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Jouis de ta vie !

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Jouis de ta vie ! - Page 3 Empty Re: Jouis de ta vie !

Message par L'histoiresdesprophètes Lun 23 Juil - 16:56

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(63)Qui a donné un coup de pied au chat ?!

Avant de répondre à la question, écoute l'histoire dans son intégralité : Il travaillait comme secrétaire pour un directeur qui avait mauvais caractère et ne mettait pas en pratique la moindre compétence liée aux relations humaines. Ce directeur se surchargeait de travail et s'imposait plus que ce dont il était capable. Un jour, il appela son secrétaire en criant. Celui-ci entra et se tint debout devant lui. Il dit : « Oui... » Le directeur lui cria : « Je t'ai appelé sur le téléphone de ton bureau et tu n'a pas répondu ! »
Le secrétaire répliqua : « J'étais dans le bureau voisin... désolé... »
Le directeur dit d'une voix irrité : « A chaque fois, tu es désolé... désolé... Prends ces feuilles... Donne-les au chef de la section de maintenance et reviens vite ! »
Le secrétaire partit avec dégoût, lança les feuilles sur le bureau du chef de la section de maintenance et dit : « Ne tarde pas ! »
L'homme fut agacé par la façon de faire du secrétaire. Il dit : « D'accord, donne-les de manière convenable... »
Ce dernier répliqua : « Convenable... pas convenable... L'essentiel est que tu fasses vite. »
Ils échangèrent des insultes, si bien que leurs voix s'élevèrent. Puis, le secrétaire regagna son bureau... Deux heures plus tard, un des employés subalternes de la maintenance vint voir son chef : « Je pars récupérer les enfants à l'école et je reviens... » Le chef cria : « Et toi, chaque jour tu sors ! »
L'employé répondit : « Cela fait dix ans que j'agis ainsi... c'est la première fois que tu t'y opposes. »
Le chef répliqua : « Toi tu ne mérites que les réprimandes. Retourne à ton bureau ! »
Le pauvre regagna son bureau, choqué par ce comportement. Il se mit à téléphoner à droite et à gauche, essayant de trouver quelqu'un pour ramener ses enfants de l'école à la maison mais ceux-ci attendirent longtemps au soleil, avant que l'un des enseignants ne se proposât de les ramener chez eux. Cet employé rentra chez lui en colère. Son jeune enfant vint le voir un jouet à la main et dit : « Papa, le maître m'a donné ce jouet parce que... »
Le père lui cria : « Va voir ta maman ! » et le repoussa de la main. Le petit s'en alla vers sa mère en pleurant. Un beau chat s'approcha de lui pour se frotter à ses jambes comme d'habitude : l'enfant lui décocha un coup de pied qui l'envoya contre le mur !!
Question : Qui a frappé le chat ?
Je pense, vu ton sourire, que tu répondras : « Le directeur ! » Effectivement, c'est le directeur, parce qu'il s'est mis la pression au point d'exploser. Pourquoi n'apprenons-nous pas l'art de distribuer les rôles ? Quand il y a des choses qu'on ne peut faire, qu'on ait le courage d'affirmer : « Cela n'est pas de mon ressort... Je ne peux pas... » En particulier, si tu te mets la pression, ton comportement pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur des gens totalement étrangers à la question. Garde-toi de la provocation des gens qui t'acculent à faire des promesses que tu ne pourrais tenir.

Accompagne-moi à Médine si ça te dit et regarde le Messager d'Allah (BSDL) assis dans son auguste assemblée, après que la religion se soit propagée et qu'on n'adore plus que le Seigneur des Mondes. Les chefs des tribus se mirent à défiler devant lui en tant que croyants soumis. Certains d'entre eux venaient résignés et pleins de rancoeur. Un jour un chef arabe se présenta : c'était un homme qui détenait l'autorité et le dignité au sein de sa tribu. 'Amir Ibn al-Tufayl arriva. En constatant la propagation de l'islam, les gens de sa tribu lui dirent : « O 'Amir ! Les gens ont embrassé l'islam fais-en de même ! »
Il était fier et arrogant. Il leur répondit : « Par Allah ! J'avais fait le serment de ne pas mourir jusqu'à ce que les Arabes me mettent à leur tête et qu'ils me suivent. Et maintenant, je vais suivre les pas de ce jeunot de Quraysh !! »
Quand l'islam s'affirma et que les gens se soumirent au Messager d'Allah (BSDL), il enfourcha son chameau et, avec certains de ses compagnons, se rendit chez le Messager d'Allah (BSDL). Il entra dans la mosquée où le Prophète (BSDL) était assis au milieu de ses nobles compagnons, se tint debout devant lui et dit : « O Muhammad ! Viens que je te parle en aparté... »
Mais le Prophète (BSDL) se méfiait de ce genre de personnages. Il répondit : « Non par Allah ! Pas avant que tu n'aies cru en Allah Seul. »
Il répéta : « O Muhammad ! Viens que je te parle en aparté ! »
Mais, le Prophète (BSDL) refusa. L'autre n'eut de cesse de répéter : «  O Muhammad ! Viens avec moi, je dois te parler... O Muhammad ! Viens avec moi, je dois te parler... » jusqu'à ce le Messager d'Allah (BSDL) le suivit. 'Amir entraîna avec lui un de ses compagnons du nom de Arbad. Il s'était arrangé avec lui pour tuer le Messager d'Allah (BSDL) : « Je vais l'occuper et quand il détournera le visage de toi, frappe-le avec ton sabre ! »
Arbad mit la main sur sur épée et se prépara. Les deux hommes s'isolèrent près du mur. Le Messager d'Allah (BSDL) vint se placer à côté d'eux pour s'entretenir avec 'Amir, tandis que Arbad avait la main sur son sabre. A chaque fois qu'il voulut le dégainer, sa main se durcit et il ne put sortir son épée. 'Amir se mit à occuper le Messager d'Allah (BSDL) et regardait Arbad, mais celui-ci restait immobile et ne bougeait pas. Le Prophète (BSDL) se retourna et vit le manège de Arbad. Il dit : « O 'Amir Ibn Tufayl ! Embrasse l'islam ! »
'Amir demanda : « O Muhammad ! Que me donnes-tu en échange ? »
Le Prophète (BSDL) répondit : « Tu auras les mêmes droits et les mêmes devoirs que les musulmans. »
'Amir proposa : « Me légueras-tu le pourvoir après ta mort si je deviens musulman ? »
Le Prophète (BSDL) ne voulut pas promettre à 'Amir quelque chose qui n'aboutirait pas. Il lui parla franchement et librement : « Ni à toi ni à ton peuple ! »
'Amir modéra légèrement sa présentation et dit : « J'embrasse l'islam à condition que la compagne me revienne et à toi la ville. »
Une fois encore le Prophète (BSDL) ne voulut faire des promesses, car il ne savait pas si elles se concrétiseraient ou non. Il répondit : « Non. »
Là-dessus, 'Amir se mit en colère et son visage changea d'expression, il cria du plus haut de sa voix : « Par Allah ! Muhammad, je te submergerai de chevaux de race et de jeunes hommes. J'attacherai à chaque palmier un cheval et avec Ghatafân je t'envahirai avec mille chevaux et mille juments alezan ». Puis, il sortit en fulminant de rage. Le Prophète (BSDL) le regarda, ensuite leva les yeux au ciel et invoqua : « O Allah ! Epargne-moi 'Amir et guide son peuple ! »
Oui... Ne promets que ce que tu es sûr de pouvoir accomplir, avec l'aide d'Allah.
Un jour, le Prophète (BSDL) s'adressa aux gens dans un sermon : il parla de l'au-delà et de ses conditions. Puis, élevant la voix, il dit : « O Fatima bint Muhammad ! Demande-moi ce que tu veux de mes biens, car je ne pourrai rien pour toi auprès d'Allah ! »

Enfin, en faisant ressortir l'importance de ne s'engager que par rapport à ce que l'on est capable de réaliser, il est nécessaire, en cas d'excuse, d'employer un moyen intelligent. Par exemple, si un homme vient te voir pour que tu trouves un travail pour son frère, parce que ton père est un grand responsable ou ton frère, ou toi-même, et que tu te trouves dans l'impossibilité de lui rendre ce service : excuse-toi de manière à préserver sa dignité et à lui faire sentir que tu partages ses soucis. Dis, par exemple : « O Untel ! Je ressens ta difficulté... Je considère ton frère comme le mien... Si j'ai cinq frères, il est le sixième. Mais, le problème est que je suis dans l'incapacité de faire quoi que ce soit en ce moment. Excuse-moi et je demande à Allah d'accorder le succès à ton frère. »
Avec un sourire sympathique et les expressions du visage qui conviennent, tu donnes l'impression, à travers cette réponse agréable, que tu lui as donné satisfaction... N'est-ce pas ?!

Un point de vue...
Sois franc avec toi-même...
Et hardi avec les gens...
Connais tes capacités et respecte leurs limites...


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Message par L'histoiresdesprophètes Mar 24 Juil - 6:59

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(64)La modestie

J'étais dans une réunion où se trouvait un certain nombre de notables. Quelqu'un qui s'était enrichi se mit à parler !! Il dit entre autres : « Je passai à côté d'un ouvrier et il voulut me serrer la main. Après un instant d'hésitation, je tendis la main pour serrer la sienne ». Puis, il ajouta avec une pointe de vanité : « Bien que je ne serre pas la main à n'importe qui !! »
Gloire à Allah ! Il dit : « Je ne serre pas la main à n'importe qui ! »
Quand au Messager d'Allah (BSDL), la faible femme esclave le rencontrait au milieu du chemin, se plaignait à lui de l'injustice de ses maîtres ou de ses nombreuses tâches. Il l'accompagnait aussitôt chez ses maîtres pour intercéder en sa faveur. Il a aussi dit : « N'entrera pas au paradis celui qui a dans son cœur ne serait-ce que la moindre parcelle d'orgueil. »
Que de fois n'avons-nous entendu les gens répéter : « Mon frère ! Untel est orgueilleux... Untel est un « m'as-tu-vu » : on le déteste et on le critique à cause de cela ». Tu lui demandes : « Pourquoi n'as-tu pas demandé à ton voisin de t'aider ? » Il répond : « Untel est arrogant, il ne nous regarde même pas !! »
Aaah... Qu'ils sont détestables ceux qui se montrent hautains avec les gens et les traitent de haut ! Qu'il est vil, celui qui se rebelle parce qu'il s'est enrichi. Celui qui détourne son visage des gens et marche sur terre avec insolence. Celui qui fait le fier avec les ouvriers, les serviteurs, les pauvres : il ne daigne ni leur parler, ni leur serrer la main, ni s'asseoir avec eux.

Lorsqu'il entra à le Mecque en conquérant, le Prophète (BSDL) se mit à déambuler dans ses ruelles. Là où on l'avait si longtemps maltraité, raillé... Que de fois n'avait-t-il entendu dans ces ruelles :'O fou ! Sorcier... devin... menteur !'
Aujourd'hui, il y entre en chef puissant et soutenu. Allah avait humilié leurs habitants devant lui. Quels ont été ses sentiments en y pénétrant ?
'Abd Allah Ibn Abî Bakr dit : « Quand le Messager d'Allah (BSDL) parvint à Dhû Tuwâ, il stoppa sa monture, coiffé d'un turban rouge. Le Messager d'Allah (BSDL) baissa la tête en humilité devant Allah, en voyant la victoire dont Allah lui avait fait l'honneur, si bien que l'extrémité de sa barbe touchait presque le milieu de la selle ». Anas dit : « Le Messager d'Allah (BSDL) entra à la Mecque le jour de la Conquête le menton sur sa selle par humilité... » Ibn Mas'ûd déclare : «  Un homme s'avança vers le Messager d'Allah (BSDL) et lui parla d'une certaine chose... Il fut alors saisi d'un tremblement... Le Prophète (BSDL) le rassura :'Ne te tourmente pas ! Je ne suis que le fils d'une femme de Quraysh qui mangeait de la viande séchée.' »
Le Prophète (BSDL) disait : « Je m'assois comme l'esclave... et je mange comme l'esclave. »
Sois humble, tu seras comme l'étoile
qui se montre au contemplateur
A la surface de l'eau alors qu'elle est très élevée
Ne sois pas comme la fumée qui s'élève elle-même
Dans les couches de l'atmosphère, alors qu'elle est vile

En résumé...
Celui qui se montre modeste pour Allah,
Il l'élève... Allah ne donne à un serviteur
Que plus de dignité à travers la modestie.


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Message par L'histoiresdesprophètes Mar 24 Juil - 13:37

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(65)L'adoration secrète

Il y a dix ans de cela, au printemps, lors d'une nuit fraîche, je me trouvais avec mes amis dans le désert. L'une de nos voitures tomba en panne. Ce qui nous contraignit à dormir à la belle étoile. Je me rappelle que nous fîmes un feu autour duquel nous nous réunîmes.
Quelles sont belles les conversations de l'hiver à la chaleur du feu ! Notre réunion se prolongea et je remarquai que l'un des frères s'était discrètement retiré du groupe. C'était un homme pieux. Il avait des adorations secrètes : je le voyais se rendre à la prière du vendredi très tôt, voire, à certains moments la porte de la mosquée n'était même pas encore ouverte !! Il se leva et prit un récipient d'eau. Je pensai qu'il était parti faire ses besoins. Il tarda à revenir. Je me levai pour le guetter. Je le vis loin de nous : il s'était enveloppé dans une tunique en raison du froid et était prosterné sur la terre, dans l'obscurité de la nuit... seul !
Il flattait son Seigneur et Lui témoignait de l'amour. De toute évidence, il aimait Allah le Très Haut et je pense qu'Allah devait l'aimer également. J'eus la conviction que cette adoration secrète apporte l'honneur en ce monde avant l'au-delà. Les années passèrent... Je le connais aujourd'hui : Allah lui a accordé le succès sur terre, il contribue beaucoup à la prédication et à guider les gens. Quand il passe au marché ou à la mosquée, tu vois les petits avant les grands courir vers lui, pour lui serrer la main, tant ils l'aiment. Nombreux sont les commerçants, les émirs, les personnes célèbres qui aimeraient que les gens leur vouent une pareille affection... Mais loin de là !
Passerais-je la nuit éveillé et toi à dormir
Et tu souhaites ensuite me rattraper ?!

En effet... {A ceux qui ont cru et pratiqué les œuvres pies le Miséricordieux dispensera Sa compassion}... C'est-à-dire qu'Allah mettra dans le cœur des gens de l'amour pour eux. Si Allah t'aime, Il t'accordera le succès sur terre. Le Prophète (BSDL) a dit : « Quand Allah aime un serviteur, Il appelle Gabriel et dit :'J'aime untel, aime-le toi aussi !' Gabriel l'aime alors. Puis, il annonce aux habitants du ciel :'Allah aime untel, aimez-le donc !' Les habitants du ciel l'aimeront à leur tour. Puis, on le rend sympathique aux habitants de la terre. »
C'est cela la signification de la parole d'Allah :{A ceux qui ont cru et pratiqué les œuvres pies le Miséricordieux dispensera Sa compassion.}
« Quand Allah déteste un serviteur, Il annonce à Gabriel :'J'ai détesté untel, déteste-le toi aussi !' Gabriel le détestera alors. Puis il annoncera aux habitants du ciel :'Allah a détesté untel, détestez-le !' Les habitants du ciel le détesteront à leur tour. Puis, on le rend antipathique sur terre. »
Aaah... Qu'il est bon de vivre sur terre, mangeant, buvant et dormant, tandis qu'Allah crie ton nom dans le ciel : « J'aime untel, aimez-le donc ! »

Al-Zubayr Ibn al-'Awwâm (DAS) dit : « Que celui d'entre vous qui en a la capacité accomplisse des œuvres pies en secret ! »
L'adoration secrète est de plusieurs types dont :
- La préservation de la prière nocturne, ne serait-ce qu'une Rak'a chaque nuit, que tu accomplis immédiatement après la prière de al-'Isha' ou avant de dormir ou encore avant la prière de l'aube, pour que tu sois inscrit auprès d'Allah parmi ceux qui prient la nuit.
Le Prophète (BSDL) a dit : « Certes, Allah est Un (witr) et Il aime l'impair. Priez donc le witr ô gens du Coran ! »
- Il y a également : l'effort pour rétablir la concorde entre les gens, les collègues qui sont en conflit, les voisins, les époux...
Le Prophète (BSDL) dit : « Ne vous informerais-je pas de ce qui est meilleur que le degré de la prière, du jeûne et de l'aumône ? »
« Si ! » firent les compagnons. Il dit : « Etablir la concorde entre les gens. Semer la zizanie entre les gens, c'est la mort. »
- On relève aussi : la multiplication du rappel d'Allah, car celui qui aime quelque chose l'évoque sans cesse. Dans le hadith, le Prophète (BSDL) dit : « Ne devrais-je pas vois informer de vos meilleurs œuvres, les plus pures auprès de votre Roi, qui élèvent le plus haut votre degré, celles qui vous rapportent plus de salaire que le don de votre or et de votre argent ou que le fait d'aller à la rencontre de vos ennemis pour frapper les cous et pour qu'ils frappent les vôtres ?! »
Ils dirent : « Nous voulons bien ! » Il dit : « L'évocation de Dieu Exalté. »
- Il y a encore l'aumône secrète. En effet, l'aumône secrète apaise la colère du Seigneur. A l'issue de la prière de l'aube, Abû Bakr (DAS) se dirigeait vers le désert et y restait un certain temps, avant de revenir à Médine. 'Umar (DAS) fut intrigué par cette sortie. Un jour, il le suivit discrètement après la prière du fjar. Abû Bakr sortit de Médine et se rendit à une vielle tente dans le désert. 'Umar se cacha derrière un rocher. Abû Bakr demeura un petit moment à l'intérieur de la tente, puis en ressortit... 'Umar quitta alors sa cachette et entra sous la tente : il y avait là une faible femme aveugle, des petits enfants à ses côtés. Il lui demanda : « Qui est celui qui vient vous voir ? »
Elle répondit : « Je ne le connais pas... C'est un musulman. Il vient nous voir chaque matin, depuis tant de temps ! »
« Que fait-il ? »
« Il balaie la maison, pétrit notre pâte, trait notre bétail, puis s'en va. »
'Umar sortit en disant : « Tu as éreinté les califes qui te succèderont, ô Abu Bakr ! Tu as éreinté les califes qui te succèderont, ô Abû Bakr ! »
'Umar (DAS) n'était pas loin derrière Abû Bakr dans son adoration et sa sincérité. En effet, Talha Ibn 'Ubayd Allah le vit sortir au cœur de la nuit, entrer dans une maison, en ressortir puis entrer dans une autre. Ce qui suscita l'étonnement de Talha : que fait 'Umar dans les maisons ? Au matin, Talha se rendit dans la première maison. Il s'y trouvait une vieille femme aveugle coulée au lit. Il lui demanda : « Que vient faire cet homme chez toi ? »
Elle répondit : « Il s'occupe de moi depuis tant de temps : il m'apporte ce dont j'ai besoin et débarrasse ma maison des saletés... » Talha sortit en disant : « Que ta mère te perde Talha ! Guettes-tu donc les faux pas de 'Umar ? »
Qu'Allah fasse miséricorde à 'Umar ! Il a fait preuve d'humilité et d'adoration secrète, dans le but de gagner l'amour d'Allah.

Quant à 'Alî Ibn al-Husayn (DAS), il portait les sacs de pain sur son dos nuitamment, pour les distribuer en aumône, en disant : « Certes, l'aumône en secret apaise la colère du Seigneur. »
A sa mort, on vit sur son dos des traces noires. On dit : « C'est là le dos d'un porteur. On ne savait pas qu'il travaillait comme portefaix. »
Une centaine de chaumières de Médine furent alors privées de nourriture. Il s'agissait de maisons de veuves et d'orphelins, il leur apportait de quoi manger à la faveur de la nuit.
Ils ignoraient qui le leur apportait, ils surent alors que c'était lui qui leur apportait à manger et subvenait à leurs besoins.
Un Ancien jeûna un jour sur deux, durant vingt ans, sans que sa famille soit au courant. Il tenait une boutique où il se rendait à l'aube, en emmenant avec lui son petit-déjeuner et son déjeuner. Quand c'était son jour de jeûne, il donnait cette nourriture en aumône et, l'autre jour, il la consommait. Lorsque le soleil se couchait, il rentrait chez lui et dînait en compagnie de sa famille.
En effet, ils prenaient conscience de l'adoration dans toutes les situations. Ce sont eux les pieux. Allah dit :{Certes un refuge est destiné à ceux qui se gardaient de Dieu : des jardins et des vignes, des jeunes filles nubiles d'au âge égal et des coupes pleines. Ils n'y entendront ni mensonges ni paroles vaines. Ce sera une rétribution émanant de ton Seigneur en guise de don compensatoire.}
Recherche donc l'amour de ton Créateur et Il se chargera d'implanter ton amour dans le cœur de Ses créatures.

