étaient agités, il leur enjoignit : « Partez ! »
Ils se mirent tous en route, marchèrent un peu, puis il fit halte et les autres s'arrêtèrent aussi. Il descendit, imité en cela par ses compagnons, fit ses ablutions et les autres en firent de même. Puis, il les guida en prière. Après avoir salué, il se tourna vers eux avec ce mots : « Si vous oubliez une prière, accomplissez-la dès que vous vous en souvenez ! »

Par Allah ! Quelle intelligence et quelle sagesse !
Il était une école pour tout leader, pas comme certains chefs de nos jours, qui n'ont de cesse de blâmer et de faire des reproches. Par contre, le Prophète (BSDL) se mettait à la place de son subordonné et réfléchissait comme lui, il parlait aux cœurs avant de s'adresser au corps. Il savait qu'ils étaient des êtres humains et non des machines !!!
Telle a toujours été la démarche du Prophète (BSDL).

Quand les polythéistes apprirent que le Messager d'Allah (BSDL) était en route avec son armée pour conquérir la Mecque, ils furent saisis d'épouvante, mais il envoya un émissaire leur dire : « Celui qui intègre sa maison et se barricade derrière sa porte est en sécurité... Celui qui entre dans la mosquée est en sécurité... Celui qui se réfugie dans la maison d'Abû Sufyân est en sécurité... »
Les gens se mirent aussitôt à fuir devant le Prophète (BSDL). Certains cavaliers de Quraysh se réunirent et voulurent se battre, mais leur peuple s'y opposa. Une partie d'entre eux se rassembla dans un endroit appelé al-Khandama : Safwân Ibn Umayya, 'Ikrima Ibn Abî Jahl, Suhayl Ibn 'Amr et d'autres hommes se réunirent à al-Khandama pour combattre. Hammâs Ibn Qays avait déjà affûté ses armes avant l'arrivée du Prophète (BSDL), il les fourbissait. Sa femme lui demanda : « Pourquoi prépares-tu ce que je vois ? » Il répondit : « Pour Muhammad et ses compagnons !!! »
Connaissant la force des musulmans, elle dit : « Par Allah ! Je ne vois rien qui puisse résister à Muhammad et ses compagnons ! »
Hammâs répliqua : « Par Allah ! J'aimerais bien mettre certains d'entre eux à ton service », c'est-à-dire : faire des captifs et les lui ramener comme esclaves, puis il dit pour se vanter :
S'ils avancent aujourd'hui, je n'ai aucune excuse
Voici mon armement, au complet, et mes instruments
Qui a deux semblables et est prêt à être dégainé
Ensuite, il quitta sa femme, en direction d'al-Khandama, là où ses compagnons s'étaient réunis. A peine avaient-ils rencontré les musulmans, menés par l'épée d'Allah, Khâlid Ibn al-Walîd, que les hostilités commencèrent. Les héros s'imposèrent et en un instant, tuèrent douze ou treize des mécréants. Quand Hammâs Ibn Qays vit cela, il se tourna vers Safwân et 'Ikrima, pour les voir s'enfuir chez eux. Il prit la fuite avec eux et se mit à courir chez lui, entra vite dans sa maison, en criant, terrorisé, en direction de sa femme : « Ferme-la porte derrière moi, car ils disent :'Celui qui se barricade chez lui est en sécurité !!' » Elle répondit : « Où sont les propos que tu as tenus tout à l'heure ? Tu as dit que tu allais les vaincre et que tu m'en ramènerais quelques-uns pour me servir !!! » Il rétorqua : 
Certes, si tu avais vu le jour d'al-Khandama
Quand Safwân s'enfuit, ainsi que 'Ikrima
Alors que Abû Yazîd était debout comme la femme affligée
Et qu'ils furent accueillis par les sabres musulmans
Qui tranchaient les bras et les têtes
D'un coup et qu'on n'entendait que leurs bredouillements
Derrière nous ainsi que leurs grognements
Tu ne prononcerais pas le moindre mot de blâme
En effet, si sa femme avait témoigné de la violence du combat, elle n'aurait pas dit un seul mot pour le blâmer. Par ailleurs, quand le Prophète (BSDL) pénétra dans la Mecque en conquérant, il connaissait la majesté du territoire sacré. Aussi ne livra-t-il qu'un léger combat, avant de déclarer : « Certes, Allah a rendu ce pays sacré le jour même où Il a créé les cieux et la terre. Il ne me l'a rendu licite qu'un moment de la journée. »
On vint lui dire : « O Messager d'Allah ! Tu interdis de tuer les gens mais il y a là Khâlid à la tête de son bataillon qui tue tout polythéiste qu'il croise. »
Le Prophète (BSDL) ordonna : « O Untel ! Lève-toi et va voir Khâlid Ibn al-Walîd et dis lui : 'Qu'il arrête de tuer !' »
Cet homme savait qu'ils étaient en état de guerre et que le Prophète (BSDL) avait commandé aux Qurayshites de rester chez eux, afin de ne pas se faire tuer. Donc, celui qui n'était pas dans sa maison méritait d'être combattu. Il comprit des propos tenus par la Prophète (BSDL) : « Qu'il cesse de tuer ! » : il tue ceux qui se trouvent devant lui et quand il ne rencontrera plus personne, qu'il baisse son sabre !!
Il vint voir Khâlid et lui cria : « O Khâlid ! Le Messager d'Allah (BSDL) dit : 'Tue ceux qui sont en ton pourvoir !' »
C'est ainsi qu'il tua soixante-dix personnes. L'homme revint chez le Prophète (BSDL) et dit : « O Messager d'Allah ! Voici Khâlid qui tue ! » L'Envoyé d'Allah (BSDL) s'en étonna... Comment peut-il tuer alors qu'il en a reçu l'interdiction ?
Il le convoqua. Quand il vint, il demanda : « Ne t'ai-je pas interdit de tuer ? »
Etonné, Khâlid répondit : « O Messager d'Allah ! Untel est venu me donner l'ordre de tuer ceux qui étaient en mon pourvoir... »
Le Prophète (BSDL) convoqua l'homme. Il vint et vit Khâlid. Le Prophète (BSDL) le questionna : « N'avais-je pas dit qu'il cesse de tuer ? » L'homme reconnut son erreur... Mais c'était trop tard. Il dit : « O Messager d'Allah ! Tu as voulu une chose, mais Allah en a voulu une autre : l'ordre d'Allah était supérieur au tien. Je n'ai pu faire que ce qui est. »
Le Prophète (BSDL) se tut et ne lui donna point de réplique.

Quiconque considère le déroulement de la vie, en fera la constatation, parfois, la personne fait de son mieux... Un jour, je suis monté en voiture avec un jeune. Il conduisait parfaitement. Je savais qu'il avait fait un accident une semaine auparavant. Je lui demandai : « Je vois que tu conduis bien... Pourquoi as-tu fait une collision la semaine dernière ?! »
Il répondit : « J'étais contraint de faire cette collision !! » - « Etrange !! » - « Oui... Je devais faire cet accident ! Sais-tu pourquoi ? » - « Pourquoi ? » - « Je suis arrivé à un pont et je conduisais assez vite. En le descendant, il y avait devant moi des files de voitures. Je n'en connaissais pas la raison... un accident devant ou un point de contrôle... je ne sais pas. L'essentiel est que je fus surpris : les quatre voies devant moi étaient toutes pleines de voitures ! J'avais le choix : soit je les évitais toutes et tombais alors du haut du pont, soit je freinais de toutes mes forces, et la voiture ferait de moi ce qu'elle voudrait... Ou alors le troisième choix qui était le moins grave... » - « Lequel ?! » - « Que j'entre en collision avec l'une des quatre voitures arrêtées devant moi... » - « Je ris et demandai : 'Ah !! Et qu'as-tu fait ? » - « J'ai ralenti autant que je pouvais et j'ai choisi la voiture la moins chère qui était devant moi... et... et... je l'ai heurtée !! »
Puis, il éclata de rire et je ris avec lui. Par la suite, j'ai réfléchi sur ce qu'il m'avait dit et je vis qu'il ne méritait pas d'être blâmé, car les possibilités qui s'offraient à lui étaient limitées. C'est-à-dire que certains problèmes n'ont pas de solution, par exemple, une personne dont le père est nerveux. Elle l'a conseillé par tous les moyens, mais en vain... Que peut-elle faire ?

Une remarque...
Mets-toi à la place de celui qui est blâmé
Et réfléchis d'après sont point de vue...
Ensuite, juge-le !


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Message par L'histoiresdesprophètes Mer 11 Juil - 17:17

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(39)Assure-toi de l'erreur avant de donner conseil

Il était évident, au ton de sa voix au téléphone, qu'il était fâché et qu'il faisait tout son possible pour étouffer sa colère... Ce n'était pas le ton auquel Fahd m'avait habitué. Je sentais qu'il avait quelque chose. Il commença par évoquer les tentations auxquelles les gens sont exposés, puis sont ton devint plus vif et se mit à répéter : « Tu es un prédicateur ! Tu recherches la science... tu es responsable de tes actes... »
Je lui dis : « Abû 'Abd Allah ! Si tu en venais directement au fait. »
Il répondit : « La conférence que tu as donnée à [tel endroit] et où tu as affirmé... »
Je m'enquis avec étonnement : « Quand était-ce ? »
- « Il y a de cela trois semaines... »
- « Cela fait un an que je n'y ai pas mis les pieds. »
- « Si... et tu as abordé tel sujet... »
Je me rendis alors compte que mon ami avait entendu une rumeur à laquelle il a porté foi et sur laquelle il avait fondé son conseil, son attitude et ses propos. C'est vrai que je l'aime toujours, mais je n'ai plus la même considération pour lui, car j'ai découvert qu'il était trop impulsif. Comme on dit : « Il vole à grands cris !! »
Nombreux sont ceux qui fondent leurs attitudes et leurs opinions sur des rumeurs, et viennent te donner conseil, pour découvrir par la suite que la rumeur les faisait courir.
Ces rumeurs s'impriment dans les cœurs de nombreux d'entre eux, c'est sur cette base qu'ils se forment une opinion de toi et pourtant ce ne sont que des mensonges.

Parfois le bruit court qu'un tel a fait telle et telle chose et afin de préserver la considération dont tu jouis auprès de cette personne, vérifie l'information avant de parler d'elle.
C'était la méthode du Prophète (BSDL).

Un homme vint le voir, il (BSDL) le considéra : c'était un homme à l'allure misérable aux cheveux poussiéreux. Le Prophète (BSDL) voulut le conseiller pour qu'il soigne sa présentation, mais craignant qu'il ne soit pauvre d'origine, sans le sou, il lui demanda : « As-tu des biens ? » - « Oui », répondit l'homme - « En quoi consistent-ils ? » - « En toutes sortes : des chameaux, des esclaves, des chevaux, des moutons... » - « Quand Allah t'octroie une richesse... Qu'on en voie les signes sur toi ! Les chameaux de ta tribu naissent avec les oreilles en bon état mais tu prends une lame et tu leur coupes les oreilles. Tu te dis alors : « Celui-ci est une bahîra ». Tu la coupes ou tu coupes sa peau en disant : « Celui-ci est sarm ». Tu le considères, par conséquent, illicite pour toi-même et pour ta famille. » - « Oui », fit l'homme - « Ce qu'Allah t'a donné est licite... La lame d'Allah est encore plus aiguisée. »

L'année des délégations, certains venaient chez le Prophète (BSDL) en musulmans, pour lui faire serment d'allégeance. D'autres venaient en mécréants, embrassaient l'islam ou prenaient un engagement. Un jour, il (BSDL) était avec ses compagnons, lorsque se présenta la délégation de al-Sadif, constituée d'une vingtaine de cavaliers. Ils vinrent dans l'assemblée du Prophète (BSDL) et s'assirent sans saluer. Il leur demanda : « Etes-vous musulmans ? » - Ils répondirent : « Oui... » - « Pourquoi ne saluez-vous pas ? »
Ils se levèrent d'emblée et dirent : « Que la paix soit sur toi, ô Prophète, ainsi que la miséricorde et les bénédictions d'Allah ! »
Il répondit : « Que la paix soit sur vous ainsi... Asseyez-vous ! »
Ils s'assirent et interrogèrent le Prophète (BSDL) sur les heures de prières.

A l'époque de 'Umar (DAS), le territoire musulman s'étendit. Il nomma Sa'd Ibn Abî Waqqâs, émir de Kûfa. En ce temps là, les Koufites se rebellaient contre leur gouverneur. Un groupe d'entre eux envoya une lettre au calife 'Umar (DAS) pour se plaindre de Sa'd. Ils mentionnèrent moult manquements, si bien qu'ils dirent : « Il ne sait pas prier !! »
Après avoir lu la lettre, 'Umar ne prit pas de décision hâtive, ni ne s'empressa d'envoyer un conseil écrit. Bien au contraire, il dépêcha Muhammad Ibn Maslama à Kûfa muni d'une lettre à l'intention de Sa'd. Il lui enjoignit également de sortir avec Sa'd pour interroger les gens à son sujet.
L'émissaire arriva à Kûfa et transmit la nouvelle à Sa'd, puis se mit à prier avec lui dans les différentes mosquées, interrogeant les gens à son sujet. Il ne laissa pas une seule mosquée sans y questionner les fidèles. Or, ceux-ci ne dirent que du bien de Sa'd, jusqu'à ce qu'il entra dans une mosquée appartenant aux Banû 'Abs... Muhammad Ibn Maslama se mit debout et questionna les gens sur leur émir, Sa'd. Ils firent son éloge de belle manière.
Muhammad dit : « Je vous adjure par Allah ! Savez-vous autre chose le concernant ? »
« Nous ne connaissons que du bien... »
Il réitéra sa question et c'est alors que du fond de la mosquée se dressa un homme du nom de Usâma Ibn Qatâda qui déclara : « Puisque tu nous conjures au nom d'Allah, écoute : 'Sa'd n'a pas une démarche droite et n'est pas équitable quand il juge !' »
Sa'd s'enquit avec étonnement : « Suis-je ainsi ? »
L'homme répondit : « Oui... »
Sa'd déclara : « Par Allah ! Je vais faire trois invocations : 'O Allah ! Si Ton serviteur que voici ment et s'est levé par ostentation et pour avoir une bonne réputation. O Allah ! Prolonge sa vie, ainsi que sa pauvreté et expose-le aux tentations !' »
Ensuite, il quitta la mosquée et s'en alla à Médine, où il décéda quelques années plus tard. Quant à cet homme, l'invocation de Sa'd ne cessa de le poursuivre. Si bien qu'il devînt très âgé, ses os fragiles, son dos se voûta et sa vie se prolongea au point qu'il fut lassé de la vie et connut une extrême pauvreté. Il s'asseyait au milieu de la route pour demander l'aumône aux gens. A cause de sa vieillesse, ses sourcils tombèrent sur ses yeux. Quand les femmes passaient, il allongeait la main pour les pincer et les taquiner !!! Les gens lui criaient dessus et l'insultaient... Il disait alors : « Qu'y puis-je ?! Je ne suis qu'un vieillard éprouvé. J'ai été atteint par l'invocation d'un homme pieux, Sa'd Ibn Abî Waqqâs... »

Un hadith...
Quelle mauvaise monture pour un homme, prétendent-ils...
Il suffit comme mensonge à l'homme de rapporter
Tout ce qu'il entend...

(40)Fouette-moi avec douceur

Ce qui précède ne signifie nullement qu'il ne faut jamais blâmer les gens. Que non ! Dans bien des cas, tu es contraint d'adresser des reproches aux gens : ton enfant, ton épouse, ton ami, mais tu peux le reporter ou utiliser des moyens plus souples. Permets à la personne de préserver sa dignité !

Après la conquête de la Mecque, qui revêtit, aux yeux des Arabes, un caractère très significatif, les gens embrassèrent l'islam en masse. Le Prophète (BSDL) emmena les fidèles au combat à Hunayn. Les polythéistes se présentèrent avec les meilleurs rangs, les chevaux furent alignés, puis les combattants, suivis des femmes, des moutons et des chameaux, mais les musulmans étaient très nombreux. Ils étaient au moins douze mille !
Les Polythéistes précédèrent les musulmans à la vallée de Hunayn, quelques-uns de leurs bataillons se tinrent en embuscade des deux côtés, parmi les rochers.
A peine la bataille fut-elle engagée et que les musulmans entrèrent en groupes dans la vallée, que les polythéistes les assaillirent de toutes parts, à coups de pierres et de flèches... Les hommes furent désemparés, les chevaux des musulmans se mirent à se réfugier derrière eux. Les cavaliers eurent tôt fait de s'enfuir, les premiers d'entre eux étant les bédouins. Les mécréants contrôlèrent la situation et furent victorieux.
Le Messager d'Allah (BSDL) regarda autour de lui. Les gens fuyaient, le sang coulait, les chevaux s'entrechoquaient... Il commanda à al-'Abbâs de crier : « O Les Muhâjirûn ! O Les Ansâr ! »
Ceux-ci revinrent et le Prophète (BSDL) d'Allah tint bon en compagnie de quatre-vingts ou cent hommes, puis Allah vint au secours des musulmans et le combat prit fin.
Quand on rassembla les butins devant le Prophète (BSDL), voilà que ceux qui avaient pris la fuit lors du combat et qui avaient eu peur des lances et des flèches furent les premiers à se réunir autour du Messager d'Allah (BSDL), réclamant leur part !!!
Les bédouins s'accrochèrent à lui en disant : « Donne-nous notre part du butin ! Donne-nous notre part du butin ! »
Ils voulaient le butin... Etonnant... !!! Qu'il vous accorde votre part du butin ?! Depuis quand est-ce votre butin, alors que vous n'avez pas combattu ?! Comment pouvez-vous prétendre au butin : il vous appelait pour que vous reveniez, mais vous ne répondiez pas à son appel ?!
Le Prophète (BSDL) ne faisait pas cas de ce genre de choses, le bas monde ne valait rien à ses yeux. Ils se mirent à le suivre en répétant : « Donne-nous notre part du butin ! » au point de le bousculer. Ils lui barrèrent la route et l'acculèrent à un arbre. Il dut avancer en s'y frottant en raison de la bousculade.
Sa tunique resta accrochée aux branches de l'arbre et tomba de ses épaules, si bien que son ventre et son dos furent exposés.
Il ne se fâcha point. Bien au contraire, il les regarda et dit avec calma : « O Gens ! Rendez-moi ma tunique ! Par celui qui tient mon âme dans Sa Main ! Si j'avais autant de chameaux qu'il y a d'arbres sur le Tihâma, je les partagerais entre vous. Ensuite, vous ne me trouveriez ni avare, ni poltron, ni menteur. »
En effet, s'il était avare, il conserverait tous les biens pour lui-même. S'il était poltron, il aurai été parmi les fuyards et s'il était menteur, le Seigneur des Mondes ne l'aurait pas secouru. Le Prophète (BSDL) a connu de merveilleux moments.

Un jour, il cheminait en compagnie de certains de ses compagnons, quand il rencontra une femme qui pleurait sur la tombe de son enfant. Il lui dit : « Crains Allah et sois patiente ! »
Dans sa tristesse, la femme éplorée ne reconnut pas le Prophète (BSDL) et rétorqua : « Laisse-moi... En quoi mon affliction te concerne-t-elle ?! »
Le Prophète (BSDL) se tut, la laissa et s'en alla. Il avait fait son devoir et réalisé que la femme n'était peut être pas dans un état d'esprit qui la disposait à écouter d'autres conseils que ceux qu'elle avait entendus.
Certains compagnons se tournèrent vers elle en disant : « C'est le Messager d'Allah (BSDL) !! »
Elle regretta ses propos, se leva, essayant de le rattraper. Quand elle parvint à sa maison, elle n'y trouva point de portier... Elle s'excusa : « O Messager d'Allah ! Je ne t'avais pas reconnu. Maintenant je fais preuve de patience ». Il répondit : « La patience est de rigeur dès le premier choc. »

Tue avec douceur...
« Allah a imposé la douceur en toute chose.
Aussi, quand vous tuez, faites-le avec douceur.
Et quand vous égorger, faites-le de la meilleur façon.
Que l'un de vous affûte sa lame
Et qu'il soulage son sacrifice ! »
(Hadith rapporté par Muslim)

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Message par L'histoiresdesprophètes Jeu 12 Juil - 13:43

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(41)Evite les problèmes

Je pense que s'il faisait une analyse dans un simple hôpital, il découvrirait dans son corps au moins dix types de maladies... dont les plus bénignes seraient la tension et le diabète !! Le pauvre se torturait énormément, car il exigeait que les gens soient des modèles parfaits. Il était toujours irrité à cause de sa femme : elle avait cassé la nouvelle assiette, oublié de balayer le salon, brûler son nouveau vêtement avec le fer à repasser ; à cause de ses enfants : Khâlid n'avait toujours pas mémorisé sa table de multiplication ; Sa'd n'avait pas obtenu une note excellente ; Sâra et Hind... Telle est sa condition à la maison. Et avec ses collègues, c'est pire !
« Abû 'Abd Allah me visait en racontant l'histoire de l'avare ! »
« Hier, Abû Ahmad faisait allusion à moi en parlant des vieilles voitures... Oui, il visait ma voiture... Oui, il me regardait ». Et ainsi de suite jusqu'aux dernières attitudes et pensées de ce pauvre homme. Ainsi va l'adage : « Soit le temps t'obéit, soit c'est toi qui lui obéis. »
Je me rappelle d'un bédouin de mes amis, qui répétait toujours un diction qu'il avait retenu de son grand-père : il me le faisait souvent entendre, dès que je commençais à philosopher avec lui sur certaines questions. Il émettait un long soupir avant de dire : « O sheikh ! Serre la main que tu ne peux tordre !!! »
Si tu y réfléchis, tu trouveras que c'est exact. Si nous ne nous habituons pas à la tolérance et à suivre le cours des choses ou, en d'autres mots, si nous ne fermons pas les yeux et nous enfonçons dans les gloses et les suggestions, nous nous fatiguerons énormément...