Un éclaircissement...
L'important n'est pas que les gens
T'aiment extérieurement...
Mais l'objectif est qu'ils t'aiment
Dans leurs cœurs également...

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Message par L'histoiresdesprophètes Mer 25 Juil - 7:46

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(66)Sors-les du trou

N'y a-t-il pas eu un jour, où quelqu'un t'a mis dans la gêne au cours d'une réunion, par une parole blessante ou s'est moqué de toi à propos de quelque chose, aussi petit soit-il : tes vêtements, tes propos ou ton style ? La gêne était visible sur ton visage. Alors, quelqu'un a volé à ton secours et tu as alors senti une grande gratitude à son égard : c'est comme s'il t'avait retenu par l'extrémité de ta tunique au moment où quelqu'un d'autre te poussait dans un trou...
Applique cette compétence avec les autres et tu verras son effet magique ! Tu rends visite à quelqu'un et son fils arrive en apportant un plat contenant de la nourriture. Mais, dans sa hâte, tout le plat a failli se renverser. Le père se dirige vers lui énervé et lui crie : « Pourquoi te presser ? Combien de fois devrais-je te le dire ?! »
L'enfant change de couleur mais tu interviens : « Non ! C'est un champion... un homme... Gloire à Allah ! Il porte tout cela à lui tout seul... Il s'est peut-être pressé parce qu'il a d'autres choses qui l'attendent. »
Par Allah ! Quelle sera sa reconnaissance envers toi ?! Ceci avec les petits. Qu'en serait-il alors avec les grands ? Si tu fais l'éloge d'un collègue dans une réunion, après qu'il ait reçu une salve de reproches, ou celui d'un de tes frères qui a essuyé les reproches de tous les membres de la famille, ou d'un jeune homme que quelqu'un réduit à la gêne devant les gens en lui demandant : « Annonce la bonne nouvelle ô Untel ! Quelle est ta moyenne à la fac ?!! »
Je t'adjure par Allah : est-ce là une question qu'un homme intelligent pose en public ?!!
Le jeune homme change de couleur. Tu voles à son secours en disant avec douceur : « O Abû Untel ! Tu lui demandes ses résultats à la fac ? Vas-tu lui donner ta fille en mariage ?!! Ou bien as-tu un job à lui proposer ? Ou... » Les autres rient et on oublie la question.
Ou on lui reproche sa faible moyenne à l'école, tu interviens : « Mon frère, ne le blâme pas ! Sa filière est difficile... S'il plaît à Allah, le trimestre prochain, il fera mieux. »

'Abd Allah Ibn Mas'ûd (DAS) cheminait en compagnie du Prophète (BSDL), quand ils vinrent à passer devant un arbre. Le Prophète (BSDL) lui demanda d'y grimper pour lui couper une brindille de siwâk. Ibn Mas'ûd y grimpa. Il était très léger, maigre et se mit à tordre la branche pour la couper. Un vent souffla, souleva sa tunique et découvrit ses jambes : elles étaient fluettes. Les autres se mirent à se moquer de la fragilité de ses jambes. Le Prophète (BSDL) dit : « De quoi vous moquez-vous ?! De la maigreur de ses jambes ?! Par Celui qui tient mon âme dans Sa main, elles sont certes plus lourdes sur la balance que le mont Uhud. »
Quel sera le sentiment de 'Abd Allah Ibn Mas'ûd après les rires dont il a été l'objet et les moqueries des gens, puis le Prophète (BSDL) a pris sa défense et a fait son éloge ?

Un point de vue...
Gagner l'amour des gens est de ces occasions
Que guettent les intelligents...

(67)Le souci de l'apparence

On dit que le premier regard que l'on jette sur toi constitue plus de 70% de l'impression qu'on aura de toi. Mais après réflexion, ce premier regard détermine 95% de cette impression, jusqu'à ce que tu ouvres la bouche ou que tu te présentes : ce pourcentage augmentera en conséquence ou diminuera.
Si tu marches dans le couloir d'un hôpital, ou d'une entreprise, et que tu as à côté de toi une personne élégamment vêtue, marchant d'au air solennel, tu constateras probablement que, en arrivant à la porte du couloir, tu te tournes vers lui -inconsciemment- avec ces mots : « Je vous en prie ! Qu'Allah vous accorde une longue vie !! »
Si tu montes dans la voiture d'un de tes amis et que tu constates le désordre qui y règne : ici une chaussure, là un emballage de sandwich, dans un autre coin un mouchoir et ailleurs des cassettes audio éparpillées... D'emblée, tu auras l'impression que cette personne est désordonnée et ne fait pas attention au rangement. Il en va de même de la tenue des gens et de leur maintien. J'entends par là qu'il faut soigner son apparence, mais pas des dépenses immodérées pour ses vêtements, sa voiture, son mobilier ou autres.

Le Prophète (BSDL) accordait beaucoup d'importance à cette question. Il avait une belle tunique qu'il portait le vendredi et les jours de fête. Il en avait une autre qu'il mettait pour recevoir les délégations.
Il accordait de l'importance à son aspect et à son odeur et aimait le parfum. Anas (DAS) dit : « Le Messager d'Allah (BSDL) était d'un blanc éclatant, sa transpiration comme des perles. Quand il marchait, son corps allait de droite à gauche. Je n'ai pas touché de brocart ou de soie plus doux que la main du Messager d'Allah (BSDL), ni n'ai senti de musk ou d'ambre plus suave que l'odeur du Prophète (BSDL). Sa main était aussi parfumée que si elle sortait du panier d'un parfumeur. On reconnaissait le Prophète (BSDL) à l'odeur de parfum quand il arrivait. »
Selon Anas (DAS), le Messager d'Allah (BSDL) ne refusait jamais le parfum. Le visage du Prophète (BSDL) était le plus beau d'entre tous. Il était rayonnant comme le soleil. Quand il était content, son visage s'illuminait, comme si c'était un morceau de lune.
Jâbir Ibn Samura raconte : « J'ai vu le Messager d'Allah (BSDL) par une nuit de pleine lune. Je le regardais puis je regardais la lune. Il portait un manteau rouge. Pour moi, il était plus beau que la lune ! »

Le Prophète (BSDL) ordonnait aux musulmans de soigner leur allure.
Abû al-Ahwas rapporte de son père (DAS) : « Je vins chez le Prophète (BSDL) vêtu d'une tunique de mauvaise qualité. »
Il demanda : « As-tu des biens ? »
« Oui », dis-je.
« De quelle nature ? » poursuivit-il.
Je répondis : « Des chameaux, des vaches, des moutons, des chevaux et des esclaves. »
Il dit : « Quand Allah t'octroie une richesse, qu'on voie alors sur toi les signes de la faveur et de la générosité d'Allah. »
Le Prophète (BSDL) dit par ailleurs : « Quand Allah fait une faveur à quelqu'un, Il aime voir les traces de Sa faveur sur Son serviteur. »
Jâbir Ibn 'Abd Allah (DAS) relate : « Le Messager d'Allah (BSDL) nous rendit visite et trouva un homme dont les cheveux étaient poudreux et en désordre. Il demanda :'Celui-ci n'a-t-il rien trouvé pour maintenir ses cheveux ?' »
Un autre jour il vit un homme portant des vêtements sales. Il dit : « Celui n'a-t-il pas trouvé d'eau pour laver sa robe ? »
Il recommande également : « Que celui qui a des cheveux les entretienne ! »

Il veillait à la bonne apparence, l'esthétique de la forme et des vêtements, ainsi qu'à la bonne odeur. Il répétait toujours aux gens : « Certes Allah est beau, Il aime la beauté. »

Une expérience...
Le premier regard porté sur toi
Imprime dans l'esprit de ton vis-à-vis 70%
De l'impression qu'il gardera de toi...


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Message par L'histoiresdesprophètes Jeu 26 Juil - 7:41

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(68)La sincérité

Je me rappelle qu'un jour je supervisais les examens des étudiants dans une salle. C'était un jeudi. Bien que le jeudi soit en général un jour de congé, nous fûmes contraints de donner cet examen ce jour-là, en raison du grand nombre de matières. Quelques minutes après le début des examens, un élève arriva en retard : le pauvre avait l'air très troublé.
Je lui dis : « Désolé... Tu es arrivé en retard et je ne te permettrai pas de passer cet examen. »
Il se mit à me prier de lui en donner la permission. Je demandai : « Pourquoi es-tu en retard ?!! »
Il répondit : « Par Allah, professeur... je me suis endormi !! »
Sa franchise me plut et je dis : « Vas-y ! Entre et passe ton examen ! »
Quelques minutes plus tard, un autre étudiant arriva. Je demandai : « Pourquoi es-tu en retard ? »
Il répondit : « Professeur... Par Allah ! La circulation était dense. Tu sais : le matin, les gens partent tous au travail. Celui-ci va à l'université. Celui-là à son entreprise. Tel autre... »
Il se mit à faire toute une liste pour me convaincre que la route était bloquée, mais le pauvre oublia que ce jour-là les fonctionnaires ne travaillent pas et que, probablement, il n'y avait sur la route que nos seuls élèves !!
Je lui dis : « Tu veux dire qu'il y avait un embouteillage et que les routes étaient pleines de voitures ? »
Il répliqua : « Par Allah, oui, professeur !! Pureté à Allah, c'est comme si tu étais avec moi !! »
Je rétorquai : « Malin !! Si tu veux mentir, fais le correctement !! Mon frère, aujourd'hui c'est jeudi ! Cela signifie que c'est un jour de congé : il n'y a ni travail, ni fonctionnaires... D'où vient le bouchon ?!! »
Il bredouilla : « Aaah, professeur... J'ai oublié ! En fait, j'ai eu une crevaison et je me suis arrêté pour changer le pneu !! »
Le pauvre était confus et bien embarrassé. Je souris et il entra pour son examen. Oui ! Que c'est vilain quand les gens découvrent que tu leur as menti. Le mensonge écarte les gens de toi, te fait perdre tout crédit auprès d'eux et les pousse à ne plus te faire confiance. S'il arrive un problème à l'un d'eux, il ne s'en plaindra pas à toi. Si tu dis quelque chose, ils ne t'écouteront pas avec agrément. Quelle vilaine chose que le mensonge !

Le Prophète (BSDL) a dit : « Le croyant reçoit toutes les empreintes à l'exception de la trahison et du mensonge. »
On questionna le Prophète (BSDL) : « Le croyant peut-il être peureux ? »
Il répondit : « Oui. »
« Peut-il être avare ? »
« Oui. »
« Peut-il être menteur ? »
« Non », fit le Prophète (BSDL).
'Abd Allah Ibn 'Amir (DAS) raconte : « Un jour ma mère m'appela, alors que le Messager d'Allah (BSDL) était assis chez nous. »
Elle me dit : « Tiens... Viens que je te donne ! »
Le Messager d'Allah (BSDL) lui demanda : « Que veux-tu lui donner ? »
« Des dattes », répondit-elle.
Le Prophète (BSDL) ajouta : « Si tu ne lui avais rien donné, on aurait inscrit un mensonge à ton encontre. »
Si le Prophète (BSDL) découvrait que l'un des membres de sa famille avait menti, il ne cessait de se détourner de lui. Dans bien des cas, les gens se ruent sur le mensonge, pour projeter d'eux-mêmes une image plus belle que la réalité. Ils mentent en relatant des actes d'héroisme qu'ils concoctent. Ils inventent des situations. Ils ajoutent ou retranchent des choses, pour les embellir.
Ou ils prétendent posséder certaines choses, alors que c'est faux et se vantent de ce dont ils ne sont pas nantis.
Ou bien tu vois le menteur promettre et ne pas tenir parole. Il s'empêtre dans des situations, invente toutes sortes d'excuses et les gens ne tardent pas à découvrir son mensonge.
L'Imam al-Zuhrî se tint devant le sultan pour témoigner de quelque chose. Le sultan lui dit : « Tu mens !! »
Al-Zuhrî cria : « Je cherche protection auprès d'Allah ! Moi, je mens !! Par Allah ! Si un héraut criait du ciel :'Allah a autorisé le mensonge' je ne mentirais pas, que dire alors qu'il est interdit !! »

Une réalité...
Ils te trompent en disant : un mensonge blanc...
parce que le mensonge est noir...

(69)Le courage

Il me dit alors que nous sortions d'un dîner : « Crois-moi, je connaissais le nom du compagnon dont vous avez évoqué l'histoire, mais vous l'aviez oublié... » Je m'exclamai : « Etrange ! Pourquoi ne l'as-tu pas dit ?! Pourtant tu as bien vu que nous étions perplexes ?!! »
Il baissa la tête et répondit : « J'avais honte de parler... »
Je me dis : « Malheur à la lâcheté !! »
Un autre qui était mon camarade de classe en terminale, un jour je le rencontrai, en ce temps-là, et il me confia : « Il y a deux jours, je suis arrivé en classe et j'ai vu les élèves silencieux. L'enseignant était assis à sa place, sans explication. Je me suis assis et j'ai demandé à mon voisin :'Que se passe-t-il ?!! »
Il m'a répondu :'Notre camarade 'Assâf est mort hier !! Qu'Allah lui fasse miséricorde...'
Il y avait dans la classe un certain nombre de camarades de 'Assâf qui délaissaient la prière... Plongés dans un certain nombre d'interdits... Ils étaient visiblement marqués par la nouvelle. J'ai pensé un instant leur faire une exhortation pour les inciter à a prière, la piété filiale et la réforme individuelle. »
Je lui dis : « Excellent... L'as-tu fait ? »
Il répondit : « Franchement ?! Non... J'ai eu honte ! »
Il se tut et je réprimai ma colère en pensant : « Malheur à la lâcheté !! »
Tu demandes à une femme : « Pourquoi n'en as-tu pas parlé à ton mari ? »
Elle répond : « J'ai honte !! J'ai eu peur qu'il se sente mal à l'aise avec moi !! J'ai eu peur qu'il m'abandonne... j'ai eu peur... »
Malheur à la lâcheté !!
Tu questionnes un jeune homme : « Pourquoi n'as-tu pas informé ton père de ce problème avant qu'il ne s'aggrave ?!! »
Il réplique : « J'ai peur... je n'ose pas... » Ou, l'un d'eux fait monter ta tension en disant : « J'ai honte de sourire... J'ai honte de lui faire des éloges... J'ai peur que les gens disent : Untel fait des politesses... Il se sous estime. »

J'entends souvent ce genre de remarques et je souhaite pourvoir lui crier : « Lâches !! Jusqu'à quand ?!!
Le lâche ne connaît aucun honneur, il est toujours un zéro sur la gauche. Quand il est dans une assemblée, il s'enveloppe dans sa lâcheté et ne participe pas en donnant son point de vue ou ne pipe mot. Si on fait une plaisanterie, les gens rigolent et font des commentaires, mais lui baisse la tête et sourit.
Est-il présent dans une assemblée ? Personne ne remarque sa présence... C'est plus grave encore s'il s'agit d'un père, d'un époux, d'un directeur ou même d'une épouse ou d'une mère. Les gens détestent le lâche, car il n'a aucune valeur. Entraîne-toi donc à parler avec courage ! Aie le courage de donner un conseil ! Le courage de mettre en pratique tes compétences dans tes rapports avec les gens !

Un point de vue...
Habitue-toi et entraîne-toi...
La victoire n'est qu'une question
De patience d'un instant...

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Message par L'histoiresdesprophètes Jeu 26 Juil - 19:43

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(70)Le respect des principes

Plus le caractère d'une personne est fort et plus son respect pour ses principes est grand, plus c'est important dans sa vie. Parfois, l'un de tes principes est le refus de la corruption, quelle que soit la douceur de don nom : bakchich, cadeau, commission... Reste ferme sur tes principes !
Une épouse a pour principe de ne pas mentir à son mari. Quel que soit l'embellissement qu'on lui fait de la situation : pour s'y accommoder, un mensonge blanc... Non ! Elle reste ferme sur ses principes. Parmi les principes : ne pas nouer des relations illicites avec le sexe opposé, ne pas consommer d'alcool... Quelqu'un qui ne fume pas s'assoit avec ses compagnons, qu'il s'en tienne à ses principes.
Celui qui reste fidèle à ses principes, même s'il est critiqué par ses amis, qui l'accusent parfois de manquer de souplesse, dans leur for intérieur, ils sentent qu'ils font face à un champion. Tu vois alors la plupart d'entre eux se tourner vers lui en cas de difficultés ou pour le consulter au sujet de problèmes personnels. Il est conscient de son importance plus que tout autre.
Ceci n'est pas limité à un sexe à l'exclusion de l'autre... Non ! L'homme et la femme sont égaux dans ce domaine !! Adhère à tes principes et ne fais aucune concession, alors les gens se soumettront à eux.

Lorsque l'islam prit de l'ampleur, les tribus se mirent à défiler devant le Messager d'Allah (BSDL). C'est ainsi que la délégation de la tribu de Thaqîf, constituée d'une vingtaine de personnes, vint chez le Prophète (BSDL). A leur arrivée, le Messager d'Allah (BSDL) les reçut à la mosquée, pour qu'ils entendent le Coran. Ils l'interrogèrent sur l'intérêt, l'adultère et l'alcool. Il leur apprit que tout cela était illicite.
Ils avaient une idole qu'ils adoraient de père en fils, qui s'appelait al-Rabba et qu'ils surnommaient al-Tâghiya. Ils tissaient toutes sortes de récits et d'histoires autour d'elle, pour démontrer sa force, ils l'interrogèrent donc sur le sort réservé à al-Rabba.
Sans hésitation, le Prophète (BSDL) répondit : « Détruisez-la !! »
Ils furent saisis de frayeur et dirent : « Hors de question ! Si al-Rabba sait que tu veux la détruire, elle tuera les siens !! »
'Umar (DAS), qui était présent, s'étonna de leur peur de détruire une statue et dit : « Malheur à vous, gens de Thaqîf !! Quels ignorants vous faites !! Al-Rabba n'est qu'une pierre : elle ne peut ni nuire ni faire du bien... »
Ils se fâchèrent et répliquèrent : « Ce n'est pas toi que nous sommes venus voir ô Ibn al-Khattâb. »
'Umar se tut. Ils proposèrent : « Nous posons comme condition que tu nous laisses al-Tâghiya pendant trois ans, après cela tu pourras la détruire si tu le souhaites. »
Le Prophète (BSDL) comprit qu'ils voulaient marchander sur la question du dogme, le principe le plus fondamental dans la vie du musulman : l'unicité étant la base même de l'islam. Dans la mesure où ils embrasseront l'islam, à quoi leur servirait-il de s'accrocher à une idole ?!
Il (BSDL) répondit : « Non. »
« Laisse-la nous pendant deux ans... Ensuite, démolis-la ! »
« Non ! »
« Une année... »
« Non ! »
« Rien qu'un mois... »
« Non ! »
En voyant que le Prophète (BSDL) ne donnait pas suite à leur requête, ils comprirent que c'était une question de polythéisme et de foi : aucune possibilité de négocier !!
Ils dirent : « O Messager d'Allah ! Charge-toi personnellement de sa destruction, car, pour ce qui nous concerne, nous ne la détruirons jamais. »
Le Prophète (BSDL) répondit : « Je vous enverrai quelqu'un pour la détruire à votre place. »
Ils continuèrent : « La prière : nous ne voulons pas prier, car nous dédaignons que le derrière d'un homme soit plus haut que son visage !! »
En d'autres termes, à cause de leur arrogance, ils n'acceptent pas que le postérieur de l'un d'eux soit plus haut que sa tête lors de la prosternation !!
Le Prophète (BSDL) répliqua : « Pour ce qui est de la destruction de votre idole de vos propres mains, nous vous en ferons grâce... Mais la prière : il n'y a aucun bien dans une religion sans prière !! »
Ils répondirent : « Nous te l'accordons... Même si c'est une bassesse. »
Ils prirent l'engagement par écrit sur ce sujet. Ils retournèrent chez eux et invitèrent leur peuple à l'islam. Ils se convertirent à contre-coeur. Puis, quelques compagnons du Messager d'Allah (BSDL) vinrent chez eux pour détruire l'idole : il y avait dans le groupe Khâlid Ibn al-Walîd et al-Mughîra Ibn Shu'ba al-'Thaqafî. Thaqîf trembla... Les hommes, les femmes et les enfants sortirent pour observer l'idole. Ils étaient convaincus qu'elle ne se laisserait pas abattre et qu'elle assurerait sa propre protection. Al-Mughîra Ibn Shu'ba se leva, s'empara de la hache et se tourna vers les compagnons en disant : « Par Allah ! Je vous ferai rire de Thaqîf !! »
Il s'avança ensuite vers l'idole et lui donna un coup de hache. Il se jeta à terre et se mit à des coups de pied... Les Thaqifites crièrent, tremblèrent et se réjouirent. Ils dirent : « Qu'Allah éloigne al-Mughîra ! Al-Rabba l'a tué... » puis ils se tournèrent vers les autres compagnons et dirent : « Que s'approche celui d'entre vous qui le désire ! »
Al-Mughîra se releva alors en riant et dit : « Malheur à vous gens de Thaqîf... Ce n'est qu'une farce. C'est une idole, de pierre et de boue séchée... Acceptez donc le pardon d'Allah et adorez-le ! »
Ensuite, il s'avança pour détruire l'idole, et les gens avec lui. Ils continuèrent à la démolir pierre par pierre jusqu'à ce qu'ils l'aplatirent...

Une révélation...
« Celui qui recherche l'agrément des gens à travers la colère d'Allah,
Allah sera en colère contre lui,
et incitera les gens à se mettre en colère contre lui.
Celui qui recherche l'agrément d'Allah à travers la colère des gens,
Allah sera satisfait de lui et rendra les gens satisfaits de lui. »
Le Messager d'Allah (BSDL) dit vrai...


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Message par L'histoiresdesprophètes Ven 27 Juil - 7:30

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(71)Tentations

J'ai lu qu'un jeune musulman en Grande-Bretagne tomba sur l'annonce d'une entreprise recherchant des gens pour travailler comme gardiens. Il se présenta au comité chargé d'interviewer les postulants et y trouva un grand nombre de jeunes musulmans aussi bien que des non-musulmans. Ils passèrent devant le jury les uns après les autres. A chaque fois que l'un d'eux sortait de l'entretien, les autres s'enquerraient : « Qu'est-ce qu'ils t'ont demandé ? Quelle réponse as-tu donnée ? »
L'une des plus importantes questions posées à chaque candidat était la suivante : « Combien de verres bois-tu par jour ?!! »
Ce fut le tour de notre ami. Il entra et les questions se succédèrent, jusqu'à ce qu'on lui demandât : « Combien bois-tu ? »
Il hésita : allait-il mentir en prétendant boire comme l'ensemble des jeunes, afin qu'ils ne disent pas : « Tu es un musulman rigide » ou bien dirait-il la vérité : « Je suis musulman et Allah m'a interdit l'alcool... Par conséquent, je ne bois pas ! » Après une rapide réflexion, il se résolut à dire la vérité et répondit : « Je ne bois pas d'alcool. »
Ils dirent : « Pourquoi ?! Etes-vous malade ?! »
« Non... Mais je suis musulman et l'alcool est interdit ! »
« Cela signifie que tu ne bois pas, même durant le weekend ?!! »
« Oui... Je ne bois jamais. »
Les membres du jury se regardèrent avec étonnement. A l'annonce des résultats, il figurait parmi les premiers reçus. Il commença à travailler chez eux... Des mois s'écoulèrent. Un jour, il rencontra un des responsables qui faisait partie du jury et lui demanda : « Pourquoi répétiez-vous la question sur l'alcool ?! »
Il répondit : « Parce que le job concernait le gardiennage et à chaque fois qu'un jeune était embauché pour ce poste, nous avions la surprise de constater qu'il buvait et ses soûlait... Il négligeait alors son travail. Ce qui permettait aux voleurs de s'attaquer à la société. Quand nous avons vu que tu ne buvais pas, nous avons su que nous étions tombés sur ce que nous recherchions : nous t'avons par conséquent recruté !! »
Que c'est beau de se tenir à ses principes en dépit des multiples tentations... Le problème est que nous vivons dans une société où rares sont ceux qui s'accrochent à leurs principes, qui vivent et meurent pour leurs principes, les respectent scrupuleusement, quand bien même les tentations sont nombreuses.
Si tu suis la voie authentique et que tu te maintiens sur le droit chemin, les partisans d'autres principes ne te lâcheront pas. Car ton refus d'accepter les pots de vin suscite la colère de tes collègues corrompus... Ton refus de commettre l'adultère irrite ceux qui s'y adonnent !!

On rapporte que 'Umar Ibn al-Khattâb (DAS) faisait la ronde une nuit, pour surveiller et regarder, quand, passant devant une maison dans l'obscurité de la nuit, il entendit des éclats de rire et des bruits d'amusement, semblables aux voix de gens ivres. Il détesta frapper chez eux à cette heure de la nuit et craignit de se tromper. Aussi désira-t-il s'assurer de la situation... Il ramassa un morceau de charbon, fit un signe sur la porte et s'en alla. Le propriétaire de la maison entendit un bruit à la porte, sortit et vit le signe. Il aperçut 'Umar qui avait tourné le dos et comprit l'astuce... En principe, il aurait dû effacer la marque et c'était fini... Non, l'homme ne fit pas ainsi !!
Au contraire, il prit le bout de charbon, se dirigea vers les maisons avoisinantes et se mit à mettre des marques sur leurs portes !! C'est comme s'il voulait ramener les gens à son niveau, pour qu'ils soient des ivrognes comme lui, et ne voulait pas se hisser à leur niveau !!
Le proverbe dit : « La fornicatrice aimerait bien que toutes les femmes soient comme elle... »
Parfois dans la pratique, tu rencontres une femme qui ment régulièrement à son mari. Elle a grandi ainsi et a développé cette habitude. Si elle voit quelqu'un qui lui en fait le reproche et lui conseille de dire la vérité, elle essaie de l'entraîner dans sa mare. Elle lui répète : « Il n'y a que ça qui marche avec les hommes... Il n'y a que le mensonge qui fonctionne avec eux... » Elle ne cesse de le répéter jusqu'à ce que l'autre abandonne ses principes et change.
Ou peut-être reste-t-elle ferme ? On le souhaite.
La même chose s'applique au responsable qui traite convenablement ses employés : il est d'avis que c'est ce qui profite au travail, met les gens à l'aise et augmente la productivité. Il rencontre un autre responsable de mauvais caractère, détesté par ses employés, qui est jaloux de lui -probablement- ou qui cherche à le convaincre d'une autre approche et lui dit : « Ne fais pas ceci... Ne fais pas cela... Ne souris pas... Ne... »
Ou un épicier qui ne vend pas de cigarettes : un de ses amis lui conseille d'en vendre afin d'augmenter ses profits, il lui fait des suggestions afin de le convaincre de cette idée.
Sois fort et tiens à tes principes ; Dis au plus haut de ta voix : NON ! Quelles que soient les incitations !
Dans le passé, les mécréants tentèrent d'amener le Messager d'Allah (BSDL) à renoncer à ses principes. Allah lui dit :{Ils aimeraient bien que tu leur témoignes de la souplesse ; alors ils en feraient de même.}
C'est-à-dire que les mécréants, adorateurs d'idoles, n'ont absolument aucune morale à préserver. Dès lors, ils ne voient aucun inconvénient à renoncer à leurs principes. Veille à ce qu'ils ne t'incitent pas à abandonner les tiens.

Une méthode...
Le Très Haut dit :
{Aussi n'obéis pas à ceux qui crient au mensonge !
Ils aimeraient bien que tu leur témoignes de la souplesse ;
alors ils en feraient de même}


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Message par L'histoiresdesprophètes Ven 27 Juil - 18:04

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(72)Pardonner aux autres

La vie ne manque pas d'obstacles que nous dressent les gens. Une plaisanterie lourde, une parole blessante, une intrusion dans les affaires personnelles, une dispute entre deux personnes dans une assemblée, une divergence de points de vue ou d'opinions,... Certains d'entre nous amplifient la question en eux-mêmes et n'ont aucune disposition à pardonner ou à oublier. Probablement, ils sont si fiers qu'ils refusent d'accepter les excuses des autres et de leur pardonner. Il en est qui se torturent en ne pardonnant pas : ils remplissent leurs poitrines de rancunes qui les préoccupent et les tourmentent.
Par Allah, quelle est belle la justice de la jalousie ! Elle a commencé par tuer le jaloux. Ne te torture donc pas ! Il y a des choses que tu ne peux sanctionner... Sois magnanime ! Oublie la question et vis ta vie.

Quand le Messager d'Allah (BSDL) entra à la Mecque en conquérant et que les gens furent apaisés, il alla à la Ka'ba et en fit sept fois le tour sur sa monture. A l'issue de son tawâf, il appela 'Uthmân Ibn Talha et lui prit la clé de la Ka'ba, l'ouvrit et y pénétra : il y découvrit des représentations d'anges et autres que Quraysh dessinait par ignorance et mécréance. Il vit Ibrâhîm (BSDL) représenté avec des flèches divinatoires à la main. Il s'écria : « Qu'Allah les combatte ! Ils ont fait de notre ancêtre quelqu'un qui utilise les flèches divinatoires !! Quel rapport entre Ibrâhîm et les flèches divinatoires ?!! Ibrâhîm n'était ni juif ni chrétien, mais un monothéiste musulman et il n'était point des polythéistes. »
Puis, sur son ordre, toutes ces images furent effacées. Il vit une colombe en bois. Il la cassa de ses propres mains et la jeta. Ensuite, il se tint devant la porte de la Ka'ba... Tout le monde, musulmans et polythéistes confondus, s'était rassemblé dans la mosquée pour le regarder. Il accomplit une prière de deux Rak'a et s'en alla en direction de Zamzam. Il y jeta un coup d'oeil, en demanda de l'eau, en but et fit ses ablutions... Et les gens se précipitèrent pour recueillir le restant d'eau de ses ablutions.
Les polythéistes s'en étonnèrent et dirent : « Nous n'avons vu ni entendu une telle chose à propos d'un roi ! »
Ensuite, il se dirigea vers la station d'Ibrâhîm et l'éloigna de la Ka'ba, car elle y était accolée. Il se tint devant la porte de la Ka'ba faisant face aux gens -si seulement j'avais été parmi eux- puis il fit son sermon : « Il n'y a aucun dieu si ce n'est Allah... Seul, sans associé. Il a tenu Sa promesse, secouru Son serviteur, défait les coalisés tout Seul... Toute vengeance, tout sang ou tout bien revendiqué est placé sous mes pieds que voici. Sauf pour ce qui est du gardiennage de la Ka'ba et de donner à boire aux pèlerins... »
Puis, il se mit à énumérer un certain nombre de lois : « Le cas de celui qui est tué par erreur est semblable à l'homicide involontaire par le fouet ou le bâton... Sa compensation est le gros prix de sang, cent chameaux, dont quarante chamelles qui sont pleines... » et il continua son sermon béni. Ensuite, il considéra -que mon âme lui soit donnée en rançon- les chefs et les notables de Quraysh et leur cria : « O Gens de Quraysh ! Certes, Allah vous a lavés de l'orgueil de la jâhiliyya et de la vénération des ancêtres : les gens sont tous issus d'Adam et Adam de la terre ». Après quoi, il récita :{O Hommes ! Nous vous avons créés d'un homme et d'une femme et Nous vous avons établis en peuples et en tribus pour que vous appreniez à vous connaître. Le plus noble d'entre vous est, au regarde de Dieu, le plus pieux et Dieu est Savant et bien Informé.}
Il se mit à dévisager les mécréants : il était au sommet de sa gloire et de sa puissance devant la porte de la Ka'ba... Tandis que eux étaient dans l'extrême humiliation et faiblesse, dans un lieu où ils l'avaient si longtemps traité de menteur, l'avaient humilié et déversé les ordures sur sa tête tandis qu'il se prosternait... Les mécréants de Quraysh étaient en ce jour devant lui, vaincus, humiliés et impuissants.
Il demanda : « O Gens de Quraysh ! Quel est, selon vous, le traitement que je vous réserve ?! »
Ils tressaillirent et dirent : « Tu va bien nous traiter... Tu es un noble frère, le fils d'un noble frère. »
Etonnant !! Ont-ils oublié ce qu'ils ont fait à ce noble frère !!
Où sont passées vos insultes : fou... magicien... devin ?!!
Puisqu'il est un noble frère, le fils d'un noble frère !! Pourquoi l'avez-vous combattu ?!! Où est la torture que vous infligiez aux musulmans faibles ? Voilà Bilâl debout, le dos toujours marqué par les traces de la torture. Pas loin, il y a un palmier auprès duquel Sumayya fut tuée, de même que son époux Yâsir. Voilà encore son fils 'Ammâr, avec les musulmans, qui peut en témoigner.
Aujourd'hui, ils disent : « Un noble frère ?!!
Où est votre blocus imposé au noble Prophète (BSDL) en compagnie des faibles musulmans : trois ans dans le défilé de Banû 'Amir, au point qu'ils furent contraints de manger les feuilles des arbres tant ils avaient faim !!
Vous n'aviez aucune pitié pour les pleurs du petit... ni la plainte du vieillard... ni la femme enceinte... ni la maman qui allaite !!
Où est la guerre que vous lui avez livrée à Badr, à Uhud ? Votre coalition lors de la bataille de la Tranchée ? Et aujourd'hui, il est votre noble frère !!
Où est l'interdiction que vous lui aviez faite d'entrer dans la Mecque pour la 'Umra, quand il était venu il y a quelques années : vous l'aviez retenu à Hudaybiya, avec interdiction d'entrer à la Mecque ?
Où est votre opposition à son oncle Abû Tâlib pour qu'il n'embrasse pas l'islam alors qu'il était sur son lit de mort ? Où est… ? Où est... ?
Une très longue file de souvenirs douloureux qui se déroule devant ses yeux, quand il (BSDL) regarde les visages des mécréants de la Mecque devant lui, ou quand il se tourne vers les chemins du territoire sacré, ou quand son regard s'étend jusqu'aux montagnes de la Mecque autour du sanctuaire, ou bien ses ruelles.
Pas seulement lui, mais ces souvenirs défilent également devant les yeux d'Abû Bakr et de 'Umar. De 'Uthmân et de 'Alî... de Bilâl et de 'Ammâr. Chacun d'entre eux a avec Quraysh une histoire pénible.
Le Prophète (BSDL) avait la capacité de leur infliger le plus dur des châtiments, car ce sont des ennemis combattant, des agresseurs, des traîtres... Oui, des traîtres !! Ils avaient trahi le traité de Hudaybiya et agressé. Ils étaient des criminels, perplexes, ne sachant ce qu'il allait advenir d'eux.
Voilà que le Prophète (BSDL) piétine les rancoeurs et s'élève par sa forte détermination et il prononce une parole qui fera écho dans l'Histoire : « Partez, vous êtes libres ! »
Ils s'en allèrent, réjouis, exultants de joie.
« Il nous a vraiment fait grâce ?!! »
Puis, le Prophète (BSDL) promena son regard autour de la Ka'ba : il y avait trois cent soixante idoles, adorées à la place d'Allah, auprès de Sa maison sanctifiée !! Il se mit à les frapper de sa noble main. Elles tombaient d'emblée et il disait : « La vérité est arrivée... La fausseté a reculé... La fausseté ne peut ni créer ni redonner vie. »

Un certain nombre de mécréants de Quraysh, vils et rebelles, qui avaient une sombre histoire avec les musulmans, s'enfuirent de la Mecque avant l'entrée du Prophète (BSDL) et de ses compagnons. Parmi eux, il y avait Safwân Ibn Umayya qui s 'enfuit en courant mais ne sachant pas où aller ?!! Il se dirigea donc vers Jeddah pour prendre la mer vers le Yémen. Lorsqu'il vit que le Messager d'Allah (BSDL) avait accordé son pardon aux gens et oublié le passé amer, 'Umayr Ibn Wahb vint dire au Messager d'Allah (BSDL) : « O Prophète d'Allah ! Safwân Ibn Umayya est le chef de sa tribu... Il est sorti pour te fuir et se jeter à la mer... Accorde-lui le sauf-conduit, qu'Allah te bénisse ! »
Le Prophète (BSDL) dit en toute simplicité : « Il est en sécurité. »
'Umayr continua : « O Messager d'Allah ! Donne-moi un signe pour qu'il reconnaisse le sauf-conduit. »
Le Messager d'Allah (BSDL) lui donna son turban qu'il avait porté en entrant à la Mecque, de sorte que, en le voyant, Safwân le reconnaisse et croie en la parole de 'Umayr, qui s'en alla avec le turban et rattrapa Safwân. Celui-ci était sur le point d'embarquer... Il dit : « O Safwân ! Que mon père et ma mère te soient donnés en rançon ! Je t'adjure par Allah... Je t'adjure par Allah... Ne te tue pas... Voici le sauf-conduit du Messager d'Allah (BSDL) que je t'apporte. »
Safwân répondit : « Malheur à toi ! Hors de ma vue ! Ne me parle pas, tu n'est qu'un menteur ! »
Il avait peur des conséquences de ce qu'il avait fait aux musulmans mais 'Umayr lui cria : « Safwân ! Que mon père et ma mère te soient donnés en rançon ! Le Messager d'Allah est le meilleur des hommes, le plus pieux, le plus indulgent et le plus parfait des hommes. C'est le fils de ton oncle. Sa gloire est la tienne, son honneur est le tien et son autorité est la tienne ! »
Safwân répliqua : « J'ai peur pour ma personne... »
'Umayr dit : « Il est plus indulgent et plus généreux que tu ne le crois. »
Safwân revint alors en sa compagnie, jusqu'à ce qu'ils arrivent à la Mecque. 'Umayr marcha avec lui et s'arrêta devant le Messager d'Allah (BSDL). Safwân dit : « Celui-ci soutient que tu m'as accordé la sécurité. »
« Il dit vrai », dit le Prophète (BSDL). Safwân continua : « Pour ce qui est de mon adhésion à l'islam : accorde-moi deux mois ! », c'est-à-dire : je resterai à la Mecque en tant que polythéiste, adorant les idoles pendant deux mois. Pendant ce temps, je réfléchirai si je dois embrasser l'islam ou non. Le Prophète (BSDL) répondit : « Je t'accorde un délai de quatre mois ! »
Par la suite, Safwân devint musulman, qu'Allah l'agrée.

Que c'est beau de pardonner au gens et d'oublier le passé douloureux ! De toute évidence, c'est un trait de caractère digne des grands hommes, qui s'élèvent, grâce à leur caractère, au-dessus de la bassesse de la vengeance, de la haine et de l'assouvissement de la colère. La vie est courte... en tous cas... trop courte pour la souiller avec la haine et la rancoeur.

Un point de vue...
La vie consiste à donner et à recevoir...
Fais en sorte de donner plus que tu ne reçois...