Un jeune homme dans la fleur de l'âge vint voir son maître, sollicitant son aide pour trouver une épouse qui sera sa compagne jusqu'à la mort. Le cheikh lui demanda : « Quelles sont les qualités que tu recherches chez ton épouse ? »
Le jeune homme répondit : « Un beau profil, une grande taille, une chevelure soyeuse, un parfum suave, qui mijote de bons plats, tient des propos doux, me plaît quand je la regarde, m'est fidèle en mon absence, ne désobéit pas à mes ordres, dont je ne crains aucun mal, possède une religiosité qui l'élève et une sagesse qui lui est utile !! »
Il se mit à énumérer toutes les qualités de la femme parfaite en les rassemblant chez une seule personne. Au bout du compte, le cheikh lui confia : « Mon fils... j'ai ce que tu recherches » - « Où ça ? » demanda le jeune homme. « Au paradis, s'il plaît à Allah... Mais en ce monde, entraîne-toi à la tolérance ! »
Oui, en ce monde, entraîne-toi à la tolérance, ne te fatigue pas à rechercher et à susciter les problèmes, pour polémiquer. Un jour, tu cries à l'adresse de ton compagnon : « C'est moi que tu vises par ces propos ? » Un autre jour, tu cries au visage de ton enfant : « Tu veux me faire de la peine avec ta paresse ? » Un troisième jour, tu lances à ton épouse : « Tu négliges volontairement ta maison ?! »

Le Prophète (BSDL) adoptait, de manière générale, une attitude de tolérance, il jouissait de sa vie... Parfois, il lui arrivait d'arriver chez lui dans la matinée, le ventre vide et demandait : « Avez-vous quelque chose à manger ? » On lui répondait : « Non... » Il disait alors : « Dans ce cas, je jeûne. »
Il n'en faisait pas un problème, il ne disait pas : « Pourquoi n'avez-vous pas préparé à manger ? Pourquoi ne m'en avez-vous pas informé pour que je fasse les courses ? » Mais : « Dans ce cas, je jeûne ! » et c'est fini.
Dans ses rapports avec les gens, il était toujours tolérant. Kulthûm Ibn Husayn était l'un des meilleurs compagnons... Il raconte : « J'ai participé à la bataille de Tabûk en compagnie du Messager d'Allah (BSDL). Un soir, je suis sorti avec lui dans la vallée de al-Akhdar... »
Dans son récit, Kulthûm rappelle qu'ils avaient marché pendant longtemps, puis il se mit à somnoler, sa chamelle se rapprocha alors de celle du Prophète (BSDL). Il se réveilla soudainement pour l'en éloigner, de crainte que sa monture ne fasse mal au pied du Prophète (BSDL). Puis, il s'endormit au cours du trajet, sa monture vint à nouveau bousculer celle du Messager d'Allah (BSDL), frappa son pied et lui fit mal. Sous l'effet de la douleur, il cria : « sss »... Kulthûm se réveilla. Troublé, il dit : « O Messager d'Allah ! Demande à Allah de me pardonner ». Il répondit en toute indulgence : « Avance... Avance... »
Oui : « Avance... » Il n'en fit pas toute une histoire. « Pourquoi m'importunes-tu ? La route est suffisamment large ! Qu'est-ce qui t'a poussé à venir à côté de moi ?! » Non, il ne s'est pas fatigué : un coup au pied et c'est tout.
Telle a toujours été l'attitude du Prophète (BSDL). Un jour, il était assis au milieu de ses compagnons, quand une femme se présenta avec une robe en étoffe, un tissu... Elle déclara : « O Messager d'Allah ! Je l'ai tissé de mes propres mains, pour t'en vêtir ». Le Prophète (BSDL) le prit, car il en avait besoin, se leva et entra chez lui pour l'endosser. Puis, il revint vers ses compagnons, portant le dit tissu en guise de pagne. Un des hommes présents dit : « O Messager d'Allah ! Revêts-le moi... » - « Oui », fit le Prophète (BSDL).
Il retourna sur le champ chez lui, l'enleva, le plia et s'enveloppa de son ancien pagne, puis envoya le nouveau à l'homme. Les autres lui dirent : « Tu n'as pas bien agi ! Tu le lui as demandé alors que tu savais qu'il ne refuse pas une demande ?! »
L'homme répondit : « Par Allah ! Je ne le lui ai demandé que pour qu'il me serve de linceul au jour de ma mort ». Quand le compagnon mourut, sa famille l'enveloppa dans ce linceul.
Comme c'est bien de rallier les gens par ces comportements !

Un soir, le Prophète (BSDL) guidait les fidèles dans la prière du soir. Deux enfants entrèrent dans la mosquée, al-Hasan et al-Husayn, les fils de Fâtima (DAS)... Ils s'avancèrent vers leur grand-père, le Messager d'Allah (BSDL) qui était en prière. Quand il se prosternait, les deux enfants montaient sur son dos et lorsqu'il voulait se relever, il les tenait doucement avec ses mains dans son dos et les posa par terre. Ils s'assirent sur le côté et lorsqu'il se prosterna à nouveau, ils sautèrent encore une fois sur son dos. A l'issue de sa prière, il les prit avec beaucoup de douceur et les fit asseoir sur ses cuisses. Abû Hurayra (DAS) se leva et demanda : « O Messager d'Allah ! Je les ramène ? » C'est-à-dire, je les ramène chez leur mère ? Mais le Prophète (BSDL) n'était pas pressé... Il attendit un certain temps, puis un éclair illumina le ciel. Le Prophète (BSDL) leur dit : « Rejoignez votre maman ! » Ils se levèrent et rentrèrent chez elle.
Un jour, il était assis, Umm Qays bint Muhsin lui apporta son nouveau-né, pour qu'il lui frotte l'intérieur de la joue avec une datte qu'il (BSDL) a machée (al-Tahnîk) et invoque Allah en sa faveur. Le Prophète (BSDL) le prit et le mit dans giron mais le petit ne tarda pas à uriner sur lui. Son vêtement en fut trempé... Il ne fit rien d'autre que de demander un peu d'eau dont il aspergea les traces d'urine. Un point, c'est tout ! Il ne se fâcha point, ni ne se renfrogna.

Pourquoi nous fatiguons-nous et faisons-nous toute une histoire pour pas grand chose ? Il n'est pas nécessaire que, autour de toi, tout se déroule de manière satisfaisante à 100%.
Si tu vois un défaut, cache l'imperfection
Il est Majestueux et Elevé, Celui qui n'a point de défaut
Certaines personnes se tourmentent et amplifient la situation, de même que certains parents, et peut-être des enseignants et enseignantes. Ne cherche pas les erreurs cachées ! Accepte les excuses des gens avec bienveillance, en particulier de la part de ceux qui te présentent leurs excuses pour préserver l'affection qu'il y a entre vous et non pour des intérêts personnels.
Accepte les excuses de celui qui vient te les présenter
Qu'il tienne un langage poli ou disgracieux en ta présence.
Celui qui te satisfait par son apparence t'a obéi
Et celui qui te désobéit en secret, les a différés.
Regarde le Messager d'Allah (BSDL) qui, un jour, est monté sur le minbar pour faire un sermon à ses compagnons. Il a élevé la voix, afin que les femmes retenues dans leurs maisons puissent l'entendre !!
Qu'a-t-il bien pu dire ?!
Il dit : « O vous qui avez cru avec la langue et non avec le cœur ! Ne médisez pas des musulmans ! Ne recherchez pas leurs défauts ! Car celui qui recherche les défauts de son frère, Allah recherchera les siens et celui dont Allah recherche les défauts, Il le déshonorera, même au cœur de sa maison. »
Oui, ne guette pas les erreurs ! Ne recherche pas les fautes, sois indulgent. Le Prophète (BSDL) veillait toujours à ne pas susciter de problèmes. Lors d'une assemblée calme avec certains de ses compagnons où les âmes s'étaient purifiées, les cœurs apaisés, il dit : « Qu'aucun d'entre vous ne me transmette quoi que ce sois sur mes compagnons, car j'aime venir à votre rencontre le cœur serein. »

Ne te fatigue pas !
Ne fais pas voler la poussière sur toi,
Alors qu'elle est au sol.
Si elle s'envole, couvre-toi le nez avec ta manche...
Et jouis de ta vie...


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Message par L'histoiresdesprophètes Jeu 12 Juil - 18:19

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(42)Reconnais ton erreur... Ne sois pas obstiné

Nombre de problèmes sont probablement la cause de l'inimitié qui perdure, une année ou deux, peut-être même toute la vie. Il suffit pourtant que l'un dise à l'autre : « C'est moi le fautif... Je te présente mes excuses. »
Un rendez-vous que tu n'as pas respecté, une plaisanterie déplacée ou une parole qui égratigne... Empresse-toi d'éteindre l'étincelle avant qu'elle ne se transforme en un incendie : « Je suis désolé... je suis en tort... tu peux être tranquille. »
Que c'est beau d'être humble et de faire entendre ce type d'expressions aux gens.

Une querelle éclata entre Abû Dharr (DAS) et Bilâl (DAS) deux compagnons, néanmoins humains... Abû Dharr se fâcha et dit à Bilâl : « Fils de nègre ! » Celui-ci s'en plaignit au Messager d'Allah (BSDL) qui convoqua Abû Dharr et lui demanda : « As-tu insulté untel ? » - « Oui... » - « As-tu évoqué sa mère ? » - « Quand quelqu'un insulte les hommes, on évoque son père et sa mère, ô Messager d'Allah ! » - « Tu es un homme qui a en lui un reste de la jâhiliyya... »
Abû Dharr changea d'expression et demanda : « En dépit de mon âge ?! » - « Oui... »
Puis, le Prophète (BSDL) lui enseigna comment se comporter avec ceux qui sont dans une position inférieure : « Ce sont vos frères... Allah les a mis sous vos ordres. Quiconque a un frère sous son autorité, qu'il le nourrisse de ce dont il se nourrit, qu'il le vête de ce dont il se vêtit et qu'il ne lui impose pas ce dont il n'est pas capable, sinon qu'il l'aide à y arriver ! »
Quelle a été la réaction d'Abû Dharr ?! Il partit à la rencontre de Bilâl pour s'excuser, s'assit par terre devant lui, puis se mit à se rapprocher du sol, jusqu'à ce qu'il eût posé sa joue par terre en disant : « O Bilâl ! Mets ton pied sur ma joue ! »
On voit ainsi que les compagnons (DAS) étaient désireux d'éteindre le feu de l'inimitié avant même qu'il ne s'allume. Si jamais il s'enflammait, il l'empêchait de se propager.
Il y eut un échange de propos entre Abû Bakr (DAS) et 'Umar (DAS). Abû Bakr vexa 'Umar qui s'en alla en colère. Quand il vit cela, Abû Bakr le regretta et craignit que la situation ne dégénère. Il suivit 'Umar et dit : « Demande à Allah de me pardonner, ô 'Umar ! »
Celui-ci n'accorda aucune considération à Abû Bakr qui ne cessa de s'excuser. Il le suivit jusqu'à sa maison mais 'Umar s'enferma chez lui. Alors, Abû Bakr alla voir le Messager d'Allah (BSDL). En le voyant arriver de loin, le visage transformé, il (BSDL) dit : « Votre compagnon qui arrive a pris des risques ! »
Abû Bakr s'assit sans rien dire. A peine quelques instants plus tard, 'Umar regretta son comportement !!! Leurs cœurs étaient purs. 'Umar se présenta à l'assemblée du Messager d'Allah (BSDL) salua et s'assit à côté du Prophète (BSDL), puis lui raconta ce qui s'était passé : comment il s'était détourné d'Abû Bakr et avait refusé ses excuses !!!
Le Messager d'Allah (BSDL) se fâcha. En voyant son courroux, Abû Bakr se mit à dire : « Par Allah ! O Messager d'Allah, j'ai été plus injuste... J'ai été plus injuste » et il se mit à prendre la défense de 'Umar et à s'excuser...
L'Envoyé d'Allah (BSDL) dit : « Allez-vous laisser mon compagnon ? Allez-vous laisser mon compagnon ? Quand j'ai annoncé : 'O Gens ! Certes, je suis l'envoyé d'Allah à vous tous', vous avez dit : 'Tu mens !' mais Abû Bakr a dit : 'Tu dis vrai.' »
Garde-toi d'être comme celui qui aide les gens à se réformer et oublie sa propre âme, qui tourne avec elle comme l'âne tourne autour de la meule ! Si tu es dans la position d'un guide ou d'un modèle, comme un enseignant avec ses élèves, un père ou une mère avec ses enfants, sache que tu es sous le regard de l'acquéreur et que tout le monde t'observe ! Veille à être discipliné autant que possible. Il en va de même pour les époux entre eux.

'Umar distribua des vêtements aux gens et chacun reçut une pièce de tissu qui suffit comme pagne ou tunique. Puis, il se mit debout et fit son sermon un vendredi... Il dit au début de son prône : « Allah vous a commandé de m'écouter et de m'obéir... » Un homme se leva et contesta : « Ni écoute ni obéissance... » - « Et pourquoi ?! » demanda 'Umar.
Il répondit : « Parce que tu as donné à chacun d'entre nous un vêtement et toi tu portes deux vêtements neufs : ton pagne et ta tunique. Nous remarquons qu'ils sont tous deux neufs. »
'Umar se tourna vers les fidèles, comme s'il était à la recherche de quelqu'un, jusqu'à ce que son regard se posât sur son fils 'Abd Allah Ibn 'Umar. Il dit : « Lève-toi, 'Abd Allah Ibn 'Umar... » Celui-ci se leva et 'Umar demanda : « N'est-ce pas que tu m'as donné ton vêtement pour que je le porte à l'occasion du prêche ? » - « Oui ! »
L'homme se rassit en disant : « Maintenant nous écoutons et obéissons. »
Le problème était clos... Mon cher, ne sois pas pressé ! Je suis d'accord avec toi que la manière dont l'homme s'est opposé à 'Umar n'est pas convenable, mais ce qui est étonnant est surtout la capacité de 'Umar à prendre la mesure de la situation et à éteindre le feu. Finalement, si tu veux les gens acceptent ta remarque et ton conseil, quels qu'ils soient : épouse... enfant... sœur... accepte d'abord leurs conseils, sans faire preuve d'arrogance.

L'intelligent est celui qui bouche les trous dans son mur, pour que les gens ne jettent pas des regards furtifs. En d'autres termes : ne donne pas aux gens l'occasion de douter de toi.
Je me rappelle qu'une organisation de propagation de l'islam invita un certain nombre de prédicateurs pour une série de conférences en Albanie. Le président des organisations de prédication était présent à la réunion, nous le regardâmes, il n'y avait pas un seul poil sur ses joues !!
Nous échangeâmes entre nous des regards d'étonnement !! La coutume veut que le prédicateur observe la guidance du Messager d'Allah (BSDL) en laissant pousser la barbe, ne serait-ce qu'un peu. Que dire du chef des prédicateurs.
Lorsque la réunion débuta, il nous dit en riant : « Chers frères, je suis glabre ! De nature, ma barbe ne pousse pas... Quand nous aurons terminé, ne me faites pas un sermon. »
Nous sourîmes et le remerciâmes.

Le courage...
Le courage ne consiste pas à s'entêter dans son erreur
Mais bel et bien à la reconnaître
Et à ne pas la répéter.

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Message par L'histoiresdesprophètes Ven 13 Juil - 22:13

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(43)La clé des erreurs

Le comportement face aux erreurs est un art. Chaque porte a en effet sa clé et le cœur a ses chemins. Quand quelqu'un commet une grave erreur, que la nouvelle se répand et que les gens attendent ta réaction, donne-leur du blé à moudre, afin que tu aies le temps d'étudier la question, pour que personne n'aie l'audace de l'émuler ou qu'ils ne s'habituent à ce type d'erreur.

Le Prophète (BSDL) sortit avec ses compagnons en expédition contre les Banû al-Mustaliq. Sur le chemin du retour, ils firent halte pour se reposer. Les Muhâjir envoyèrent un de leurs serviteurs, du nom de Jahjâh Ibn Mas'ûd, leur puiser de l'eau. Les Ansâr, de leur côté, envoyèrent un de leurs serviteurs, du nom de Sinân Ibn Wabar al-Juhanî pour leur ramener de l'eau du puits.
Les deux garçons se bousculèrent pour puiser l'eau. L'un donna un coup de pied à l'autre et le Juhanî cria : « A moi les Ansâr ! »
Jahjâh cria : « A moi les Muhâjir ! »
Les Ansâr s'enflammèrent... les Muhâjir s'enflammèrent également, la polémique enfla, car ils revenaient d'une bataille, encore munis de leurs armes !!
Le Prophète (BSDL) partit éteindre le feu et les serpents s'agitèrent : 'Abd Allah Ibn Ubayy Ibn Salûl, le chef des hypocrites, se fâcha. Il avait à côté de lui un groupe d'Ansâr de sa tribu... Il dit : « L'ont-ils fait ?! Ils sont entrés en conflit avec nous... ont rivalisé avec nous dans notre pays ?! Par Allah ! Par rapport à ces robes de Quraysh, je ne nous considère que comme nos ancêtres ont dit :'Engraisse ton chien et il te mordra... affame-le et il te suivra !!' »
Puis, le fourbe ajouta : « Par Allah ! Quand nous retournons à Médine, les puissants en expulseront, certes, les plus vils. »
Ensuite, il se tourna vers ceux qui l'avaient suivi : « Voici ce que vous avez fait de vous-mêmes : vous leur avez rendu votre pays licite, vous avez partagé avec eux vos biens... Par Allah ! Si vous leur aviez refusé ce que vous possédez, ils se seraient tournés vers un autre pays. »
Le scélérat se mit à menacer et à intimider, tandis que ses partisans parmi les hypocrites le soutenaient et l'encourageaient.
Parmi ceux qui étaient assis se trouvait un jeune garçon du nom de Zayd Ibn Arqam. Il alla voir le Messager d'Allah (BSDL) et lui transmit la nouvelle... 'Umar Ibn al-Khattâb qui était assis en compagnie du Prophète (BSDL) se révolta : « Comment cet hypocrite ose-t-il s'en prendre au Messager d'Allah (BSDL) d'une manière aussi ignoble ?! »
Il était d'avis qu'il valait mieux tuer le serpent que de lui couper la queue : tuer Ibn Salûl signifiait mettre fin à la sédition dès son apparition. Mais il était plus sûr que ce soit un homme Ansarî de sa tribu qui le tue, plutôt qu'un homme des Muhâjir le fasse. 'Umar dit : « O Messager d'Allah ! Ordonne à 'Abbâd Ibn Bishr al-Ansârî de s'en charger ! » Mais le Prophète (BSDL) était plus sage. Ils revenaient d'une guerre, les hommes portant encore les armes et les âmes surchargées. Il n'était pas convenable de les exciter davantage. Il demanda : « O 'Umar ! Que répondrons-nous quand les gens diront que Muhammad tue ses propres compagnons ?! Non... 'Umar ! Donne plutôt l'ordre aux gens de plier bagages. »
Ils venaient à peine de s'arrêter et s'étaient mis à l'ombre. Comment pouvait-il leur commander de lever le camp dans un soleil aussi brûlant ? Le Prophète (BSDL) n'avait pas pour habitude de se mettre en marche à l'heure de la canicule... Les gens avancèrent. 'Abd Allah Ibn Salûl apprit que Zayd Ibn Arqam avait transmis au Messager d'Allah (BSDL) ce qu'il avait entendu. Il alla voir le Prophète (BSDL) et se mit à jurer au nom d'Allah : « Je n'ai pas dit... Je n'ai pas tenu de tels propos... Le garçon a menti sur mon compte. »
Ibn Salûl était un chef au sein de sa tribu, un grand notable.
Les Ansâr dirent : « O Messager d'Allah ! Le garçon s'est peut être trompé dans son récit, il n'a pas bien retenu ce que les homme ont dit. »
Ils se mirent à prendre la défense d'Ibn Salûl... Le Prophète (BSDL) continuait à marcher sans regarder personne. Usayd Ibn Hudayr, l'un des chefs des Ansâr, vint le voir. Il lui fit la salutation de la prophétie et dit : « O Messager d'Allah ! Par Allah, tu es parti à un moment détestable... Ce n'est pas dans ton habitude !! »
Le Prophète (BSDL) se tourna vers lui en disant : « N'as-tu pas appris les propos tenus par ton compagnon ? »
« Quel compagnon, ô Messager d'Allah ? »
« 'Abd Allah Ibn Ubayy... »
« Qu'a-t-il dit ? »
« Il a prétendu qu'en arrivant à Médine, les plus puissants en expulseront les plus faibles... »
Révolté, Usayd déclara : « Par Allah ! O Messager d'Allah ! Expulse-le toi si tu le désires. Par Allah, c'est lui le vil et toi le puissant. »
Puis, pour calmer le Messager d'Allah (BSDL), il dit : « O Messager d'Allah ! Sois bienveillant envers lui ! Allah t'a envoyé vers nous à un moment où son peuple lui préparait les vêtements d'apparat pour le couronner. Il pense que tu lui as volé la royauté. »
Le Prophète (BSDL) se tut et poursuivit sa marche. Dans le groupe, certains rassemblaient leurs effets, d'autres mettaient leurs montures en route... L'incident eut tôt fait de se propager, au point d'être le sujet de conversation au sein de l'armée.
« Pourquoi sommes-nous partis à une telle heure ?! »
« Qu'a-t-il dit ? »
« Quel traitement lui a-t-il réservé ? »
« Ibn Salûl a dit vrai... Non, il a menti »
La rumeur s'enfla, on se mit à modifier les propos qu'il avait tenus en y faisant des ajouts et des retranchements.
L'armée était en émoi, alors qu'elle rentrait d'une bataille et qu'elle traversait le territoire de tribus hostiles qui les guettaient. Il sentit que l'armée était sur le point de la scission et voulut détourner leur attention du problème et de la polémique, car ils ne faisaient qu'attiser le feu et provoquer la zizanie entre les Muhâjirûn et les Ansâr. Les gens attendaient l'occasion d'une halte afin de pouvoir se réunir et discuter de la question. Le Prophète (BSDL) marcha toute la journée avec eux sous le soleil !!
Il chemina et chemina, jusqu'au coucher du soleil. Les hommes crurent qu'ils allaient s'arrêter pour la prière et se reposer mais il ne s'arrêta que pour quelques minutes. Ils prièrent et il donna l'ordre de partir... Il poursuivit sa marche toute la nuit, jusqu'à l'aube. Il mit pied à terre et accomplit la prière du fjar puis, donna l'ordre de se remettre en route...Ils marchèrent toute la matinée jusqu'à ce qu'ils se fatiguent, au point que le soleil fût au-dessus de leurs têtes. Quand il sentit qu'ils étaient fatigué et exténués et qu'ils n'avaient plus la force de parler, il donna l'ordre de s'arrêter. Leurs corps avaient à peine touché le sol qu'ils s'endormirent. Il n'avait agi ainsi que pour détourner leur attention de l'incident. Puis, il les réveilla, s'en alla en leur compagnie et poursuivit jusqu'à Médine. Là, les gens se dispersèrent dans leurs maisons. Allah le Très Haut révéla alors la sourate al-Munâfiqûn :
{Ce sont eux qui disent : « Ne dépensez point pour ceux qui sont auprès du Messager d'Allah, afin qu'ils se dispersent ». Et c'est à Allah qu'appartiennent les trésors des cieux et de la terre, mais les hypocrites ne savent pas. Ils disent : « Si nous retournons à Médine, le plus puissant en fera assurément sortit le plus humble ». Or c'est Allah qu'est la puissance ainsi qu'à Son Messager et aux croyants. Mais les hypocrites ne savent pas.}
(Coran, al-Munâfiqûn,7-Cool
Le Messager d'Allah (BSDL) récita la sourate... attrapa le petit Zayd Ibn Arqam par l'oreille et dit : « C'est celui-ci qui a été fidèle envers Allah avec son oreille. »
Les gens se mirent à insulter Ibn Salûl et à le blâmer. Le Prophète (BSDL) se tourna vers 'Umar : « Vois-tu 'Umar ?! Si je l'avais tué le jour où tu me l'avais suggéré, certains l'auraient mal pris. En revanche, si aujourd'hui je le leur demandais, ils l'exécuteraient certes. »
Puis, il se tut et ne prit aucune décision à son sujet. Parfois, quand l'erreur se produit devant les gens, il s'avère nécessaire de la condamner de manière appropriée, quand bien même ce serait en public.