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Message par L'histoiresdesprophètes Sam 28 Juil - 13:03

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(73)La générosité

Il leur demanda : « Qui est votre chef ? » - « Notre chef est untel, répondirent-ils, bien que nous le considérions avare ». Il répliqua : « Y a-t-il de pire maladie que l'avarice ?!! Non, votre chef est plutôt untel, celui qui est blanc et frisé. »
C'est la conversation qui se déroula entre une des tribus qui venait d'embrasser l'islam et le Messager d'Allah (BSDL). Il les questionna au sujet de leur chef pour le confirmer à sa place après leur conversion ou le remplacer par quelqu'un d'autre. En effet, y a-t-il de pire maladie que l'avarice ? Que l'avarice est laide et comme les gens s'en écartent et comme ils la détestent !
Pauvres avares... l'un d'eux n'est même pas en mesure d'inviter ses amis à un repas chez lui pour sympathiser davantage. Il ne leur fait presque pas de cadeaux. Il ne soigne pas vraiment son look, il ne cherche même pas à se parfumer, par souci d'économie, et il se satisfait d'une condition inférieure.
En revanche, le généreux fait toujours des faveurs à ses amis, il est proche de ceux qui lui sont chers... S'ils ressentent le besoin de se réunir pour mieux se connaître, cela se passe chez lui. Si l'un d'eux a besoin de quelque chose, il lui en fait le cadeau. Il captive leurs âmes par sa générosité et asservit leurs cœurs par sa bienveillance.
Sois bienveillant envers les gens et tu asserviras leurs cœurs
Car la bienveillance a depuis toujours asservi l'être humain

Les premières personnes qui méritent ta bienveillance, pour qu'elles t'aiment et t'honorent, sont les membres de ta famille : ta mère, ton père, ton épouse, tes enfants puis le plus proche... Commence par toi-même puis ceux qui dépendent de toi. Il suffit comme péché à un homme de négliger ceux dont il a la responsabilité.
Il convient de faire la distinction entre la générosité et le gaspillage : un homme déambulait dans une vielle rue lorsqu'il passa devant une maison délabrée. Une petite fille en haillons était assise sur le pas de la porte. Elle avait un aspect misérable...
« Qui es-tu ? » lui demanda l'homme.
Elle répondit : « Je suis la fille de Hâtim al-Tâ'î... »
L'homme s'écria : « Etonnant !! La fille de Hâtim al-Tâ'î le généreux, le libéral, dans un tel état !! »
Elle répliqua : « La générosité de mon père nous a mis dans l'état que tu vois !! »
Allah le Très Haut dit :{Ne garde pas la main fermée et comme entravée à ton cou par un carcan mais ne l'ouvre pas sans retenue car tu serais alors blâmable et dépouillé}... L'homme généreux est l'objet des éloges, tandis que le dissipateur est blâmé. C'est pourquoi Allah t'a interdit de garder la main fermée ou de l'ouvrir sans retenue. Il t'a ordonné la modération : tiens le bâton par le milieu !
Ne sois ni excessif ni négligent dans ce que tu fais
Car aborder les affaires par l'une ou l'autre extrémité est blâmable

Le Messager d'Allah (BSDL) était le plus généreux des hommes. Il n'était pas quelqu'un d'avide, qui considérait ses intérêts personnels, sans faire attention à autrui... Que non !!
Abû Hurayra (DAS) dit : « Par Allah ! En dehors duquel il n'y a pas d'autre dieu ! Je m'appuyais certes contre la terre à cause de la faim. J'attachai même une pierre sur mon ventre en raison de la faim... Un jour j'étais assis sur la route que les gens empruntaient en sortant de la mosquée. Abû Bakr passa et je l'interrogeai au sujet d'un certain verset du Livre d'Allah. Je ne le fis que pour qu'il me demandât de le suivre -qu'il me dise :'Viens avec moi à la maison'- mais il ne le fit pas. Puis 'Umar passa et je l'interrogeai au sujet d'un certain verset du Livre d'Allah. Je ne le fis que pour qu'il me demandât de le suivre mais il poursuivit sa route sans le faire. Les compagnons avaient très faim et étaient dans un grand besoin. Quand l'un d'eux recevait un invité, il ne trouvait peut être pas quoi lui offrir. Puis, Abû al-Qâsim (BSDL) passa près de moi et, en me voyant il esquissa un sourire. Il comprit, à mon expression, ce que je cachais en moi-même. Il dit : « O Abû Hirr ! » Je répondis : « A ton service, ô Messager d'Allah ! » - « Suis-moi ! », dit-il. Il marcha et je le suivis. Il entra chez lui, demanda la permission et on m'autorisa à entrer. J'entrai aussitôt. Il trouva du lait dans un godet et demanda : « D'où vient ce lait ? » On lui répondit : « Untel ou unetelle en a fait cadeau... » Il appela : « O Abû Hirr ! » - « A ton service » répondis-je. Il m'enjoignit : « Va voir les compagnons de la banquette (Ahl al-Suffa) et dis-leur de venir. »
Les compagnons de la banquette étaient les hôtes de l'islam, des gens qui embrassaient l'islam, quittaient leurs demeures pour habiter à Médine, dans la mosquée : ils n'avaient ni famille ni bien. Le Prophète (BSDL) s'apitoyait sur leur sort. Quand il recevait une aumône, il la leur faisait parvenir sans y toucher. Quand on lui donnait un cadeau, il leur demandait de venir : il en consommait et le partageait avec eux. Ceci me déplut et je me dis : « Qu'est ce lait pour les gens de la banquette !! »
J'avais plus droit qu'eux d'en boire pour reprendre des forces. Quand ils viendront, il m'ordonnera et c'est moi qui leur donnerait à boire. Que m'en restera-t-il ?! Cependant, il fallait absolument obéir à Allah et à Son messager. Je vins les voir et les invitai... Ils arrivèrent et il leur donna la permission d'entrer. Ils prirent place dans la maison.
Le Prophète (BSDL) m'appela : « O Abû Hirr ! » Je répondis : « A ton service, ô Messager d'Allah ! » Il me dit : « Prends et donne-leur ! » Je pris le godet. Je le présentai à un homme qui en but jusqu'à ce qu'il se désaltérât, puis il me redonna le godet. Je le présentai ensuite à un autre, qui en but jusqu'à ce qu'il se désaltérât, puis il me rendit le godet. Je le donnai à un troisième, qui en but jusqu'à ce qu'il se désaltérât, puis il me rendit le godet... Ainsi de suite, jusqu'à ce que ce fût le tour du Prophète (BSDL). Quand ils eurent tous bu, il prit le goder et me le mit dans la main. Il me regarda avec un sourire et dit : « O Abû Hirr ! » Je répondis : « A ton service, ô Messager d'Allah ! » Il déclara : « Il ne reste plus que toi et moi ? » Je répondis : « Tu dis vrai ô Messager d'Allah... » Il dit : « Assieds-toi donc et bois ! » Je m'assis et bus. Il dit : « Bois ! » et je bus. Il ne cessa de dire : « Bois ! » jusqu'à ce que je réponde : « Non, par Celui qui t'a envoyé avec la vérité ! Je n'ai plus de place... »
« Montre-moi » fit-il. Je lui tendis le récipient. Il fit la louange d'Allah, prit Son nom [il dit bismillâh] et bus le restant.

La générosité a ses secrets... Parfois tu n'honores pas une personne directement, mais plutôt quelqu'un qu'il aime et elle t'aime à son tour.
Un jour, un de mes amis me rendit visite. Il portait un sachet contenant des friandises et des jouets qui, à mon avis, ne devaient pas coûter grand-chose. Il me les donna, en disant : « C'est pour les enfants... » Ceux-ci s'en réjouirent. Je m'en réjouis également parce qu'il m'a fait comprendre qu'il voulait rendre mes enfants heureux.
Un Ancien était savant mais démuni. De temps à autre, ses élèves lui faisaient divers types de cadeaux : des dattes, de la farine... Quand un de ses élèves lui offrait quelque chose, le sheikh ne cessait de l'honorer et de s'intéresser à lui, tant que le cadeau subsistait, mais aussitôt fini, il retrouvait sa nature première ! L'un des élèves pensa un jour apporter un présent au sheikh, un cadeau d'une valeur raisonnable, mais qui durera longtemps : il lui offrit du sel. Le sel ne coûte pas cher et demeure longtemps dans la maison, car on ne se sert que d'une petite quantité : un sac entier peut durer un an ou deux.
Si tu me demandais mon avis sur deux cadeaux dont tu souhaites en offrir un à ton ami : un flacon de parfum de classe de grande valeur ou une horloge murale sur laquelle tu ferais graver son nom, je choisirais cette dernière, parce que sa durée est plus longue. Il la verra toujours, bien qu'elle puisse coûter moins cher.
Je me rappelle avoir offert à un de mes étudiants une horloge murale avec son nom gravé dessus. Il a eu son diplôme et les années se sont écoulées. Un jour je me rendis dans une ville pour donner une conférence. Quelle ne fut ma surprise de le voir à la conférence ! Il m'invita ensuite chez lui. Dans le salon où il reçoit ses invités, il me montra l'horloge accroché au mur, en disant : « C'est le présent qui m'est le plus cher !! »
Sept ans s'étaient écoulés depuis qu'il avait obtenu son diplôme. Il faut que tu saches que cette horloge ne coûtait pas grand-chose, mais sa valeur symbolique était plus élevée et plus grande.

Un point de vue...
Il se peut que les occasions de gagner le cœur des gens
Ne se répètent pas...


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Message par L'histoiresdesprophètes Sam 28 Juil - 17:19

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(74)Renoncer au mal

Les gens le détestaient : presque personne n'échappait à ses méchancetés ! Si tu échappais à sa main, sa langue ne t'épargnerait pas. S'il ne parvenait pas à te fouetter avec sa langue en ta présence, il ne manquerait pas de le faire en ton absence.
En effet, c'était un homme que l'on détestait, les gens le trouvaient plus pesant que les plus hautes montagnes.
Si tu médites sur les conditions des gens, tu parviendras à la conviction que, de manière générale, ce sont ceux qui jouissent d'une certaine faveur qui nuisent aux autres.
Ainsi, le fort s'emploie à nuire au faible : il le pousse avec ses mains ou lui donne un coup de pied. Il frappe, méprise et se comporte comme un lion avec lui, mais à la guerre, c'est une autruche !!
Le riche agresse le pauvre, l'humilie en public, lui coupe la parole... Quant à celui qui occupe un haut rang et une fonction importante, il a une grande place auprès de lui. On peut dire la même chose au sujet de celui à qui Allah a donné un haut lignage.
En réalité, ceux-là, outre le fait que les gens les détestent, souhaitent leur chute, se réjouissent de leurs malheurs ; ils sont aussi banqueroutiers !

Regarde le Messager d'Allah (BSDL) assis avec ses compagnons un jour. Il leur demanda : « Savez-vous qui est le banqueroutier ? »
Ils répondirent : « Parmi nous, le banqueroutier est celui qui n'a ni dirham ni rien d'autre. »
Le Prophète (BSDL) ajouta : « Le banqueroutier dans ma communauté est celui qui vient au Jour de la Résurrection avec sa prière, son jeûne, sa zakât. Il se présente en ayant insulté celui-ci, accusé celui-là, spolié les biens de tel autre, versé le sang de telle personne et frappé untel. On attribuera alors ses bonnes œuvres à celui-ci et à celui-là. Si elles sont épuisées avant qu'il ne se soit acquitté de toutes ses dettes, on prendra de leurs mauvaises œuvres que l'on jettera sur lui. Ensuite, il sera jeté au Feu. »
C'est pourquoi le Prophète (BSDL) évitait de nuire aux gens de quelque manière que ce soit. 'Aisha (DAS) déclare : « Le Messager d'Allah (BSDL) n'a jamais frappé de sa main, ni femme, ni servante, sauf s'il combat dans la voie d'Allah. »
Jamais on ne s'est attaqué à lui personnellement et qu'il s'est vengé de l'auteur. Sauf si on violait un des interdits d'Allah, il se vengeait alors pour Allah Tout Puissant.
De manière générale, celui qui emploie Ses bienfaits pour nuire aux gens, ceux-ci le détesteront. Il se peut qu'Allah l'éprouve en ce monde avant de le faire dans l'au-delà, afin de guérir le mal qui ronge leurs poitrines.

Je me souviens d'un ami, étudiant en sciences religieuses qui avait mémorisé le Coran par cœur. C'était un homme pieux, les gens venaient le voir et parfois il récitait du Coran sur eux, en tant que Ruqya légale. Allah le Très Haut a accordé la guérison à qui Il a voulu à travers lui. Un jour, il reçut la visite d'un homme qui avait tous les signes extérieurs de richesse. Il s'assit devant le sheikh et dit : « Sheikh ! J'ai dans la main gauche des douleurs qui me tuent presque ! Je ne dors pas la nuit et le jour je ne trouve pas le repos. J'ai consulté plusieurs médecins qui ont procédé à des examens, des exercices, mais en vain, la douleur s'est intensifiée et a augmenté, si bien que ma vie est devenue un enfer... Sheikh !! Je suis un commerçant et je possède un certain nombre d'entreprises et de sociétés. Je crains d'être victime du mauvais œil ou que quelqu'un ne m'ait jeté un sort... »
Le sheikh raconte : « J'ai récité sur lui la Fâtiha, Ayat al-Kursî, les sourates al-Ikhlâs et les deux sourates de la protection. Mais cela n'a rien révélé chez lui !! Il est sorti de chez moi en me remerciant... »
Quelques jours plus tard, il est revenu me voir en se plaignant de la même douleur. Je récitai le Coran sur lui, il partit. Puis, il revint. Je lis sur lui à nouveau mais il n'y eut aucune amélioration. Lorsque la douleur s'intensifia, je lui dis :'Il se peut que ce dont tu souffres soit un châtiment pour quelque chose que tu as fait : une injustice envers un faible ou la spoliation de leurs droits... Tu as peut-être lésé quelqu'un en lui refusant son dû ou autre chose de ce genre. S'il y a quelque chose de cette nature, hâte-toi de te repentir pour ce que tu as commis, rends leur dus aux ayant droit et demande pardon à Allah pour ce qui est révolu' »
Mes propos ne plurent pas au commerçant, qui répondit avec arrogance : « Jamais de la vie... Je n'ai lésé personne et je n'ai pas fait main basse sur le droit de qui que ce soit... Je te remercie pour ton conseil. »
Il s'en alla. Les jours passèrent et l'homme ne se manifesta point, si bien que je craignis qu'il ne m'en ai voulut. Mais, je ne m'en fis pas, car ce n'était qu'un conseil que je lui avais prodigué. Quelle ne fut ma surprise de le rencontrer dans un certain endroit ! Il s'avança vers moi en me saluant joyeusement. Je lui dis : « Ah ! Quelles sont les nouvelles ? » Il répondit : « Louange à Allah ! Maintenant ma main va mieux... Sans toubib ni traitement !! » - « Comment cela ? » m'enquis-je. Il m'expliqua : « Quand je suis sorti de chez toi, je me suis mis à réfléchir sur le conseil que tu m'avais donné. J'ai passé en revue dans ma mémoire tous mes souvenirs, en réfléchissant : ai-je lésé quelqu'un, ai-je volé le droit d'autrui ? Je me suis alors rappelé que, il y a quelques années de cela, alors que je construisais mon château, il y avait à proximité un terrain que je voulais annexer, pour que ma propriété soit plus belle. Le terrain appartenait à une veuve qui y vivait avec ses enfants orphelins de père. Je voulais qu'elle me le vende, mais elle refusa, en disant : « Que ferai-je du prix du terrain ?! Non, il vaut mieux que je le garde pour les enfants jusqu'à ce qu'ils grandissent... Je crains de le vendre et de dilapider l'argent. »
A plusieurs reprises, je lui ai proposé d'acheter son terrain, mais à chaque fois, elle a refusé.
Je demandai : « Et qu'as-tu fait ? »
Il répondit : « Je lui ai arraché le terrain par des moyens propres à moi... »
« Des moyens propres à toi !! »
« Oui ! J'ai des relations, des gens que je connais. J'ai fait une demande de permis de construire et j'ai annexé le terrain au mien... »
« Et la mère des orphelins ?!! »
« Elle eut vent de ce qui était advenu de son lopin de terre et elle venait crier après les ouvriers chargés de la construction, pour les empêcher de continuer... Mais, ils se moquaient d'elle en la prenant pour une folle. En réalité, le fou c'était moi, pas elle... Elle pleurait et levait les mains au ciel : c'est ce que j'ai vu de mes propres yeux. Ses invocations au cœur de la nuit étaient probablement plus dures... »
« Ah ! Continue... »
« Je suis parti à sa recherche, jusqu'à ce que je la retrouve. J'ai pleuré et lui ai présenté mes excuses. Je n'ai cessé d'insister auprès d'elle, jusqu'à ce qu'elle accepte une compensation pour son terrain, fasse des invocations pour moi et me pardonne. Par Allah ! A peine avait-elle baissé les mains, que je sentis mon bras se revigorer... »
Puis, le commerçant baissa la tête un certain temps et la releva en disant : « Son invocation m'a été utile -par la volonté d'Allah- alors que les médecins ont été incapables de faire quoi que ce soit ! »

On dit...
Tes yeux dorment alors que l'opprimé est éveillé
Faisant des invocations contre toi,
Et l'oeil d'Allah ne dort pas

(75)Non aux hostilités

Dans tes rapports avec les gens, tu constates qu'ils sont de différentes natures. Il y a ceux qui sont colériques et ceux qui sont froids. Ceux qui sont intelligents et ceux qui sont stupides. Ceux qui apprennent et ceux qui sont ignorants. Ceux qui ont de bonnes pensées et ceux qui en ont de mauvaises, etc.
Celui qui traite avec les gens rencontrera de la fatigue de leur part
Car les gouverner signifie l'iniquité et l'injustice
L'injuste est insouciant de son injustice et se croit le plus équitable des gens. Le sot pense qu'il est le plus intelligent des gens. Le type bête et stupide croit qu'il est le sage de son époque !!

Je me rappelle quand j'étais jeune -je pense l'être encore- c'est-à-dire dans mes premières années au lycée, un invité pesant vint chez nous. Je ne sais s'il avait terminé le cycle primaire ou non. Par contre, je suis en mesure d'affirmer qu'il savait lire et écrire. J'étais préoccupé, à son arrivé, par une question religieuse à laquelle je ne trouvais pas de réponse. Je lui servis ce qu'on propose d'habitude à un invité, puis je pris le téléphone et essayai à plusieurs reprises d'appeler le sheikh 'Abd al-'Azîz Ibn Bâz (DAS) pour lui exposer le problème... mais en vain. Mon compagnon qui remarqua à quel point j'étais préoccupé, me demanda : « A qui as-tu téléphoné ? » Je répondis : « Au sheikh Ibn Bâz... J'ai une question importante à lui poser. »
D'emblée il s'écria avec aplomb : « Pureté à Allah ! Ibn Bâz !? Alors que je suis là ?!! »
Tu rencontreras beaucoup de gens de ce genre, endure leur lourdeur, traite-les avec douceur, gagne-les à ta cause !
Essaie autant que possible de ne pas te faire des ennemis, car tu n'as pas été envoyé pour être leur garant. Sauve celui que tu peux et ne te tourmente pas !

Une idée...
La vie est trop courte
Pour l'employer à te faire des ennemis

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Message par L'histoiresdesprophètes Dim 29 Juil - 17:07

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(77)Contrôle ta langue

Il arrive qu'un homme prononce une parole suscitant la colère d'Allah, sans y accorder une quelconque importance. Allah lui écrit alors Son courroux jusqu'au jour où il Le rencontrera. C'est de cette façon que le Prophète (BSDL) nous a mis en garde contre les propos tenus à tort et à travers, sans réfléchir à leurs conséquences. Si on contrôle pas sa langue, on risque de courir à sa perte.
Retiens ta langue, ô humain
Pour qu'elle ne te morde pas, car c'est une vipère !
Que de gens sont au cimetière, victimes de leur propre langue
Alors que bien des hommes courageux redoutaient de les affronter
Que de femmes ont été répudiées à cause de leur langue. Le mari s'emporte après elle et elle répète sans cesse : « Donne-moi le divorce ! Je te mets au défi de me répudier... Si tu es un homme, alors divorce !! »
Il lui ordonne de se taire, hurle après elle, crie mais la situation s'envenime, l'édifice s'écroule et il prononce le divorce.
C'est pourquoi le Prophète (BSDL) a conseillé à l'homme qui est en colère de se taire... Oui ! De se taire parce que s'il ne contrôle pas sa langue, elle l'entraînera dans des endroits périlleux.
Le jeune homme meurt quand sa langue fourche
Mais l'homme ne meurt pas quand son pied glisse

Je me souviens, il n'y a pas longtemps, être intervenu pour ramener la concorde entre deux familles en dispute. L'histoire du conflit : un homme intelligent, âgé d'une soixante d'années environ, accompagna un groupe d'amis pour une partie de chasse. Ils avaient tous à peu près le même âge. Ils parlèrent de tout et de rien, et évoquèrent leurs souvenirs d'enfance. Puis, il abordèrent comme sujet les terres que possédaient leurs grands-pères dans le village. Un conflit éclata entre deux hommes du groupe, concernant un terrain dont le grand-père de l'un était propriétaire, mais que l'autre revendiquait comme le sien !! La discussion s'enflamma, si bien que le propriétaire du terrain menaça son compagnon : « Par Allah ! Si je te vois près de ma propriété, je te viderai ceci dans la tête. » Puis, il se saisis de son fusil de chasse, le souleva de deux ou trois mètres au-dessus de la tête de l'autre et fit feu. Les deux hommes s'emportèrent et faillirent s'entretuer, mais leurs amis les calmèrent. Après cela, ils rentrèrent chez eux. L'homme visé par les balles ne put trouver le sommeil en raison de son exaspération. A son réveil le matin, il avait pris la résolution d'assouvir sa colère : il prit son arme (une kalachnikov) et se mit en route à la recherche de son ami. Il l'aperçut dans sa voiture à l'école de filles. Son ami était retraité et travaillait comme chauffeur d'un véhicule privé pour le transport des enseignantes. Il avait garé sa voiture devant le portail de l'école et s'était assis à l'intérieur en attendant leur sortie. Il y avait à côté de lui d'autres véhicules semblables au sien et destinés au transport des enseignantes ou des filles. Notre homme se cacha derrière un arbre éloigné pour ne pas être remarqué. Il était myope et pointa son arme sur le chauffeur dont le profil correspondait, à première vue, à celui de la personne qu'il voulait et fit tout son possible pour le viser à la tête. Puis, il appuya sur le gâchette, le coup de feu retentit et trois balles allèrent se loger dans le crâne du chauffeur... Les gens s'agitèrent et furent troublés. Les étudiantes paniquèrent. Les cris s'élevèrent. Les policiers se rassemblèrent et bouclèrent le quartier. Les projectiles avaient brisé le crâne du chauffeur, entraînant sa mort !
Le meurtrier, pour sa part, se dirigea calmement vers le poste de police et les informa de son histoire. Il dit : « J'ai tué untel et maintenant j'ai assouvi ma vengeance ! Tuez-moi, brûlez-moi ou mettez-moi en prison... Faites ce que vous voulez ! »
Ils le conduisirent dans une cellule. L'officier sortit pour aller inspecter les lieux du crime : quelle ne fut sa stupéfaction quand il examina la carte d'identité de la victime !! Il ne s'agissait pas de celui dont il voulait se venger, mais de quelqu'un d'autre, totalement étranger à l'affaire. L'officier arriva à grands pas, l'homme âgé, qui était la victime désignée, marchant à ses côtés. Il le fit entrer au poste et le plaça devant la cellule, puis demanda : « Untel ! Tu prétends donc que tu as tué cet homme ?! La balle a atteint quelqu'un d'autre !! »
Le pauvre se mit à hurler comme un hystérique. Ensuite, il s'évanouit e resta plusieurs jours inconscient. Quand il fut rétabli, on le ramena en prison et le juge le condamna à la peine capitale...

Abû Bakr avait raison de dire : « Rien ne mérite plus un long séjour en prison que la langue. »
Je reviens donc pour ajouter : que de fois un homme a éloigné les gens de lui, les a poussés à le détester et a attiré sur lui les malédictions parce qu'il n'a pas su contrôler sa langue !
Ibn al-Jawzî (DAS) déclare : « Etonnant ! Parmi les gens il en est qui a la force de s'abstenir de manger ce qui est illicite, de l'adultère, du vol mais qui n'a pas la force de se mettre à l'abri du mouvement de sa langue. Par conséquent, il s'en prend à la réputation des gens et n'a pas la force de s'en empêcher. »

Etrange...
L'animal a une longue langue, mais ne parle pas
L'homme, en revanche, a une langue courte, mais ne se tait pas !!


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Message par L'histoiresdesprophètes Lun 30 Juil - 7:41

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(78)La clé des cœurs

L'éloge est la clé des cœurs... En effet, l'une des plus belles compétences discursives consiste à s'habituer à découvrir le côté positif chez les autres, à les féliciter et à faire leur éloge, avant de souligner leurs erreurs. Ceci se confirme lorsque tu souhaites attirer l'attention de quelqu'un sur une erreur quelconque.
Bien des gens rejettent un conseil, non pas par fierté ou parce qu'ils ne sont pas convaincus de leur erreur, mais bel et bien parce que le conseilleur n'a pas emprunté la bonne voie pour dispenser son conseil !

Suppose que tu te rendes à un hôpital public pour des soins. Quand tu te présentes à l'accueil, tu vois, derrière la vitre, un jeune homme qui feuillette un journal, une cigarette à la main, sans se soucier de ce qui l'entoure. Et voici un vieillard aveugle, fatigué, tenant dans son bras droit un petit enfant et dans l'autre main une feuille de rendez-vous, il attend que l'employé le dirige vers son médecin. A côté de lui, une vieille femme, tenant une petite fille en pleurs vaincue par la fièvre, elle attend également que l'employé termine la lecture des nouvelles de son équipe favorite, pour qu'il la dirige vers le pédiatre. En voyant cette situation, tu t'énerves -et nous ne t'en tenons pas rigueur- et tu cries au préposé à l'accueil : « Hé !! Tu es assis dans un hôpital ou dans... Ne crains-tu pas Allah ?!! Les malades viennent souffrants et toi, tu lis ton journal !! Non ! Et tu fumes par-dessus le marché !! Par Allah ! Etonnant ! On ne peut corriger des gens comme toi qu'en se plaignant au directeur de l'hôpital ou plutôt, tu devrais être renvoyé... »
Tu te mets à lui lancer ces paroles comme un éclair qui s'abbat sur lui. Imagine qu'il ne te réponde pas, qu'il ne riposte pas à tes cris par d'autres cris ! Imagine qu'il mette réellement de côté son journal et termine de diriger les patients vers les médecins.
Considéreras-tu que tu as résolu le problème ?! Que non : tu auras traité une situation et non le problème parce que, s'il te donne satisfaction maintenant, demain ou après-demain, il adoptera le même comportement scandaleux.
Dans ce cas, que dois-je faire ?!! Va vers lui et contiens ta colère. Prends-le par la raison et non par les sentiments ! Ne laisse pas les situations pénibles influencer ton comportement. Souris, même si tu es en colère, esquisse ne serait-ce qu'un sourire de façade. Et dis : « Al-Salâmu 'alaykum... » Il te répondra tout en regardant la photo de son joueur préféré : « wa 'alaykum salâm... » Attends alors un instant. Dis quelque chose qui le poussera à te regarder, comme : « Comment ça va ? Qu'Allah t'accorde une bonne soirée... » Il lèvera alors la tête vers toi -définitivement- en disant : « Louange à Allah ! Je vais bien ». Tu auras alors parcouru la moitié du chemin.
Fais preuve de finesse en faisant son éloge par une parole quelconque ! Dis, par exemple : « Crois-moi ! Un homme comme toi ne devrait pas travailler à l'accueil dans un hôpital. »
Il changera et demandera : « Pourquoi ?! »
Réponds : « Parce qu'en voyant ton visage si rayonnant, le patient est déjà guéri de sa maladie et n'a plus besoin de consulter un médecin. »
Il sourira d'étonnement devant ton audace -un héros- et son visage s'éclairera. Maintenant, il est disposé à accepter ton conseil. Il te demandera : « De quoi as-tu besoin ? »
Réponds : « Très cher frère, tu vois cet homme âgé et cette pauvre femme ? Ce serait bien si tu pouvais terminer les formalités pour qu'ils puissent voir le médecin... »
Il prendra leurs documents, les orientera vers le médecin, puis il s'occupera de toi. Dès qu'il aura terminé et t'aura rendu ta feuille, dis-lui : « Pureté à Allah ! C'est la première fois que je te vois et pourtant tu m'es très sympathique... Je ne sais pourquoi !! Par Allah ! Tu m'es plus cher que des milliers de gens (en effet, tu dis vrai car il est musulman, et de ce fait, tu l'aimes plus que des millions de gens incroyants). »
Il sera content et te remerciera pour ta gentillesse. Tu pourras ensuite ajouter : « Je voudrais te dire quelque chose mais je crains que cela ne te fâche... »
Il répondra : « Non... Non... vas-y ! »
A ce moment-là, tu peux lui donner ton conseil.
« Allah t'a gratifié de ce poste, dans la vitrine de l'hôpital, tu es un modèle pour les autres. Ce serait bien si tu pouvais faire preuve d'un peu de gentillesse à l'égard des patients, leur prêter attention. Il se peut qu'une vieille femme pieuse fasse des invocations pour toi au cœur de la nuit ou un vieil homme pieux... »
Je suis sûr qu'il baissera la tête pour t'écouter en répétant : « Je te remercie. Qu'Allah t'accorde une bonne récompense ! »
Use de la même méthode avec chaque personne dont tu voudrais rectifier le comportement. Comme quelqu'un qui néglige la prière. Ou un père qui néglige ses filles qui se découvrent et prennent le voile à la légère. Ou un jeune homme qui désobéit à ses parents. Pour qu'ils acceptent ton conseil, il faut que tu mettes en pratique les compétences adéquates.
Oui ! Emploie des expressions polies pour rectifier les erreurs d'autrui ! Sois poli, respecte son point de vue. Dis-lui : « Je te conseille uniquement parce que je sais que tu acceptes les conseils. »
Dans la sublime révélation, Allah dit :{O vous qui avez la foi ! Si vous vous adressez en particulier au Prophète, faites précéder cet entretien d'un don.}

Le sage éducateur (BSDL) employait des méthodes et des compétences telles, que celui dont il rectifiait la conduite n'avait d'autre choix que de l'approuver. Un jour, le Prophète (BSDL) voulut enseigner à Mu'âdh Ibn Jabal une formule d'évocation (dhikr) à réciter après la prière. Il se tourna vers Mu'âdh en disant : « O Mu'âdh ! Par Allah ! Je t'aime vraiment. N'omets pas, à la fin de chaque prière, de réciter :'O Allah ! Aide-moi à T'évoquer, à Te remercier et à T'adorer de manière excellente' »
Je t'adjure au nom d'Allah : quel est le rapport entre la première partie de son discours : « Par Allah ! Je t'aime vraiment ! » et la deuxième partie : « N'omets pas de réciter :'O Allah ! Aide-moi à me rappeler de Toi...' » ?!
Il eût été plus convenable de faire suivre ses propos : « Je t'aime vraiment » par : « Je veux te marier à ma fille -par exemple- ou je veux te donner de l'argent - ou encore je voudrais t'inviter à venir dîner chez moi. »
Mais qu'il fasse suivre l'annonce de son amour par l'enseignement d'une formule de dhikr !! C'est un point qui mérite méditation.
Connais-tu la nature de sa parole : « Par Allah, je t'aime vraiment ? » C'est la préparation pour l'acceptation du conseil, avec des sentiments sincères. Si l'âme de Mu'âdh est apaisée et se réjouit, il lui donne le conseil.

Dans une autre situation, le Messager d'Allah (BSDL) prit 'Abd Allah Ibn Mas'ûd par la main droite, puis posa sa main gauche par-dessus, comme une forme d'affection et de préparation. Ensuite, il dit : « O 'Abd Allah ! Quand tu t'assois dans la prière pour réciter les deux témoignages (Tashahhud), dis :'Les salutations appartiennent à Allah, ainsi que les prières et les bonnes œuvres. Que la paix soit sur toi, ô Prophète, ainsi que la miséricorde et les bénédictions d'Allah.' »
'Abd Allah mémorisa ces paroles et les préserva. Les années passèrent et le Messager d'Allah (BSDL) décéda. 'Abd Allah disait avec fierté : « Le Messager d'Allah (BSDL) m'a enseigné le tashahhud en tenant ma main entre les siennes. »
Une autre fois, le Prophète (BSDL) remarqua qu'en faisant face à la pierre noire dans son tawâf, 'Umar (DAS) bousculait les gens pour embrasser cette pierre, car il était fort et costaud. Il lui arrivait peut-être de bousculer des gens faibles. Le Prophète (BSDL) voulut lui donner un conseil et pour le préparer à accepter le conseil, il lui dit : « O 'Umar ! Tu es certes un homme costaud. »
'Umar se réjouit de cet éloge et le Prophète (BSDL) ajouta : « Ne bouscule donc pas les gens devant la pierre ! »
Une autre fois, il voulut conseiller à Ibn 'Umar de prier la nuit et dit : « Quel excellent homme serait Ibn 'Umar s'il priait la nuit ! » Dans une autre version, il dit : « O 'Abd Allah ! Ne sois pas comme untel : il priait la nuit, puis a délaissé cette pratique. »
Oui, le Messager d'Allah (BSDL) utilisait cette merveilleuse méthode avec tous les gens, et avec les nobles en particulier.

En somme
Exagère l'éloge et modère la critique


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Message par L'histoiresdesprophètes Lun 30 Juil - 20:09

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(79)Le capital sentimental

Les images que les gens se font de nous, c'est nous-mêmes qui les fabriquons. Si tu rencontres quelqu'un au marché et il fronce les sourcils face à toi, puis tu le rencontres à l'épicerie et il fronce les sourcils à nouveau, une autre fois tu tombes sur lui dans un mariage et il fronce les sourcils !!
Dans ta tête, tu garderas de lui une image sombre : si tu vois sa photo ou si tu entends son nom dans un endroit quelconque, d'emblée tu penseras à ce visage renfrogné. N'est-ce pas ?
Si tu rencontres quelqu'un qui t'adresse un sourire dans un endroit, puis te sourit lors d'un autre rencontre et une troisième fois, dans ta tête tu garderas de lui une image rayonnante.
Ceci en ce qui concerne celui avec lequel tu n'as pas de relations suivies, mais que tu ne rencontres que fortuitement.

En revanche, quand il s'agit des gens que nous côtoyons au quotidien, comme l'épouse et les enfants, les collègues au bureau, les voisins du quartier... notre comportement à leur égard ne sera pas toujours uniforme. En effet, ils nous verront souriants et gentils, mais c'est sûr qu'ils nous trouveront une autre fois en colère, parfois renfrogné, à d'autres moments en conflit ou encore en train d'insulter, parce que nous sommes des êtres humains.
Par conséquent, leur amour pour nous sera en fonction des bienfaits ou des méfaits que nous déversons sur eux. Ou plutôt : l'amour qu'ils ont pour nous sera à la mesure de notre capital sentimental dans le compte que nous avons chez eux... Comment ?!
Quand il t'arrive un événement agréable avec quelqu'un, tu ajoutes au registre de ses souvenirs une image agréable de toi.
En d'autres termes, tu t'ouvres dans son cœur un compte où tu déposes amour et respect pour toi. Ensuite, tu es responsable d'augmenter ce capital sentimental ou d'en faire des retraits.
Chaque sourire, que tu lui fais en le rencontrant, vient s'ajouter à ton capital chez lui. Chaque présent que tu lui offres augmente ton capital. Chaque politesse augmente ton capital. Toute humiliation, insulte ou injure, qui émane de toi, s'assimile à un retrait que tu effectues de ton capital. Par conséquent : si tu as un grand capital sentimental chez lui et qu'un jour tu te retrouves impliqué dans une situation qui suscite sa colère, effectuant ainsi un certain retrait de ton compte, cela ne devrait pas avoir beaucoup d'impact parce que ton capital sentimental chez lui est assez conséquent.
En revanche, si tu ne possèdes aucun capital sentimental chez lui et que tu te mets à effectuer des retraits, alors que ton compte est absolument vide : ton compte sera à découvert !
Par conséquent, dans son cœur, il pourrait te détester ou te considérer comme désagréable, parce que tu fais des retraits de ton compte sentimental sans rien y déposer.

N'as-tu pas entendu un jour une femme divorcée, questionnée sur la raison de sa répudiation, répondre : « La raison est vraiment bête. Il m'a demandé de l'accompagner pour rendre visite à sa sœur, mais j'ai refusé, il s'est emporté, s'est mis à m'insulter et à m'injurier, puis a divorcé de moi !! »
Si tu réfléchis avec intelligence sur la raison du divorce, tu verras que ce n'est pas cette futilité, mais que cette situation est la goutte qui a fait déborder le vase.
Je suis convaincu que la raison n'est pas uniquement son refus de rendre visite à sa belle-soeur, mais qu'il s'agit plutôt d'une accumulation de faits précédents dont : la désobéissance à ses requêtes, le refus de lui donner satisfaction, son éloignement de lui, son arrogance à son égard, le non-respect de son opinion. Ce qui fait qu'elle effectue toujours des retraits du compte sentimental qu'elle a chez lui, sans jamais y déposer quoi que ce soit : elle blesse sans jamais soigner.
Pour sa part, il endure et patiente, jusqu'à ce que se présente la situation qui fait déborder le vase. Si elle avait pris soin de faire régulièrement des dépôts dans son compte sentimental : en lui accordant un accueil chaleureux ; par ses minauderies et sa coquetterie ; en lui manifestant son amour ; par ses plaisanteries et ses manières agréables ; en faisant attention à son repas et à ses vêtements ; en respectant son opinion, son capital sentimental serait énorme, elle posséderait des milliards en amour dans son cœur. Par conséquent, il n'y aurait aucun mal à ce qu'elle fasse un prélèvement de son compte sentimental, parce que sa mauvaise action se noierait dans la mer de ses bienfaits.
Le même raisonnement s'applique dans le cas de l'élève taquin, qui s'attire les foudres de son enseignant à cause d'un comportement stupide. Il se peut que le maître le corrige et l'expulse de la classe et qu'ensuite l'élève se plaigne : « Mon camarade fait beaucoup plus de bêtises, sans qu'il soit puni ! Quant à moi, je n'ai rien fait, si ce n'est une blague que j'ai dite sans en demander la permission... », mais il ne réalise pas que cette blague est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, parce qu'il blesse et ne soigne pas. La même logique s'applique aux collègues qui se querellent ou aux voisins qui se disputent.

Donc, à chaque fois que nous rencontrons quelqu'un, nous nous devons de déposer dans son cœur un capital sentimental.
L'époux guette les occasions pour faire des dépôts dans le cœur de son épouse, pour marquer de plus en plus de points. L'épouse en a besoin également. L'enfant a besoin d'en mettre dans le cœur de son père. L'enseignant avec ses élèves. L'individu avec son frère. Voire, le directeur avec qui travaillent dans son administration...

En somme...
Si le bien-aimé venait à commettre un seul péché
Ses bienfaits se présenteraient comme mille intercesseurs

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Message par L'histoiresdesprophètes Mar 31 Juil - 9:12

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(80)Le magicien

Beau parler n'écorche point la langue : « Mon frère, fais nous entendre une parole douce ! » C'est ainsi que la pauvre commença à faire des reproches à son mari. C'est vrai, il n'a pas été avare par rapport à la nourriture ou aux vêtements, mais il ne l'a pas flattée !!
Les gens intelligents s'accordent à dire qu'une qualité du vendeur habile est d'être un foudre de l'éloquence, et qui ne cesse de répéter : « Les yeux fermés... Je vous en prie... Ne vous inquiétez pas pour le prix... C'est un honneur de vous servir... »
Plus les expressions du vendeur sont belles, plus sa valeur augmente. Si, à son beau discours, il ajoute une belle description de sa marchandise et une capacité à convaincre le client d'acheter, il aura ajouté de la lumière à sa lumière. Les gens avertis sont unanimes : l'une des principales caractéristiques du secrétaire est d'être un brillant causeur, d'avoir des expressions élégantes, qui font plaisir aux oreilles, du genre : « Au nom d'Allah... Réjouis-toi.. Nous sommes à votre disposition. »
Parfois, il arriva qu'une femme soit vraiment éprise de son mari. Celui-ci est avare et loin d'être un apollon, mais il sait la charmer par ses belles paroles.

Celui qui examine la vie du Prophète (BSDL) et l'Histoire verra des merveilles. Un jour, le Messager d'Allah (BSDL) reçut la visite de trois hommes, chefs de clans : Qays Ibn 'Asim, al-Zibriqân Ibn Badr, 'Amr Ibn al-Ahtam. Tous étaient de la tribu de Tamîm. Ils se mirent à se vanter. Al-Zibriqân dit : « O Messager d'Allah ! Je suis le chef de Tamîm... Celui qui est obéi et celui qui est agréé par eux... Je les défends contre l'injustice et je défends leurs droits. »
Puis, il désigna l'autre chef, 'Amr al-Ahtam en disant : « Celui-là sait cela... »
'Amr fit ses éloges en ce termes : « Par Allah ! O Messager d'Allah ! Il est très fort, il se fait respecter, on lui obéit dans son assemblée... » Puis il se tut, sans exagérer dans ses éloges.
Al-Zibriqân s'attendait à un dithyrambe mais 'Amr avait abrégé. Il se fâcha et aurait souhaité que 'Amr fasse preuve de plus d'enthousiasme ; il pensa alors qu'il était jaloux de sa position de chef de clan. Il dit : « O Messager d'Allah ! Il sait ce qu'il dit... Rien ne l'a empêché d'en parler si ce n'est la jalousie. »
'Amr se mit en colère et dit : « Moi, je t'envie ?!! Par Allah ! Tes oncles maternels sont viles, tu es un parvenu, tes enfants sont stupides et tu négliges ta famille ! Par Allah ! O Messager d'Allah ! La première fois, j'ai dit vrai, et la deuxième fois, je n'ai pas menti. Mais je suis un homme. Quand j'étais satisfait, j'ai dit le meilleur de ce que je sais. Quand je me suis fâché, j'ai dit le pire de ce que je sais... Par Allah ! Dans les deux cas j'ai dit la vérité. »
Le Prophète (BSDL) fut émerveillé par la rapidité de sa répartie, la force de son explication et son éloquence. Il dit : « Certes, dans la parole il y a de la magie... Certes, dans la parole, il y a de la magie. »
Mets à contribution le côté inventif des compétences de ta langue ! Si on te dit : « Passe-moi le stylo ! », réponds : « Avec plaisir... voici... »
Si on t'interpelle : « Mais, ô untel, j'ai une requête... » , réponds : « Demande-moi la lune... mentionne... »
« Je voudrais te demander un service... » « Vas-y ! Nous avons déjà servi des gens qui ne t'arrivent même pas à la cheville. »
Pratique ces méthodes qui titillent les sentiments... avec ta maman. Oui, fais-lui entendre des paroles tendres et douces. Avec ton père, ton épouse, tes enfants, tes collègues... Tu n'as rien à perdre avec cette méthode, tu charmes les autres, tu dissipes ce qu'ils ont dans le cœur.