Le Messager d'Allah (BSDL) vint chez 'Aisha (DAS) le soir qui lui était consacré. Il enleva ses sandales, sa tunique et s'allongea dans son lit. Il demeura ainsi, jusqu'à ce qu'il crût que 'Aisha s'était endormie.
Il se leva du lit, endossa sa tunique et mit ses sandales... doucement... puis ouvrit la porte sans faire du bruit... sortit et referma la porte doucement. Quand elle s'aperçut de ce manège, 'Aisha fut en proie à la jalousie des femmes, car elle craignait qu'il ne soit parti chez une autre de ses épouses. Elle se leva, mit sa chemise et son voile, puis sortit sur ces traces, marchant derrière lui sans qu'il s'en aperçoive. Le Prophète (BSDL) partit et marcha dans l'obscurité de la nuit, jusqu'au cimetière al-Baqî'. Là, il se tint debout, considérant les tombes de ses compagnons : ceux qui avaient vécu dans la piété et qui étaient morts en martyrs, réunis sous terre, pour que Celui qui connaît les secrets les plus intimes soit satisfait d'eux. Il se mit à regarder leurs tombes, à se rappeler leur état et leva les mains pour invoquer Allah en leur faveur. Il regarda une nouvelles fois les tombes et leva à nouveau les mains pour invoquer Allah en leur faveur. Puis, il attendit un certain temps, avant de les lever une troisième fois, et demanda pardon pour eux. Il resta longtemps debout, tandis que 'Aisha l'observait de loin. Enfin, il regarda derrière lui et prit le chemin du retour. En le voyant faire, 'Aisha rebroussa également chemin, craignant qu'il ne s'aperçoive de sa présence. Il pressa le pas et elle s'empressa aussi. Il courut et elle en fit de même. Il courut plus vite et elle l'imita. Elle arriva avant lui à la maison, entra et enleva sa chemise ainsi que son voile, se dirigea vers son lit et s'allongea, faisant mine de dormir, tandis qu'elle haletait encore. Le Prophète (BSDL) pénétra dans la maison et entendit son souffle... Il demanda : « Qu'as-tu ô 'Aisha ? Pourquoi es-tu pantelante ?! » - « Rien ! »
Il (BSDL) dit : « Informe-moi ou le Doux le parfaitement Connaisseur m'informera ! » Elle lui apprit qu'elle avait été en proie à la jalousie et qu'elle l'avait suivi pour voir où il allait. Le Prophète (BSDL) demanda : « C'est donc toi que j'ai vu devant moi ? » - « Oui », répondit 'Aisha. Il la poussa d'un coup sur la poitrine et ajouta : « Croyais-tu donc qu'Allah et Son Messager allaient être injustes envers toi ? »
Elle demanda : « Quoi que cachent les gens... Allah Tout Puissant le sait ? » - « Oui... »
Ensuite, il lui expliqua la raison de sa sortie : « Jibrîl était venu lorsque tu m'as vu... il n'allait pas entrer chez toi à un moment où tu avais enlevé tes vêtements. Il m'a appelé en se cachant, je lui ai répondu sans te mettre au courant. Je pensais que tu dormais... je ne voulais pas te réveiller, car je craignais de te faire de la peine. Il m'a ensuite ordonné de me rendre à al-Baqî' afin de demander pardon pour les musulmans qui y sont enterrés. »
Oui... Le Prophète (BSDL) était accommodant et souple. Il n'amplifiait pas les erreurs. Bien au contraire, il les évoquait en public en disant, comme le rapporte Muslim : « Qu'aucun croyant ne déteste une croyante : s'il déteste un trait chez elle, il se peut qu'il en apprécie un autre ! » Autrement dit, il ne doit pas la détester de manière absolue, en raison d'un trait de caractère ou une nature, mais il doit pardonner sa faute pour ses autres qualités.
S'il voit son erreur, il se souvient du bien qu'elle fait, s'il voit son méfait, il se rappelle de son bienfait, il ferme les yeux sur ce qu'il n'aime pas chez elle et sur le comportement qui ne lui donne pas satisfaction.

Un éclairage...
Le blâme n'est pas à celui
Qui n'accepte pas le conseil...
Mais bien celui qui le prodigue
D'une manière qui ne sied pas...



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Message par L'histoiresdesprophètes Sam 14 Juil - 13:12

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(44)Défais le paquet

Si l'erreur émane d'un groupe de gens : en principe, il faudrait les conseiller ensemble mais, parfois, il est nécessaire de décomposer le groupe. J'entends par là, qu'il convient de parler à chacun de manière individuelle pour le conseiller. Un exemple : tu passes à côté de votre salon et tu entends ton frère discuter avec ses amis, qu'il avait invités -ils projetaient de partir en vacances dans tel pays. Or, généralement, celui qui s'y rend n'est pas à l'abri des grands péchés. Tu veux donner ton conseil, mais comment ?!
Un des moyens serait d'entrer dans le salon et de les conseiller en deux mots, puis de partir, mais le résultat risque de ne pas être très positif... Que penses-tu si tu décomposais le paquet, afin de casser chaque brindille séparément ? Comment ?!
Quand ils se séparent, va vers celui d'entre eux que tu penses être le plus intelligent et dit : « O Untel ! J'ai appris que vous allez voyager. Tu es le plus raisonnable du groupe et tu sais bien que celui qui visite ce pays n'est pas à l'abri des épreuves et des tentations... Il se pourrait qu'il revienne malade ou éprouvé. Que dirais-tu de gagner leur récompense, en leur conseillant d'aller dans un autre pays que celui-là, pour jouir de ses rivières et de ses plages, de vous amuser, sans tomber dans la désobéissance ? »
Sans aucun doute, s'il tendent prononcer ces paroles d'une manière éloquente, son enthousiasme diminuera de moitié. Va ensuite voir un autre et tiens-lui le même discours ! Ensuite va voir un troisième et dis-lui la même chose ! Sans qu'aucun d'eux ne se rende compte que tu as parlé à son compagnon. Quand ils se réuniront, tu constateras que, si l'un d'eux a le courage de proposer un changement de destination, il trouvera quelqu'un pour appuyer sa proposition.
Ainsi, tu auras vaincu un mal par le moyen approprié.
Ou, si tu découvres, un jour, que tes enfants se réunissent dans la chambre de l'un d'eux, pour regarder un film indécent ou des messages obscènes ou autre chose en ce genre. Le mieux serait de les conseiller individuellement, afin qu'ils ne s'obstinent pas dans le péché.

En existe-t-il une preuve dans la vie du Prophète (BSDL) ? Oui... Au plus fort du conflit entre le Messager d'Allah (BSDL) et les Qurayshites, ceux-ci se réunirent et cessèrent toute relation avec le Prophète (BSDL) et l'ensemble de ses proches de Banû Hâshim. Ils mirent par écrit qu'on ne devait rien acheter des Banû Hâshim, rien leur vendre, ne pas leur donner les filles en mariage, ni épouser les leurs. Le Prophète (BSDL) et ses compagnons furent confinés dans une vallée sans végétation. Les compagnons en furent affligés au point de manger les feuilles des arbres. Il arriva même qu'un jour l'un d'eux s'en alla uriner, lorsqu'il entendit un bruit sous ses pieds, il regarda et trouva un morceau de peau d'animal. Il le prit, le lava et le grilla sur le feu, puis l'émietta le mélangea à de l'eau et s'en nourrit trois jours durant !!
Les Banû Hâshim et les musulmans vécurent alors des mois très difficiles. Le Prophète (BSDL) dit un jour à son oncle Abû Tâlib -qui était confiné avec eux dans le défilé : « O Mon Oncle ! Allah a donné aux insectes pourvoir sur le feuillet de Quraysh... Ils n'ont pas trouvé un nom d'Allah sans le laisser intact. En revanche, ils y ont détruit toute trace d'injustice, de rupture de liens et de mensonge. »
Ce qui signifie que les insectes ont dévoré tout le feuillet de Quraysh en n'y laissant que l'expression : « En Ton nom ô Allah !! »
Abû Tâlib demanda avec étonnement : « Est-ce ton Seigneur qui t'en a informé ? »
- « Oui... »
- « Par Allah ! Tu ne recevras aucune visite, avant que je n'aie transmis cette nouvelle à Quraysh ! »
Puis, il s'en alla vers les Qurayshites et appela : « O Gens de Quraysh ! Mon neveu vient de m'informer de telle et telle chose... Allez donc voir votre feuillet. Si c'est conforme à ce qu'il a dit, cessez ce boycott et renoncez-y ! Si c'est un mensonge, je vous livrerai mon neveu pour que vous en disposiez à votre guise. »
Les Qurayshites répondirent : « Nous sommes d'accord » et ils s'engagèrent là-dessus. Puis, il examinèrent leur feuillet et le trouvèrent dans l'état qu'avait décrit le Messager d'Allah (BSDL). Ceci ne fit qu'attiser leur méchanceté. Les Banû Hâshim et les Banû al-Muttalib demeurèrent dans leur vallée où ils étaient sur le point de mourir, n'eût été la compassion de certains hommes de Quraysh dont : Hishâm Ibn 'Amr, un notable au sein de sa tribu. Il apportait un chameau chargé de nourriture, tandis que les Banû Hâshim et les Banû al-Muttalib étaient dans la vallée, durant la nuit. Quand il parvenait à l'embouchure du canyon, il lui enlevait le mors et lui donnait une tape sur le flanc pour qu'il les rejoigne. Les jours passèrent et Hishâm réalisa qu'il n'aurait pas la capacité de les nourrir chaque nuit, en raison de leur grand nombre. Il décida, par conséquent, de briser cet accord injuste, mais comment pourrait-il s'en charger, alors que tous les Qurayshites s'étaient mis d'accord là-dessus ? Il adopta donc le principe consistant à démanteler le paquet : que fit-il ? Il s'en alla voir Zuhayr Ibn Abî Umayya, dont la mère était 'Atika bint 'Abd al-Muttalib et lui dit : « O Zuhayr ! Te plaît-il de te nourrir, t'habiller et d'avoir des rapports avec les femmes, alors que tes oncles sont là où tu sais, sans qu'on puisse entretenir avec eux ni des relations commerciales ni des liens matrimoniaux ?! Mais je jure par Allah ! S'il s'agissait des oncles de Abû al-Hakam Ibn Hishâm -c'est à dire Abû Jahl, qui était l'ennemi le plus acharné des croyants et le plus grand partisan du boycott- il ne les laisserait pas dans cet état. »
Zuhayr dit : « Malheur à toi ô Hishâm ! Que puis-je faire ? Je suis un homme seul, par Allah, s'il y avait quelqu'un d'autre avec moi, je me chargerais d'y mettre fin. »
Hishâm répondit : « Tu as trouvé ton homme... »
- « De qui s'agit-il ? »
- « Moi... »
- « Cherche-nous un troisième », proposa Zuhayr.
Hishâm dit : « Ne dis rien à mon sujet ! »
Il s'en alla chez al-Mut'im Ibn 'Adiy, un homme raisonnable, et lui dit : « O Mut'im ! Te plaît-il de voir périr deux clans des Banû 'Abd al-Manâf ?! Que tu y assistes en spectateur, en accord avec Quraysh ?! »
Il demanda : « Malheur à toi ! Que puis-je faire ? Je ne suis qu'un homme seul. »
- « Tu as trouvé un second... »
- « Qui ? »-
- « Moi... »
- « Nous avons besoin d'un troisième ! »
- « C'est fait. »
- « Qui est-ce ? »
- « Zuhayr Ibn Abî Umayya. »
- « Il nous faut un quatrième ! »
- « Ne dis rien à mon sujet ! »
Il se rendit chez Abû al-Bukhturî Ibn Hishâm et lui tint le même discours qu'aux deux premiers. Ce dernier en fut tout exalté : « Quelqu'un peut-il nous aider dans cette entreprise ? » demanda-t-il.
- « Oui... »
- « Qui ? »
- « Zuhayr Ibn Abî Umayya, al-Mut'im Ibn 'Adiy et moi-même... »
- « Trouve un cinquième ! »
Hishâm alla voir Zam'a Ibn al-Aswad, lui parla et lui rappela les liens et le droit de parenté.
- « Quelqu'un d'autre est-il sur l'affaire ? » s'enquit Zam'a.
- «  Oui... untel et untel... »
Ils se mirent tous d'accord sur ce point et se donnèrent rendez-vous le soir à Hatm al-Hujûn en haut de la Mecque. Ils s'y réunirent, se concertèrent et s'engagèrent à mettre la main sur le feuillet afin de le déchirer. Zuhayr déclara: « Je serai le premier à prendre la parole. Ensuite, vous vous lèverez pour intervenir. »
Au matin, ils se rendirent dans leur assemblée autour de la Ka'ba, là où les gens ont l'habitude de se réunir pour se prêter serment mutuellement. Zuhayr Ibn Abî Umayya arriva le matin, vêtu d'un manteau, fit le tour de la Maison sept fois, puis se dirigea vers les gens et cria : « O Habitants de la Mecque ! Acceptons-nous de manger et de nous vêtir, tandis que les Banû Hâshim sont en train de périr ?! Sans que l'on puisse faire du commerce avec eux ?! Par Allah ! Je ne m'assiérai pas tant que ce feuillet injuste ne sera pas déchiré. »
Abû Jahl, qui était dans une assemblée avec ses compagnons, cria et dit : « Tu mens, par Allah ! Il ne sera pas déchiré. »
Zam'a Ibn al-Aswad se leva et cria : « Non ! Par Allah, tu es plus menteur... Nous n'étions pas d'accord lors de sa rédaction. »
Abû Jahl se tourna vers lui pour répondre, mais il fut surpris par al-Bukhturî qui se leva en disant : « Zam'a a raison... Nous ne sommes pas satisfaits de son contenu ni ne l'agréons ! »
Abû Jahl se tourna vers al-Bukhturî, mais al-Mut'im Ibn Adiy lança : « Vous avez dit vrai et celui qui soutient le contraire est un menteur. Devant Allah, nous nous en désengageons et nous en dénonçons le contenu. »
Hishâm se leva à son tour et parla comme ses compagnons...
Abû Jahl fut perplexe, se tut un certain temps avant de dire : « C'est une affaire qui a été tramée durant la nuit. On l'a mise au point ailleurs qu'ici.. »
Puis, al-Mut'im Ibn 'Adiy marcha vers la Ka'ba et se dirigea vers le feuillet pour le déchirer. Il constata que les insectes l'avaient mangé... à l'exception de « En Ton nom, O Allah ! »

Sois intelligent...
Le médecin émérite palpe avec ses doigts...
Il cherche l'endroit idéal
Avant de planter l'aiguille...

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Message par L'histoiresdesprophètes Dim 15 Juil - 17:54

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(45)Auto-flagellation

Souvenirs : Une fois nous effectuâmes une sortie à la campagne. Il y avait avec nous Abû Khâlid, un ami à nous dont la vue était très faible. Nous nous occupions de lui, lui apportions l'eau, les dattes, le café, tandis qu'il répétait : « Non, il faut que je vous aide... je veux travailler avec vous... Confiez-moi n'importe quelle tâche ! » mais nous l'en empêchions.
Nous égorgeâmes un mouton, le dépeçâmes et le mîmes dans la marmite. En attendant de le cuire -nous n'avions pas encore allumé le feu- nous étions occupés à dresser la tente et à ranger les affaires.
L'esprit chevaleresque d'Abû Khâlid se mit en branle -si seulement il ne s'était pas manifesté- et il se leva pour se diriger vers la marmite. Il vit la viande. Il savait que notre première action serait de verser de l'eau sur la viande... Il se dirigea vers les affaires qui se trouvaient dans la voiture et se mit à les palper : une génératrice, des fils, des lampes, quatre bidons en plastique contenant de l'eau et de l'essence ! En sus d'autres choses. Il se saisit du bidon le plus proche et s'avança en le portant allègrement jusqu'à la marmite et y versa la moitié de son contenu. L'un de nous le remarqua et cria : « Non... non... Abû Khâlid ! » mais celui-ci répétait : « Laissez-moi travailler... laissez-moi ! » Nous lui enlevâmes immédiatement le bidon des mains et nous fûmes pris d'un fou rire, dominé par les larmes. Parce que nous découvrîmes qu'il s'agissait du bidon d'essence et non d'eau !! Notre déjeuner se composa alors de pain et de thé, mais notre sortie n'en fut pas gâchée. Bien au contraire, ce fut l'une des plus intéressantes : pourquoi nous torturer l'âme pour ce qui était déjà fait ?
Je me rappelle aussi : j'étais au lycée et, un jour, j'accompagnai quelques camarades de classe dans une sortie. La batterie de l'une des voitures était à plat. Nous approchâmes une autre voiture et l'arrêtâmes devant elle pour relier sa batterie à l'autre. Tariq vint se placer entre les deux voitures, accoupla les câbles à la batterie de la première voiture, puis en fit de même avec la deuxième et fit signe à l'un des jeunes : « Mets le contact ! »
Notre ami monta dans la voiture, dont le levier était sur la première... A peine eût-il mis le contact que le véhicule sauta vers l'avant et les genoux de Târiq furent pris entre les deux pare-chocs. Il tomba par terre contusionné, tandis que notre ami, au volant de la voiture, ne cessait de répéter : « Je remets le contact ?!!! »
Nous écartâmes les deux véhicules et aidâmes Târiq à se remettre sur ses jambes. Il boitait et souffrait énormément, mais ce qui m'étonna, c'est qu'il n'ajouta ni cris ni insultes à sa douleur, ni reproches non plus, mais il sourit plutôt et montra qu'il n'était pas fâché... A quoi serviraient les cris ? Alors que c'était déjà fait et que notre ami avait reconnu son erreur ?
Si tu veux jouir de ta vie, agis selon ce principe : Ne fais pas attention aux broutilles !! Parfois, nous torturons notre âme, la flagellons, nous nous mettons dans l'embarras et nous souffrons. Or, la douleur ne résout pas le problème.

Imagine que tu vas à un mariage, tu portes de beaux vêtements et tu as mis sur ta tête un turban et sa cordelette de soi, au point d'être plus élégant que le nouveau marié !! Tu te mets à serrer la main aux gens, un par un et soudain un enfant arrive derrière toi, s'accroche à l'extrémité de ton turban, le tire et le fait tomber en même temps que la cordelette et la chéchia... Ce qui te donne un air très drôle.
Quelle sera ta réaction ?
Nombre d'entre nous réagirons d'une manière qui ne constituera pas une solution à ce problème, courront après le petit, en criant, insultant et maudissant ! Le résultat : ils n'auront fait que réaliser le désir de l'enfant, à savoir attirer l'attention, provoquer du vacarme, faire rire les gens. On l'aura peut-être filmé et transmis les images par bluetooth.
Ici -en réalité- tu ne punis pas l'enfant, mais tu te punis toi-même.
Ou suppose que tu portes un vêtement neuf, dont tu n'as pas encore payé le prix, tu te rends dans une entreprise pour un entretien d'embauche et tu passes à côté d'une porte qu'on vient à peine de repeindre, à côté de laquelle il y a un écriteau que tu n'as pas remarqué. Soudain, tu essuies la moitié de la peinture avec tes habits... Le peintre, en colère, se met à t'invectiver. Comment réagiras-tu face à ce problème ? Dans ce cas également, nous nous comportons d'une manière qui n'est pas une solution au problème : nous nous emportons, nous insultons l'ouvrier : « Tu n'as pas placé l'écriteau en évidence... » Il te répond avec colère, le résultat est que tu te saliras probablement plus avec la poussière qu'avec la peinture de la porte !!!
Calme-toi ! Sais-tu qu'en agissant ainsi tu te fais du mal et tu te flagelles ?! La même chose s'applique si tu mets tes plus beaux vêtements pour aller demander la main d'une fille. En sortant de la maison, une voiture passe à côté de toi et t'éclabousse avec l'eau d'une flaque... Vas-tu te fatiguer en criant et t'égosillant après la voiture et ses occupants, alors qu'elle est déjà hors de vue ?

De même, cela ne sert à rien de toujours évoquer les malheurs que nous avons vécus dans notre vie. Muhammad (BSDL) a connu des moments difficiles dans sa vie. Si bien qu'un jour il était assis avec son épouse affectueuse 'Aisha (DAS), dans un moment de calme, quand elle demanda : « As-tu connu un jour plus difficile que celui de Uhud ? »
Cette bataille revint à l'esprit du Prophète (BSDL)... Aaah !!! Comme ce jour-là était dur, le jour où on tua son oncle Hamza, l'un de ceux qu'il aimait le plus ! Le jour où il s'était arrêté pour regarder son oncle -si cher à ses yeux- le nez mutilé, les oreilles coupées, le ventre ouvert, le corps déchiré... Le jour où ses dents s'étaient cassées. Il (BSDL) s'était blessé au visage, son sang avait coulé. Le jour où ses compagnons furent tués sous ses yeux. Le jour où il rentra à Médine et que soixante-dix de ses compagnons manquaient à l'appel. Il vit les veuves et les orphelins cherchant leurs pères et ceux qu'ils aimaient... Aaah !! En effet, c'était un jour très dur.
'Aisha attendait une réponse et le Prophète (BSDL) dit : « Ce que ton peuple m'a fait endurer était plus dur que ce jour-là ! Le jour de al-'Aqaba, lorsque je me présentai à eux ». Puis, il lui raconta qu'il avait sollicité l'aide des habitants de Taif, mais que ceux-ci le traitèrent de menteur et qu'il fut la cible des pierres lancées par les sots d'entre eux, au point de faire saigner ses pieds.
Malgré ces moments pénibles dans sa vie, le Prophète (BSDL) ne leur a pas permis de troubler sa joie de vivre. Ils ne méritaient pas qu'on leur accorde de l'attention, car leurs douleurs s'étaient dissipées et leurs bons côtés subsistaient encore. Ne torture donc pas ton âme avec le souci ! De même, ne torture pas les gens avec le souci et le blâme ! Parfois, nous réagissons face à certains problèmes d'une manière qui n'est pas véritablement une solution.

Une conviction :
Si, face à un problème, tu réagis d'une manière
Qui n'est pas une solution...
Tu te fais du mal et tu ne résous pas le problème !!!

(46)Des problèmes sans solutions

Que de fois, voit-on un homme conduire avec colère, frapper le volant de sa voiture de ses mains en répêtant : « Oooh ! Toujours les bouchons... les bouchons !!! »
Ou bien tu le vois en train de marcher, ne supportant pas qu'on lui adresse la parole. Voire il en est le plus embarrassé et ne cesse de répéter : « Oufff ! Quelle chaleuuur !! »
Si ça se trouve, il est ton collègue au bureau, tu es éprouvé par sa présence quotidienne. A chaque fois qu'il s'assoit, il te tracasse... « Mon frère, il y a une tonne de travail... » ; « Oooh ! Quand vont-ils nous donner une augmentation ? »
Il arrive les sourcils froncés et il repart en colère. Il se peut qu'il se plaigne, la plupart du temps, de douleurs physiques ou du handicape de son enfant. Bref, nous devons tous être convaincus que nous sommes confrontés dans notre vie à des problèmes qui n'ont pas de solutions. Il nous faut alors les aborder avec calme...

Il dit : le ciel est morose et couvert de nuages gris
Je répondis : Souris, la grisaille dans le ciel suffit !
Il dit : le vent d'est est parti ! Je répondis : souris
Le regret ne fera pas revenir le vent passé
Il dit : celle qui était mon ciel dans la passion
Est devenue, pour mon âme, un enfer dans la passion
Elle a trahi mes promesses après que je l'ai rendu maîtresse
de mon cœur, comment serai-je capable de sourire ?
Je dis : Souris et sois gai, car si tu t'y accroches
Tu passeras toute la vie dans la souffrance
Il dit : Les cris des ennemis autour de moi s'élèvent
Me réjouirai-je qu'autour de moi les ennemis
sont en effervescence ?
Je répondis : Souris, ce n'est pas toi qu'ils viseraient par leur blâme
Si tu n'étais plus sublime et plus grand qu'eux
Il dit : Les nuits m'ont fait avaler les amertumes
Je répondis : souris, même si tu as avalé les amertumes
Peut-être qu'en te voyant chanter,
Quelqu'un d'autre jettera derrière lui le chagrin et chantera aussi
Penses-tu gagner quelques dirhams en te lamentant
Ou perdre un butin en te montrant affable ?
Ris donc, car les étoiles filantes te font rire quand l'obscurité
Déferle, c'est pourquoi nous aimons les étoiles...

Oui, jouis de ta vie !! Veille à ce que tes conditions n'influencent pas ton comportement au travail, envers tes enfants ou tes collègues.
Quel est leur péché pour souffrir à cause de choses auxquelles ils ne sont pas partie prenante et dont ils ne possèdent pas la clé ?
Ne les conduit pas, en te voyant ou en se souvenant de toi, à se rappeler en même temps le souci et le chagrin.
C'est pourquoi le Prophète (BSDL) a interdit de se lamenter sur les défunts, de crier, de se déchirer les vêtements, de se raser la tête. Pourquoi ? Parce que le comportement, en cas de décès, consiste à laver le mort, à le mettre dans le linceul, à prier sur lui, à l'ensevelir et à faire des supplications pour lui.
En revanche, les cris et les lamentations ne sont d'aucun bénéfice, si ce n'est qu'ils transforment la joie de vivre en tristesses.

Al-Mu'âfâ Ibn Sulaymân cheminait en compagnie d'un de ses amis. Celui-ci se tourna vers lui en fronçant les sourcils : « Comme il fait froid aujourd'hui ! »
« T'es-tu réchauffé maintenant ? » demanda al-Mu'afa
« Non... »
« Dans ce cas, qu'as-tu gagné à te plaindre ? C'eût été préférable pour toi de faire les louanges d'Allah. »
Quelle sagesse et quelle intelligence !

Vis ta vie...
Ne recherche pas les problèmes...
Ne cherche pas la petite bête...
Jouis plutôt de ta vie...

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Jouis de ta vie ! - Page 2 Empty Re: Jouis de ta vie !

Message par L'histoiresdesprophètes Dim 15 Juil - 21:58

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(47)Ne laisse pas les soucis de tuer

Sa'd était l'un de mes étudiants à la fac. Il s'absenta pendant toute une semaine, puis je le rencontrai et lui demanda : « Meilleurs vœux, Sa'd ? » Il répondit : « Non, rien... j'étais un peu occupé ». La tristesse se lisait sur son visage. « Qu'y a-t-il ? » demandai-je. Il répliqua : « Mon fils était malade : il a la cirrhose du foie. Il y a quelques jours, il a eu un empoisonnement du sang et hier j'ai été surpris d'apprendre que l'empoissonnement s'est infiltré dans le cerveau ! »
Je m'exclamai : « Il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah ! Sois patient ! Je demande à Allah de le guérir. Si Allah a décidé de quelque chose le concernant, je Le supplie de lui permettre d'intercéder pour toi au Jour de la Résurrection. »
- « Intercéder ? O Sheikh ! Ce n'est plus un jeune enfant... »
- « Quel âge a-t-il ? »
- « Dix-sept ans »
- « Je demande à Allah de lui accorder la santé et de bénir ses frères. »
Il baissa la tête et déclara : « O Sheikh ! Il n'a pas de frères. Je n'ai pas eu d'autre enfant que celui-là et maintenant il souffre de ce que tu vois. »
Son état était pathétique, mais je pris mon courage à deux mains et lui dis : « Sa'd... en bref, ne laisse pas les soucis de te miner la vie... Rien ne nous arrivera si ce n'est ce qu'Allah a écrit. »
Je le consolai et m'en allai. Oui ! Ne laisse pas le souci te tuer, car le souci n'allège pas le malheur.

Je me rappelle, il n'y a pas très longtemps : je partis à Médine où je rencontrai Khâlid. Il me dit : « Que dirais-tu de rendre visite au docteur 'Abd Allah ? »
- « Pourquoi ? Qu'y a-t-il ? »
- « Pour lui présenter nos condoléances... »
- « Nos condoléances ?!! »
- « Oui... Son fils aîné était parti avec toute la famille pour assister à un mariage dans une ville voisine. Il était resté tout seul à Médine en raison de ses engagements à l'université... Sur le chemin du retour, ils eurent un horrible accident et y laissèrent tous la vie : onze âmes !! »
Le docteur était un homme pieux qui avait dépassé la cinquantaine, mais il était néanmoins un être humain, avec ses sentiments et ses sensibilités, un cœur dans la poitrine, deux yeux qui pleurent une âme qui se réjouit et s'attriste. Il reçut l'effroyable nouvelle, pria sur eux, puis les ensevelit de ses propres mains. Onze personnes...
Perplexe, il se mit à tourner en rond dans sa maison, marchant à côté des jouets éparpillés, cela fait des jours qu'ils n'ont pas bougé, parce que Khulud et Sara qui ont l'habitude de jouer avec eux sont mortes !
Il se mit au lit... qui n'a pas été fait, parce que Umm Sâlih est morte !
Il passe à côté du vélo de Yâsir, qui n'a pas bougé, parce que celui qui le monte est... mort !
Il entre dans la chambre de sa fille aîné et voit ses valises de son mariage alignées, ses vêtements tapissant son lit. Elle est morte au moment où elle arrangeait et agençait les couleurs.
Pureté à Celui qui l'a réconforté et a affermi son cœur. Les visiteurs venaient avec leurs nourritures, car il n'y avait personne chez lui pour servir ou aider. Le plus surprenant, c'est qu'en voyant l'homme lors des condoléances, tu aurais cru qu'il était l'un des sympathisants ou que c'était quelqu'un d'autre qui était dans l'affliction.
Il répétait sans cesse : « C'est à Allah que nous appartenons et c'est vers Lui que nous retournerons ! C'est à Allah qu'appartient ce qu'Il a pris et à Lui ce qu'Il a donné. Auprès de Lui tout a un terme prescrit... »
C'est cela le sommet de la raison. S'il n'avait pas agi ainsi, le souci aurait eu raison de lui.

Je connais quelqu'un que je vois toujours heureux. Mais si tu examines sa situation, tu constates qu'il a une modeste profession, la maison qu'il loue est étroite, sa voiture est ancienne, ses enfants sont nombreux. Malgré cela, il est toujours souriant, aimé. Il vit sa vie. En effet, ne laisse pas le souci te tuer, ne multiplie pas les récriminations, sinon les gens se lasseront de toi !

Un éclairage...
Vis ta vie en fonction de ce que tu possèdes...
Pour que tu sois heureux...


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Message par L'histoiresdesprophètes Lun 16 Juil - 19:47

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(48)Sois satisfait de ce qu'Allah t'a donné

J'étais en voyage à l'étranger pour donner une série de conférences. Ce pays était connu pour abriter un grand hôpital psychiatrique ou, comme on le dit, un « asile de fous ». Le matin, j'ai fait deux conférences. J'en suis sorti alors qu'il restait une heure avant l'appel pour la prière de midi. J'étais en compagnie de 'Abd al-'Aziz, un éminent prédicateur. Dans la voiture, je me tournai vers lui et je lui dis : « 'Abd al-'Azîz... Il y a un endroit que je voudrais visiter vu qu'on a encore le temps. »
- « Où ? Ton ami le sheikh 'Abd Allah est en voyage... J'ai contacté le docteur Ahmad, mais il n'a pas répondu. Ou bien aimerais-tu passer par la bibliothèque nationale ou... ? »
- « Non ! L'hôpital psychiatrique. »
- « Les fous ?! »
Je répondis : « Les fous ! » Il rigola et dit en plaisantant : « Pourquoi... Tu veux t'assurer que ton esprit est sain ?! »
- « Non ! Mais nous en profitons, nous en tirons des leçons, nous reconnaissons la faveur qu'Allah nous a faite. »
'Abd al-'Azîz se tut et se mit à réfléchir sur leur sort... Je sentis qu'il était triste. Il était plus émotif qu'il ne faut. Il m'y emmena en voiture, nous arrivâmes devant un immeuble ressemblant à un antre. Les arbres l'entouraient de tout côté, il était marqué par la mélancolie. Nous rencontrâmes un des médecins qui nous accueillit et nous emmena faire un tour dans l'hôpital. Il se mit à nous parler de leurs malheurs puis, ajouta : « Mais entendre et voir sont deux choses différentes... »
Il se dirigea avec nous vers un couloir. J'entendais des voix ici et là. Les chambres des patients étaient situées de part et d'autre du couloir. Nous passâmes à côté d'une chambre sur notre droite, j'y jetai un œil et découvris plus d'une dizaine de lits vides... sauf un, où un homme couché à plat ventre avait les bras et les jambes qui tressaillaient... Je me tournai vers le médecin pour lui demander : « Qu'est-ce que c'est ? »
- « C'est un fou, répondit-il, il a des crises d'épilepsie... il en est atteint toutes les cinq ou six heures. »
- « Il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah ! Depuis quand est-il dans cet état ? »
- « Depuis plus de dix ans... »
Je réprimai mes larmes et continuai à marcher silencieusement.
Quelques pas plus loin, nous passâmes devant une autre chambre, dont la porte était close... Il y avait dans la porte une ouverture par laquelle un homme passa la tête : il nous fit des signes incompréhensibles. J'essayai de regarder furtivement à l'intérieur, les murs et le sol étaient de couleur marron.
- « Qu'est-ce que c'est ? » demandai-je au médecin.
- « Un fou !! »
Je sentis qu'il se moquait de ma question, je répondis : « Je sais bien que c'est un fou... s'il était sain d'esprit, on le verrait pas ici ! Mais quelle est son histoire ? »
Il expliqua : « Quand cet homme voit un mur... il s'énerve et vient le frapper avec ses mains... parfois avec ses jambes et à d'autres moments avec sa tête. Un jour, donc, il se casse les doigts... un autre jour, sa jambe... un troisième jour, le crâne et un quatrième jour... »
Puis, le médecin baissa la tête avec tristesse et affirma : « Nous n'avons pas pu le soigner. Nous l'avons, par conséquent, enfermé dans cette chambre comme tu peux le constater : les murs et le sol sont capitonnés d'éponge. Il peut donc frapper comme il l'entend ».
Ensuite, il se tut et continua à marcher devant nous.
Quand à mon compagnon 'Abd al-'Azîz et moi-même, nous restâmes debout en bredouillant : « Louange à Allah qui nous a préservé de ce dont Il t'a éprouvé ! »
Puis, nous poursuivîmes notre marche entre les chambres des malades... Jusqu'à ce que nous parvînmes à hauteur d'une chambre dépourvue de lits, mais dans laquelle se trouvait plus de trente hommes. Chacun était dans un état particulier : Celui-ci faisait l'appel à la prière... celui-là chantait... un troisième se retournait... un quatrième dansait. On avait fait asseoir trois d'entre eux sur des chaises, ils avaient les pieds et les mains liés et ils regardaient autour d'eux, essayant de s'échapper, mais en vain... Je demandai au médecin avec étonnement : « Qui sont ceux-là ? Pourquoi les a-t-on attachés à l'exclusion des autres ? »
Il répondit : « Ceux-là, s'ils voient quelque chose devant eux, ils s'y attaquent, brisent les fenêtres, les climatiseurs, les portes. C'est pourquoi nous les attachons de la sorte, du matin au soir. »
Je dis en essayant de retenir mes larmes : « Depuis combien de temps sont-ils ainsi ? »
- « Celui-ci depuis dix ans... celui-là depuis sept ans... cet autre est nouveau, il n'est là que depuis cinq ans !! »
Je sortis de leur chambre, en pensant à leur situation et louant Allah qui m'avait préservé de ce dont Il les avait éprouvés.
Je lui demandai : « Où est la porte de sortie de l'hôpital ? »
Il répondit : « Il reste une chambre... Il y a peut-être un nouvel enseignement... Suis moi ! »
Il me prit par la main et me dirigea vers une grande pièce, ouvrit la porte et y pénétra, en me tirant avec lui. Le contenu de cette chambre était semblable à celui que j'avais vu dans la précédente : un groupe de malades, chacun dans un état particulier... danseur... dormeur... Et étrange, qu'y vois-je ??
Un homme qui avait dépassé la cinquantaine, aux cheveux blancs, assis par terre sur les talons. Il était recroquevillé et nous regardait avec des yeux hagards, il avait un regard apeuré. Tout ceci était naturel, mais l'élément étrange qui m'avait effrayé, voire révolté : c'est que l'homme était entièrement nu, même pas de quoi cacher son intimité !! Je changeai d'expression, je devins livide et je me tournai aussitôt vers le médecin... En voyant la colère dans mes yeux, il me dit : « Calme-toi ! Je vais t'expliquer son cas... à chaque fois que nous avons mis un vêtement à cet homme, il l'a déchiré de ses dents et a essayé de l'avaler... Par jour, nous lui mettions plus de dix vêtements, ils étaient tous dans le même état. En fait, il ne supportait aucune pièce de tissu sur son corps. Nous le laissons ainsi, été comme hiver. Ceux qui sont autour de lui sont des fous qui ne réalisent pas son état !! »
Je sortis de cette pièce, ne pouvant en supporter d'avantage. Je dis au médecin : « Montre-moi la sortie ! » Il me dit : « Il reste encore quelques services... » - « Ce que nous avons vu nous suffit ! » dis-je.
Le médecin marcha et moi à ses côtés. Sur sa route, il passait à côté des chambres des malades, alors que nous gardions le silence. Soudain, il se tourna vers moi, comme s'il venait de se rappeler quelque chose qu'il avait oublié et dit : « Sheikh ! Il y a ici un grand commerçant, qui possède des centaines de millions. Il a eu une attaque cérébrale. Ses enfants l'on emmené et l'ont jeté ici depuis deux ans... Il y a aussi un autre homme qui était ingénieur dans une entreprise... Un troisième... »
Il continua à me parler de gens qui étaient tombés dans l'humiliation après avoir connu la gloire. D'autres qui s'étaient appauvris après avoir été riches et...
Je me mis à marcher entre les chambres des malades, pensif... Pureté à Celui qui a réparti les subsistances entre Ses serviteurs ! Il donne à qui Il veut et prive qui Il veut. Il arrive qu'Allah octroie à un homme la richesse, le statut social, la bonne lignée et la dignité, mais le prive de la raison. Tu constates alors qu'il est l'un des richissimes et des plus forts, mais qu'il est enfermé dans un asile psychiatrique.
Il Lui arrive de donner à un autre un haut statut social, une immense richesse, une grande intelligence, mais le prive de la santé.
On le retrouve cloué au lit, pendant vingt ou trente ans, sans pouvoir jouir de son statut ni de sa richesse !!
Parmi les gens, il en est à qui Allah octroie la santé, la vigueur et l'intelligence, mais le prive de la richesse. Tu le vois, dès lors, travailler comme porte-faix au marché quand il n'est pas un misérable indigent, qui passe d'une modeste activité à une autre, qui parvient à peine à gagner sa vie.
Il en est d'autres à qui Il donne et qu'Il prive. Ton Seigneur crée ce qu'Il veut et choisit : ils n'ont aucun choix.
Il appartient donc à chaque éprouvé de reconnaître les faveurs qu'Allah lui a accordées, avant de compter les calamités dont il souffre. S'Il t'a privé de la richesse, Il t'a peut-être gratifié d'une bonne santé. Si tu en es privé, Il ta probablement doté de l'intelligence. Si tu ne l'as pas, c'est qu'Il t'a fait cadeau de l'islam.
Grand bien te fasse de vivre et de mourir en musulman... Crie alors du plus haut de ta voix : « Louange à Allah » C'est ainsi que faisaient les nobles compagnons, qu'Allah les agrée.

Une idée...
Regarde les aspects resplendissants de ta vie,
Avant de regarder les côtés obscurs...
Afin d'être le plus heureux.


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Message par L'histoiresdesprophètes Lun 16 Juil - 21:24

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(49)Sois comme un roc

Au début de mon cheminement dans la voie de la prédication, je fus invité à donner une conférence dans un village. Le responsable de la prédication m'accueillit et je montai avec lui en voiture. C'était une vielle guimbarde. J'engageai la conversation avec lui et il m'apprit qu'il s'était marié depuis peu.
Puis, il se plaignit à moi de la chereté de la dot dans son village, au point qu'il ne put s'acheter de voiture neuve ou au moins une meilleure que la sienne. Je demandai à Allah de lui accorder la réussite. Ensuite, j'entrai et fis ma conférence. A la fin, on me lut des questions, parmi elles il y en avait une sur le prix élevé de la dot. Je m'en réjouis et dis : « Veinard, voilà ce que tu désirais !! »
Je me mis aussitôt à parler du prix élevé des dots et de son impact sur les jeunes garçon et filles. Je soulignai que le Messager d'Allah (BSDL) n'avait pas marié ses filles pour plus de cinq cents dirhams, puis, élevant la voix, j'ajoutai : « Quoi, vos filles seraient-elles meilleures que celles du Prophète (BSDL) ?!! »
Un homme âgé, assis à l'extrémité du rang cria : « Qu'est-ce qu'elles ont nos filles ? »
Un autre s'emporta : « Il s'en prend à nos filles !! »
Un troisième se mit sur les genoux et dit : « Oooh ! Tu t'attaques à nos filles ?!! »
Ma situation était peu enviable...J'étais au tout début de ma carrière de prédicateur, frais émoulu de la fac. Je restai silencieux sans mot dire. Quand le premier intervint, je le regardai et souris. Quand le deuxième parla, je le regardai également et souris. J'en fis de même avec le troisième.
Quelques jeunes au fond de la mosquée rigolaient entre eux, d'autres se mirent debout pour regarder. Je les vois encore dire : « Le sheikh est dans la mélasse ! »
En voyant mon calme, ils se calmèrent aussi. Puis, l'un d'eux se leva et dit : « Ecoutez ! Permettez au sheikh de préciser sa pensée... »
Ils se turent et je le remerciai pour son intervention. Puis, je présentai mes excuses, fit leur éloge -et celui de leurs filles- et expliquai mon intention.

Dans tes rapports avec les gens, en réalité, tu façonnes ta personnalité, tu imprimes dans leurs esprits des représentations de toi-même sur lesquelles ils bâtissent leurs rapports avec toi et le respect qu'ils ont pour toi... Sois assuré que les arbres bien enracinés ne sont pas arrachés par les vents, aussi violent soient-ils. La victoire vient avec la patience d'un instant.
Au fur et à mesure que ton intelligence croît, ton ignorance diminue. Quand ta valeur augmente, ta colère diminue.
Comme la mer que rien ne saurait agiter... O Roc ! Que le vent ne t'ébranle pas !
Bien au contraire, si quelqu'un te provoque, dans une assemblée, une maison, une chaîne satellitaire ou une conférence publique, tant que tu gardes ton calme, ne te vexes pas et ne t'excite pas, les gens seront avec toi contre lui.

Si tu lançais une pierre à chaque chien qui aboie
Une parcelle de rocher se vendrait à un dinar
Les chiens aboient... la caravane paaasse...

Une conviction...
Les vents ne bougent pas les montagnes,
Mais jouent avec le sable...
Le façonnent à leur gré.


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Message par L'histoiresdesprophètes Mar 17 Juil - 13:43

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(50)Ne le maudis pas ! Certes, il boit du vin

La plupart de ceux que nous côtoyons, quel que soit leur degré de méchanceté, possèdent ne serait-ce qu'un bon fond. Ce serait une bonne chose si nous parvenions à trouver la clé de ce bien. Un criminel avait acquis la célébrité, parce qu'il cambriolait les maisons des gens et volait leurs biens, afin d'en dépenser une partie pour les faibles et les orphelins !! Ou pour construire des mosquées !! Ou comme celle qui, voyant des orphelins affamés, se prostitue pour gagner de l'argent afin d'apaiser leur faim.
Il construit une mosquée pour Allah par un moyen non licite
Par la grâce d'Allah il ne connut pas la réussite
Comme celle qui nourrit les orphelins en vendant son honneur
Malheur à toi ! Ne fornique pas et ne fais pas l'aumône !
Maint homme portant un couteau pour tuer... supplié par un enfant ou une femme a eu le cœur attendri et a jeté le couteau.
Traite donc les gens d'après le bon côté que tu leur connais, avant de douter d'eux.

Notre Prophète et notre Bien-aimé, Muhammad (BSDL), avait un tel caractère qu'il cherchait des excuses à ceux qui se trompaient et avait une bonne opinion à l'égard des pécheurs.
Quand il rencontrait un homme désobéissant, il regardait en lui les aspects de la foi avant ceux de la passion et de la désobéissance.
Il ne suspectait personne et traitait les gens comme s'ils étaient tous ses enfants et ses frères. Il aimait le bien pour eux, comme il l'aimait pour lui-même.
A l'époque du Prophète (BSDL), un homme avait été éprouvé par le vin. Un jour qu'il avait bu, on l'amena chez le Messager d'Allah (BSDL) qui commanda de le fouetter. Les jours passèrent et il but une fois encore. On l'amena chez le Prophète (BSDL) et il fut de nouveau fouetté. Les jours passèrent et il but une troisième fois. On l'amena chez le Prophète (BSDL) et il fut une nouvelle fois fouetté... Quand il tourna les talons, un compagnon s'exclama : « Qu'Allah le maudisse ! Que de fois on l'a amené !! »
Le Prophète (BSDL) le regarda, son visage avait changé d'expression et il dit : « Ne le maudis pas ! Par Allah ! Je ne sais rien d'autre de lui, si ce n'est qu'il aime Allah et Son messager. »

Dans tes rapports avec les gens, sois équitable ! Pense à leur bon côté et fais leur comprendre que leurs méfaits ne t'ont pas fait oublier leurs bienfaits ! Ils se rapprocheront ainsi de toi.