Avec les belles expressions tu peux parfois endormir les gens.
On raconte qu'en Haute Egypte il y avait un homme riche et tyrannique qu'on appelait le Pacha. Il possédait une exploitation de deux arpents. Il était très arrogant et infligeait toutes sortes d'humiliations aux petits fermiers. Le temps fit son cycle et son terrain fut atteint d'une maladie qui le rendit stérile. Il se retrouva pauvre après avoir été riche et fut brisé. Ses enfants eurent faim, alors qu'il n'avait aucune source de revenu et ne connaissait aucun autre métier que celui d'agriculteur, mais son terrain était malade. Il s'en alla donc à la recherche d'un travail... N'importe lequel. Il se dirigea vers la ferme d'un de ces faibles paysans qui avaient goûté à ses vexations dans le passé, entra chez lui et dit en toute humilité : « Puis-je trouver du travail chez toi ? Je peux cueillir les fruits, cribler les grains ou élaguer les arbres ou... »
L'agriculteur s'emporta et lui lança au visage : « Toi, tu vas travailler chez moi !! L'arrogant, le tyran... Louange à Allah qui a exaucé nos invocations contre toi et t'a rabaissé ! »
Puis, il le chassa de son verger. L'homme continua à traîner ses pieds et sa déception, jusqu'à ce qu'il parvînt chez un autre paysan qui gardait de lui des souvenirs très douloureux. A l'instar du premier, il le chassa. Le Pacha poursuivit sa route sans se détourner, car il ne voulait pas revenir les mains vides auprès de ses enfants. Il passa à côté d'une troisième ferme, entra pour tenter sa chance une nouvelle fois. Le fermier l'aperçut et resta interdit, lui aussi avait goûté à ses humiliations dans le passé. Le Pacha dit : « Je cherche du travail... Mes enfants sont affamés. »
Le paysan voulut l'humilier et se venger de lui d'une manière intelligente. Il répondit : « Bienvenue, ô Pacha !! Tu as illuminé mon verger !! Il n'y a pas plus heureux que moi aujourd'hui ! Le Grand Pacha qui pénètre sur mes terres !! Toi le Grand Pacha... Toi le Noble Pacha !! Toi... » Il se mit à l'endormir avec de telles expressions, si bien que le Pacha en fut comme hypnotisé !!
Ensuite, le paysan lui dit : « Bienvenue ! J'ai du travail, mais je ne sais pas s'il te conviendra ? »
Le Pacha s'enquit : « De quoi s'agit-il ? »
Le fermier répondit : « Aujourd'hui, je dois labourer la terre... J'ai une charrue qui est tirée par deux bœufs, un noir et un blanc, aujourd'hui le noir est malade et ne peut travailler... Le blanc est incapable de tirer la charrue à lui tout seul : je voudrais que tu travailles aujourd'hui à la place du bœuf noir. Tu es fort, ô Pacha... Tu es un leader, un chef, tu marches toujours devant. »
Le Pacha se dirigea avec toute sa fierté vers la charrue et se plaça à côté du bœuf blanc. Le paysan le rejoignit et commença par attacher le bœuf blanc avec des cordes pour qu'il tire la charrue.
Puis, il se dirigea vers le Pacha en répétant : « O Meilleur Pacha du monde ! Le puissant, le champion ! » Celui-ci hochait la tête avec orgueil.
Enfin, il attacha les cordes aux épaules du Pacha et monta sur la charrue avec son fouet !! Il cria : « Avance ! » Et il frappa le dos du bœuf qui avança... Le Pacha avança à son tour également en tirant la charrue. Le paysan ne cessa de répéter : « Bien, Pacha... Excellent ô Roi » frappant le dos du bœuf et criant : « Plus fort Pacha... Mieux que cela Pacha !! »
Le pauvre Pacha n'y était pas habitué, mais il tira de toutes ses forces, du matin jusqu'au coucher du soleil, comme s'il avait perdu la raison. Quand il eut terminé, le fermier le débarrassa des cordes et dit : « Par Allah ! Tu as fait du bon boulot, ô Pacha... C'est le meilleur jour que j'ai connu, Pacha. »
Puis, il lui donna quelques livres et le Pacha s'en alla chez lui. Il entra chez ses enfants, les épaules couvertes d'ulcères, les pieds en sang et les vêtements trempés de sueur, mais il était toujours grisé et endormi... Ses enfants lui demandèrent : « Ah... As-tu trouvé du travail ?! »
Il répondit fièrement : « Oui... Je suis le Pacha. Comment ne trouverais-je pas de travail ! »
« Quel travail as-tu fait ? », demandèrent-ils.
Il répliqua : « J'ai travaillé... Aah ! J'ai travaillé !! » Il commençait à reprendre ses sens et il réalisa ce qui lui était arrivé. Il se tut un instant, avant d'ajouter : « J'ai travaillé comme bœuf !!! »

Une décision
Choisis la meilleure parole
Comme tu choisis le meilleur fruit...


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Message par L'histoiresdesprophètes Mar 31 Juil - 16:37

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(81)Que la langue le comble si ce n'est la condition

L'un des moments les plus durs est quand une personne dans le besoin vient te voir, puis s'en retourne, désappointé de ne pas avoir réalisé son besoin. Effectivement, répondre au besoin des gens est un grand acte d'obéissance. Si, à ce sujet, on ne disposait que de la parole du Prophète (BSDL) : « Que je marche en compagnie de mon frère jusqu'à ce que je satisfasse un de ses besoins, est plus cher à mes yeux qu'une retraite pieuse d'un mois dans ma mosquée que voici », cela suffirait à en démontrer le mérite. Cependant, il est difficile de satisfaire certains besoins.
En effet, il est impossible que tu donnes satisfaction à tous ceux qui viennent te solliciter pour un prêt, ni à tous ceux qui te proposent de les accompagner dans un voyage, ni à tous ceux qui te demandent une chose que tu as en main, comme un stylo, une montre ou autre.
Le problème est que, dans la plupart des cas, si tu ne réponds pas à leur attente, les gens t'en voudront. Il se peut qu'ils te le reprochent en public, t'accusant tantôt d'avarice et tantôt d'égoisme ou encore...
Que faire dans ce cas ?!
Dépêtre-toi de la situation avec dextérité : si quelqu'un te demande quelque chose et que tu n'es pas en mesure de lui donner satisfaction, renvoie-le au moins avec un bonne parole ! Comme le dit le poète :
Tu n'as ni chevaux à lui donner, ni argent
Que la parole le comble, si ce n'est la condition

Si quelqu'un sait que tu vas te rendre dans telle ville et vient te dire : « Je voudrais que tu m'achètes quelques chose de la ville où tu te rends », alors que tu n'as aucune envie de lui rendre ce service, pour une raison quelconque... Comment vas-tu répondre ?
Que la parole le comble, si ce n'est la condition... Dis-lui : « O Untel ! Par Allah ! Je te rendrais bien volontiers ce service, car tu es l'un de ceux que j'aime le plus, mais je crains que mon temps soit limité... Les conditions ne me permettront pas de te ramener ce que tu me demandes, etc. »
S'il t'invite à un dîner auquel tu voudrais te soustraire, mais tu crains qu'il ne soit vexé, prépare la voie, en disant – par exemple : « Je te considère comme l'un de mes frères... Tu es l'une des personnes les plus chères à mon cœur, mais, ce soir je suis pris ! »
Tu n'auras pas menti, car ton occupation consistera peut-être à tenir compagnie à tes enfants, lire un livre ou dormir !! Ce sont toutes des occupations.

Combler quelqu'un par la parole et le charmer avec les mots consiste à considérer celui qui est en ta compagnie, s'il se montre aimable, et à être poli à son égard.
On raconte qu'une femme pauvre s'allongea à côté de son mari dans un vieux lit, dans une vieille cabane, aux murs délabrés et au plafond constitué de troncs de palmier. Elle promena son regard sur les murs de sa maison, puis fixa son regard sur le plafond et s'en alla très loin dans son imagination et dit : « Tu sais ce que je souhaiterais avoir ? » - « Ah !! Que souhaiterais-tu donc avoir ? » - « J'aimerais qu'on ait une belle maison où tu serais heureux avec tes enfants, où tu inviterais tes amis... que nous possédions une voiture de luxe, qui te permettrait de te détendre en la conduisant... que ton salaire soit doublé afin que tu puisses régler tes dettes... »
La pauvre continua à lui énumérer avec enthousiasme tout ce qu'elle souhaiterait avoir afin qu'il soit heureux. L'homme était plongé dans des rêves désenchantés, désespérant de l'amélioration de leur sort. Il ne possédait aucune des finesses du langage. Quand elle se fatigua, elle lui demanda : « Et toi que souhaites-tu ? »
Il contempla le plafond un certain temps puis répondit : « Je souhaite qu'un tronc se détache de ce plafond et te tombe sur la tête pour la casser en deux !! »

Un hadith
On demanda au Prophète (BSDL) :
« Qu'est-ce qui mène le plus les gens en enfer ? »
Il répondit : « Ceci et cela... »
C'est-à-dire la langue et le sexe !!


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Message par L'histoiresdesprophètes Mer 1 Aoû - 12:49

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(82)L'invocation

Je n'entends pas aborder ici le mérite de l'invocation, ses bienséances, les conditions de son exaucement, car ceci n'a aucune relation directe avec notre sujet : « l'habileté dans les relations humaines ». Mais je souhaite aborder plutôt : comment peut-tu transformer l'invocation en un art de conquérir les gens ?
Le premier pas consiste à invoquer Allah pour qu'Il te guide vers les meilleurs comportements, comme le bien-aimé (BSDL) le faisait : « O Allah ! Louange à Toi ! Il n'y a de dieu que Toi. Gloire à Toi et par Ta louange ! J'ai fait injustice à mon âme. J'ai reconnu mon péché. Pardonne-moi mes péchés. Nul ne pardonne les péchés si ce n'est Toi. Guide-moi vers les meilleurs comportements... Nul ne peut y guider si ce n'est Toi et écarte de moi les mauvais comportements, car nul ne peut les écarter si ce n'est Toi. Je réponds à Ton appel, je suis à Ton service, le bien est entre Tes mains. »
Revenons-en à notre propos... Comment transformer l'invocation en un art de gagner le cœur des gens ? De manière générale, les gens apprécient qu'on fasse des invocations pour eux. Même quand tu les salues ou que tu les rencontres, ils sont contents si tu fais des invocations pour eux. Par exemple, quand tu demandes : « Comment ça va ? Quelles sont les nouvelles ? », ajoute : « Qu'Allah te protège... Qu'Allah te bénisse... Qu'Allah raffermisse ton cœur ! »
Il ne faut pas que les termes de ton invocation soient éculés ou habituels, du genre : « Qu'Allah t'accorde le succès... Qu'Allah te protège ! » Certes, ce sont de bonnes invocations, mais ton interlocuteur les a souvent entendues, si bien qu'elles n'ont plus résonance à ses oreilles quand il les entend.
Si tu rencontres quelqu'un accompagné d'enfants, fais des invocations pour eux de manière audible : « Qu'Allah fasse d'eux la joie de tes yeux... Qu'Allah vous unisse... Qu'Allah t'accorde de leur part la piété fiale ! » etc.
Je parle d'expérience, je l'ai essayé plus d'une fois et j'ai constaté que cela dérobait le cœur des gens.

Il y a deux ans, une nuit de ramadan, je fus invité à une rencontre en direct sur une chaîne satellitaire. Le sujet traitait des types d'adoration durant le ramadan. La rencontre eut lieu à la Mecque, dans une chambre d'hôtel donnant sur le sanctuaire. Nous parlions du ramadan. A travers le fenêtre qui se trouvait dans notre dos, les téléspectateurs pouvaient voir en direct les gens venus faire la 'Umra ou qui accomplissaient le tawâf. La vue était si impressionnante que le présentateur en fut ému et versa des larmes durant l'émission. Il y avait une atmosphère de foi, rien ne la troublait si ce n'est un des cadreurs !! Il tenait sa caméra dans une main et sa cigarette dans l'autre !! Comme s'il ne voulait pas perdre un seul instant des nuits du ramadan sans remplir ses poumons de fumée !! Il me gênait énormément, la fumée nous suffoquait, mon ami et moi.
Mais il fallait faire preuve de patience, car c'était une émission en direct : on devait faire contre mauvaise fortune bon cœur (litt. Celui qui est contraint n'a d'autre choix que de monter la bête) !! Une heure entière s'écoula et l'émission se termina dans le calme.
Le cadreur -la cigarette à la main- se dirigea vers moi pour me remercier avec force éloges. Je lui serrai la main et dis : « Toi aussi je te remercie pour ta participation en faisant la prise de vue des émissions religieuses... Je voudrais te dire un mot, en souhaitant que tu l'écoutes ». Il dit : « Vas-y... vas-y ! » Je dis : « La fumée et la cigar... »
Il me coupa la parole : « Ne me donne pas de conseil !! Par Allah ! C'est inutile, sheikh !! »
Je répondis : « Bien, écoute-moi... Tu sais la cigarette est illicite (harâm) et qu'Allah dit... »
Il m'interrompit une nouvelle fois : « Sheikh, ne perds pas ton temps ! Cela fait plus de quarante ans que je fume : la cigarette coule dans mes veines... C'est inutile. D'autres que toi ont été plus malins !! »
Je m'enquis : « Que veut dire :'C'est inutile' ?!! »
Il fut embarrassé par ma question et dit : « Fais des invocations pour moi... Fais des invocations pour moi !! » Je le pris par la main en disant : « Viens avec moi ! » - « Où ? » demanda-t-il. Je répliquai : « Viens ! On va regarder la Ka'ba. »
Nous nous mîmes devant la fenêtre surplombant le sanctuaire. Le moindre espace était occupé par des gens : certains s'inclinaient et d'autres se prosternaient, d'autres encore accomplissaient la 'Umra et pleuraient... La vue était vraiment émouvante. »
Je demandai : « Vois-tu ces gens ? » - « Oui », répondit-il. Je dis : « Ils sont venus de toute part... Noirs et blancs... Arabes et non arabes... Riches et pauvres... Ils demandent tous à Allah d'accepter leur sacrifice et de leur pardonner » - « C'est vrai... C'est vrai... » fit-il - « Ne souhaiterais-tu pas qu'Allah t'accorde ce qu'Il leur octroie ? » demandai-je - « Si ! » - « Lève-les mains et j'invoquerai pour toi ! Et dis Amîn quand j'invoque... »
Je levai les mains et dis : « O Allah ! Pardonne-lui... ». Il dit Amîn. « O Allah ! Elève son rang et réunis-le avec ceux qu'il aime au paradis... O Allah... » Je continuai à faire des supplications, jusqu'à ce que cela l'attendrît et qu'il pleurât. Il continua à répéter : « Amîn... Amîn... »
Quand je fus sur le point de terminer les invocations, je dis : « O Allah ! S'il abandonne la cigarette, exauce cette invocation, sinon ne lui donne pas satisfaction ! » L'homme éclata en sanglots, se couvrit le visage des mains et sortit de la pièce. Plusieurs mois s'écoulèrent, je fus invité une nouvelle fois au siège de la chaîne pour une émission en direct. En entrant dans le bâtiment, un homme bedonnant se dirigea vers moi et me salua chaleureusement, m'embrassa la tête, se pencha vers ma main et l'embrassa. Il était très ému...
Je dis : « Qu'Allah te remercie pour ta gentillesse, ta bonne conduite... J'apprécie ton affection mais, excuse-moi, je ne te reconnais pas ! »
Il répondit : « Tu te rappelles du cadreur à qui tu as donné un conseil il y a deux ans pour qu'il cesse de fumer ?! » - « Oui », fis-je.
« Eh bien ! C'est moi... Par Allah, sheikh ! Depuis lors je n'ai pas porté une seule cigarette à ma bouche... »
Je secouai sa main pour l'encourager et poursuivis mon chemin, avec la conviction que l'invocation pour les gens devant eux, à haute voix, pouvait avoir sur eux un plus grand impact que le conseil direct.
C'est pareil quand tu vois un jeune homme très respectueux envers son père. Si tu lui dis : « Qu'Allah t'accorde une bonne récompense... Qu'Allah t'accorde le succès... Qu'Allah te donne des enfants obéissants ! » Sans aucun doute, cette invocation le motivera davantage.

Le Noble Prophète (BSDL) était très inventif dans ses invocations, quand il voulait inviter les gens, gagner leurs cœurs et les influencer pour les rapprocher de la religion. Al-Tufayl Ibn 'Amr était un chef obéi au sein de sa tribu de Daws. Un jour, il vint à la Mecque pour une affaire et quand il y pénétra les nobles de Quraysh le virent. Ils s'avancèrent vers lui et demandèrent : « Qui es-tu ? » - « Al-Tufayl Ibn 'Amr, le chef de Daws » répondit-il. Quraysh craignit que al-Tufayl embrasse l'islam s'il rencontrait le Prophète (BSDL). Ils dirent : « Il y a, ici à la Mecque, un homme qui se prétend prophète... Garde-toi de lui tenir compagnie ou d'écouter ses discours, car c'est un sorcier : si tu l'écoutes, tu perdras la raison !! »
Al-Tufayl répondit : « Par Allah ! Ils ne cessèrent de m'inciter à le craindre, si bien que je pris la résolution de ne pas l'écouter du tout et de ne pas lui adresser la parole... Voire, je mis du coton dans mes oreilles, de crainte qu'une de ses paroles ne me parvienne, en passant à côté de lui. »
Je me rendis à la mosquée le matin. Le Messager d'Allah (BSDL) s'y trouvait, debout en prière, près de la Ka'ba. Je me mis debout près de lui et Allah voulut me faire entendre une partie de ses paroles : j'entendis un beau discours et je me dis :'Que ma mère me perde ! Par Allah ! Je suis, certes, un homme intelligent... Je sais distinguer le beau du laid. Qu'est-ce qui m'empêche d'écouter ce que dit cet homme ? Si ce qu'il dit est beau, je l'accepterai et si c'est mal, je le délaisserai'. Aussi, j'attendis bien qu'il eût terminé sa prière. Quand il se leva pour partir, je le suivis jusqu'à sa maison. Lorsqu'il y entra, j'entrai avec lui et je dis :'O Muhammad ! Ton peuple m'a dit telle et telle chose. Ils n'ont cessé de m'inciter à te craindre, si bien que j'ai enfoui du coton dans mes oreilles pour ne pas entendre tes paroles... Or, j'ai entendu une belle parole sortir de ta bouche. Expose-moi donc ton affaire !' »
Le Prophète (BSDL) exulta, se réjouit, présenta l'islam à al-Tufayl, et lui récita le Coran. Al-Tufayl réfléchit sur sa condition... Alors que chaque jour qui passait l'éloignait davantage d'Allah et il adorait une pierre qui ne l'entend pas quand il l'invoque, qui ne lui répond pas quand il l'appelle et voici que la vérité se manifeste à lui !! Puis, il se mit à réfléchir sur les conséquences de sa conversion à l'islam. Comment peut-il changer la religion de ses ancêtres ? Que diront les gens de lui ? La vie qu'il a menée ! Les biens qu'il a amassés ! Sa famille, ses enfants, ses voisins ! Ses amis ! Tout ce monde sera perturbé.
Al-Tufayl se tut, réfléchit, pesant le pour et le contre et soudainement il fit table rase de ce bas monde. Oui, il suivra la voie droite de la religion, qu'on le veuille ou non ! Que valent les habitants de la terre, quand les habitants du ciel sont satisfaits ! Sa richesse et sa subsistance sont entre les mains de Celui qui est au ciel, sa santé et sa maladie de même, ainsi que son statut et sa dignité... Voire sa vie et sa mort sont entre les mains de Celui qui est au ciel ! Si les habitants du ciel sont satisfaits, il n'y a aucun mal à perdre ce bas monde. Si Allah l'aime, que celui qui le souhaite le déteste, le déserte ou se moque de lui !
Si tu pouvais être doux, alors que la vie est amère
Si tu pouvais être satisfait, alors que les gens sont fâchés
Si ce qu'il y a entre toi et moi pouvait être florissant
Et ce qu'il y a entre les gens et moi, en ruine
Si ton amour est authentique, tout devient facile
Tout ce qui est sur terre n'est que poussière
Oui ! Al-Tufayl embrassa l'islam sur place et apporta le témoignage de vérité. Puis, il devint plus déterminé et il dit : « O Messager d'Allah ! Je suis un homme obéi au sein de ma tribu et je m'en vais chez eux pour les inviter à l'islam... »
Il quitta la Mecque, allant rapidement vers sa tribu, portant la responsabilité de la religion, escaladant les montagnes, descendant les vallées, jusqu'à ce qu'il parvînt chez les siens... Quand il arriva au sein de sa tribu, son père se dirigea vers lui : c'était un grand personnage, un homme d'un âge avancé, dont le terme de la vie était proche et qui adorait les idoles. Al-Tufayl voulut employer une méthode ferme pour l'inviter à l'islam. Il dit : « Ecarte-toi de moi papa... Je ne suis pas de toi, ni toi de moi !! »
Son père eut peur et demanda : « Pourquoi cela mon fils ? »
Al-Tufayl répondit : « J'ai embrassé l'islam et suivi la religion de Muhammad (BSDL). »
Le père répliqua : « Mon fils, ma religion est la tienne... » - « Va donc te laver et purifier tes vêtements, dit al-Tufayl. Ensuite, reviens pour que je t'enseigne ce que j'ai appris ! »
Son père partit se laver et purifier ses vêtements. Il revint et son fils lui exposa l'islam : il devint musulman. Ensuite al-Tufayl marcha jusqu'à sa maison, son épouse vint l'accueillir. Il dit : « Eloigne-toi de moi, car je ne suis point de toi, ni toi de moi !! »
Elle demanda : « Et pourquoi ? Que mon père et ma mère te soient donnés en rançon ! »
Il répondit : « L'islam m'a séparé de toi... J'ai suivi la religion de Muhammad (BSDL). »
Elle répliqua : « Dans ce cas, ma religion est la tienne... »
Il lui ordonna : « Va te purifier, puis reviens ! » Elle lui tourna le dos et s'en alla. Puis, elle craignit que leur idole ne la punisse à travers ses enfants, au cas où elle cessait de l'adorer et revint lui demander : « Que mon père et ma mère te soient donné en rançon !! Ne crains-tu pas que Dhû al-Sharâ s'en prenne à la petite ? »
Dhû al-Shara : c'est une idole qu'ils adoraient. Ils pensaient qu'elle nuirait à celui qui cessait de l'adorer ou à son enfant.
Al-Tufayl répliqua : « Va... Je te donne la garantie que Dhû al-Sharâ ne te fera aucun mal. »
Elle partit se laver, puis il lui exposa l'islam et elle devint musulmane.
Après cela, al-Tufayl se mit à faire le tour des gens de sa tribu, les invitant à l'islam, maison après maison... Il alla vers eux dans leurs assemblées, se tint sur leur route...
Mais, ils refusèrent d'abandonner l'adoration des idoles. Al-Tufayl s'emporta et partit à la Mecque. Il se dirigea vers le Messager d'Allah (BSDL) et dit : « O Messager d'Allah ! Daws a désobéi et a refusé... O Messager d'Allah ! Invoque Allah contre eux ! »
Le visage du Prophète (BSDL) changea et il leva les mains au ciel. Al-Tufayl se dit : « Daws a péri.. » Mais voilà que le Prophète (BSDL), miséricordieux et compatissant, dit : « O Allah ! Guide Daws... O Allah ! Guide Daws ! »
Puis il se tourna vers al-Tufayl et lui recommanda : « Retourne dans ta tribu, invite-les et sois doux avec eux ! »
Il y retourna et n'eut de cesse de les inviter, jusqu'à ce qu'ils embrassèrent l'islam. Oui, quelle belle action que de frapper à la porte du ciel.