Un art...
Avant d'extirper l'arbre du mal chez autrui...
Cherche l'arbre du bien et arrose-le...

(51)Si ce n'est pas ce que tu désires, désire ce que c'est

Dans la mesure où tu es contraint, apprécie ! C'est ce que je disais à un jeune homme qui souffrait du diabète : il buvait du thé sans sucre et se lamentait sur son sort. Je lui demandai : « Si tu t'affliges et que tu t'attristes en buvant ton thé... l'amertume se transformera-t-elle en bonheur ? »
« Non », répondit-il...
Je dis : « Dans la mesure où tu es contraint, apprécie ! » Je veux dire que la vie n'apporte pas toujours ce que nous aimons.
Cela se produit souvent dans notre existence : ta voiture est vieille, le climatiseur ne fonctionne pas, les sièges sont déchirés et pour l'instant tu ne peux pas les remplacer... Que faire ? Dans la mesure où tu es contraint, jouis !
Tu as fait une demande pour des études universitaires, tu as été accepté dans une faculté qui ne te plaît pas, tu as essayé de changer, mais en vain... Tu as été forcé de poursuivre tes études, tu as réussi deux ou trois années... Quelle est la solution ? Dans la mesure où tu es contraint, jouis !
Tu as postulé pour un emploi, mais tu n'as pas été accepté, on t'a proposé un autre poste. Tu as accepté le job... Quelle est la solution ? Dans la mesure où tu es contraint jouis !
Tu as demandé la main d'une fille, mais elle a refusé, tu en as épousé une autre... Quelle est la solution ? Dans la mesure où tu es contraint, jouis !
Nombre de gens pensent que la solution consiste à se lamenter de manière perpétuelle, à se lasser de la situation et à se plaindre au premier venu ! Mais ceci ne remplace pas une occasion perdue ni ne hâtera une faveur qui ne lui est pas destinée... Dans ce cas, quelle est la solution ? Si ce n'est pas ce que tu veux, désire ce que c'est ! L'intelligent est celui qui s'adapte à la situation, quelle qu'elle soit, dans la mesure où il est incapable de l'améliorer.

Un de mes amis supervisait la construction d'une mosquée. Les fonds vinrent à manquer et ils se dirigèrent vers un commerçant pour qu'il les aide à terminer la construction. Il leur ouvrit la porte, leur tint compagnie un instant et leur donna ce dont il disposait. Puis, il sortit une boîte de médicaments de sa poche et se mit à en prendre. L'un d'eux dit : « Meilleure santé... Rien de grave j'espère !! » Il répondit : « Non... Ce sont des somnifères. Depuis dix ans, je ne dors qu'avec eux ». Ils firent des invocations en sa faveur, s'en allèrent et passèrent sur une route, à l'extérieur de la ville, où on faisait des travaux. On y avait installé des lumières qui fonctionnaient grâce à une génératrice qui faisait un boucan infernal. Mais, ce n'était pas là le plus étonnant.
Le plus étonnant est que le gardien de la génératrice était un ouvrier de condition modeste, et il avait étalé des journaux par terre et s'était endormi... Oui, vis ta vie ! Il n'y a pas de temps pour se faire du souci. Agis selon les données dont tu disposes !

Un jour, le Prophète (BSDL) partit en expédition avec ses compagnons. Leurs vivres vinrent à manquer et ils étaient fatigués. Il leur ordonna de rassembler les vivres qui restaient et mit sa tunique par terre. L'un apporta une datte, un autre deux, un troisième un morceau de pain. Le tout s'amoncelait sur la tunique. Puis, ils mangèrent de bon cœur. On ne s'était peut-être pas rassasié, mais au moins on avait comblé sa faim. La générosité de ce qu'il y a...

Une remarque...
L'homme n'obtient pas tout ce qu'il désire...
Les vents ne soufflent pas au bon gré des navires

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Message par L'histoiresdesprophètes Mar 17 Juil - 21:24

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(52)Nous sommes en désaccord mais nous sommes frères

On raconte que al-Shâfi'î (DAS) eut un jour un débat avec un savant sur une question de jurisprudence très complexe. Ils ne s'entendirent pas et la conversation dura longtemps. Si bien que les voix s'élevèrent ; personne ne réussit à convaincre l'autre !
L'homme s'était visiblement mis en colère et était fâché. A la fin de la réunion, ils se dirigèrent ensemble vers la sortie. Al-Shâfi'î se tourna vers son compagnon, lui prit la main et dit : « Ne serait-il pas possible que nous soyons en désaccord et que nous restions frères ! »

Al-Fudayl Ibn 'Iyâd et 'Abd Allah Ibn al-Mubârak étaient deux amis inséparables. Ils étaient deux savants ascètes... Au bout de quelques jours, 'Abd Allah Ibn al-Mubârak sortit pour le combat et pour se tenir en garnison. Tandis que al-Fudayl Ibn 'Iyâd resta à la Mecque pour prier et adorer Allah. Un jour son cœur s'attendrit, les larmes coulèrent. Al-Fudayl était assis en adoration dans la mosquée sacrée, il désirait ardemment revoir son compagnon Ibn al-Mubârak et se rappela leur réunion dans les assemblées du dhikr. Il écrivit une lettre à al-Mubârak, l'invitant à venir adorer Allah avec lui dans le sanctuaire, en s'adonnant au dhikr et à la récitation du Coran.
Quand il termina la lecture de cette lettre, Ibn al-Mubârak prit un bout de papier et écrivit à al-Fudayl :
O Adorateur des deux lieux sacrés, si tu nous voyais
Tu saurais que dans l'adoration tu joues
Celui qui avec ses larmes se teint les joues
Nos joues sont maculées de notre sang.
Ou qui fatiguait son cheval dans la frivolité
Nos montures se fatiguent dès le matin.
Vous avez droit au parfum,
Mais notre parfum à nous est la poussière des sabots,
Et cette poussière est meilleure.
Nous avons reçu la parole de notre Prophète,
Une parole authentique véridique qui ne ment pas.
La poussière des chevaux d'Allah ne se mélange pas
Dans le nez d'un homme avec la fumée du feu qui brûle.
Voici le Livre d'Allah qui parle entre nous,
Le martyr n'est pas mort et le Livre ne ment pas.
Parmi Ses serviteurs, il en est à qui Allah a facilité le jeûne,
Il pratique, par conséquent, des jeûnes que d'autres ne font pas.
Il en est à qui Il a facilité la lecture du Coran,
D'autres à qui Il a permis l'acquisition du savoir,
D'autres encore à qui Il a facilité le djihad,
D'autres enfin à qui Il a donné la facilité de la prière nocturne.
Or, ta pratique n'est pas meilleure que la mienne,
Ni la mienne n'est meilleure que la tienne.
Tous deux nous faisons le bien !
Leur désaccord prit donc fin dans le calme ainsi. Tout simplement, nous faisons tous deux le bien : {Et ton Seigneur crée ce qu'Il veut et c'est Lui qui choisit.}

Les compagnons étaient ainsi. Les mécréants s'étaient réunis et coalisés pour combattre les musulmans à Médine. Ils vinrent dans une armée que les Arabes n'avaient jamais connue, tant par le nombre que par l'équipement. Les musulmans creusèrent une tranchée, que les mécréants ne purent franchir pour pénétrer dans Médine. Ils campèrent donc derrière le fossé.
A Médine, il y avait la tribu des Banû Qurayza, des juifs qui attendaient l'occasion de nuire aux croyants. Ils allèrent vers les mécréants pour leur apporter de l'aide, semèrent la corruption dans Médine et pillèrent. Affairés par la garnison dans la tranché, les musulmans les avaient oubliés.
Des jours difficiles s'écoulèrent, jusqu'à ce qu'Allah envoyât un vent et une armée de Sa part contre les mécréants, pour mettre en pièces leur armée. Ils s'en retournèrent désappointés, traînant les sésquelles de leur défaite dans l'obscurité de la nuit.
Au matin, le Messager d'Allah (BSDL) quitta la tranchée pour retourner à Médine. Les musulmans déposèrent les armes et rentrèrent chez eux. Le Messager d'Allah (BSDL) retourna chez lui, déposa les armes et se lava. Quand ce fut l'heure de Zuhr, Jibrîl se présenta et appela le Messager d'Allah (BSDL), de l'extérieur de sa maison, celui-ci se leva tout effrayé. Jibrîl lui demanda : « As-tu déposé les armes, ô Messager d'Allah ? »
« Oui ! », répondit-il.
Jibrîl ajouta : « Les anges n'ont pas encore déposé les armes. Tu n'est revenu maintenant qu'en réponse à la requête de tes hommes. Nous les avons poursuivis jusqu'à Hamra' al-Asad. »
C'est-à-dire que, lorsque les Qurayshites ont quitté Médine pour rentrer à la Mecque, les anges les ont pourchassés pour les expulser et les éloigner de Médine... Puis Jibrîl dit : « Allah t'ordonne de marcher jusqu'à Banû Qurayza. Je me dirige vers eux pour les secouer ! »
Le Messager d'Allah (BSDL) donna l'ordre au muezzin de crier : « Que celui qui entend et obéit ne prie le 'Asr qu'à Banû Qurayza ! »
Les hommes se ruèrent sur leurs armes, ils ont entendu et obéi, ils marchèrent vers les demeures des Banû Qurayza. Ils étaient encore en route quand arriva l'heure du 'Asr.
Certains dirent : « Nous ne prierons le 'Asr qu'à Banû Qurayza... »
D'autres déclarèrent : « Non, prions maintenant ! Ce n'est pas ce qu'il a voulu... c'est-à-dire qu'il voulait que nous fassions vite. »
Ils prièrent donc le 'Asr, puis continuèrent leur marche. Les autres retardèrent la prière, jusqu'à ce qu'ils arrivèrent à Banû Qurayza et s'en acquittèrent. On mentionna cet incident au Prophète (BSDL), mais il ne réprimanda aucun des deux groupes. Puis, il assiégea Banû Qurayza, jusqu'à ce qu'Allah lui donne la victoire.

Vois comment ils divergeaient, en restant des frères, sans que ce désaccord ne conduise à la corruption des âmes, à la dissension ou aux querelles !
Crois-moi ! Si tu te comportes avec une telle magnanimité, un tel calme et une telle largesse d'esprit avec les gens... ils t'aimeront et tu entreras dans leurs cœurs, mais avant tout Allah le Majestueux t'aimera, car le désaccord est un mal.

Un point de vue...
Le but n'est pas tant d'être d'accord...
Que de ne pas diverger...

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Message par L'histoiresdesprophètes Mer 18 Juil - 18:09

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(53)La douceur... sans l'embellir

Il nous arrive fréquemment, quand une personne nous étonne, de la décrire ainsi : untel est digne... untel est pesant... untel est inactif. Quand nous voulons décrier quelqu'un nous disons : untel est prompt... untel est leste.
Pour sa part, le Messager d'Allah (BSDL) a dit : « La douceur ne se trouve pas dans une chose sans l'embellir. Celle-ci n'en est pas privée sans qu'elle devienne laide. »
Es-tu capable de bouger une tonne d'acier avec un seul doigt ? Oui ! Si tu fais venir une grue, que tu l'attaches délicatement, et soigneusement, puis tu la soulèves... Quand elle est suspendue en l'air, bouge-la avec ton petit doigt.
Deux amis se mirent d'accord pour demander à un homme la main de ses deux filles, l'une plus grande que l'autre.
L'un dit à l'autre : « Je prends la cadette et toi l'aînée. »
L'ami cria : « Non ! Toi tu prends l'aînée et moi la cadette ! »
Le premier répondit : « Bien, tu prends la petite et moi je prends la plus petite. »
« D'accord !!! »
Il ne se rendit pas compte que son ami n'avait pas changé de décision. Il avait tout simplement changé, en douceur, la façon de dire la même chose.
Dans le Hadith, on trouve : « Quand Allah veut du bien aux habitants d'une maison, Il leur donne la douceur. Quand Allah veut le mal pour les habitants d'une maison, Il leur enlève la douceur. »
« Allah est doux, Il aime la douceur. Il donne, par la douceur, ce qu'Il ne donne ni par la violence ni par quoi que ce soit d'autre. »
Le doux, paisible et tendre et aimé par les gens. Les âmes sont sereines en sa présence et lui font confiance, surtout lorsque cette qualité est accompagné d'un discours posé et une capacité à entretenir des rapports raffinés.

L'un des plus célèbres savants hanafites est l'imam Abû Yûsuf al-Qâdî, le plus connu des disciples de Abû Hanîfa (DAS)... Dans sa jeunesse, Abû Yûsuf était pauvre, son père lui interdisait d'assister aux leçons d'Abû Hanîfa et lui ordonnait de se rendre au marché pour gagner sa vie, mais Abû Hanîfa lui était profondément attaché : quand il s'absentait, il le réprimandait.
Un jour, Abû Yûsuf se plaignit auprès d'Abû Hanîfa de la façon dont son père le traitait. Celui-ci convoqua le père de son disciple et lui demanda : « Combien gagne ton fils par jour ? »
« Deux dinars. »
« Je te donne les deux dinars et laisse-le venir chercher la connaissance ! »
Abû Yûsuf tint alors compagnie des années durant à son maître. Quand Abû Yûsuf devint un jeune homme et surclassa ses pairs, il fut atteint d'une maladie qui le cloua au lit. Abû Hanîfa lui rendit visite. La maladie était grave et s'était bien implantée. En le voyant, Abû Hanîfa fut attristé et craignit pour sa vie. En sortant, il se dit : « Aaah ! Abû Yûsuf ! Je souhaitais que tu prennes ma place auprès des gens après ma mort !! »
Il poursuivit sa route en traînant tristement les pieds pour se rendre à son cercle d'études auprès de ses élèves... Au bout de deux jours, Abû Yûsuf fut rétabli. Il fit ses grandes ablutions et s'habilla pour se rendre à la leçon de son maître. Dans son entourage, on lui demanda : « Où vas-tu ? »
« A la leçon du sheikh » répondit-il.
« Tu continues toujours à rechercher la science ? Tu en sais suffisamment... N'as-tu pas entendu ce qu'a dit le sheikh à ton propos ? »
« Qu'a-t-il dit ? » s'enquit-il.
Il a dit : « Je souhaitais que tu prennes ma place auprès des gens après ma mort. »
En d'autres termes : tu as acquis toute la science d'Abû Hanîfa. Si le sheikh décédait aujourd'hui, c'est toi qui prendrais sa place !
Abû Yûsuf fut imbu de sa propre personne et se rendit à la mosquée où il vit le cercle de Abû Hanîfa dans un coin. Il s'assit dans un coin opposé. Il se mit à enseigner et à délivrer des fatwas ! Abû Hanîfa se tourna vers le nouveau cercle et demanda : « C'est le cercle de qui ? » On répondit : « C'est Abû Yûsuf ! » Il s'enquit : « Il est rétabli ?! » On répliqua : « Oui » Il questionna : « Pourquoi n'est-il pas venu à notre leçon ?! » « Il a appris ce que tu as dit à son sujet. Il tient donc séance pour enseigner aux gens et se passe de toi. »
Abû Hanîfa réfléchit à comment aborder la situation avec douceur et médita un instant puis dit : « O Abû Yûsuf ! Jusqu'à ce que je lui fasse connaître ma pensée intime !! »
Puis il se tourna vers un de ses élèves et lui dit : « Untel... va voir le maître qui est assis là-bas, c'est-à-dire Abû Yûsuf- et dis :'O Sheikh ! J'ai une question !' Il sera content de toi et te demandera quel est le problème, car il ne s'est assis que pour recevoir les questions !! Dis-lui :'Un homme donna un vêtement au tailleur pour qu'il le raccourcisse. Quand il revint réclamer son vêtement quelques jours plus tard, le tailleur nia. L'homme se rendit donc à la police pour se plaindre du tailleur. Les policiers vinrent et sortirent le vêtement de la boutique du tailleur. La question :'Celui-ci mérite-il d'être payé pour avoir raccourci le vêtement ou non ?' S'il te répond :'Oui', dis-lui :'Tu te trompes !' S'il te répond :'Non', dis-lui :'Tu te trompes !' »
L'élève se réjouit de cette question épineuse et s'en alla voir Abû Yûsuf et dit : « O Sheikh ! Un problème ». Il dit : « Quel est ton problème ? »
« Un homme a donné un vêtement à un tailleur... »
Abû Yûsuf répondit sur le champ : « Oui, il mérite son salaire, dans la mesure où il a effectué le travail. »
Le questionneur répliqua : « Tu te trompes ! »
Abû Yûsuf fut étonné. Il réfléchit plus longuement sur le problème puis dit : « Non... il ne mérite pas de salaire ! »
« Tu te trompes ! », fit le demandeur.
Abû Yûsuf le regarda, puis demanda : « Par Allah ! Qui t'a envoyé ?! »
Il désigna Abû Hanîfa du doigt et dit : « C'est le sheikh qui m'a envoyé ! »
Abû Yûsuf se leva de sa place, marcha jusqu'à ce qu'il se trouve à la hauteur du cercle d'Abû Hanîfa et dit: « O Sheikh ! Un problème... »
Mais, Abû Hanîfa ne lui accorda aucune considération. Abû Yûsuf s'avança, jusqu'à ce qu'il se mît à genoux devant le sheikh et dit poliment : « O Sheikh ! Un problème !! »
« Quel est ton problème ? » demanda Abû Hanîfa.
« Tu le connais... »
« Le problème du tailleur et du vêtement ? »
« Oui... »
« Va répondre ! N'es-tu pas un maître ?! »
« C'est toi le maître.. »
Abû Hanîfa donna la réponse au problème : « Nous considérerons la façon dont le tailleur a raccourci le vêtement : s'il correspond à la mesure de l'homme, cela signifie qu'il a terminé le travail, puis l'idée est venue de nier. Il a donc fait le travail pour l'homme. Par conséquent, il mérite le salaire. Si, en revanche, le raccourcissement correspond à sa propre mesure, cela signifie qu'il a fait le travail pour lui-même. Il ne mérite donc aucun salaire. »
Abû Yûsuf embrassa le tête d'Abû Hanîfa et l'accompagna jusqu'à sa mort, puis tint ses propres séances.
Qu'il est bon d'être doux et de régler les problèmes avec calme ! Si les époux font preuve de douceur l'un envers l'autre, ainsi que les parents, les directeurs et les enseignants, la plupart des problèmes et des conflits disparaîtront. Nous sommes toujours tenus d'être doux au volant, dans l'enseignement, dans le commerce....
Bien que l'on doive parfois être dur, même en prodiguant un conseil. La sagesse de celui qui conseille consiste à savoir mettre chaque chose à sa place. La colère du Prophète (BSDL) -si jamais il se mettait en colère- était toujours liée aux questions d'ordre religieux. Jamais il ne s'est fâché pour une question personnelle, sauf si un interdit d'Allah était violé.

Un jour, 'Umar Ibn al-Khattâb (DAS) rencontra un juif qui lui fit lire un passage de la Torah. 'Umar en fut émerveillé et demanda au juif de le lui transcrire. Puis, 'Umar apporta la copie de cet extrait de la Torah au Messager d'Allah (BSDL) et lui en fit la lecture.
Le Prophète (BSDL) remarqua que 'Umar était content de ce qu'il avait en main. Si on permettait aux musulmans d'accepter l'enseignement des religions précédentes, ils se mélangerait au Coran et les gens se retrouveraient dans la confusion. Comment 'Umar pouvait-il faire une telle chose ? Il copie et écrit, sans en demander la permission au Prophète (BSDL) !! Celui-ci se fâcha et s'écria : « Doutez-vous donc de ma Loi, ô Ibn al-Khattâb ?! » Et il ajouta : « Par Celui qui détient mon âme dans Sa Main ! Je vous l'ai apportée blanche et pure. Ne leur demandez rien ! Car ils pourraient vous dire la vérité, et vous la traiteriez de mensonge ou un mensonge que vous considéreriez comme vrai... Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main ! Si Mûsâ était encore en vie, il n'aurait d'autre choix que de me suivre ! » En effet, nous disons la douceur... la douceur... Mais parfois la dureté et la colère sont de mise.