Abû Hurayra (DAS) embrassa l'islam, mais sa mère demeura mécréante. Il l'invitait à l'islam mais elle refusait. Un jour, il l'invita, avec insistance, mais elle lui fit entendre des paroles détestables sur le Messager d'Allah (BSDL)...
Abû Hurayra (DAS) en fut particulièrement affecté... Il se rendit chez le Messager d'Allah (BSDL) en pleurant... Il dit : « O Messager d'Allah ! J'ai appelé ma mère à l'islam, mais elle a refusé. Aujourd'hui, je l'ai invitée, à nouveau, et elle m'a fait entendre, à ton encontre, des paroles que j'abhorre... O Messager d'Allah ! Demande à Allah de guider la mère d'Abû Hurayra vers l'islam ! » Le Messager d'Allah (BSDL) fit donc des invocations en ce sens. Abû Hurayra retourna chez sa mère... Quand il fut devant sa porte, il constata qu'elle était close. Il la secoua pour entrer, et voilà sa mère qui lui ouvre la porte, en disant : « J'atteste qu'il n'y a aucun dieu si ce n'est Allah et que Muhammad est le Messager d'Allah ! »
Abû Hurayra retourna chez le Messager d'Allah (BSDL) avec des larmes de joie... Il dit : « Réjouis-toi ô Messager d'Allah ! Allah a exaucé ton invocation. Allah a guidé la mère d'Abû Hurayra à l'islam. »
Ensuite, il dit : « O Messager d'Allah ! Demande à Allah de faire en sorte que Ses serviteurs croyants aiment ma mère et moi et que nous les aimions. »
Le Prophète (BSDL) invoqua : « O Allah ! Fais que Tes serviteurs croyants aiment ton petit serviteur que voici ainsi que sa mère... et fais qu'ils les aiment. »
Abû Hurayra déclare : « Il n'est pas de croyant ou de croyante sur terre qui ne m'aime et que je n'aime. »

Un éclairage
{Et votre Seigneur a dit : « Invoquez-Moi, Je vous exaucerai. »}


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Message par L'histoiresdesprophètes Jeu 2 Aoû - 13:06

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(83)Le rabibochage

Parfois, quand nous faisons usage d'une certaine compétence vis-à-vis d'une personne, nous réalisons que nous nous sommes trompés de méthode par rapport à cette personne ou que nous ne l'avons pas employée au moment opportun. Comme celui qui rencontre un jeune homme fort élégant et en voulant utiliser la compétence 'sois observateur', il lui dit : « Louange à Allah ! Quels beaux vêtements, quelle belle tenue et quel visage rayonnant... »
Puis, au lieu de lui dire : « Ta femme doit vraiment être contente de toi », il déclare : « Si seulement tu étais une fille, je t'épouserais !! »
Une plaisanterie de très mauvais goût... n'est-ce pas ?!

Un collègue raconte : « A l'université, j'avais un étudiant paresseux, mais à qui Allah le Très Haut avait donné en compensation une certaine grâce. Il s'asseyait toujours au fond de la salle, s'adonnant à longue rêverie. Je lui demandais tout le temps de se mettre devant pour suivre le cours, mais il négligeait mon conseil. J'évitais de l'embarrasser ou d'embarrasser tout autre étudiant, car c'étaient des adultes de niveau universitaire. Un jour, j'entrai dans la salle et, comme à son habitude, il était tout aussi occupé à rêvasser. En m'asseyant à ma place, je lui lançai : « O 'Abd al-Muhsin ! Viens devant ! »
Il répondit : « Professeur, je suis bien là, je suivrai ton cours. »
J'ajoutai : « Mon frère ! Approche-toi donc que l'on puisse admirer tes belles joues ». Certains étudiants se tournèrent vers lui en faisant des commentaires. Il rougit... Je réalisai que je venais de commettre une bourde. Je dis – pour me rattraper : « Par Allah ! Elle sera vraiment heureuse la fille qui t'épousera... Quand à ceux-là, ils s'épuiseront à chercher la personne qui voudra bien les épouser !! »
Puis je commençai immédiatement mon cours, sans donner à qui que ce soit l'occasion de réfléchir à la situation. L'étudiant sourit, son visage s'illumina et il vint se mettre devant. »
Même s'il arrive que l'on commette ce genre d'erreurs quand on commence à pratiquer ces compétences, elles auront tôt fait de se dissiper. Parfois, il se peut que ton comportement qui met les autres dans l'embarras ou leur cause de la peine, ne soit pas une erreur, mais c'est la situation qui l'impose.
Si tu sens que quelqu'un s'est retrouvé dans la gêne à cause d'une parole que tu as prononcée ou a été embarrassé en raison d'un certain comportement, empresse-toi de soigner la blessure sur le champ avant qu'elle ne s'enflamme, en employant une autre compétence adéquate.

Bien ! Si nous retournions à l'histoire de notre ami qui a dit : « Si seulement tu étais une fille, je t'épouserais !! » ?
Comment va-t-il rattraper cette maladresse ?!! Plusieurs portes de sortie s'offrent à lui... Par exemple, il pourrait aborder directement un autre sujet de conversation – pour ne pas donner l'occasion à son interlocuteur de réfléchir à la phrase blessante qu'il a entendu – en disant par exemple : « Qu'Allah t'accorde une houri plus belle que toi ! Dis Amîn ! » Ou il pourrait passer du coq à l'âne, en lui demandant des nouvelles de son frère qui est en voyage, de sa nouvelle voiture ou autre, afin de ne lui laisser aucune chance, ni à ceux qui écoutent, de se retrouver dans l'embarras.

Une expérience...
Il n'y a aucune honte à commettre une erreur,
Mais la honte consiste vraiment
A persister dans son erreur.

(84)Regarde avec les deux yeux

Nous sommes toujours prompts à voir et à relever les erreurs d'autrui, peut-être même à attirer leur attention dessus. En revanche, nous le sommes moins quand il s'agit de voir le bien qu'il y a en eux et de remarquer ce qu'ils font de juste, pour leur adresser des compliments. On peut en dire autant par exemple de l'enseignant avec ses élèves. Tous les enseignants blâment l'élève qui néglige ses devoirs, le paresseux qui est constamment en retard, mais peu d'entre eux font l'éloge de l'élève studieux, qui arrive toujours à l'heure, qui a une belle écriture et qui sait s'exprimer.
Nous attirons fréquemment l'attention de nos enfants sur leurs erreurs, mais nous accordons peu de considération à leurs bons comportements. Par conséquent, nous laissons s'échapper maintes occasions d'entrer dans le cœur des gens. L'une des plus grandes compétences de la parole consiste à flatter le bien que l'on voit chez les gens.

Les gens de la tribu d'Abû Mûsâ al-Ash'arî (DAS) accordaient un vif intérêt à la récitation et à la mémorisation du Coran. Ils surpassaient probablement bien des compagnons, dans la lecture assidue du Livre et l'embellissement de leur voix. Un jour, ils accompagnèrent le Prophète (BSDL) dans un voyage. Au matin, quand ils se réunirent, le Messager d'Allah (BSDL) déclara : « Je reconnais la voix des compagnons d'Al-Ash'arî par leur lecture du Coran quand ils rentrent la nuit. Je reconnais leurs lieux de résidence, grâce à leur voix la nuit. Même si, durant la journée, je n'ai pas vu où ils se sont installés. »
Tu as l'impression, qu'en entendant ces paroles élogieuses devant les gens, le peuple d'al-Ash'arî montrera plus d'ardeur à faire le bien. Si bien qu'un matin, le Prophète (BSDL) rencontra Abû Mûsâ et lui dit : « Si tu m'avais vu hier soir, écoutant ta lecture ! Tu as, certes, été doté d'une flûte de Dâwud. »
Abû Mûsâ s'en réjouit, déborda d'allégresse et répliqua : « Si j'avais su que tu écoutais ma récitation, je l'aurais rendue encore plus belle pour toi. »
En effet, le Messager d'Allah (BSDL) ne cachait pas ses sentiments. Bien au contraire, ils les communiquait à ceux qui étaient concernés. De même qu'il disait à celui qui a mal agi : « Tu as mal fait ! », il disait également au bienfaisant : « Tu as bien fait ! »

'Amr Ibn Taghlib (DAS) faisait partie des compagnons. Il ne se distinguait ni par sa science à l'instar d'Abû Bakr, ni par sa bravoure comme 'Umar, ni par la capacité de mémorisation d'Abû Hurayra. Par contre, son cœur était empli de foi et le Prophète (BSDL) le remarquait. Un jour, le Prophète (BSDL) étais assis, lorsqu'on lui apporta des biens qu'il se mit à répartir entre ses compagnons. Il répartissait les aumônes, les butins ou les cadeaux qu'il recevait selon une méthode très claire : il ne le faisait pas à l'aveuglette ou de manière inconsidérée... Non ! A Dieu ne plaise.
Il gratifia certains hommes et en priva d'autres. Il sembla que ceux qu'il avait délaissés éprouvèrent un certain ressentiment et ils firent des reproches : « Pourquoi ne nous a-t-il pas donnés ?! »
Quand il l'apprit, le Prophète (BSDL) voulut extirper ce qu'il y avait dans les cœurs avant que ça ne s'aggrave : il se mit debout au milieu des gens, loua Allah le Très Haut, fit Son éloge, puis déclara : « Or donc, par Allah, je donne quelque chose à un homme et j'en laisse un autre. Or, celui que je laisse m'est plus cher que celui à qui j'ai donné. Mais si j'octroie à certains, c'est en raison de l'angoisse et de l'inquiétude que je lis dans leurs cœurs. Et je confie d'autres hommes au bien qu'Allah a mis dans leurs cœurs, parmi eux se trouve 'Amr Ibn Taghlib. »
Quand il entendit cet éloge public, 'Amr Ibn Taghlib fut aux anges.
Par la suite, il racontait ce hadith en disant : « Par Allah ! Je ne donnerais pas cette parole du Messager d'Allah (BSDL) en échange des chameaux les plus prisés. »
Un autre jour, Abû Hurayra (DAS) vint demander au Prophète (BSDL) : « Quel est l'homme que ton intercession rendra le plus heureux au Jour de la Résurrection ? »
Effectivement, c'est une question formidable. C'est mieux que celui qui l'accapare (BSDL) avec sa question sur l'avènement de l'Heure. Il (BSDL) répondit avec encouragement : « Je savais que personne ne viendrait me poser cette question avant toi, car j'ai vu ta grande soif de connaissance. L'homme le plus heureux de mon intercession au Jour de la Résurrection est celui qui dit avec la sincérité au cœur :'Il n'y a de dieu si ce n'est Allah !' »

Un point de vue
Sois optimiste et aie une bonne opinion des gens...
Et encourage-les pour qu'ils soient plus motivés...


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Message par L'histoiresdesprophètes Jeu 2 Aoû - 17:37

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(85)L'art d'écouter

On peut attirer les gens et gagner leurs cœurs en mettant en œuvre diverses compétences, en faisant quelque chose ou en le délaissant : un sourire les attire, tout comme on les attire en s'abstenant de se renfrogner. Les conversations agréables ainsi que les plaisanteries et les traits d'esprit les attirent. De même, on peut les attirer en les écoutant et en participant à leurs conversations... Que dirais-tu si je te parlais maintenant d' « un calme qui attire » !!
En effet, certains sont peu loquaces ! Tu ne les entends presque pas dans les assemblées et dans les réunions. Mieux, si tu les observes lors d'une réunion ou d'une sortie, tu constateras qu'ils ne bougent que la tête et les yeux. Parfois, leurs lèvres remuent, mais pour sourire et non pour parler !! Cependant, les gens les aiment et apprécient leur compagnie. Sais-tu pourquoi ? Parce qu'ils pratiquent le silence attirant.

Il existe divers niveaux dans l'art d'écouter... Voire, quelqu'un qui s'intéresse à la question m'a confié qu'il a assisté à plus de quinze stages pratiques sur les compétences à l'écoute !!
Compare deux personnes : tu racontes à un homme une histoire qui t'est arrivée, il t'interrompt dès le début : « A moi aussi il m'est arrivé une chose semblable ! » Tu lui dis : « Attends que j'aie terminé... » Il se tait un instant et tu t'engages à peine dans ton récit qu'il t'interrompt en disant : « C'est vrai... C'est vrai... Il m'est arrivé la même chose. En effet, un jour je suis parti... »
Tu lui dis : « Un instant mon frère ! » Il se tait, puis perd patience et t'interrompt : « Fais vite... Fais vite ! » C'est la première personne...
La deuxième, pendant que tu lui parles, regarde à droite et à gauche, sort son portable de sa poche, rédige un message ou consulte ceux qu'elle a reçus ou -qui sait- elle joue peut-être aux jeux qui s'y trouvent !!
Quant à la troisième, elle possède les compétences à l'écoute. Lorsque tu lui parles, tu constates qu'elle fixe ses yeux sur toi avec douceur, tu sens qu'elle te suit. Parfois, elle fait un signe de tête pour manifester son accord, parfois elle sourit et d'autres moments, elle bouge les lèvres avec étonnement ou répète : « Etrange... Pureté à Allah ! » De ces trois, qui souhaiterais-tu avoir comme compagnon de toujours ? Laquelle aimerais-tu recevoir ? Avec laquelle éprouverais-tu du plaisir à bavarder ? De toute évidence avec la dernière.
En somme, pour s'attirer la sympathie des gens, il ne s'agit pas uniquement de leur faire entendre ce qu'ils aiment, mais aussi d'écouter ce qu'ils aiment raconter !!
Donc, savoir écouter les gens est un art et une compétence. On oublie qu'Allah nous a donné une seule langue et deux oreilles, pour écouter plus qu'on ne parle. Je pense que si on pouvait, on renverserait l'équation en se dotant de deux langues et d'une seule oreille, tant on aime parler.
Entraîne-toi donc à écouter les gens quand ils parlent, même si tu as des remarques à faire. Et ne te hâte pas !

Au début de la mission du Prophète (BSDL), les musulmans étaient peu nombreux. Les mécréants le traitaient de menteur et incitaient les gens à le fuir. Ils répandaient la rumeur qu'il (BSDL) était un devin et un menteur, parfois même, ils faisaient courir le bruit qu'il était fou ou sorcier. Un jour, un homme du nom de Dimâd vint à la Mecque. C'était un sage qui connaissait la médecine et savait soigner : il soignait les possédés et les ensorcelés. Quand il se frotta aux gens, il entendit les sots parmi les mécréants dire au sujet du Messager d'Allah : « Le fou est venu... Nous avons vu le fou... » Dimâd s'enquit : « Où est cet homme ? Il se peut qu'Allah lui accorde la guérison par mes soins ? » Les gens lui désignèrent le Messager d'Allah (BSDL) et quand Dimâd le rencontra, il contempla le visage de l'Envoyé d'Allah (BSDL) : c'était un visage rayonnant et pondéré. Dimâd lui annonça la raison de sa venue : « O Muhammad ! Je peux soigner les gens atteints par ces esprits. Allah me permet de guérir qui Il veut... Viens donc que je te soigne ! »
Il se mit à parler de ses capacités à soigner, tandis que le Prophète (BSDL) l'écoutait, l'autre parlait. Le Prophète (BSDL) écoutait !! Sais-tu ce qu'il écoutait ? Il écoutait les propos d'un homme mécréant venu pour le guérir de la folie !! Aaah ! Quel sage homme que le Prophète (BSDL) !
Quand Dimâd finit de parler, le Messager d'Allah (BSDL) lui dit avec le plus grand calme : « Louange à Allah ! Nous Le louons et sollicitons Son aide. Celui qu'Allah guide, nul ne saurait l'égarer et celui qu'Il égare, nul ne saurait le guider et j'atteste qu'il n'y a aucun dieu si ce n'est Allah, Seul, sans associé ! »
Dimâd sursauta et dit : « Répète-moi ces paroles ! » Le Prophète (BSDL) répéta aussitôt les paroles qu'il avait prononcées. Dimâd déclara : « Par Allah ! J'ai certes entendu les propos des devins, ceux des sorciers et des poètes, mais jamais je n'ai entendu de telles paroles... Elles atteignent le fond des océans... Tends ta main pour que je te fasse le serment de l'islam ! »
Le Prophète (BSDL) tendit sa main et Dimâd se mit à dépouiller son cœur des habits de la mécréance en répétant : « J'atteste qu'il n'y a aucun dieu si ce n'est Allah et j'atteste que Muhammad est Son serviteur et Son messager. »
Le Prophète (BSDL) comprit qu'il jouissait d'un certain prestige au sein de sa tribu et lui dit : « Et ton peuple ? » En d'autres termes : « Tu vas les inviter à l'islam » - Dimâd répondit : « Oui, mon peuple... » Puis, il s'en alla chez les siens en tant que guide et prédicateur.

Sois donc un auditeur compétent : écoute, bouge la tête en suivant la conversation, réagis par les expressions de ton visage en plissant le front parfois et soulevant les sourcils à d'autres moments ! Souris, remue les lèvres avec étonnement ! Vois l'effet de ces gestes sur ton interlocuteur, qu'il s'agisse d'un enfant ou d'un adulte ! Tu le verras te fixer du regard et venir vers toi avec son cœur.

Le résultat
Notre habileté à écouter les autres
Les rend aptes à nous aimer et à nous apprécier...

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Message par L'histoiresdesprophètes Ven 3 Aoû - 8:46

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(86)L'art du dialogue

Ne te rappelles-tu pas t'être assis un jour dans un endroit et la discussion s'est envenimée avec quelqu'un, et que, des jours durant tu as continué à le détester et à être fâché contre lui ? Ou bien te souviens-tu d'une polémique entre deux personnes à cause d'une futilité probablement ? Tu les regardais. Puis, le ton a monté et les yeux ont rougi. Ensuite, il se sont séparés et par la suite chacun trouvait l'autre désagréable.
Cela signifie que nous nous fatiguons à attirer certaines personnes à nous, par diverses compétences, ensuite nous les éloignons de nous parce que nous ne savons pas comment nous comporter dans une situation particulière. L'une de ces causes est que l'on ne maîtrise pas l'art du dialogue.
Le locuteur ressemble à quelqu'un qui escalade une montagne difficile d'accès : il doit faire attention où il pose sa main et son pied, il regarde le rocher auquel il chercher à s'accrocher, examine sa force de stabilité avant de l'empoigner. Il en fait de même avec le rocher où il désire poser le pied. Puis, lorsqu'il veut lever son pied du rocher, il le regarde avant, car il craint de tomber s'il s'y prend mal... Je ne vais pas m'éterniser sur le sujet, car la parole la plus courte est la meilleure.