Nous avons un exemple de douceur dans la situation qui suit : un mois après la bataille de Badr, Abû al-'As, l'époux de Zaynab, fille du Prophète (BSDL), voulut l'envoyer à Médine chez son père. Le Messager d'Allah (BSDL) envoya Zayd Ibn Hâritha et un homme des Ansâr avec l'ordre de se diriger vers la Mecque et d'attendre dans un endroit proche de la Mecque sur la route de Médine. Il dit : « Restez à Batn Ya'juh jusqu'à ce que Zaynab passe. Vous l'accompagnerez alors et viendrez avec elle. »
Ils sortirent de chez eux. Abû al-'As ordonna à son épouse de se préparer. Elle se mit à rassembler ses effets. Tandis qu'elle se préparait, Hind bint 'Utba, l'épouse d'Abû Sufyân, la rencontra. Elle demanda : « O Fille de Muhammad ! N'ai-je pas appris que tu souhaitais rejoindre ton père ? »
Zaynab eut peur et craignit que Hind ne voulût user d'une ruse. Elle répondit : « Non, ce n'est pas ce que je souhaitais faire. »
Hind dit : « Cousine ! Si c'est ton projet et que tu as besoin de quoi que ce soit pour ton voyage ou d'argent pour rejoindre ton père... J'ai ce qu'il te faut, n'hésite pas, car ce qu'il y a entre les hommes ne devrait pas s'installer entre les femmes ! »
Zaynab dit : « Par Allah ! Je pense qu'elle parlait sérieusement sauf que j'eus peur d'elle et niai un tel projet. »
Quand Zaynab eut fini ses préparatifs, son époux craignit que Quraysh ne découvre son objectif s'il l'accompagnait lui-même. Il confia donc cette mission à son frère Kinana. Celui-ci donna à Zaynab un chameau qu'elle monta, tandis qu'il enfourcha son cheval et prit son carquois. Il sortit avec elle, en pleine journée, la conduisant dans son palanquin mais les gens la virent et les hommes de Quraysh en parlèrent entre eux : « Comment la fille de Muhammad pourrait-elle sortir le rejoindre alors qu'il nous a fait tant de mal à Badr ? »
Ils se lancèrent à sa poursuite et la rattrapèrent à un endroit appelé Dhu Tuwa. Le premier à la rejoindre fut Hubâr Ibn al-Aswad. Il l'effraya avec sa lance alors qu'elle était dans son palanquin. On dit qu'elle était enceinte et qu'elle perdit son enfant sous l'effet de la peur.
Les mécréants arrivaient vers elle en luttant de vitesse, armés, tandis qu'elle n'avait avec elle que son beau-frère Kinâna. Quand celui-ci vit ce qui se passait, il mit pied à terre, répandit le contenu de son carquois et disposa ses flèches devant lui. Puis, il cria : « Par Allah ! Aucun homme ne s'approchera de moi sans que je lui enfonce une de mes flèches ». C'était un archer. Les autres hésitèrent et se replièrent, ils se mirent à le regarder de loin : ni pouvait-il avancer ni osaient-ils s'approcher de lui... Jusqu'à ce que Abû Sufyân apprît que Zaynab se rendait chez son père. Il arriva au sein d'un groupe de notables de Quraysh. En voyant que Kinâna avait préparé ses flèches et que les autres étaient excités, prêts à le combattre. Il cria : « O Homme ! Dépose tes flèches afin que nous puissions te parler » Il déposa aussitôt ses flèches. Abû Sufyân avança jusqu'à sa hauteur et dit : « Tu as mal agi... Tu es sorti avec cette femme au su et au vu de tous. Or, tu sais la calamité et le malheur que nous avons essuyés à Badr. Ce que Muhammad nous a fait subir, il a tué nos nobles et rendu nos femmes veuves. Si les gens te voient et que les tribus apprennent la nouvelle que tu es sorti avec sa fille ouvertement, au grand jour parmi nous, ils croiront que nous avons été humiliés. Que c'est une faiblesse et une impuissance de notre part... Je jure que nous n'avons nul besoin de l'empêcher de rejoindre son père. Elle ne sera pas l'objet de notre vengeance... Mais ramène cette femme, jusqu'à ce que les voix se taisent et que les gens disent que nous l'avons ramenée. Tu pourras alors la faire sortir secrètement et l'emmener chez son père. »
En entendant ces paroles, Kinâna fut persuadé et rentra avec elle... Il demeura quelques nuits à Mecque. Quand les voix se turent, il sortit avec elle une nuit, marcha avec elle jusqu'à ce qu'il la remît à Zayd Ibn Hâritha et son compagnon. Ces derniers l'emmenèrent de nuit chez le Messager d'Allah (BSDL).
Remarque comme Abû Sufyân a été doux, comment il a pu résorber la colère de Kinana et empêcher une tuerie qui aurait peut-être causé la mort de la fille du Messager d'Allah (BSDL) !
Ceci, alors qu'à l'époque Abû Sufyân était encore mécréant ! Que dire des musulmans...
Une inspiration...
La douceur ne se trouve pas
Dans une chose sans l'embellir...
Elle n'en est pas retirée sans l'enlaidir.

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Message par L'histoiresdesprophètes Jeu 19 Juil - 12:35

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(54)Entre le vivant et le mort

Les gens, les collègues le trouvaient pesant. Ses voisins, ses frères, même ses enfants... oui, il était antipathique ! Que de fois il les a entendus dire : « Mon frère, tu n'as pas de cœur !! » Il ne réagissait jamais avec eux. Un jour, son fils arriva tout content et réjouis, brandissant son cahier de devoirs où le maître avait noté « Excellent ». Le n'y fit pas attention et dit tout bonnement : « Bien... Normal... Par Allah, si seulement tu rapportais un doctorat !! »
On s'attendait à une autre chose.
Il entra dans l'épicerie, le modeste employé lui dit : « Louange à Allah ! J'ai reçu une lettre de ma famille. »
Aucune réaction de sa part... Que ne s'est-il demandé : d'abord pourquoi m'en parle-t-il ? Par Allah ! Le pauvre employé ne lui en a fait part que pour qu'il partage sa joie.
Il rendit visite à l'un de ses collègues. Celui-ci lui servit le café et le thé, puis entra à l'intérieur et revint avec son premier enfant qui venait de naître, enveloppé dans son couffin. S'il le pouvait, il l'envelopperait de ses paupières... Puis, il se mit debout devant lui et demanda : « Que penses-tu de ce champion ? » Il le regarda froidement et dit : « Comme Allah veut, qu'Allah le préserve ! »
Puis, il leva sa tasse de thé pour boire. Il s'attendait à une plus grande interaction, qu'il prenne le bébé dans ses bras, l'embrasse, flatta sa beauté, sa vigueur, mais notre compagnon était stupide !

Dans tes rapports avec les gens, mesure les choses selon l'importance qu'elles revêtent à leurs yeux, non aux tiens. Ainsi, le terme « excellent », dit à ton enfant, a plus de valeur qu'un doctorat... Ce nouveau-né, au regard de ton ami, est plus cher que ce monde. A chaque fois qu'il pose le regard sur lui, il souhaite pouvoir ouvrir son cœur afin de l'y loger. Ton affection pour ton ami ne mérite-t-elle pas que tu partages ne serait-ce qu'une partie de ses sentiments ?!
Parfois, quelqu'un s'enthousiasme pour quelque chose en particulier, partage donc son enthousiasme ! Ne sois pas quelqu'un dont les sentiments se sont asséchés, qui n'a aucune émotion... Sois courtois ! Réagis et manifeste la joie, la peine ou la stupéfaction... Ne sois pas un mort !
C'est pour cette raison que celui qui se montre impassible avec les gens se plaint toujours : pourquoi mes enfants n'aiment-ils pas passer de temps avec moi ? Nous répondons : parce qu'ils te racontent des blagues et tu ne réagis pas !! Ils racontent leurs journées à l'école, comme s'ils s'adressaient à un mur. Ils n'ont, par conséquent, aucune envie de s'asseoir avec toi ou de te parler.
Même si une personne te raconte une histoire que tu connais déjà, cela ne devrait pas t'empêcher de manifester de l'intérêt. 'Abd Allah Ibn al-Mubarak dit : « Par Allah ! Il arrive qu'un homme me rapporte un hadith que je connaissais avant même que sa mère ne le mette au monde, mais je l'écoute, comme si je l'entendais pour la première fois. »
Quel tact !!!

Peu de temps avant la bataille de la Tranchée, les musulmans s'affairèrent à creuser la tranchée jusqu'à ce qu'ils la perfectionnent. Il y avait parmi eux un homme du nom de Ju'ayl, mais le Prophète (BSDL) changea son nom en 'Amr. Les compagnons travaillaient et s'activaient en répétant :
Il a changé son nom Ju'ayl en 'Amr
(sammâhu ba'da ju'ayla 'amran)
Il fut un jour un auxiliaire du misérable
(wa kâna lil bâ'isi yawman zahran)
Quand ils disaient « 'amran », le Messager d'Allah (BSDL) répétait avec eux : 'amran... Et quand ils disaient : zahran, il répétait : zahran... avec encore plus d'enthousiasme. Ils sentaient alors qu'il était avec eux. Quand vint la nuit et que le froid s'intensifia, ils continuèrent à creuser. Le Messager d'Allah (BSDL) sortit vers eux et les vit en train de creuser avec leurs mains, satisfaits et réjouis. Quand ils l'aperçurent, ils dirent :
Nous sommes ceux qui avons prêté serment à Muhammad
De combattre dans la voie d'Allah tant que nous serons en vie
Il leur répondit : « O Allah ! La véritable vie est celle de l'au-delà ! Pardonne aux Ansâr et aux Muhâjirûn ! »
Il ne cessa de se joindre à eux, durant tout le temps qu'ils creusèrent. Une fois, il les entendit répéter, alors qu'ils étaient couverts de poussière :
Par Allah ! N'était-ce Allah, nous n'aurions pas été guidés
Ni n'aurions-nous prié ni fait l'aumône
Descend donc sur nous la sérénité !
Et affermis nos pas quand nous rencontrons l'ennemi
Les ennemis ont agi injustement envers nous
S'ils veulent nous éprouver, nous refusons
Il (BSDL) éleva alors la voix pour se joindre à eux : « Nous refusons... Nous refusons. »
Lorsque quelqu'un plaisantait avec lui, il (BSDL) réagissait en riant et souriant.
'Umar (DAS) se rendit un jour chez le Messager d'Allah (BSDL) et le trouva fâché contre ses épouses, en raison de leurs demandes qui se multipliaient sans cesse... 'Umar pensa : je vais faire rire le Messager d'Allah (BSDL), puis dit : « O Messager d'Allah ! Si tu nous voyais, les gens de Quraysh, comment nous dominions nos femmes ! Quand l'épouse de l'un d'entre nous lui demandait de faire une dépense quelconque, il se levait et la frappait sur la nuque... En arrivant à Médine, nous avons constaté que les hommes étaient dominés par leurs femmes. Les nôtres ont alors commencé à apprendre d'elles. »
Le Prophète (BSDL) esquissa un sourire. 'Umar continua à parler et le Prophète (BSDL) sourit davantage. Nous lisons dans les hadiths qu'il souriait au point de laisser apparaître ses molaires : quel sublime caractère... Allah qu'Il soit exalté dit : {Tu es certes d'un caractère sublime} puis Il nous dit : {Vous avez dans le Messager d'Allah un bel exemple}. Le Prophète (BSDL) entretenait des rapports avec différents types de gens. Certains n'étaient pas capables d'avoir un comportement raffiné ou ne réagissaient pas avec lui... Voire, ils se recroquevillaient et se hâtaient. Malgré cela, il faisait preuve de patience envers eux.
Un jour, le Prophète (BSDL) fit halte au lieu dit al-Ji'râna, entre la Mecque et Médine, en compagnie de Bilâl, quand un bédouin se manifesta. Visiblement, le Prophète (BSDL) lui avait promis de combler un de ses besoins, mais l'occasion ne s'était pas encore présentée pour ce faire. Or, le bédouin était pressé et dit : « O Muhammad ! Ne tiendras-tu pas la promesse que tu m'as faite ? »
Le Prophète (BSDL) lui dit avec courtoisie : « Réjouis-toi ! »
« Réjouis-toi ! » Quelle belle parole ! Y a-t-il de plus douce parole que celle-là !!
Mais le bédouin ne réagit pas en conséquence ni ne se montra poli, bien au contraire, il fanfaronna : « Tu m'as rebattu les oreilles de 'Réjouis-toi !' »
Ces propos suscitèrent la colère du Prophète (BSDL), mais il se retint, se tourna vers Bilâl et Abû Mûsâ, qui étaient assis à ses côtés et dit : « Il a refusé la bonne nouvelle ! Venez la prendre vous deux ! » Ils s'en réjouirent et dirent : « Nous acceptons la bonne nouvelle, ô Messager d'Allah ! » Puis, celui-ci demanda un pot d'eau, y lava ses mains et son visage, et recracha l'eau qu'il avait à la bouche. Ensuite, il commanda : « Buvez-en, versez-en sur vos visages et vos nuques, et réjouissez-vous. »
En d'autres mots : Réjouissez-vous de cette eau bénie... Ils prirent le pot et exécutèrent l'ordre qu'ils avaient reçu, joyeux et réjouis. Umm Salama (DAS) qui était près d'eux, assise derrière un rideau, ne voulut pas laisser échapper cette bénédiction. Elle cria derrière le rideau : « Laissez-en à votre mère ! » Effectivement, ils laissèrent un peu d'eau qu'ils lui firent parvenir, elle le prit et fit comme le Prophète (BSDL) avait ordonné.
Notre bien-aimé, la joie de nos yeux, le Messager d'Allah (BSDL) était donc d'une compagnie agréable, d'un caractère sociable, endurant, qui ne faisait pas un problème et un conflit de chaque chose.
Un jour, il s'assit avec 'Aisha qui se mit à l'entretenir des conversations des femmes. Il réagissait avec elle. Elle en parla longuement et en détail. En dépit de ses nombreuses occupations, il l'écouta, se joignit à elle et fit des commentaires, jusqu'à ce qu'elle eût terminé. Il écoutait attentivement, réagissais, manifestait son étonnement et montrait qu'il se régalait de ce qu'elle lui racontait. Il ne montra aucun signe de lassitude ni d'ennui, en dépit de sa fatigue, ses nombreuses préoccupations et l'accumulation de ses soucis.

Par conséquent, nous sommes d'accord sur la nécessité de montrer de la douceur et de l'attention envers les gens.
Si ton fils se présente à toi en portant un bel habit neuf : « Qu'en penses-tu papa ? » Réagis dans son sens et dis : « Pureté à Allah ! Quel beau vêtement ! » Ta fille, ton épouse, ton époux, ton fils, ta collègue... Réagis avec entrain avec tous ceux que tu côtoies. Il t'arrive parfois d'oublier la question. Par exemple, il te dit : « Je te donne la bonne nouvelle que l'enfant est guéri ! » Ne réponds pas : « D'abord... Quand a-t-il été malade ?! » Mais plutôt : « Louange à Allah ! Qu'Allah lui accorde la récompense aussi bien que la santé ! Tu m'as réjoui, qu'Allah te réjouisse ! »
S'il te dit : « Mon frère est sorti de prison... » Ne réponds pas : « Par Allah ! Je ne savais pas qu'il avait été en prison » mais, réagis différemment, réponds : « Louange à Allah ! C'est vraiment une nouvelle réjouissante. Qu'Allah fasse durer votre joie » !

Et finalement, les amis, l'encouragement et l'attention sont utiles même avec les animaux. Abû Bakr al-Raqî raconte : « J'étais dans le désert, quand je tombai sur une tribu arabe. Un homme parmi eux m'invita sous sa tente. J'y aperçus un esclave noir qui était enchaîné, ainsi que des chameaux morts devant la tante ! Il en restait un seul, chétif et émacié, qui donnait l'air de rendre l'âme. L'esclave me dit :'Tu es un invité et tu as un droit. Intercède pour moi auprès de mon maître, car il honore ses hôtes ! Il ne rejettera pas ton intercession à ce sujet et me détachera peut-être.'
Je me tus, ne sachant quel était son crime. Quand le repas fut servi, je m'en abstins et dis :'Je ne mangerai pas, tant que je n'aurais pas intercédé en faveur de cet esclave.'
Le maître répondit :'Cet esclave m'a appauvri et tué mes bêtes !!' - 'Qu'a-t-il fait ?!' demandai-je. Il répliqua :'Il a une belle voix, je vivais de ce que ces chameaux transportaient. Il leur mit des charges très lourdes et se mit à chanter des poèmes pour les faire avancer, si bien que, en une nuit, ils effectuèrent un trajet de trois nuits, en raison de sa voix mélodieuse... Quand il les déchargea, ils moururent tous, à l'exception d'un seul. Mais vu que tu es mon hôte et pour t'honorer, je te l'offre'. Puis, il se leva et libéra l'esclave. »
Abû Bakr dit : « Je désirai ardemment entendre cette voix. Au matin, je lui enjoignis de conduire le chameau pour puiser de l'eau et de chanter afin d'encourager la bête... L'esclave s'en alla en fredonnant d'une belle voix. Quand elle s'éleva, le chameau l'entendit, devint comme fou, s'excita et fut ravi, au point de rompre sa corde. Pour ma part, la beauté de la voix me fit tomber en extase : je ne pense pas avoir déjà entendu une voix aussi suave. »
Si les animaux réagissent à la belle voix, incitant l'esclave à plus d'enthousiasme et à embellir davantage sa voix pour chanter, que dire des être humains ?

Ton développement passe par l'entraînement...
Sois un vivant et non un mort...
Réagis par tes commentaires...
Par les expressions de ton visage...
Afin que les autres apprécient ta compagnie...

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Message par L'histoiresdesprophètes Ven 20 Juil - 8:06

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(55)Rends ta langue agréable

Notre vie n'est pas dépourvue de situations où nous devons donner des conseils et des orientations aux autres. A notre enfant, notre épouse, notre ami, notre voisin, nos parents. La fin des conseils diffèrent, selon le début. Je veux dire par là : si le début est dans un style convenable, un préambule affable, la fin sera similaire. S'il est dans un style sec, un préambule agressif, la fin sera similaire. Quand nous prodiguons des conseils aux gens, en réalité nous nous adressons à leurs cœurs, non à leurs corps...
Le premier pas dans l'art du conseil consiste à ne pas trop en donner ni à éplucher toutes les questions, grandes ou petites, afin que les gens ne sentent pas que tu es là pour contrôler leurs allers et venues. Tu deviendras alors indésirable.
Si tu le peux, donne ton conseil sous la forme d'une proposition !

Par exemple : ton épouse te sert ton repas. Elle s'est fatiguée pour le préparer mais il est salé, ne t'exclame pas : « Oooh ! Quel est ce repas ? Je cherche protection auprès d'Allah !!! Tu y as mis toute la boîte de sel !! » Non, dis plutôt : « Si tu l'avais moins salé, cela aurait été meilleur. »
De même, si tu vois que les vêtements de ton enfant sont sales, donne ton conseil sous la forme d'une proposition, car les gens n'aiment pas recevoir des ordres ! Dis : « Si tu changeais tes vêtements pour en mettre d'autres plus beaux ? »
Si un élève est en retard à l'école, dis : « Si tu n'arrivais plus en retard une autre fois, ce serait bien. »

Utilise toujours cette méthode : « Que penses-tu si tu faisais ainsi ? Je te propose de faire ceci et cela... » Ces méthodes souples sont meilleurs que le fait de dire : « Mal élevé... Combien de fois t'ai-je dit... Tu ne comprends donc pas... Jusqu'à quand vais-je faire ton éducation ?!! » Fais en sorte qu'il préserve sa dignité et qu'il sente sa valeur, même s'il fait erreur ! Sais-tu pourquoi ? Parce que le but est de corriger l'erreur et non de te venger ou de l'humilier. En fait, les amis, en toute franchise, personne n'aime recevoir des ordres. Considère la méthode prophétique à ce sujet : un jour, il voulut orienter 'Abd Allah Ibn 'Umar vers la prière nocturne. Il ne l'appela pas pour lui dire : « O 'Abd Allah ! Prie la nuit ! » Bien au contraire, il donna le conseil sous forme de proposition, il dit : « Quel excellent homme serait 'Abd Allah s'il priait la nuit !! » Dans une autre narration, il dit : « O 'Abd Allah ! Ne sois pas comme untel : il priait la nuit puis a délaissé cette pratique ».
Voire, ce serait préférable si tu pouvais attirer son attention sur son erreur sans qu'il s'en aperçoive...
Un homme éternua en présence de 'Abd Allah Ibn al-Mubârak et ne dit pas : « al-Hamdu lillâh » (louange à Allah!)
'Abd Allah lui demanda : « Que doit dire la personne qui éternue ? »
« Al-Hamdu lillâh », flit l'homme.
'Abd Allah répondit : « Qu'Allah te fasse miséricorde (yarhamuk Allâh) ».

Quels excellents moyens de traiter les erreurs d'autrui, pour que l'amour demeure aussi puissant dans les cœurs, sans être ébranlé par les erreurs ou troublé par les fréquents conseils.
Un homme emprunta un livre à un ancien. Il le lui ramena quelques jours plus tard avec des traces de nourriture... à croire qu'il l'avait utilisé pour porter le pain ou du raisin. Le propriétaire du livre se tut et quelques jours plus tard, son ami vint lui emprunter un autre livre. Il le lui présenta dans une assiette !!
L'homme dit : « Je ne veux que le livre... Quel est le sens de cette assiette ?! »
Il répondit : « Le livre, pour que tu le lises... L'assiette pour que tu y mettes ta nourriture !! »
L'ami prit le livre et s'en alla. Le message était passé.
Je me rappelle de cet homme qui rentrait chez lui la nuit, enlevait son habit, qu'il accrochait à une patère et s'endormait... Sa femme venait, ouvrait son portefeuille et prenait la menue monnaie qui s'y trouvait : un euro ou une pièce de cinquante cents. Quand il se levait le matin, il partait au travail et devait régler l'épicier du coin ou autre, il ne trouvait pas de monnaie. L'homme était perplexe : où était passé l'argent ?! Il la surveilla et découvrit le pot aux roses. Un jour, il rentra à la maison avec une grenouille dans sa poche ! Comme d'habitude, il enleva sa veste, s'allongea en faisant mine de dormir et se mit à ronfler, tout en surveillant la veste. Son épouse s'approcha pour se servir, comme à l'accoutumée !! Elle s'approcha de la veste sur la pointe des pieds, mit la main dans la poche doucement et toucha la grenouille, qui sauta soudainement... Elle s'écria : « Aaaah !! Ma main ! » Le mari ouvrit les yeux et dit : « Aaaah !! Ma poche ! »
Si seulement nous pouvions employer cette méthode avec tout le monde, avec nos enfants, nos élèves,... quand ils font une erreur.
Nâ'if, un de mes amis, avait une maman pieuse, qui ne voulait absolument pas qu'une image quelconque reste dans la maison, parce que les anges n'entrent pas dans une maison où il y a un chien ou une image. Elle avait une petite fille, qui possédait toutes sortes de jouets, sauf les poupées et les figurines. Sa maman lui interdisait l'achat des poupées et des figurines, mais lui permettait d'acheter tout autre jouets. Sa tante lui offrit une poupée : une mariée, en lui disant : « Joue avec dans ta chambre, veille à ce que ta maman ne la voie pas ! »Deux jours plus tard, la maman était au courant et elle voulut donner un conseil, d'une bonne manière. Ils étaient à table, lorsque la maman de Nâ'if dit : « Les enfants, depuis deux jours, je ne sens plus la présence des anges dans la maison !! Je ne sais pas pourquoi ils sont partis... Il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah ! »
La petite écoutait en silence. Après le déjeuner, elle regagna sa chambre, il y avait devant elle beaucoup de jouets, dont la poupée... Elle la ramassa et l'amena à sa maman en disant : « Maman, c'est elle qui a chassé les anges... Fais-en ce que tu veux !! »
Quels merveilleux moyens pour rectifier les erreurs des gens, les conseiller tout en leur restant agréable, sans les ennuyer ni les lasser. En d'autres termes, permets à la personne que tu conseilles de conserver sa dignité ! Tu peux manger le miel sans détruire la ruche. Ne la conseille pas comme si elle était devenue infidèle par son acte ! Non, aie une bonne opinion d'elle, considère qu'elle est tombé dans cette erreur par inadvertance et sans le savoir !

Au début de l'islam, le vin n'avait pas encore été décrété illicite, puis cette interdiction fut révélée par étapes successives : dans un premier temps, Allah le Très Haut rendit le vin haissable, sans pour autant le déclarer illicite, et dit :{Ils t'interrogent au sujet du vin et des jeux de hasard. Dis : « Tous deux génèrent un péché capital et des avantages pour les hommes. »}
Ensuite, Il leur en a interdit la consommation avant l'heure de la prière :{N'approchez pas la prière alors que vous êtes ivres jusqu'à ce que vous sachiez ce que vous dites}... Dès lors, un individu ne trouvait presque pas le temps de boire, tant il était préoccupé par les heures des prières et leur succession.
En dernier lieu, Allah le Très Haut dit :{Le vin, les jeux de hasard, les autels sacrificiels et les flèches divinatoires constituent une souillure et sont l'oeuvre du diable, aussi évitez-les ! Peut-être réussirez-vous...}... Tous ceux qui s'adonnaient à l'alcool l'abandonnèrent et s'en abstinrent totalement, sauf que certaines personnes à l'extérieur de Médine n'étaient pas au courant que le vin était totalement interdit.
Un jour, 'Amir Ibn Rabî'a, l'éminent compagnon, revint d'un voyage et offrit au Messager d'Allah (BSDL) en cadeau un outre pleine de vin. Le Prophète (BSDL) ne buvait pas le vin, tant en période de la jâhiliyya qu'en islam. Cependant, les gens lui en faisaient de temps en temps cadeau, non pas pour qu'il s'en serve, mais pour qu'il l'offre à d'autres ou le vende. Par exemple, si on lui offrait de l'or ou de la soie, il ne les portait pas, mais les donnait à ses épouses ou autres. Le Prophète (BSDL) considéra le vin avec étonnement, se tourna vers 'Amir Ibn Rabî'a et demanda : « N'as-tu pas appris qu'il a été interdit ? »
'Amir répondit : « Interdit ?! Non, je n'étais pas au courant, ô Messager d'Allah ! »
« Dans ce cas, sache qu'il est interdit ! », fit le Prophète (BSDL).
'Amir l'emporta. Quelqu'un lui suggéra de le vendre. Le Prophète (BSDL) l'entendit et intervint : « Non !! Quand Allah interdit quelque chose, il en interdit aussi le prix qu'on en retire. »
'Amir (DAS) prit alors le vin et le répandit par terre.
Garde-toi de te vanter quand tu donnes un conseil, car, ce faisant, tu t'élèves et tu tires celui que tu conseilles vers le bas : personne n'aime une telle chose.
Par exemple, en conseillant leurs enfants, certains pères commencent par évoquer leurs hauts faits : j'étais ainsi et ainsi... L'enfant connaît probablement l'histoire de son père !!
S'il faut vraiment donner un exemple au moment où tu prodigues un conseil, essaie, dans la mesure du possible, de ne pas citer tes hauts faits et tes exploits, mais donne plutôt l'exemple d'une autre personne, afin que celui que tu conseilles n'aie pas l'impression que tu l'humilies et que tu te vantes !

En somme
La bonne parole est une aumône...
(Hadith)

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Message par L'histoiresdesprophètes Ven 20 Juil - 17:40

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(56)Abrège et ne polémique pas

On dit : le conseilleur est assimilé au tortionnaire, la douleur demeure, selon son habileté à donner le fouet. Remarque : je dis : « L'habileté du bourreau ». Je ne dis pas sa force de frappe, car le bourreau violent, qui frappe avec force, fait souffrir la victime au moment où le fouet tombe et celle-ci aura tôt fait d'oublier sa douleur. Quand au tortionnaire expert dans son domaine, il ne frappe peut-être pas avec force, mais il sait où mettre le fouet.
Il en va de même pour celui qui conseille. L'important n'est pas tant un conseil long et verbeux, que le style du conseilleur.
Par conséquent, abrège autant que possible, si tu veux conseiller quelqu'un ne pérore pas !!
Notamment, si on est d'accord sur la question, comme celui que tu conseilles au sujet de la colère, de la boisson alcoolique, de l'abandon de la prière, de la désobéissance aux parents, etc.

J'ai étudié les conseils directs et individuels du Prophète (BSDL), j'ai trouvé qu'ils ne dépassaient pas une ligne ou deux. Ecoute : « O 'Alî ! Ne fais pas suivre un regard par un autre : Si le premier est à toi, l'autre ne l'est pas ». C'est terminé : un conseil bref !
« O 'Abd Allah Ibn 'Umar ! Sois en ce monde comme un étranger ou un voyageur ! » C'est fini : un bref conseil !
« O Mu'âdh ! Par Allah, certes je t'aime... N'omets donc pas à la fin de chaque prière de dire :'O Allah ! Aide-moi à me rappeler de Toi, à Te remercier et à T'adorer de la meilleure des façons :' »

De même, les gens intelligents, après le Prophète (BSDL), donnaient des conseils laconiques.
Abû Hurayra (DAS) rencontra le poète al-Farazdaq et lui dit : « O neveu ! Je vois que tes pieds sont petits, il ne manqueront pas de place au paradis... » Autrement dit, œuvre pour gagner le paradis et cesse de lancer des accusations contre les femmes innocentes dans ta poésie !
'Umar (DAS) était sur son lit de mort, les gens se mirent à défiler pour lui faire leurs adieux ainsi que son éloge. Un jeune homme dit : « Réjouis-toi, ô Commandeur des croyants de la bonne nouvelle qu'Allah t'a donné : tu seras en compagnie du Messager d'Allah (BSDL). Le prestige en islam que tu sais... puis tu as été investi de l'autorité et tu as été équitable, ensuite le martyr ! »
'Umar répondit : « J'aurais aimé être quitte, sans aucun actif ni passif. »
Le jeune homme tourna les talons et voilà que sa tunique traînait par terre : elle descendit sous ses chevilles. 'Umar voulut lui donner un conseil et dit : « Ramenez-moi le jeune homme. »
Quand celui-ci fut devant lui, 'Umar dit : « O Neveu ! Remonte ta tunique, c'est plus propre pour elle et plus de piété envers ton Seigneur »... Terminé ! Concis, le message est passé. Evite la polémique autant que possible, en particulier si tu sens que ton interlocuteur s'entête. Le but es de lui transmettre le conseil et non d'entamer un débat avec lui. D'ailleurs, Allah a condamné la polémique :{Ils ne proposèrent cette polémique qu'en vue de se lancer dans de vaines polémiques}.
Pour sa part, le Prophète (BSDL) a dit : « Aucun peuple ne s'est égaré après avoir été guidé, sans qu'on ne lui donne la polémique. »
Il affirme aussi : « Je suis garant d'une maison au milieu du paradis pour celui qui délaisse la polémique même s'il a raison. »

Parfois, la personne est convaincue de l'idée, mais la plupart des âmes renferment du dédain et de l'arrogance, comme le Très Haut le dit au sujet de Pharaon et de son peuple, quand ils ont reconnu la vérité et que leurs cœurs l'ont acceptée. Mais l'arrogance les a empêchés de suivre :{Ils les nièrent par iniquité autant que par orgueil bien qu'ils fussent intimement convaincus.}
Ton objectif est que la personne concernée reconnaisse son erreur, afin de l'éviter à l'avenir. Le but n'est pas d'avoir la victoire sur lui... Vous n'êtes pas sur un ring. Le Prophète (BSDL) entra chez 'Alî et Fâtima (qu'Allah les agrée), la nuit, et leur dit : « Vous ne priez pas ?! » C'est-à-dire : ne priez-vous pas la nuit ? 'Alî répondit : « Nos âmes sont dans la main d'Allah, quand Il veut, Il nous redonne vie... »
Le Prophète (BSDL) leur tourna le dos, partit en se frappant la cuisse et dit : « Nul n'est plus chicanier que l'homme ! »
Parfois, il arrive que cette personne cite une parole pour se justifier, bien que ce ne soit pas une parole convaincante, pour préserver sa dignité... Sois indulgent, accepte l'excuse et ne sois pas dure avec elle. Ne lui bloque pas toutes les issues, mais maintiens-les ouvertes devant elle, au moment où tu donnes ton conseil !
Même si elle tient des propos erronés, il se peut que tu rectifies son erreur sans qu'elle le réalise. Par exemple, en la félicitant d'abord pour sa compréhension et son courage, puis ajoute : « mais... », réfute alors ses propos et donne-lui la réplique si elle s'est trompée.

Un point de vue...
Souligne l'erreur de manière concise...
Ne fais pas un laius !

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Message par L'histoiresdesprophètes Sam 21 Juil - 7:27

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(57)Ne fais pas attention à ce que disent les gens

J'ai bien aimé cette expression que mon fils 'Abd al-Rahmân répétait un jour. Je pense qu'à son âge, il n'en connaissait pas le sens. Il disait : « Jette certaines choses aux oubliettes et tu vivras heureux ! »
Je méditais sur cette parole en faisant attention aux critiques des gens, à leurs opinions et à leurs conversations : je compris qu'ils étaient très divers, tant par leurs conversations que par leurs critiques. Parmi eux, il y a ce conseilleur sincère qui ne maîtrise pas l'art du conseil. Par conséquent, il te fait de la peine plus qu'il ne te réjouit par la manière dont il te conseille ! Parmi eux, il y a le jaloux qui cherche à t'attrister. Il y a aussi le novice qui bat la campagne et qui aurait mieux fait de se taire. Il y a celui dont la nature est de critiquer : il aborde la vie avec des lunettes noires.

On raconte que Juhâ montait un âne, tandis que son fils marchait à côté de lui. Ils passèrent devant un groupe de gens qui dirent : « Regardez ce père indigne qui monte allégrement et laisse marcher son fils ». Juhâ les entendit et aussitôt, il arrêta son âne, en descendit et fit monter son fils... Ils poursuivirent leur route. Juhâ en ressentit une espèce de fierté. Ils passèrent à côté d'un autre groupe de personnes, l'une d'elles s'exclama : « Regardez cet enfant ingrat ! Il monte et laisse marcher son père ». Juhâ les entendit, arrêta son âne et y monta avec son fils, pour se mettre à l'abri des commentaires et des critiques des gens. Ils rencontrèrent d'autres personnes qui dirent : « Regardez ces deux grossiers personnages : ils n'ont aucune pitié pour cet animal ! »
Juhâ descendit et dit : « Mon fils ! Descends ! » Celui-ci mit pied à terre pour marcher à côté de son père et personne sur le dos de l'âne. Ils rencontrèrent un autre groupe de gens qui se moquèrent : « Regardez ces deux idiots : ils marchent et laissent l'âne sans cavalier... Pourquoi l'âne a-t-il été créé si ce n'est pour le monter ?! »
Juhâ cria et tira son fils avec lui. Ils se mirent sous l'âne et le portèrent !!! Si j'étais avec eux à cette époque et que je voyais Juhâ à ce moment-là, je lui dirais : « Cher ami ! Fais ce que tu veux !! Ne fais pas attention à ce que disent les gens. Il est impossible de leur donner satisfaction à tous ! »
Qui donc peut échapper aux gens sain et sauf
Même s'il se cachait entre les plumes d'un aigle ?!
Certains ne pensent pas à leurs opinions avant de les émettre...
Par exemple, quelqu'un vient te voir après ton mariage, pour te demander : « Pourquoi as-tu demandé la main d'une telle ? Pourquoi l'as-tu épousée ? »
Je te vois, souhaitant pouvoir lui crier à la figure : « Mon frère ! Je me suis marié... ça y est, c'est fini : personne ne t'a demandé ton avis... »
Ou il vient après que tu aies vendu ta voiture, en disant : « Si seulement tu m'en avais informé ! Untel t'aurait offert davantage... » Mon frère, ça suffit !! La personne a vendu sa voiture : un point c'est tout ! Ne la pousse pas à regarder derrière elle !!! Et généralement...
L'homme ne se retrouvera pas sans contradicteur
Même s'il cherchait à s'isoler au sommet d'une montagne... !!

Ne le torture donc pas !

Une expérience...
Un ancien a dit : « Celui qui expose la religion aux querelles...
Ne cessera de changer de bord !! »

(58)Souris, souris et souris encore

Je le connais depuis des années, c'est l'un de mes collègues de bureau. Quoi qu'il en soit, mais me croiras-tu si je te disais que, jusqu'à maintenant, je ne sais pas s'il a des dents ou non ?! Toujours maussade... revêche, à croire que s'il souriait il vivrait moins longtemps ou sa richesse diminuerait !!
Jarîr Ibn 'Abd Allah al-Bajalî dit : « Le Messager d'Allah (BSDL) ne m'a jamais rencontré sans me faire un sourire. »
Les sourires sont de différents types et degrés. Parmi eux, il y a celui dont la bonne humeur est permanente : ton visage est alors toujours illuminé et gai !
Si tu es un enseignant et que tu entres dans ta classe : rencontre tes élèves avec un visage jovial.
Tu montes dans un avion, tu marches dans les couloirs et les gens t'observent : sois souriant.
Tu entres chez l'épicier ou à la station service : tends la monnaie et souris !
Si tu es dans une assemblée, quelqu'un entre et salue à haute voix puis promène son regard sur les gens présents : souris ! Si tu rencontres un groupe de gens et tu leur serres la main... Souris !
De manière générale, le sourire a un très grand pouvoir pour dissiper la colère, le doute et l'hésitation, qu'il ne partage avec rien d'autre : Le héros est celui qui domine ses émotions et sourit, même dans les situations les plus troubles.

Un jour, Anas Ibn Mâlik, qu'Allah lui fasse miséricorde, cheminait en compagnie du Prophète (BSDL). Celui-ci portait un manteau du Najrân au rebord rugueux. Un bédouin les rattrapa... Il arriva en courant derrière le Prophète (BSDL) voulant le rejoindre. Lorsqu'il s'approcha de lui, il le tira vigoureusement par la tunique, qui glissa avec force sur le cou du Prophète (BSDL). Anas dit : « Si bien qu'en regardant l'épaule du Messager d'Allah (BSDL), je constatai que le rebord de la tunique l'avait marqué, tant le bédouin y avait mis de la force ! »
Que voulait cet homme ?! Sa maison brûlait peut-être et il était venu solliciter de l'aide ? Ou bien un groupe de polythéistes l'avait-il attaqué et il avait accouru pour rechercher de l'aide !! Ecoute ce qu'il voulait. Il dit : « O Muhammad ! (remarque qu'il ne dit pas : ô Messager d'Allah!) Ordonne qu'on me donne une partie des biens d'Allah que tu possèdes ! » Le Messager d'Allah (BSDL) se retourna, sourit, puis ordonna qu'on lui fasse un don... Oui, le Prophète (BSDL) était un héros qu'un tel comportement ne provoquait pas. Quand il s'agissait de futilités, il ne punissait pas ni ne s'énervait. Il était généreux et fort, il se maîtrisait et était toujours souriant, même dans les moments les plus difficiles. Il réfléchissait aux conséquences avant d'agir. Qu'aurait-il gagné à crier après l'homme ou à le repousser ? Cela aurait-il guéri sa blessure au cou ou refait l'éducation de l'homme ? Que non !! Donc, il n'y a rien de semblable à la patience et à l'endurance.
C'est vrai, dans certains cas, nous nous énervons et nous nous fâchons, alors que le remède est tout autre : la douceur, la souplesse, le sourire, la bonne pensée, réprimer sa colère et gagner les gens.
Le Prophète (BSDL) a dit vrai : « Le fort n'est pas celui qui jette son adversaire à terre, mais bel et bien celui qui se maîtrise quand il est en colère. »

Et finalement, le sourire que tu fais à ton frère est une aumône.

Un modèle...
« Il ne me voit pas sans me sourire !! »

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Message par L'histoiresdesprophètes Sam 21 Juil - 17:02

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(59)Les lignes rouges

C'était l'un de mes étudiants à la fac, il possédait une vaste culture. Il veillait toujours à nouer des relations avec les gens. Mais ceux-ci le trouvaient pesant. Un jour, il vint me voir et dit : « Professeur, mes camarades se fâchent toujours contre moi. Ils ne supportent pas mes plaisanteries. »
Je me dis : « Je ne te supporte pas quand tu es silencieux... Comment pourrai-je te supporter quand tu parles ?! Surtout quand tu te méprises et que tu plaisantes !! »
Je m'enquis : « Pourquoi ne supportent-ils pas tes plaisanteries ?! Donne-moi un exemple. »
Il dit : « Quelqu'un éternua et je dis :'Qu'Allah te maudisse !' (puis je me tus)... Quand il se fâcha, je complétai ma phrase :'O Iblîs ! Et qu'Allah te fasse miséricorde, ô Untel !! »
Aaah... Que sa plaisanterie est de mauvais goût !!
Le pauvre ! Il se croyait sympathique en agissant ainsi.

Quel que soit l'accueil favorable que les gens accordent à tes plaisanteries et à tes boutades, il n'empêche qu'il existe des lignes rouges qu'ils n'aiment pas te voir franchir, en particulier devant les autres. Certains n'en ont cure, tu les vois alors s'attaquer aux affaires d'autrui.

Par exemple -c'est une simple conjecture, celui-ci s'empare de ton portable et téléphone à son aise.
Ou peut-être utilise ton portable pour envoyer des sms à des gens auxquels tu ne souhaites pas communiquer ton numéro... Ou qui emprunte ta voiture sans permission... Ou te met dans l'embarras en te la demandant, jusqu'à ce que tu acceptes malgré toi... Ou bien il y a un groupe d'étudiants qui partagent une même chambre, l'un d'eux se lève pour aller à la fac et constate qu'un tel a sa veste sur le dos et tel a les chaussures aux pieds.
Un autre exemple de franchissement de la ligne rouge est le cas de celui qui met son ami dans la gêne par une plaisanterie de mauvais goût ou une question embarrassante dans une assemblée.
Quelle que soit l'affection qu'une personne a pour toi, elle n'en demeure pas moins un être humain qui aime et déteste, se réjouit et se fâche.
Sois donc attentif !! Les gens ont des sensibilités. Quelle que soit ta proximité avec eux, ne te montre pas trop hardi avec eux, dans tes plaisanteries et tes rapports. Reste dans la limite du convenable et ne les blesse pas, quelle que soit la place que tu occupes dans leurs cœurs. Même s'il s'agit de ton frère ou de ton enfant. C'est pourquoi le Prophète (BSDL) a attiré l'attention sur ce point, en interdisant d'effrayer le croyant.

Un jour, le Prophète (BSDL) cheminait avec ses compagnons. Chacun avait ses effets : armes, couvertures, victuailles. Ils firent halte dans un endroit et l'un d'entre eux s'endormit. Son compagnon vint lui prendre une corde qu'il tenait pour plaisanter. L'homme se réveilla et constata qu'il lui manquait quelque chose. Il eut peur et se mit à chercher sa corde. Le Prophète (BSDL) dit alors : « Il n'est pas permis à un musulman d'effrayer un autre musulman ! »
Une autre fois, les compagnons étaient avec le Prophète (BSDL) dans une marche. L'un d'entre eux s'assoupit sur sa monture, son compagnon profita de son inattention pour subtiliser une flèche de son carquois, mais l'homme sentit qu'on touchait à ses armes et se réveilla alarmé et effrayé. Le Prophète (BSDL) dit : « Il n'est pas permis à un homme d'effrayer un musulman ! »
Il en est de même pour celui qui plaisante devant toi, en pensant qu'il te réjouit, alors qu'en réalité il remplit ton cœur d'effroi et d'anxiété.
Par exemple, il voit que tu as arrêté ta voiture à côté d'une épicerie et que le moteur continue de tourner. Il y monte et va la garer un peu plus loin, pour te faire croire qu'on te l'a volée, par pure plaisanterie!
Parfois, il arrive qu'un ami te fasse plaisir et rigole d'une plaisanterie effrayante, mais, en réalité, il souffre !
Il se peut que l'homme indulgent endure le mal
Mais son cœur souffre de sa chaleur
Il se peut que la langue de l'homme indulgent soit nouée
Evitant de parler et pourtant il es très expressif

Un point de vue...
Tout ce qui dépasse les bornes
Se transforme en son contraire...
Que de plaisanteries se sont terminées en querelles !!


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Message par L'histoiresdesprophètes Dim 22 Juil - 12:47

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(60)Garder un secret

Il est connu depuis longtemps que tout secret qui est partagé par plus de deux se propage. Dans une boutade, on demanda à quelqu'un : « Qui sont ces deux ? » Il désigna ses lèvres et répondit : « Ces deux-là !! » Pendant plus de trente-cinq ans de ma vie, je ne me rappelle pas avoir chuchoté un secret à l'oreille de quelqu'un, sans qu'en le confiant, il ne jure solennellement que mon secret sera dans un puits insondable !! Autant que je me rappelle, pas un seul d'entre eux ne m'a dit franchement, après avoir entendu ma confidence : « Muhammad ! Excuse-moi, je ne peux taire ton secret... »
Mieux ! Chaque personne à qui tu confies ton secret frappe sa poitrine, en disant : « Par Allah ! Même si on me mettait le soleil dans la main droite et la lune dans la gauche ou le sabre sur la nuque, pour que je dévoile ton secret, je ne le ferais pas !!! »
Une fois que tu es apaisé, que tu lui fais confiance et que tu lui as révélé tes secrets, il patiente deux ou trois mois, puis se met à en parler, de sorte que ton secret ne cesse de se répandre jusqu'à ce qu'il parvienne jusqu'à toi. Or, le premier fautif c'est toi : ton secret ne doit pas franchir tes lèvres... Ne confie pas aux gens ce qu'ils ne peuvent garder !
Si la poitrine de l'homme s'avère étroite pour son propre secret
La poitrine de celui à qui il le confie est encore plus étroite
J'ai testé bien des gens et je les ai trouvés ainsi. Le problème, c'est que tu viens demander conseil à quelqu'un. Alors, il te guide, puis il évente ton secret : il chute dans ton estime et il devient la personne la plus détestable à tes yeux.