S'engager dans une discussion ou une polémique est mal venu : tu seras d'accord avec moi pour dire que plus de 90% des conversations et des discussions sont inutiles. Essaie donc, dans la mesure du possible, d'éviter les polémiques ! Ne t'emporte pas si quelqu'un te contredit ou polémique avec toi ! Aborde la situation avec calme, autant que possible. Ne fatigue pas ton âme à réfléchir sur l'intention de ton contradicteur ! Que veut-il ? Pourquoi m'a-t-il mis dans l'embarras ?
Ne laisse pas l'angoisse te tuer et aborde chaque situation avec calme ! Car les vents ne font bouger que les petits cailloux... et toi, tu es une montagne !

Une idée
L'intelligence ne consiste pas à sortir vainqueur d'une polémique...
Mais bel et bien à ne pas polémiquer du tout...

(87)Barre la route aux opposants

Ce qui irrite le plus certaines personnes a trait sont les dégâts causés par la langue. Citons, à titre d'exemple, l'empressement de certains à contredire et à interrompre le discours du locuteur sans réflexion ni considération. Il s'ensuit alors une polémique stérile qui enflamme et corrompt les âmes.
Tu ne parviendras jamais à réformer l'ensemble des gens ni à leur inculquer les règles de bienséance, ni à les amener à pratiquer des compétences particulières.
Dépassons l'étape de la théorie que d'aucuns ne cessent de répéter : il faudrait que les gens fassent ainsi, il faudrait qu'ils prennent l'habitude de...
Laisse tout cela et fais le prière sur le mort, comme il est dit... Je veux dire : quand nous abordons les erreurs, nous ne devons pas nous préoccuper de chercher ce que les autres devraient faire, mais bel et bien ce que nous, nous devrions faire. Quand tu veux parler d'une chose singulière, à laquelle les autres s'empresseraient de s'opposer, il t'incombe de leur couper l'herbe sous les pieds par des préambules qui répondent à leurs questions avant même qu'elles ne soient posées. Voire par lesquels tu dissipes leur étonnement avant même qu'ils ne l'expriment. Il est des gens qui savent effectivement bloquer ces issues devant le contradicteur avant même qu'il ne soulève ses contradictions.

Lorsque Quraysh sortit pour combattre le Prophète (BSDL) et ses compagnons à Badr, certains hommes intelligents de la tribu ne voulaient pas y participer, mais ils furent contraints par leur peuple. Le Prophète (BSDL) eut connaissance de ces hommes-là et s'assura que même s'ils étaient présents sur le champ de bataille, ils ne feraient aucun mal aux musulmans. Quand il s'approcha du champ de bataille, il voulut attirer l'attention de ses compagnons sur ce point et les empêcher de les tuer, mais il savait que certains allaient poser des questions : « Pourquoi ne les tuerons-nous pas alors qu'ils sont sortis pour nous combattre !! Pourquoi ceux-là en particulier ?! »
Il commença donc par une introduction afin d'éliminer les contestations éventuelles, puis il donna sa consigne. Comment ? Le Prophète (BSDL) se mit debout au milieu de ses compagnons et dit : « J'ai appris que des hommes de Banû Hâshim ainsi que d'autres encore sont sortis malgré eux, mais ils ne veulent pas nous combattre ! »
C'était la fin de l'introduction. Ensuite, il ajouta : « Celui d'entre vous qui rencontre un homme de Banû Hâshim ne doit pas le tuer ! Celui qui tombe sur Abû al-Bukhturî Ibn Hishâm Ibn al-Hârith Ibn Asad ne doit pas le tuer... Celui qui rencontre al-'Abbâs Ibn 'Abd al-Muttalib -l'oncle du Messager d'Allah (BSDL)- ne doit pas le tuer, car il est sorti contre son gré ! »
Les compagnons s'en allèrent avec cette consigne et ils se mirent à en parler entre eux. Abû Hudhayfa Ibn 'Utba Ibn Rabî'a déclara : « Tuerons-nous nos pères, nos fils et nos frères et laisserons-nous al-'Abbâs !! Par Allah, si je le rencontre je le passerai, certes, au fil de l'épée. »
Cette parole parvint aux oreilles du Messager d'Allah (BSDL) qui se tourna vers 'Umar en disant : « O Abû Hafs ! » 'Umar dit : « Par Allah ! C'était le premier jour où le Messager d'Allah (BSDL) me donna le surnom Abû Hafs ». Il dit : « O Abû Hafs ! Frappera-t-on le visage de l'oncle du Messager d'Allah à coups d'épée ! » 'Umar trouva cela très désagréable et se leva. Comment Abû Hudhayfa pouvait-il rejeter l'ordre du Messager d'Allah (BSDL) ? N'était-il pas musulman ?!! 'Umar cria : « O Messager d'Allah ! Laisse-moi lui trancher la tête ! Par Allah ! Il est devenu hypocrite. »
Abû Hudhayfa (DAS) regretta ses paroles et dit : « Je n'ai jamais été rassuré à cause de la parole que j'ai prononcée ce jour-là. Je ne cesserai d'en avoir peur jusqu'à ce que je l'expie par le martyr ». Il fut effectivement tué sur le champ d'honneur le Jour de al-Yamâma, qu'Allah l'agrée.

Un conseil...
Sois intelligent, mange-les au déjeuner
Avant qu'ils ne fassent de toi leur dîner !


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Message par L'histoiresdesprophètes Ven 3 Aoû - 17:16

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(88)Attends... ne t'oppose pas

Je me rappelle ce conférencier qui parlait de l'art du dialogue : il aborda une partie de l'histoire de Yûsuf (DAS). Quand il parvint à la parole du Très Haut :{Deux jeunes gens entrèrent avec lui en prison. Je me suis vu en train de presser du raisin, lui dit l'un. Quant à moi, lui dit l'autre, je me suis vu portant sur la tête du pain que picorait les oiseaux...} Il se mit à regarder son auditoire puis demanda : « Deux jeunes gens entrèrent avec lui en prison ? Lequel est entré en premier : Yûsuf ou les deux jeunes gens ? » Quelqu'un cria : « Yûsuf... » Un autre : « Non... Non, les deux jeunes gens... » Un troisième : « Non, Yûsuf... Yûsuf ! »
Un quatrième se rappela et dit : « Ils sont entrés ensemble !! »
Un cinquième intervint... Ce fut le brouhaha, si bien que l'on oublia la question de base. Il semblait que c'était là le but du conférencier. Il observait les visages et le temps passait. Puis, il esquissa un large sourire et leur fit signe de baisser la voix : « Où est le problème ? Qu'il soit entré avant eux ou après eux !! La question mérite-t-elle une telle divergence ?! »

En effet, si tu réfléchis sur notre réalité, tu verras que dans beaucoup de cas les autres nous trouvent désagréables parce que nous contestons fréquemment ce qu'ils disent. Quelqu'un raconte un incident avec enthousiasme et, soudain, il est interrompu par une autre personne qui gâche le plaisir de son récit en contestant des points qui n'affectent l'histoire d'aucune manière.
En effet, ne sois pas désagréable en contestant tout et rien.

Je me souviens de mon frère Sa'ûd qui avait alors sept ans. Il entra dans la mosquée pour la prière de al-'Ishâ'. Il avait l'air pressé et l'imam tardait à venir pour commencer la prière.
Quand il se lassa, il alla vers le muezzin, un homme âgé dont l'ouie avait faibli, se tint derrière lui, se pinça le nez et en essayant de changer sa voix il dit : « Fais l'appel à la prière ! » puis se sauva en courant !! Quant au muezzin, à peine avait-il entendu ces paroles qu'il se leva pour faire l'appel à la prière, mais certains fidèles l'avertirent. Il se rassit et se mit à regarder avec colère, souhaitant voir le garnement pour le sermonner. C'était une situation cocasse. Mais, ce n'est pas la raison pour laquelle j'en parle, c'est parce que, par la suite, je participai à une réunion où quelqu'un évoqua cet incident et commenta : « Sa'ûd était pressé parce qu'il devait accompagner son père à la plage... » Sachant que Riyad se situe au milieu du désert et ne donne pas sur la mer,... je fus perplexe. Devais-je gâcher son récit en protestant ? Ou bien cette information n'avait aucun impact sur le récit, et par conséquent je ne devais pas l'interrompre et me faire des ennemis ? J'optai pour la seconde solution et me tus.

Parfois, il arrive que tu t'opposes à quelque chose sans avoir vraiment compris : il a peut-être une excuse et tu le blâmes.
Ziyâd était gentil et veillait à prodiguer des conseils aux gens. Un jour, il s'était arrêté à un feu rouge quand il entendit quelqu'un débiter à haute voix des chansons occidentales. Il se demanda d'où cela pouvait provenir, regarda autour de lui pour en chercher l'origine et constata qu'elles provenaient de la voiture d'à côté. Le propriétaire du véhicule avait mis le volume à fond, si bien qu'on pouvait l'entendre de loin. Mon ami se mit à klaxonner pour attirer l'attention de cet homme afin qu'il baisse le volume de son poste. Mais celui-ci ne le regarda pas et ne répondit pas. Il semblait tellement absorbé par ce qu'il écoutait qu'il n'était même plus conscient de son environnement.
Ziyâd essaya de voir le visage du conducteur qui avait baissé le pan de son turban sur le côté, et après bien des efforts, il se rendit compte que la barbe lui emplissait le visage!!
Il n'en fut plus que étonné : un homme avec cette apparence et au lieu d'écouter le Coran, il écoute les chansons !! Non et à plein volume !! Le feu passa au vert et tout le monde s'en alla. Ziyâd tenait à donner un conseil à cet homme et se mit à le suivre. Il s'arrêta à une boutique et descendit pour acheter quelque chose. Ziyâd stationna sa voiture derrière lui et se mit à l'observer tandis qu'il marchait vêtu d'une tunique courte, le visage recouvert par sa barbe. Il commença à avoir des doutes : « Il a dû descendre pour s'acheter des cigarettes !! » L'homme ressortit de la boutique tenant un magazine islamique à la main !! Ziyâd devint impatient et se mit à appeler l'homme avec douceur : « Mon frère ! S'il te plaît... ohé. »
L'homme ne lui répondit pas ni ne le regarda. Il haussa la voix : « Hé... hé... S'il te plaît... Mon frère, écoute... » L'homme alla jusqu'à sa voiture et monta, sans se retourner. Ziyâd descendit et se dirigea vers l'homme, en colère et dit : « Mon frère ! Qu'Allah te guide... N'entends-tu pas ?! » L'homme le regarda avec un sourire et mit le contact, la radio s'alluma aussitôt d'une manière intempestive... Ziyâd en fut révolté et dit : « Mon frère ! N'as-tu pas honte. Tu importunes les gens ! » L'homme sourit davantage, les chansons s'écoulant à plein régime. Ziyâd n'en fut que plus révolté et se mit à rougir de colère et haussa la voix pour se faire entendre.
Quand l'homme s'aperçut que la situation avait atteint un tel degré, il se mit à désigner ses oreilles et à les secouer. Puis, il sortit un petit carnet de sa poche où était écrit à la première page : « Je suis sourd, je n'entends pas... S'il vous plaît, écrivez ce que vous souhaitez !! »

Une remarque
Allah le Très Haut dit :{L'homme est fait de précipitation}
Prends garde que ta précipitation ne prenne le dessus
sur ton calme...

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Message par L'histoiresdesprophètes Sam 4 Aoû - 7:47

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(89)Avant votre entretien : une aumône

Les requêtes en grand nombre ont besoin de préparation avant de les présenter, afin qu'elles ne soient pas rejetées. C'est la règle générale concernant les requêtes écrites ou orales. Si tu veux écrire à un homme riche pour faire une demande, il convient de faire précéder ta requête par un éloge de sa générosité, sa libéralité et son amour pour le bien. Ensuite, tu mentionnes ta demande. Il en va de même si tu veux demander quelque chose à ton père ou à ton frère. Ou -qui sait- à ton épouse... Il est bon de faire précéder ta demande par une introduction.

Si tu invites un groupe d'amis à venir manger chez toi et que tu veux en informer ton épouse pour qu'elle prépare le repas et la maison à cet effet, il est de bon ton que tu lui dises auparavant : « Franchement, tes plats sont délicieux... Tous mes amis sont contents quand je les invite à manger un repas que tu as préparé de tes mains. Crois-moi !! J'ai mangé dans les restaurants les plus raffinés mais je n'ai jamais goûté de mets aussi délicieux que les tiens... Honnêtement, hier j'ai rencontré un ami qui revient de voyage. Pour lui faire plaisir, je l'ai invité à venir déjeuner à la maison demain... A ma grande surprise, il a accepté !! J'en ai profité pour inviter d'autres amis avec lui. Pourrais-tu nous préparer le repas ? »
Cette méthode est meilleur que si tu criais en entrant à la maison : « Eh ! Eh ! » Elle répond : « A ton service... J'arrive » en pensant que tu vas l'inviter à sortir faire une promenade.
Tu lui assènes : « Vite... vite... La cuisine ! La cuisine : j'ai des amis qui viennent. Ne tarde pas à préparer le déjeuner et fais attention à la cuisson, etc. »
Il en va de même si tu veux demander un congé à ton chef ou si tu veux annoncer une nouvelle à ton père ou à ta mère.

J'ai lu dans la biographie du plus noble des Prophètes (BSDL) des éléments qui vont dans ce sens. Dans son enfance, le Prophète (BSDL) avait été allaité dans les voisinage des Hawâzin. Il souhaitait leur conversion à l'islam. Il apprit qu'ils s'étaient mobilisés en grand nombre pour le combattre. Il sortit à leur rencontre et les combattit. Allah accorda la victoire à Son Prophète (BSDL) qui revint avec des butins. Certains d'entre eux vinrent vers le Messager d'Allah (BSDL), alors qu'il faisait halte à al-Ji'râna. Ils avaient perdu des hommes, tout comme les musulmans en avaient perdu... c'était une guerre !
Le Messager d'Allah (BSDL) avait placé les femmes et les enfants dans un endroit, les hommes intelligents de Hawâzin voulurent parler au Messager d'Allah (BSDL) pour qu'il libère les femmes et les enfants et ils choisirent à cet effet un homme éloquent, qui avait un style formidable et une belle élocution. Alors, leur orateur, Zuhayr Ibn Sard, se leva et fit une introduction : « O Messager d'Allah ! Dans les enclos parmi les captives se trouvent tes tantes maternelles, tes nourrices, qui se sont occupées de toi. Si nous sommes honorés par Ibn Abî Shamr ou al-Nu'mân Ibn al-Mundhir, puis nous subissons de leur part ce que tu nous a fait subir, nous souhaiterons leur générosité et leur pitié... Or, toi, tu es le Messager d'Allah, le meilleur enfant qui a été allaité... » Puis, il se mit à déclamer :
Accorde-nous ta faveur généreusement ô Messager d'Allah
Car tu es l'homme que nous sollicitons et que nous attendons
Accorde ta faveur à des femmes qui t'allaitaient
Car ta bouche est pleine de leur lait pur
Ne nous rends pas comme celui qui est parti
Retiens-nous car nous sommes les gens de Zuhr
Nous remercions les signes même si certains se montrent ingrats
Et auprès de nous, à partir de ce jour, il y a quelque chose en réserve
Le Prophète (BSDL) lui accorda la liberté des femmes et des enfants captifs. Regarde comment il a fait précéder sa requête d'une remarquable introduction, dans laquelle il rappelle au Messager d'Allah (BSDL) les jours de son enfance, passés sur les territoires de Hawâzin Banî Sa'd. Puis, il suscite en lui un élan de générosité : « Si d'autres rois que toi nous avaient honorés, cela aurait été certes un honneur pour nous... mais, toi, tu es plus digne d'être généreux... » Quelle belle parole !!
Allah a enseigné aux croyants la bonne conduite. Il dit :{O vous qui avez la foi ! Si vous vous adressez en particulier au Prophète, faites précéder cet entretien d'un don.}
Quand les Arabes voulaient appeler quelqu'un au secours ou lui demander son aide, ils entamaient leurs discours par de belles paroles et des vers de poésie. De même, quand ils voulaient humilier ou combattre quelqu'un, ils commençaient par des sermons et des vers de poésie, car les mots ont sur les âmes un plus grand effet que les épées.

L'allusion suffit
Il faut du temps pour bien broyer le gros morceau
Avant de l'avaler...

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Message par L'histoiresdesprophètes Sam 4 Aoû - 17:32

Bismi-LLâhir-Rahmânir-Rahym.

(90)L'essentiel n'est pas de toujours réussir

Fahd marchait avec son compagnon -opiniâtre et arrogant- dans le vaste désert, lorsqu'ils aperçurent une forme noire couchée par terre... tantôt le vent la cachait et tantôt la découvrait. Il se tourna vers son ami et demanda : « Que penses-tu que cela puisse être ?! »
« C'est une chèvre noire !! » répondit l'ami.
« Non, un corbeau », dit Fahd.
« Je te dis que c'est une chèvre... Une chèvre... »
Fahd ajouta : « Bien, approchons-nous pour nous en assurer. »
Ils s'en approchèrent et fixèrent leurs regards de plus en plus, de toute évidence il y avait devant eux un corbeau !!
Fahd dit : « Mon frère ! Par Allah, c'est un corbeau. »
Son compagnon secoua la tête fermement et dit : « Une chèvre... »
Fahd se tut. Il s'approcha davantage et le corbeau sentit leur présence et s'envola. Fahd cria : « Allah est Grand ! Un corbeau... As-tu vu ? C'est un corbeau, il s'est envolé. »
Son compagnon répliqua : « Une chèvre, même si elle vole !! »

Pourquoi ai-je mentionné cette histoire ?
Je l'ai citée pour montrer que ces compétences, abordées dans les pages précédentes, sont valables avec les gens de manière générale. Toujours est-il que certaines personnes ne réagissent pas quelles que soient les compétences que tu déploies. Tu te montres attentionné, en disant : « Louange à Allah ! Quels beaux vêtements. Tu ressembles à un nouveau marié ». Tu t'attends à ce qu'il te sourie et te remercie pour ta gentillesse, mais il n'en fait rien. Il ne fait que te regarder du coin de l'oeil en disant : « Bien... Bien... Ne sois pas poli et ne te ridiculise pas ! »
Et d'autres expressions discourtoises qui démontrent qu'il n'a pas l'habitude d'interagir avec les gens. C'est aussi le cas de la femme qui utilise des compétences avec son époux, comme celle qui consiste à réagir quand il fait une plaisanterie lourde. Elle réagit avec lui en riant. Il répond : « Bien, ne te force pas à rire !! »

Si tu rencontres ce genre d'individus, sache qu'ils ne représentent pas la société. J'ai personnellement essayé ces compétences... Oui, par Allah ! Je les ai mises en pratique et j'ai vu leur impact sur les gens, qu'ils soient grands ou petits, simples ou intelligents, des gens bien placés, des étudiants à la fac, avec mes enfants et j'ai constaté qu'elles font des merveilles. Je les ai mêmes essayées avec des gens de diverses nationalités et j'en ai vu les effets. Par Allah, je suis sincère avec toi...

En résumé...
Veux-tu sérieusement changer ?

(91)Sois un champion dès maintenant

Je me rappelle avoir animé un stage sur les compétences relationnelles avec les gens. 'Abd al-'Azîz était présent et avait vraiment apprécié. J'ai vu qu'il prenait note de tout ce qu'il entendait. Les trois jours de stage s'écoulèrent. Nous nous séparâmes et un mois plus tard, j'animais le même stage. En regardant les personnes présentes, je vis 'Abd al-'Azîz assis au premier rang !! J'en fus tout étonné !! Pourquoi venait-il une deuxième fois, sachant que j'allais répéter les mêmes propos ?! Quand on fit l'appel à la prière et que les étudiants sortirent de la salle, je le pris par la main et marchai avec lui, pour lui demander : « 'Abd al-'Azîz... Pourquoi es-tu présent une deuxième fois ? Tu sais très bien que je vais répéter la même chose !! Le cahier que tu as entre les mains est le même que le précédent !! L'attestation que tu recevras sera la même que celle que tu as déjà reçue !! En somme, tu n'en profiteras guère... »
Il répondit : « Crois-moi ! Par Allah ! Mes compagnons et mes camarades me disent :'Abd al-'Azîz ton comportement à changé depuis un mois... J'y ai pensé et je me suis aperçu que je mettais en pratique les compétences que j'avais apprises lors du précédent stage. Je suis donc revenu pour être sûr des compétences que j'ai apprises. »

Donc...
Si tu veux vraiment changer,
sois un champion dès maintenant...

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Message par joud Ven 7 Fév - 15:04

baraka lah fik

joud

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Jouis de ta vie ! - Page 3 Empty Re: Jouis de ta vie !

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