L'une des plus étranges anecdotes dans l'Histoire : avant la bataille de Badr, quand le Prophète (BSDL) apprit que la caravane de Quraysh arrivait du Shâm, il voulut la combattre et sortit en sa direction avec ses compagnons. Lorsque Abû Sufyân, le chef de la caravane, eut vent de leur présence, il fit appel aux services d'un homme du nom de Damdam Ibn 'Amr al-Ghifârî. Il lui dit : « Va transmettre la nouvelle à Quraysh ! » Il se mit très vite en route pour la Mecque et devait chevaucher plusieurs jours avant d'arriver à la Mecque. Les Mecquois n'avaient aucune idée de la situation. Une nuit 'Atika bint 'Abd al-Muttalib fit un rêve qui l'effraya... Au matin, elle appela son frère al-'Abbâs Ibn 'Abd al-Muttalib et lui confia : « Mon frère, par Allah ! Cette nuit, j'ai fait un rêve qui m'a effrayée et je crains qu'il n'arrive un mal et une calamité à ton peuple. Dissimule ce que je vais te dire et n'en parle à personne. »
« Oui, fit-il, qu'as-tu vu ? » Elle répondit : « J'ai vu un cavalier arriver sur un chameau, il s'est arrêté dans la vallée de al-Abtah et a crié du plus haut de sa voix :'Mobilisez-vous ô les traîtres ! Vous serez sur vos lits de mort sous trois nuits !!' (en d'autres mots : ô traîtres ! Préparez-vous à rencontrer votre mort dans trois jours!) Elle continua son récit : « J'ai vu les gens se rassembler autour de lui, puis il a continué sa marche, pour entrer dans la mosquée, suivi par les gens. Ils se sont rassemblés autour de lui, puis il est monté sur la Ka'ba avec sa monture et a crié de nouveau :'Mobilisez-vous ô les traîtres ! Vous serez sur vos lits de mort sous trois nuits !!!'
Ensuite, il est allé avec sa monture au sommet du Mont Abû Qubays et a lancé le même cri :'Mobilisez-vous ô les traitres ! Vous serez sur vos lits de mort sous trois nuits !!!'
Puis, il a pris un rocher qu'il a lancé du haut de la montagne, il a roulé du sommet et quand il s'est retrouvé en bas, il s'est cassé et s'est fendu en mille morceaux. Il n'est pas resté une seule maison à la Mecque sans qu'un fragment n'y pénètre. »
Al-'Abbâs en fut troublé et s'écria : « Par Allah ! Quel rêve !! »
Puis, redoutant que ce rêve ne lui nuise en se propageant, il la mit en garde : « Et toi, garde-le pour toi, n'en parle à personne ! » et al-'Abbâs sortit de chez elle, perturbé par ce rêve. Il rencontra al-Walîd Ibn 'Utba à mi-chemin. C'était son ami. Il lui parla du rêve, en disant : « Garde-le pour toi, n'en informe personne ! »
Al-Walîd poursuivit sa route, rencontra son fils 'Utba et le lui raconta !! A peine quelques heures plus tard, 'Utba en parla à certains de ses amis et il passa de bouche à oreille. Il devint le sujet de conversation des habitants de la Mecque et les Qurayshites l'évoquèrent dans leurs assemblées. Au matin, al-'Abbâs s'en alla faire le tour de la Ka'ba. Abû Jahl y était assis en compagnie d'un groupe de Qurayshites, à l'ombre de la Ka'ba, parlant du rêve de 'Atika !!
En apercevant al-Abbâs, Abû Jahl lui dit : « O Abû al-Fadl ! Quand tu auras terminé ton tawâf, viens nous voir. »
Al-'Abbâs fut intrigué. Que pouvait bien lui vouloir Abû Jahl ? Il écarta l'idée qu'il pût le questionner sur le rêve de 'Atika... Il termina donc son tawâf et se dirigea vers l'endroit où Abû Jahl tenait séance. Quand il y arriva et prit place parmi eux, Abû Jahl lui dit : « O fils de 'Abd al-Muttalib ! Quand cette prophétesse s'est-elle manifestée parmi vous ? »
« De quoi parles-tu ? » « De ce rêve qu'a fait 'Atika... »
Al-'Abbâs eut peur et demanda : « Et qu'a-t-elle vu ? »
Il répondit : « O fils de 'Abd al-Muttalib ! Cela ne vous suffit-il pas que vos hommes se déclarent prophète, pour que vos femmes s'y mettent aussi ? Atika prétend que dans son rêve un homme a dit :'Mobilisez-vous dans trois jours !' »
« Nous vous accordons donc un délai de trois jours... si elle dit la vérité, son rêve se réalisera. En revanche, si au-delà de ces trois jours rien ne se produit, nous coucherons par écrit que vous êtes la famille la plus menteuse des Arabes. »
Al-'Abbâs en fut troublé, ne donna aucune réplique, contesta le rêve et nia qu'elle ai vu quoi que ce soit. Puis, ils se séparèrent.
Quand al-'Abbâs regagna sa maison, il ne fut pas une seule femme des Banû 'Abd al-Muttalib qui ne vînt le voir en colère en disant : « Vous avez accepté que ce grossier scélérat s'attaque à vos hommes, puis qu'il s'en prenne à vos femmes et vous rester là à écouter. Vous n'avez donc pas le sens de l'honneur. »
Al-'Abbâs fut piqué au vif, s'énerva et dit : « Par Allah ! Si Abû Jahl répète ces paroles, je m'occuperai de lui. »
Le troisième jour suivant le rêve de 'Atika, al-'Abbâs se rendit à la mosquée, tout irrité. Quand il y entra, il trouva Abû Jahl. Il marcha dans sa direction, attendant qu'il lui tienne les mêmes propos pour se jeter sur lui. Mais voilà que Abû Jahl sortit de la mosquée à pas précipités. Al-Abbâs fut étonné de sa précipitation !! Il s'était préparé à la querelle et à la bagarre. Il se dit : « Qu'a-t-il ? Qu'Allah le maudisse! Craint-il donc à se point que je réponde à ses insultes ?! »
En fait, Abû Jahl avait entendu la voix de Damdam Ibn 'Amr al-Ghifârî, qu'Abû Sufyân avait envoyé pour solliciter l'aide des Mecquois. Il était assis sur son chameau dans la vallée et criait. Le nez de la bête était coupé et le sang coulait sur la face du chameau. Damdam avait déchiré sa tunique et appelait : « O Gens de Quraysh ! La caravane ! La caravane ! Vos bien qui sont avec Abû Sufyân ! Muhammad et ses compagnons les ont interceptés ! Je ne pense pas que vous puissiez les rattraper ». Puis il cria du plus haut de sa voix : « A l'aide... A l'aide ! »
C'est alors que les Qurayshites se préparèrent et sortirent. Le résultat fut la défaite et l'humiliation qu'ils subirent dans la bataille de Badr. Regarde comment le secret s'est répandu en un clin d'oeil, malgré les précuations et la confiance !!

Au sujet de la divulgation des secrets, il y a encore ce cas. Quand 'Umar (DAS) embrassa l'islam, il voulait répandre la nouvelle : il s'approcha alors d'un homme, le plus grand colporteur de ragots et lui dit : « O Untel ! Je vais te confier un secret. Garde-le pour toi ! »
« Quel est ce secret ? » - « J'ai embrassé l'islam. Sois prudent, ne le dis à personne ! »
Puis 'Umar s'en alla et à peine avait-il disparu que l'homme se mit à faire le tour des gens en disant à chacun : « Sais-tu que 'Umar a embrassé l'islam ?! Sais-tu que 'Umar a embrassé l'islam ?! »
Extraordinaire !! Une agence de presse ambulante...
Un jour le Prophète (BSDL) envoya Anas faire une commission. Il rencontra sa mère qui lui demanda : « De quoi t'a chargé le Prophète (BSDL) ? »
Il répondit : « Par Allah ! Je ne suis pas du genre à révéler le secret du Messager d'Allah (BSDL) ! »
Le Prophète (BSDL) enseignait à ses compagnons la préservation des secrets pour qu'ils soient à la hauteur de la responsabilité. C'est ainsi que Anas, encore enfant, insistait sur la préservation du secret.
Peux-tu aujourd'hui trouver des jeunes du calibre d'Anas ?
'Aisha (DAS) dit : « Fâtima vint en marchant : sa démarche était celle du Prophète (BSDL) ». Celui-ci dit : « Bienvenue à ma fille ! » puis la fit asseoir sur sa droite ou sur sa gauche. Ensuite, il lui confia une parole et elle pleura !! Je lui demandai : « Pourquoi pleures-tu ? » Puis, il lui fit une autre confidence et elle sourit. Je dis : « Je n'ai jamais vu comme aujourd'hui, une joie aussi proche de la tristesse. »
Je demandai à Fâtima ce que le Prophète (BSDL) lui avait dit. Elle répondit : « Je ne suis pas du genre à dévoiler le secret du Messager d'Allah (BSDL) ». Après la mort de ce dernier, je lui reposai la question. Elle répliqua : « Il me confia :'Gabriel avait l'habitude de revoir le Coran avec moi une fois chaque année, or cette année-ci il l'a fait deux fois... Je n'y vois d'autre signe que celui du terme de ma vie... Tu seras la première personne de ma famille à me rejoindre'. C'est pourquoi j'ai pleuré... » Puis, il m'a dit :'N'est-tu pas satisfaite d'être la reine des femmes du paradis ou des croyantes ?' C'est pourquoi j'ai souri... »

De ton côté, d'après la capacité que tu as à garder les secrets, les gens te feront confiance et t'ouvriront leurs cœurs. Ton estime auprès d'eux augmentera et ils sentiront que tu es digne de confiance.
Habitue-toi donc à garder tes secrets pour toi-même et à préserver ceux d'autrui.

On dit :
Celui qui connaît ton secret, te retient prisonnier...

(61)La satisfaction des besoins

Quand j'avais entamé mes études de magistère, j'eus l'occasion de consulter un plus grand nombre d'ouvrages dédiés aux sectes et aux groupes. Parmi ces doctrines, il y avait le pragmatisme, ce qui donne en arabe : la doctrine de l'utilité.
En approfondissant l'étude de cette doctrine, je compris pourquoi nous entendons dire qu'en Europe et en Amérique, dans beaucoup de cas, le fils quitte son père et quand ils se rencontrent au restaurent, chacun paie sa propre addition. En effet, dans la mesure où je ne profite pas de toi, pourquoi te servirai-je ?!!! Pourquoi dépenser mon argent ?!! Sacrifier mon temps ?!! Dépenser mon énergie ?!! Sans jouir d'aucun profit matériel ?!!
L'islam a renversé ce critère... Allah dit :{Témoignez de votre vertu car Dieu aime ceux qui œuvrent vertueusement.}
Le Prophète (BSDL) a dit : « Marcher avec mon frère pour un besoin jusqu'à ce que je lui donne satisfaction m'est plus cher qu'une retraite pieuse d'un mois dans ma mosquée-ci. »
« Quiconque répond au besoin de son frère... Allah satisfera le sien. »
Il (BSDL) marchait sur la route, quand une esclave l'arrêta et dit : « J'ai besoin de ton aide ! » Il s'arrêta pour écouter se requête. Il l'accompagna ensuite jusqu'à la maison de son maître afin de lui donner satisfaction.
Mieux, le Prophète (BSDL) se frottait aux gens et endurait leurs méchancetés. Il les traitait avec une âme pleine de compassion, un regard larmoyant, une langue invocatrice et un cœur tendre.
Il sentait qu'il faisait un seul corps avec eux, ressentait la pauvreté du miséreux, la tristesse de l'affligé, la souffrance du malade, le besoin du nécessiteux.
Regarde-le (BSDL) : assis dans sa mosquée s'entretenant avec ses compagnons, quand il vit de loin une nuée s'avancer vers eux. Il les regarda : il s'agissait d'un groupe de gens pauvres venant de Mudar, de la région du Najd. Leur pauvreté était telle qu'ils étaient vêtus de haillons. En fait, l'un d'eux avait un bout de tissu et ne possédait pas les moyens d'acheter une aiguille et du fil, il perçait alors un trou au milieu du tissu pour l'enfiler. Ils arrivèrent ainsi vêtus, le sabre à la main et ne portant ni pagne ni... ni turban, ni pantalons, ni tunique ! En voyant l'était de fatigue, de dénuement et de faim dans lequel ils se trouvaient, le visage du Prophète (BSDL) changea et il se leva. Il entra chez lui mais ne trouva rien à donner en aumône. Il ressortit, entra dans un autre de ses maison, en ressortit, cherchant quelque chose à leur donner, mais ne trouva rien. Puis, il s'en alla à la mosquée, pria le zuhr et monta sur le minbar... Il fit la louange et l'éloge d'Allah et dit : « Ensuite, Allah le très haut a révélé dans Son livre :{O hommes ! Gardez-vous de votre Seigneur qui vous a créés d'une seule âme, puis qui a créé de celle-ci con épouse et qui a fait naître de leur union un grand nombre d'hommes et de femmes. Gardez-vous de Dieu dont vous vous réclamez pour vous adresser des requêtes ! Et prémunissez-vous aussi des lien du sang car Dieu vous observe attentivement.}
Puis il récita:{O Vous qui avez la foi, gardez-vous de Dieu et que chaque personne considère ce qu'elle a apprêté en vue du châtiment du lendemain ; et gardez-vous de Dieu qui est parfaitement Informé de ce que vous faites.}
Il se mit ensuite à réciter les versets et les exhortations, puis cria en leur direction : « Faites l'aumône avant que vous ne soyez plus en mesure de le faire !! Faites l'aumône avant qu'un obstacle ne s'interpose entre vous et l'aumône !!
Qu'une personne fasse l'aumône de son dinar, de son dirham, de son blé, de son orge... Qu'aucun d'entre vous ne dédaigne quoi que ce soit de son aumône. »
Il se mit à énumérer les types d'aumônes avant d'ajouter : « Ne serait-ce qu'un moitié de datte ! »
Un homme des Ansâr se leva en tenant une bourse dans sa main et la tendit au Messager d'Allah (BSDL) qui était sur le minbar, il la prit, le visage radieux. Il déclara : « Celui qui initie une bonne habitude et la met en pratique en aura la récompense, ainsi que la récompense de celui qui la pratiquera, sans que leurs récompenses ne soient en rien diminuées... Quiconque initie une mauvaise habitude et la met en pratique en recevra le péché et le péché de celui qui la pratiquera, sans que leurs péchés ne soient en rien diminués. »
Les fidèles se levèrent, se dispersèrent dans leurs maisons et revinrent avec les aumônes : un dinar, un dirham, des dattes, des vêtements... Si bien que deux tas s'amoncelèrent devant le Prophète (BSDL) : un tas de nourriture et un autre de vêtements. A leur vue, son visage s'épanouit au point de ressembler à une demi-lune, puis il procéda à la distribution aux pauvres.
En effet, le Prophète (BSDL) entrait dans le cœur des gens, en satisfaisant leurs besoins. Il sacrifiait son énergie, son temps et ses biens pour eux. Quand on interrogea 'Aisha (DAS) sur la condition du Prophète (BSDL) dans sa maison, elle répondit : « Il répondait au besoin de sa famille » ou « Il était au service de sa famille. »
Ne prendras-tu pas comme moyen d'accéder aux cœurs des gens, par la satisfaction de leurs besoins ? Quelqu'un devait aller à l'hôpital, tu l'y as conduit. Il t'a sollicité pour un problème et tu l'as aidé. Il voit que tu réponds à son attente, que tu le soutiens dans son malheur et que tu n'en escomptes ni récompense ni remerciement : il t'aimera et fera des invocations pour toi, il sera disposé à t'aider dans le besoin.
Sois bienveillant envers les gens et tu asserviras leurs cœurs
Car la bienveillance a bien longtemps asservi le cœur de l'homme

Une vision...
Celui qui vit pour les autres
Vivra dans la fatigue...
Mais il vivra grand et mourra grand !!

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Message par L'histoiresdesprophètes Lun 23 Juil - 7:47

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(62)Ne t'impose pas ce dont tu es incapable

Mon compagnon faisait partie de la fine fleur de la société, par son caractère, sa religiosité et son intelligence. Il était imam dans la mosquée jouxtant sa maison. Mais j'entendais nombre de gens lui casser du sucre sur le dos. J'en étais étonné et je ne trouvais point de réponse... Jusqu'au jour où son voisin vint me trouver : « Sheikh !! Ton compagnon ne nous guide pas dans la prière ni ne prie avec nous !! » « Pourquoi ?!! » demandai-je. Il répliqua : « Je ne sais pas... Pourtant, c'est lui l'imam... Néanmoins, il s'absente beaucoup de la mosquée. »
Je me mis à lui trouver des excuses et dis : « Il est peut-être occupé par une chose importante, il n'est peut-être pas à la maison. »
« Sheikh, me dit-il, sa voiture est garée devant la porte... Je suis convaincu qu'il est chez lui. Cependant, il n'accomplit pas la prière avec nous en congrégation, bien qu'il soit l'imam !! »
Je me mis à en chercher la raison pour conseiller mon ami, je la trouvai au bout du compte. Etant l'imam de la mosquée, les gens venaient le voir pour lui demander de les aider : celui-ci avait une dette et cherchait quelqu'un pour la lui régler, celui-là venait de réussir son bac et avait besoin d'une recommandation pour s'inscrire à la fac. Tel autre était malade et aurait voulu qu'on l'aide à se faire soigner dans tel hôpital. Cet homme avait des filles en âge de se marier et leur cherchait des époux. Celui-ci était en retard sur le loyer de sa maison. Cet autre lui avait donné un document concernant une demande de fatwa sur le divorce, pour qu'il le porte au mufti général... Celui-ci... »
Les personnes nécessiteuses défilaient devant lui, alors qu'il n'était qu'un homme ordinaire, qui n'avait ni grandes capacités ni relations haut placées, ni prestige particulier. Le pauvre avait honte devant tout ce monde, il ne pouvait jamais s'excuser auprès de quelqu'un. Au contraire, il prenait la requête de celui-ci en lui promettant de régler sa dette. Il notait le numéro de téléphone d'un autre et lui promettait une inscription à la fac. Il disait au troisième : « Reviens dans deux jours et tu trouveras la feuille d'admission à l'hôpital prête » et ainsi de suite. Par conséquent, ces gens se présentent chez lui le jour du rendez-vous. Il s'excuse et leur donne un autre rendez-vous, au point de se dérober à eux, il ne répond plus au téléphone... voire, parfois il ne sort même plus de sa maison !!
S'il arrivait à l'un d'entre eux de le rencontrer, il l'insultait et criait après lui, en répétant : « D'accord, pourquoi m'as-tu promis ? Pourquoi me donnes-tu de faux espoirs ? »
Le second lui dit : « Je n'en ai parlé qu'à toi... Je n'ai pas contacté d'autres personnes parce que tu m'as promis. »
En apprenant sa situation, j'ai compris qu'il a creusé son propre trou puis y est tombé. Un jour je l'entendis s'excuser auprès de l'un d'eux : « Je suis désolé, je n'ai rien pu faire à ce sujet... » L'autre lui répond avec force : « Bien, tu m'as fait perdre mon temps. Si seulement tu m'en avais informé plus tôt ! »
Je me souviens aussitôt de la parole du sage :
Il vaut mieux s'excuser au début qu'a la fin...

Y a-t-il plus beau que l'homme qui connaît ses capacités et évolue à l'intérieur du cercle tracé autour de lui ? Allah le Très Haut nous éduque dans ce sens quand Il dit :{Allah n'impose à personne de charge qui ne soit de sa capacité} … {Dieu n'impose à personne de charge qui ne soit compatible avec les moyens qu'Il lui a accordés} … Par ailleurs, le Prophète (BSDL) a interdit qu'on s'impose une charge qu'on n'est pas capable de supporter.

J'en ai personnellement fait l'expérience : je me rappelle avoir donné une conférence dans un centre militaire à Riyad. A la fin de la conférence, l'un d'eux vint me dire : « Sheikh ! J'ai besoin de toi pour une question très importante. »
Je dis : « Je t'écoute... de quoi s'agit-il ? »
Il répondit : « Non, je ne peux en parler maintenant. Il faut absolument que je te rencontre quand on aura du temps devant nous. »
Il se mit à amplifier l'importance de la question, tandis que je l'écoutais calmement. La vie m'a enseigné que les gens accordent aux choses une importance exagérée. La personne dans le besoin en devient folle jusqu'à ce qu'elle obtienne satisfaction. Il me dit : « Je crois que tu as une conférence demain dans telle ville ». C'était une ville située à 200 km de Riyad.
« C'est vrai », répondis-je...
Il ajouta : « Je viendrai te voir là-bas et je te rencontrerai après la conférence. »
Je fus étonné devant tant d'ardeur. Effectivement, quand je sortis après la conférence, l'homme me suivit rapidement, pieds nus, tenant un petit bout de papier à la main. Je me mis à l'écart avec lui et je dis : « Vas-y, qu'Allah reconnaisse ton désir... Quel est ton problème ? »
Il me dit : « Sheikh ! J'ai un frère qui a un certificat du primaire et je voudrais que tu lui trouves un emploi. »
« C'est tout ?!!! » Il répondit : « C'est tout !! »
L'homme était très enthousiaste, il suscitait la pitié et donnait l'impression que son frère passait par un moment vraiment difficile. J'étais convaincu que si je lui promettais quoi que ce soit, je manquerais à ma parole, car nous étions à une époque où le détenteur d'une licence ne trouvait presque pas de boulot, que dire de celui qui a un certificat de primaire, et je connaissais les limites de mes capacités. Je me trouvais en très mauvaise posture. J'aurais voulu disposer d'un moyen quelconque pour venir en aide à cette personne affligée, mais -dans les faits- je ne pouvais rien pour elle !
Je voulus m'excuser d'une manière sentimentale en rapport avec son état et son enthousiasme... Je dis : « Mon frère, par Allah ! Je voudrais bien t'aider, ton frère est le mien, j'ai de la peine pour lui tout comme toi mais je ne peux pas du tout t'aider. Je voudrais que tu aies la bonté de me dispenser. »
Il insista : « Sheikh ! Essaie... »
Je répondis : « Je ne peux pas... »
Il me donna le papier qu'il tenait et dit : « Bien Sheikh ! Prends ce papier, nos numéros de téléphone y sont inscrits : si tu lui trouves un emploi, appelle-nous. »
Je compris qu'il voulait me lier par une corde d'espoir et qu'il attendrait que je l'appelle. Il ne cesserait de souhaiter et d'espérer et il donnerait des espoirs à son frère. Je dis : « Non, conserve le papier ! Prends plutôt mon numéro toi, si toi tu lui trouves un emploi, appelle-moi ! Je pourrai peut-être écrire une recommandation à la personne responsable pour qu'elle l'accepte. »
L'homme se tut un instant et j'attendais qu'il me dise au revoir. Mais quelle ne fut ma surprise de l'entendre dire : « Puisse Allah te rendre heureux !! Par Allah, Sheikh ! J'ai déjà parlé à l'émir, au sujet de mon frère il y a un an, il a pris la feuille et jusqu'à ce jour il ne m'a pas appelé. Une autre fois, j'en ai parlé au général de brigade, lui aussi a pris le papier, mais il ne m'a ni appelé ni ne s'y est intéressé. Ces gens-là ne s'intéressent pas aux faibles... Qu'Allah se venge d'eux !! »
Il se mit à faire des invocations contre eux, et je me dis : « Louange à Allah ! Si j'avais pris la feuille, j'aurais été le troisième. »

Oui, il vaut mieux s'excuser au début, que de manquer à sa parole. Que c'est bien d'être franc avec les autres, en reconnaissant les limites de nos capacités. Ceci ne concerne pas que les besoins des gens, mais aussi les petits besoins de l'épouse et des enfants.
Parfois, au moment où tu sors de la maison, ton épouse crie : « Ramène du lait... du sucre... des couches... le dîner... »
Fais attention ! Ne réponds pas : « Bien... Bien... » sachant que tu ne pourras pas. Crie-lui plutôt toi aussi : « Je ne peux pas !! » C'est préférable que de t'excuser à ton retour : « Je n'ai pas eu le temps... Les magasins étaient fermés... J'ai oublié... »
Fais-en de même avec tes collègues, tes frères !! J'espère que le message est passé.

Une expérience...
Il vaut mieux s'excuser au début,
Plutôt qu'à la fin.

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